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17-09-2024 Communication « Le Cri »

Le Cri (1893)

Edvard Munch (1863-1944)

 Communication de Maryse CARRIER (52e fauteuil)

« Le Cri » de Munch date de 1893 et voici ce que notait le peintre dès 1889 dans son Journal : 

« On ne peindra plus des scènes d’intérieur avec des hommes en train de lire ou des femmes qui tricotent. Il faut que ce soient des êtres vivants, qui respirent, qui sentent, souffrent et aiment ».

Qu’en est-il de ce tableau, qui fait partie d’une série intitulée « Frise de la vie », sachant qu’il est d’une importance capitale dans l’histoire de l’art ?

Sur l’une des cinq versions réalisées par Munch (trois peintures, un pastel et une lithographie), ce dernier écrira : « Ne peut avoir été peinte que par un fou » !

Tentant d’expliquer l’origine de ce tableau, certains historiens de l’art affirment que le personnage serait une imitation d’une momie péruvienne chachapoya, ce peuple péruvien qui a résisté entre 800 et 1470 à la conquête inca et qui inhumait ses défunts, les doigts liés ensemble et attachés à la tête. Or cette momie a été dévoilée à Paris lors de l’Exposition universelle de 1889, et nous savons que Munch était présent à cette date-là dans la capitale française.

En tout cas ce tableau de Munch, l’un des plus célèbres au monde, est aussi l’un des plus reproduits de l’histoire de l’art : affiche du film d’horreur « Scream » (Wes Craven – 1997), celle de « Maman j’ai raté l’avion » (Chris Columbus – 1990), sans parler de la panoplie de la fête païenne d’Halloween. Mais nous retrouvons également « le Cri » dans des séries d’animation japonaises, des bandes dessinées (dont une où le tableau a été parodié par Uderzo), dans des jeux vidéo et même l’informatique s’en est emparé (voir un certain Emoji de nos portables) !

Mais que savons-nous de l’auteur de ce fameux tableau et quel fut son parcours jusqu’à la réalisation de ce « Cri » et même au delà ?

 Peintre norvégien, considéré souvent en Norvège comme le plus grand,  Munch est né en 1863 à Loten au nord-est d’Oslo et décédera dans sa propriété près d’Oslo en 1944, des suites d’une pneumonie, un mois et quelques jours après ses 80 ans. Il appartenait à une famille d’une part relativement aisée (père médecin militaire) et d’autre part très puritaine, son père affichant d’ailleurs de fortes convictions religieuses.

Edvard, le deuxième d’une famille de 5 enfants, fut un adolescent mélancolique et sera un adulte disons torturé… Alors que son père désirant que son fils devienne ingénieur, l’avait inscrit dans un collège technique où il ne restera qu’un an, il entrera à 18 ans à l’Ecole nationale d’Art et d’Artisanat d’Oslo.

 Munch va parcourir ensuite une grande partie de l’Europe et fera de nombreux et longs séjours (hélas trop souvent alcoolisés !) dans plusieurs pays : Pays Bas, Danemark (où il fréquentera des milieux anarchistes révolutionnaires), Italie et surtout en France où il séjournera de 1885 à 1892, sur la Côte d’Azur mais aussi à Paris. Il fera alors la connaissance des Impressionnistes, Manet, Pissaro, Seurat, mais aussi de Toulouse-Lautrec, Gauguin, Van Gogh qui exerceront sur lui une influence manifeste, les Néo-Impressionnistes en particulier (cf « Rue Lafayette » et « Rue de Rivoli » de 1891). Il se liera d’amitié avec deux adeptes du symbolisme, le peintre Puvis de Chavanne, et le poète  Stéphane Mallarmé et c’est à Paris qu’il va découvrir le théâtre d’Ibsen et de Strindberg, deux  personnalités qui l’influenceront énormément, son compatriote, le dramaturge Ibsen, faisant preuve d’une sensibilité toujours très aigüe.

Puis de 1892 à 1908 (date importante !), c’est la rencontre décisive avec l’Allemagne, avec Berlin, où il aura une activité considérable (peinture, décoration, gravures sur bois, lithographies). Et c’est en Allemagne que Munch fut à la fois le plus admiré et le plus contesté.  Il faut dire qu’il faisait partie d’un cercle philosophico-artistique et avant-gardiste autour d’August Strindberg, l’écrivain et dramaturge suédois, que Munch admirait beaucoup et qui a souvent exprimé dans son œuvre sa tristesse devant l’imperfection de l’existence humaine…

Ajoutons que ce fameux cercle de Berlin était dominé par l’ombre pesante et pessimiste des deux grands philosophes allemands, Schopenhauer et Nietzsche. Mais une autre personnalité a probablement influencé Munch, bien que n’habitant pas Berlin mais Vienne. Il s’agit bien sûr du médecin Sigmund Freud, car fin 19ème s. la psychanalyse est en pleine expansion, offrant de nouveaux moyens pour explorer la nature humaine.

Mais que voyons-nous sur ce tableau intitulé « Le Cri « ? 

Au premier plan, un personnage épouvanté, dont le corps semble épouser les déformations du paysage. Son visage est cadavérique, cauchemardesque, ressemblant à une tête de mort et de sa bouche grande ouverte surgit un cri terrible, inquiétant, qui domine la composition. En fait ce personnage, qui se bouche les oreilles, semble hurler, car visiblement il est effrayé et ce tableau suscite en nous spontanément un sentiment de grand mystère.

Par chance Munch, s’identifiant au personnage du tableau, a expliqué au verso d’une lithographie, que la scène se déroule au soleil couchant près du fjord d’Oslo (long de 17 km et bordé par la Mer du Nord) :

A l’arrière-plan les amis, qui n’entendent pas le fameux cri, continuent tranquillement leur chemin, ce qui accentue le sentiment de solitude dans laquelle est plongé cet homme si angoissé.

Et le « cri immense de la nature » évoquée par le peintre, semble provoquer la fureur de toutes les lignes, sinueuses, fuyantes de ce tableau tant pour le paysage que pour le personnage, le tout apparaissant sous de gros traits de pinceaux tempétