Archives de catégorie : académie

Prix de théâtre Daniel Sorano 2020 à Mathilde MOSNIER

Prix Daniel Sorano

à
Mathilde Mosnier le 19/11/21

Présenté par le Président de l’Académie du Languedoc
Henri Cousse

Notre Académie rend hommage aux languedociens, le prix Daniel Sorano rappelle le souvenir de celui qui né à Toulouse en 1920, décèdera hélas à 41 ans.

Malgré sa courte carrière, si brillante, il mériterait une conférence lors de nos repas académiques. Il a joué dans 44 pièces de théâtre, plus de 1100 représentations avec le TNP.

Il est enterré vêtu du costume de Cyrano. Mais le temps limité qui m’est imparti, c’est à Mathilde Mosnier qu’il sera consacré.

Comme vous pouvez le constater, c’est une jeune lauréate, mais si j’énumère toutes ses actions, vous pourriez croire qu’il s’agit de Line Renaud ! Line Renaud a joué « très chère Mathilde », mais Mathilde est trop jeune pour jouer « chère Line » !

Mathilde est une languedocienne. Née à Toulouse de parents languedociens ici présents, dont notre éminent confrère Robert qui nous régale avec ses pensées.

Vous avez d’illustres ancêtres, votre arrière-grand-père Marcel Moiné, ingénieur en chef chez Latécoère, concepteur d’avions dont Laté 28 et la croix du Sud, employé de 1918 à 1975 soit 57 ans chez Latécoère !

Votre grand-père maternel le Professeur Maurice Pasquié chef de service à Purpan, inventa des matériaux  pour la chirurgie orthopédique.

Votre ancrage en Languedoc ne se limite pas à vos aïeuls, vous avez choisi une voie plus artistique : C’est le théâtre, le chant, mais aussi la danse et la peinture. Vous faites vos études et votre formation initiale à Toulouse.

Vous parlez anglais et espagnol et bien sûr le français, que vous avez pratiqué en prêtant votre voix dans des Etablissements culturels : Chambord, Musée Montmartre et Musée Albert Kahn…

Formée au cours Jean Laurent Cochet, vous avez joué à Toulouse Huis clos de JP. Sartre.

Vous participez à des lectures publiques dans la région : Soirs en scène, sur Tarn et vendanges de mots, dans le Frontonnais.

Vous interviendrez d’ailleurs demain 20 Novembre.

Attachée à notre région vous avez joué à Toulouse « Je te veux », une pièce qui relate la passion du peintre Suzanne Valendon, avec le musicien Erik Satié, créée à Aurillac, jouée au grenier de Toulouse, choisie pour le festival de théâtre en Corée.

Dans la région Notes de ciné a été jouée à Agen, Montauban et Villemur.

Mais ce serait limiter votre carrière en évoquant votre fidélité au Languedoc.

Après vos études primaires et secondaires Lycée Saint Sernin à Toulouse, vous avez  réussi le concours (d’entrée à l’Ecole du Louvre en archéologie, mais en parallèle, ce sont les études théâtrales au cours Olivier Leymarie, aujourd’hui cours Cochet ; votre carrière débute en 2006, avec Beautiful the woman, présenté à New York, à l’Indépendant film festival, il passera sur une chaine américaine au Japon.

Vous avez géographiquement explosée au niveau international : Corée, Japon…

En 2007 vous êtes phillis dans le film de Rohmer « Les amours d’Astrée et Celadon », ce qui vous permet d’accéder au festival de Venise.

En 2008, c’est Roméo et Juliette.

En 2013 nous avons évoqué « Je te veux », joué à Toulouse, mais il faut élargir.

CINEMA

Présence dans une dizaine de films avec quelques rôles principaux, dont celui de la chanteuse dans « je t’aime filme moi » de Méssina ; Vous êtes Laure dans « Moi Laure, de Sade » de Piacentino dont la sortie est prévue en 2022. Aussi Sabrina dans l’ombre de Vénus, toujours de Piacentino.

COURT METRAGE

Nous citerons uniquement vos rôles principaux

  • Killer Sam dans Soda
  • Myrtille dans Rien sans rien de Demas
  • Marion dans Eblouis par la nuit
  • L’Astrophysicienne dans sous le soleil (Peretti)

TELEVISION

  • Rosa Bonheur, France 5 rôle Anna
  • Toulouse Lautrec insaisissable rôle Carmen Gaudin
  • Guerre des trônes (Louise de Lorraine)
  • Bon anniversaire maman sur TF1 (rôle Elise)
  • Ecole de pouvoir (Arte) rôle anarchiste
  • Ali Baba et les 40 voleurs (fille du Harem)
  • Beautiful Woman TV américaine

THEATRE

Nous avons survolé vos débuts à Toulouse avec Huis clos où Je te veux… depuis je cite rapidement.

  • Dame Aubrée
  • Roméo Juliette (rôle de Lady Capulet)
  • Aventures de la capitaine Océane (rôle de Marine Pompon
  • Shakespeare Circus
  • La grande cour
  • Inter mezzo hivernal
  • Rendez-vous avec Peree

PUBLICITE

  • Jeune femme dans Ruinart « petit R »
  • Pour le groupe Mercyalis

CHANT

  • Notes de Ciné spectacle concert vous êtes, Madame Arthur
  • Les metteurs en scène vous ont souvent « faite chanter » au théâtre et au cinéma avec le studio Deltour
  • Festival des Nuits Cappadoce art traditionnel Turc.
  • Enregistrement choral pour le film Stars 80.
  • Vous avez collaboré avec les musiciens Pierre Marie et Georges Baux.

Tout cela vous a conduit à réaliser un album intitulé « Avant-Première », mais le meilleur moyen d’apprécier votre talent c’est de vous laisser interpréter un chant de votre choix, accompagnée par le guitariste : Pierre Rousselle.

Toutes nos félicitations et je vous demanderai après sa prestation, d’applaudir Mathilde Mosnier lauréate du prix Daniel Sorano.

Prix de peinture Henri Martin 2020 à Irène APPLEBY-BARTHE

Monsieur le Secrétaire Perpétuel,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Académiciens et membres Associés,
Mesdames et Messieurs,
Madame,

Vous êtes née, Madame, pour fêter le nouvel an en Angleterre dans la région du Yorkshire. L’année de votre naissance s’avèrera être une année transitoire dans le monde apportant des changements et des bouleversements profonds dans notre société.

Née sous le signe du capricorne vous êtes une personne patiente, sage, loyale et déterminée appréciant volontiers la solitude. C’est sûrement l’ensemble de ces qualités qui vous ont amenée à vous intéresser très tôt à la peinture. D’une sensibilité à fleur de peau et douée pour le dessin, passionnée par l’art pictural, le travail solitaire dans votre atelier convenait parfaitement à votre personnalité.

Vous vous êtes dirigée très tôt vers des études artistiques que vous avez effectuées dans les écoles de Beaux-Arts principalement en Angleterre mais aussi sur l’île de Chypre où vous avez vécu quelques années.

Bien entendu, ce travail en solitaire méritait d’être présenté et exposé pour faire connaître votre talent qui fut largement très apprécié à l’occasion de nombreuses expositions personnelles ou de groupe organisées tout d’abord en Angleterre de 1996 à 2001 dans les villes de Plymouth – Honiton -St Ives- Penryn- Edimbourg – Bradford etc…. Vous exposez également en l’an 2000 à Nicosia et Lempa à Chypre.

Après votre arrivée en France et votre mariage avec François, vous faites une pause de quelques années, pour donner naissance à deux beaux enfants Lucas et Bianca, ici présents autour de votre famille. Mais l’amour de l’Art, était toujours aussi fort et vous participez à plusieurs expositions en France jusqu’en 2021 dans diverses villes d’Occitanie proches de nous à St Gaudens- Salies du Salat- Aurignac- Martres Tolosane et Toulouse.

Votre peinture est avant tout une explosion de couleurs, qui pour la plupart sont des teintes chaudes, flamboyantes de rouge éclatant, d’orangé vif ou de jaune acidulé illuminant votre œuvre que vous avez dédiée à la nature lors de votre dernière exposition. Vous mélangez volontiers les techniques en utilisant la peinture, les encres, les pastels ou les collages dont « le résultat esthétique est riche en effets matières » tel que vous le dites.

Parallèlement à votre passion, vous savez encourager et partagez votre savoir avec des débutants en les amenant à participer à la création à travers vos ateliers de peinture et en organisant par ailleurs des cours d’art pour les enfants en langue anglaise.

Madame, par amour pour François, vous avez quitté la « Belle  Albion » pour vous installer dans la douce contrée de la « Belle Paule » et de « Noustro Lengo Moundino »* (La langue de Raimond) nous avons eu, ainsi, le privilège d’apprécier votre talent qui a retenu toute l’attention de notre docte Académie du Languedoc. Nous sommes heureux ce soir de vous remettre, Madame, le prix Henri MARTIN artiste-peintre Lotois qui possédait son atelier en pleine nature dans les coteaux de Labastide du Vert.

Nous vous adressons, Madame, toutes nos plus vives félicitations pour l’ensemble de votre œuvre et nous vous encourageons à poursuivre vos créations.

François-Régis GASTOU  (54ème fauteuil)
Secrétaire général de l’Académie du Languedoc                                      

Grand Hôtel Le Palladia vendredi 19 novembre 2021

*Cela s’écrit en langue d’Oc : Nostra Lenga Mondina et se prononce : Noustro Lengo Moundino

Prix Fermat 2020 de l’académie du Languedoc à Henri DECAMPS

19 novembre 2021

Académie du Languedoc :

Remise du Prix Fermat 2020 à Henri DECAMPS

 

Monsieur le Secrétaire perpétuel,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les membres de l’Académie,
Mesdames et Messieurs.

Monsieur le Professeur Henri DÉCAMPS, c’est un très grand honneur pour moi de vous remettre au nom de l’Académie du Languedoc le Prix Fermat 2020. Cela a déjà été dit mais la pandémie du COVID-19 nous a empêché de procéder à cette remise en temps et en heure, la cérémonie d’aujourd’hui n’en est que plus émouvante car elle a été attendue.

Je vous demande Monsieur DECAMPS et je demande au public, de bien vouloir m’excuser mais résumer en quelques minutes votre carrière est une gageure quasi impossible à réaliser.

Ce n’est pas seulement un remarquable professeur, directeur de recherche au CNRS que l’Académie a voulu honorer en lui remettant ce Prix Fermat mais le scientifique de très haut niveau à la réputation internationale.

Henri DÉCAMPS, né le 18 décembre 1935 à Paris, est un biologiste spécialiste d’écologie des rivières et des paysages fluviaux. Il est Académicien de plusieurs Académies :

  • en 2004 il entre à l’Académie d’Agriculture de France
  • en 2008 il est nommé à l’Académie des Sciences à Paris,
  • en 2009 il devient membre d’Academia Europaea.

Bien que né à Paris, Henri Décamps est un vrai Languedocien, il a été élève du lycée Lapérouse à Albi, avant de poursuivre ses études à la Faculté des Sciences de l’Université de Toulouse où il obtient une licence de sciences naturelles et un diplôme d’études approfondies en hydrobiologie.

Nommé chercheur au Centre National de Recherche Scientifique (CNRS) en 1960, il soutient en 1968 une thèse sur l’écologie des trichoptères dans les torrents des Pyrénées. Ce travail le conduit à préciser l’importance du rôle de la végétation riveraine sur l’écologie des cours d’eau.

Il étudie ensuite le phénomène d’eutrophisation des eaux de la rivière Lot et effectue plusieurs séjours de recherche : en Allemagne, au laboratoire d’analyse des eaux de la ville de Karlsruhe ; au Royaume-Uni, au laboratoire de la Freshwater Biological Association d’Ambleside ; aux Etats-Unis, à l’Université de Seattle dans l’Etat de Washington.

Ces différentes activités l’amènent à élargir ses recherches aux interactions entre les milieux terrestres et aquatiques dont il montre l’importance pour le fonctionnement des écosystèmes d’eaux courantes.

De cette époque naît son intérêt pour le couvert végétal des bassins versants et pour une discipline alors émergente, l’écologie du paysage dont il présidera l’association internationale de 1991 à 1995. 

En 1980, Henri Décamps est nommé Directeur du Service de la Carte de la Végétation du CNRS. Il crée alors le Centre d’Ecologie des Ressources Renouvelables du CNRS qu’il dirige de 1980 à 1995. Ses recherches conduisent à mieux comprendre la dynamique des couverts végétaux riverains, la décomposition de leurs litières et leur rôle dans le recyclage du carbone et de l’azote en zones inondables.

Directeur de recherche émérite en 2001, Henri Décamps est rattaché au laboratoire écologie fonctionnelle et environnement (ECOLAB). A Paris, il participe aux travaux de l’Académie des sciences, notamment à diverses publications, et anime un groupe de travail sur les événements climatiques extrêmes.

A son actif on compte plus de 250 publications et 5 ouvrages dont certains en collaboration avec son épouse. On le retrouve également directeur de programme de recherche sur l’écologie des interfaces terre/eaux continentales à l’UNESCO, chargé de cours à l’université de Roskilde au Danemark ainsi qu’à l’université de Sao Paolo au Brésil.

Cette brillante carrière lui a valu de nombreuses distinctions internationales :

  • en 1995, lauréat de la Mémorial Baldi Lecture. Cette distinction est décernée tous les 3 ans par un jury international et la Société internationale de Limnologie. (science des eaux superficielles continentales ou intérieures),
  • en 1996, membre d’honneur de la société américaine d’écologie.
  • en 1998, médaille d’or de l’Université de Prague,

La nation a également su reconnaitre ses mérites :

  • en 1997 chevalier dans l’Ordre National du Mérite
  • en 2008 chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur.
  • en 2014 l’école de Sénouillac est baptisée « Ecole Henri Décamps », reconnaissance éternelle d’une commune du Tarn.
  • en 2018 il est Officier dans l’Ordre des Palmes académiques

Vous l’avez compris, M. Henri Décamps est un éminent spécialiste de l’écologie scientifique.  J’ai toujours en mémoire son article pour la Nouvelle Quinzaine Littéraire «  Les chemins de l’écologie » qu’il m’avait transmis et si j’en retiens une seule phrase, c’est celle qui pourrait servir de devise à notre système éducatif :

« Apprendre aux plus jeunes à cheminer vers la vérité et à s’émerveiller de la beauté de la nature« .

C’est pour toute cette carrière et votre implication scientifique internationale que l’Académie du Languedoc vous a décerné son Prix Fermat 2020.

Michel CARRIER (33ème fauteuil)
Secrétaire général adjoint de l’Académie du Languedoc.

Remise des Palmes académiques à FR GASTOU

VENDREDI 19 NOVEMBRE

ACADÉMIE DU LANGUEDOC

Remise des Palmes académiques à François-Régis GASTOU

Monsieur le Maire,
Monsieur le Maire-adjoint à la culture,
Madame la Présidente de l’AMOPA31,
Monsieur le Secrétaire perpétuel,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les membres de l’Académie du Languedoc,
Mesdames et Messieurs,

Nous connaissons tous ici François-Régis GASTOU,  qui officie dans notre Académie comme secrétaire général depuis 2006. En quelques mots je souhaite rappeler sa longue et brillante carrière.

Monsieur François-Régis GASTOU est né à Toulouse le 16 avril 1942. Après des études à l’école Montalembert et à l’Ecole technique SAINT  JUDE de Toulouse, il partira au service militaire en Allemagne.

C’est à son retour qu’il va prendre le virage qui conduira sa future carrière.

En effet de 1970 à 1973 il sera étudiant dans l’atelier de Raymond ESPINASSE à l’Ecole des Beaux-Arts et suivra les cours d’histoire de l’Art de Bruno TOLON et Claude BEDAT à l’Université du Mirail.

Au plan professionnel, son parcours est exemplaire au sein de la mairie de Toulouse. Il le terminera Ingénieur en Chef.

Mais, vous l’avez compris c’est  l’art qui l’intéresse et particulièrement les arts graphiques.

François-Régis GASTOU est un artiste confirmé : peintre, lithographe graveur, caricaturiste ; dès l’âge de 23 ans, en 1965, il exposait à la Galerie Chappe de Toulouse. Tout au long de sa carrière les expositions se sont succédé toujours avec succès : Pau, Bayonne, Tarbes, Paris mais aussi à l’étranger Allemagne, Espagne, Belgique…

Dès 1964 et en parallèle à son activité professionnelle au sein de la municipalité de Toulouse, il devient architecte d’intérieur et créateur de modèles. Dans ce domaine il excelle avec des créations toutes plus originales les unes que les autres  et qui ont le privilège d’avoir été fabriquées et distribuées par de grandes entreprises françaises.

En tant qu’architecte décorateur il prêtera son concours toujours éclairé à l’Ambassade de Belgique et à différentes foires internationales : Toulouse, Bordeaux, Strasbourg, Marseille, Metz… entre autres.

Toujours dans le domaine de l’art pictural François-Régis GASTOU – à la fois Caricaturiste et Affichiste – avait et a toujours une double et remarquable corde à son arc. Tous ceux qui surfent sur le site Internet de notre Académie ont pu voir comment il croque brillamment l’air de son temps avec humour et bienveillance (dernièrement le coronavirus, les masques ou le confinement).

Mais je pense que c’est en particulier en tant qu’affichiste que François-Régis GASTOU laissera à la postérité la plus belle trace de son talent. D’abord par ses œuvres : plus de 100 affiches éditées entre 1964 et 2020 pour les plus grandes marques ou les plus grands évènements. Mais également par la création à Toulouse du « Centre de l’Affiche-Mairie de Toulouse » plus souvent nommé par les Toulousains « Musée de l’Affiche », qu’il dirigea de 1983 à son départ à la retraite.

C’est dans ce cadre que la personnalité dynamique, attachante et rayonnante de François-Régis GASTOU a pu librement s’épanouir, révélant la quintessence de son investissement. Organisateur de plus de 80 expositions d’affiches au Musée de l’Affiche,  il organisera également des expositions au Musée des Augustins, à la Foire de Toulouse et à l’étranger en Espagne et en Israël. C’est ainsi que de 1983 à 2009 il dirige la création de plus de 25 catalogues sur des affichistes célèbres tels que FORE, AURIAC, SAVIGNAC, les autres m’excuseront mais je ne peux pas tous les citer. Il ne se contente pas de célébrer les affichistes, il organise des expositions sur des thèmes tels que « Le monde merveilleux de Walt DISNEY »,  « Un siècle de réclames alimentaires », « Affiches de Mai 68 », etc..

Personnalité éminemment reconnue dans son domaine, il était normal que François-Régis GASTOU soit amené à partager ses connaissances avec la jeunesse.

De 1984 à 1986, il interviendra ponctuellement dans différents établissements scolaires ou universitaires :

  • Ecole Technique de Jolimont à Toulouse
  • Ecole des Beaux-Arts de Toulouse
  • Université du Mirail avec Léo KOUPER
  • Ecole Ste Marie de Nevers de Toulouse
  • Ecole de Plaisance du Touch
  • Ecole de Bérat (Haute – Garonne)

Il sera également appelé à donner des cours :

  • de 1988 à 1990  à l’IUT Information et Communication de l’Université Paul Sabatier
  • en 1989 au Lycée Agricole d’Auzeville
  • en 1990 à la Faculté du Mirail pour les Etudiants Bibliothécaires.
  • en 1994 : il intervient à « l’Ecole ABC Formation » à Toulouse-Balma.
  • et de même en 2000 à l’Institut Supérieur Européen de Gestion.

Enfin entre 1983 et 2009, au Musée de l’Affiche qu’il dirige, toujours disponible pour les élèves, collégiens, lycéens et étudiants, il commentera bénévolement plus de 5000 visites avec l’œil de l’expert, la foi de l’artiste et le sens de la pédagogie et du dialogue.

Reconnu dans le monde culturel pour ses qualités artistiques, en 2017 il a été nommé  Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.

Aujourd’hui c’est ce remarquable investissement, en grande partie bénévole, au profit de la jeunesse qui est reconnu au sommet de la hiérarchie du système éducatif.

Au nom du Ministre de l’Éducation Nationale, Monsieur François-Régis GASTOU, nous vous faisons chevalier dans l’Ordre des Palmes académiques.

Michel CARRIER (33ème fauteuil)
Président d’honneur de l’AMOPA31
Secrétaire général adjoint de l’Académie du Languedoc

Réponse à l’éloge de Michel CARRIER.

Monsieur le Maire,
Monsieur l’Adjoint au Maire délégué à la Culture,
Madame la Présidente de l’Ordre des Palmes Académiques,
Monsieur le Secrétaire Perpétuel de l’Académie du Languedoc,
Monsieur le Président de l’Académie du Languedoc,
Mesdames et Messieurs les Académiciens,
Mesdames et Messieurs,
Monsieur le Professeur Michel CARRIER,

Je suis très honoré de recevoir aujourd’hui la médaille de chevalier de l’Ordre des Palmes Académiques. Et je suis particulièrement heureux de rejoindre cette grande famille à laquelle appartenait mon père André GASTOU, officier de cet Ordre, et ainsi de prolonger cet esprit dans notre tradition familiale.

Je suis d’autant plus heureux que cette distinction m’est remise par mon Ami Michel CARRIER, professeur, académicien du Languedoc et précédemment président de l’AMOPA 31.

Je souhaite aussi adresser mes remerciements à Monsieur le Ministre de l’Education Nationale qui a bien voulu récompenser une longue carrière mise au service de l’enseignement ainsi que celles et ceux qui ont œuvré pour cette reconnaissance.

Bien que cette décoration me soit attribuée à titre personnel, je souhaite associer à cette distinction tous ceux qui ont apporté leur collaboration, leur soutien et leur confiance aux diverses actions que j’ai entreprises : la création du Centre de l’Affiche en 1983 devenu depuis Musée de l’Affiche, et les nombreuses interventions et cours dispensés au service de l’Art.

Mes remerciements s’adressent également à vous, mesdames et messieurs, qui m’avaient suivi pendant plus d’un tiers de siècle dans ces nombreux lieux où j’ai partagé mes connaissances.

J’aurai une pensée particulière pour mes parents et pour mes aïeux aujourd’hui disparus qui m’ont appris à : « Être Bon, faire le Bien et pratiquer le Beau ».

Je n’oublierai pas ma toute proche famille retenue par leurs obligations dans l’Ouest et le Sud-Est de la France et surtout mon épouse qui a dû composer depuis de nombreuses décennies avec mon caractère spontané mais toujours bienveillant.

Je suis heureux que cette décoration m’ait été décernée dans ce lieu prestigieux qu’est le grand Hôtel Palladia, construit et dirigé par mon ami et membre d’Honneur de notre Compagnie, Georges MIATTO.

Je terminerai par ces deux phrases en précisant que : « Instruire c’est l’Art de donner le meilleur de soi-même pour enrichir celle ou celui qui reçoit l’enseignement. »

« L’éducation c’est comme l’Amour, c’est un jardin qui se cultive tous les jours. »

Je vous renouvelle, Mesdames et Messieurs, toute ma gratitude et je vous adresse mes plus sincères remerciements pour votre aimable attention.

François-Régis GASTOU (54ème fauteuil)
Secrétaire général de l’académie du Languedoc

Hôtel PALLADIA , le 19 novembre 2021

Prix Fermat 2018 de l’Académie du Languedoc

ACADEMIE DU LANGUEDOC
37 Rue Bénézet
31300 Toulouse

PRIX DE MATHEMATIQUES PIERRE DE FERMAT
ATTRIBUE A

MICKAËL LAUNAY LE 23-10-2018

 

Madame la sénatrice,
Monsieur le Perpétuel
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Académiciens et membres associés,
Mesdames et Messieurs les Amis de l’Académie,

 

            Les occupations professionnelles ne permettent pas à Mickaël Launay d’être avec nous aujourd’hui, dans ce palais du Luxembourg, pour recevoir les éloges et le prix de mathématique Pierre de Fermat pour son livre ‘’Le grand roman des maths’’, que nous attribuons pour la première fois. C’est le Canada qui profite actuellement de ses compétences. Mais son éditeur, soucieux des intérêts scientifiques de Mickaël, nous fait l’honneur de le représenter en la personne de Madame Marie Foache.

            J’ai pour habitude de contacter le récipiendaire et de dialoguer avec lui, afin de découvrir son cœur, son âme, ses désirs profonds, son idéal de vie et de détecter en lui une ‘’force naturelle’’ qui anime en général les gens hors du commun.

            Je n’ai pas eu ce plaisir. Vous êtes à Paris et vous voyagez beaucoup, je suis à Toulouse en retraité tranquille, ce qui n’a pas permis de nous rencontrer. Je le déplore car un échange est toujours profitable aux antagonistes.

Vous êtes né le 25 septembre 1984 à Bressuire dans les deux Sèvres.

Vous préparez l’entrée aux grandes écoles à Bordeaux au lycée Montaigne, puis vous intégrez en 2009 l’Ecole Normale supérieure, rue d’Ulm, comme le président Georges Pompidou, ce qui est un parcours très exceptionnel. Cela ne vous suffit pas car, en 2012 vous obtenez le doctorat en mathématique, spécialité probabilités.

 C’est par hasard, flânant chez un libraire, que j’ai eu la bonne idée d’acheter un de vos livres. Dès les premières pages de lecture, j’ai ressenti un désir profond de connaitre la suite de votre récit extraordinaire et, vous m’avez réconcilié avec les mathématiques.

            Le secret de cette réconciliation est de présenter des faits, puis, d’expliquer que la nature et l’esprit humain collent avec les maths. Par exemple, les chiffres arabes que nous utilisons ont été créés en Mésopotamie par un berger gardien de moutons, qui désirait les compter. Il utilisa ses deux mains et constata qu’il y avait dix possibilités, d’où le calcul base dix.

            J’ai donc fouillé dans internet pour vous découvrir. Il y a beaucoup d’information à consulter. Puis je me suis attardé à relire votre livre ‘’Le Grand roman des maths ’’ dans lequel vous expliquez avec beaucoup de simplicité afin d’être compris par tous les esprits, les phénomènes reliés aux mathématiques. Ainsi, les pierres taillées à l’époque néolithique et paléolithique obéissent à des règles de mathématique.

            Les ballons de football sont composés de morceaux de toile ou de cuir au format à cinq ou six côtés pour obtenir une sphère la plus parfaite possible. Durant toute ma jeunesse j’ai tapé dans un ballon sans connaitre cette règle évidente.

            Si une pièce de monnaie lancée mille fois en l’air tombe sur pile, à la mille et une fois le scénario extrême de pile ou face est toujours le même, bien que la probabilité d’être face est considérablement certaine.

            Les exemples sont nombreux où les mathématiques sont reines et expliquent les merveilles de la nature.

Vous allez recevoir le prix de mathématique Pierre de Fermat. Il naquit à Beaumont de Lomagne dans le Gers, soit en 1601 ou 1607. Ce doute est dû à deux demi-frères de la fratrie qui portaient le prénom de Pierre. C’était chose courante à l’époque, lorsque le premier né décédait en bas âge, on donnait à nouveau le même prénom. Bien qu’il fit des études et une carrière professionnelle dans le droit public, il s’intéresse aux mathématiques à partir de 1630. Il s’installe à Toulouse, se marie et aura sept enfants. Il décède à Castres le 12 janvier 1665. Il développe ses théories et définit ses théorèmes, sans trop les démontrer. Ainsi il écrit au mathématicien Mersenne ‘’J’ai si peu de commodité d’écrire mes démonstrations, que je me contente d’avoir découvert la vérité et de savoir le moyen de la prouver, lorsque j’aurai le loisir de le faire’’.

Mon cher Mickaël Launay, vous méritait d’une manière certaine d’être honoré et, au nom de l’Académie du Languedoc à Toulouse, je vous décerne le prix de mathématiques Pierre de Fermat.

Merci à tous pour votre attention.

Fait à Paris, Palais du Luxembourg

Le 23 octobre 2018

Jean-Claude Martinet
Trésorier-dispensateur

Fraternité

Fraternité

par Robert MOSNIER (21ème fauteuil)

Dans le triptyque qui marque nos édifices publics en France, un seul est d’inspiration chrétienne « Fraternité » les deux autres non exempts de controverses relèvent de principes philosophiques et animent des idées politiques.

            La fraternité renvoie l’universalité et l’unité de la condition humaine, elle incarne une même identité, fait fi des différences, contradictions, dépasse l’antagonisme culturel, les oppositions tout autant que les craintes, les haines inassouvies, les violences répétées, les espaces et les temps confisqués.

            Elle exprime l’être en humanité, notre origine commune qui dépasse nos trahisons, surmonte nos faiblesses, efface nos égoïsmes et cette volonté omnipotente de dominance.

            Liberté et égalité préfigurent les lois, les codes, régissent nos modes de vie en société, exposent nos contradictions, selon nos points de vue amples ou réducteurs, mondes en mouvement qui renvoient à un aspect fini, bonheur hypothétique appuyé sur la notion relative du progrès, la fraternité c’est l’outrance du don, l’amour inconditionnel.

            Fraternité est un combat pour l’action, ne tolère aucune mesure et frôle la démesure, côtoie l’infini, déroule une dysrégulation, n’a d’autre frontière que le pardon et d’idéal que l’espérance.

            Elle irrite car elle détruit nos schémas de vie, transgresse la raison, oublie nos constructions durement élaborées et malmène toute vérité. Elle est aussi obligation de dépasser nos chocs culturels, notre volonté d’instituer un parcours où l’on tend à influencer l’autre comme détenteur d’expérience et de vérité.

            Nos esprits, qui se veulent ordonnés et rationnels, ont besoin de repères, d’assurances, de bienveillance, de contrôles et de remerciements. L’éducation s’y prête, l’intention est alors manifeste et répugne à la gratuité.

            Fraternité en cas de non-retour paraît une utopie ou du moins un chemin si long et aventureux que l’on n’ose s’y engager, elle est une position où le moi s’efface au profit d’une abstraction.

            C’est l’idéal de la passion, s’abandonner à la transcendance, au-delà du cadre protecteur de nos lois ou de la culpabilité émotionnelle que l’on institue.

            Pour autant l’histoire s’accélère, les frontières explosent, les comportements violents expriment ce mal-être du renoncement mais surgissent de partout des mouvements de miséricorde, de désintéressement, d’intérêt pour un prochain qui n’est plus si lointain, un exotisme qui nous pénètre et nous influence par sa proximité.

            Laissons mûrir ce qui est semé !

Prix de poésie Clémence Isaure (Archive)

LE GRAND PRIX « Clémence ISAURE » DE POESIE

par Jean-François GOURDOU (Secrétaire perpétuel)

Ernest Georges LANNES créa ce premier prix annuel en 1964 à Paris puis à Toulouse. Cela  au début de l’Académie du Languedoc quand celle-ci était surtout à Paris. Il fallait alors faire bien connaître Clémence ISAURE de TOLOSA à Paris lors des réunions parisiennes en particulier dans les fastueux salons du Sénat où se déroulaient certaines séances. Depuis, ce prix a été arrêté dans l‘Académie du Languedoc puisqu’elle siège actuellement uniquement à Toulouse.
Cela en respect de la vénérable Académie des Jeux Floraux de Toulouse qui en réclamait à juste titre la paternité. Les nouveaux secrétaires perpétuels de l’Académie des Jeux Floraux Mr SERMET, le Professeur Roger MERLE, Mr le président NEYRAL DE PUYBUSQUE, Mr le professeur Georges Mailhos et le nouveau secrétaire perpétuel de l’Académie du Languedoc, Mr José BADIE d’ARCIS et Mr André GASTOU secrétaire général, tous trois plus conciliants, se sont concertés et très amicalement l’Académie du Languedoc a « rendu » en 1998 le prix Clémence ISAURE à l’Académie des Jeux floraux.
Aussi, d’excellentes relations se sont rétablies entre les deux Académies, l’Académie du Languedoc devenant ainsi l’amie, la fille spirituelle de l’Académie des Jeux Floraux.
Depuis, nous sommes très honorés de voir le secrétaire perpétuel ou un mainteneur des jeux floraux  répondre et assister à nos séances annuelles, qu’ils en soient remerciés pour l’honneur et l’amitié qu’ils nous font.

            Restant attaché toutefois à la grande Muse, Egérie de TOULOUSE, nous rappellerons la belle histoire de Dame Clémence Bertrande ISAURE, dénomination dérivant de Dame Clémence Bertrande YZALGUIER

 Elle était issue d’une riche famille Toulousaine les YZALGUIER en occitan devenue ISAURE en français, habituée à la pratique des Arts et des Lettres.
Le sieur Yzalguier vivait au XIVe siècle titulaire d’une nomination royale sur Toulouse d’où sa fortune et fit un  « leg » notable sous forme de « fleurs d’argent » pour « exciter » la jeunesse à l’éloquence, après la terrible guerre des Albigeois et l’inquisition qui s’en suivit qui avait étouffé la culture occitane languedocienne par des gens venus du nord de la langue d’oil de Francie. Un renouveau apparu au début du 14e siècle après ces terribles évènements.
En 1323, fut créé le consistoire du Gai Savoir par sept troubadours de Toulouse en vue de ressusciter et de maintenir les traditions du lyrisme courtois occitan.
Un grand prix poétique et littéraire fut alors créé qui prit le nom en reconnaissance de la vierge Clémence mais aussi de Dame Clémence Bertrande Yzalguier puis Dame Clémence Isaure en souvenir de ses actions et du leg de son mari mais aussi de sa beauté et de sa culture.
Une immense et magnifique fresque signée de Paul LAURENS illustre le premier concours de poésie. On peut l’admirer en montant l’escalier monumental qui mène à la salle des Illustres de la mairie de Toulouse le Capitole.
« Lou Consistori de la Subregaya Companhia Del Gai Saber », invita tous les poètes de la Langue d’oc par un courrier qui a été conservé miraculeusement, à venir au printemps suivant dans un verger sis au faubourg des Augustines quartier St Aubin à Toulouse, disputer un concours de poésie dont le premier prix était une « violette d’or ».

Ainsi, le 03 mai 1324 la « Joïa » fut attribuée à Arnaud VIDAL de CASTELNAUDARY pour une canso en l’honneur de la vierge. Depuis chaque année, les concours se sont perpétués à la même date jusqu’à nos jours.
En 1356, les « legs d’amour » les Lois d’Amour furent promulguées codifiant la métrique, la grammaire et la rhétorique de la Langue d’oc.
Depuis 1527, l’éloge de Clémence ISAURE fut chaque année prononcée pour la fête du 3 mai.
Au 16e siècle la compagnie devint le collège de rhétorique et admis à ses concours des œuvres en français.
Au 16e siècle, après la fronde et le soulèvement du Languedoc par le duc de Montmorency, la compagnie fut suspendue mais en 1694, sur la demande des consuls de TOULOUSE et du président du Parlement de l’époque Pierre de PAPUS de LA CASSAGNERE le roi Louis XIV par lettres patentes octroyées à FONTAINEBLEAU rétablira la compagnie qui fut érigée en « Académie des Jeux Floraux » composées de 40 mainteneurs. En 1773, Louis XV confirma les privilèges de l’Académie.
A la fin du 18e siècle, un roman de Florain popularisa la légende de Clémence ISAURE, incarnation de la poésie mystique des troubadours languedociens.
L’Académie fut supprimée sous la Révolution comme toutes les Académies mais elle fut rétablie en 1808 sous Napoléon.
En 1895, grâce à la générosité du banquier Théodore OZENNE, l’Académie des Jeux Floraux de Clémence ISAURE fut logée somptueusement avec cinq autres sociétés savantes dans l’Hôtel d’Assezat où l’Académie des Jeux Floraux poursuit ses activités depuis plus de 6 siècles autour de la statue de « Dama Clémensa ».
La « patronne » des Jeux Floraux. Ses membres Académiciens sont appelés « Mainteneurs » et sont toujours au nombre de quarante.
Chaque année tous les 3 mai est organisé un concours de poésie dont les prix sont toujours des fleurs réalisées par un orfèvre, une fleur d’or et huit d’argent, violette, lys, œillet, souci et églantine comme pour le célèbre « Fabre d’Eglantine » de la Révolution, si fier de son prix qu’il en fit son nom.
Ainsi, l’Académie du Languedoc s’honore de ses excellents rapports respectueux et amicaux avec l’Académie des Jeux Floraux dont elle est quelque part la fille spirituelle ayant «rendu » amicalement Dame « Clémence ISAURE » à l’Académie des Jeux Floraux en 1998.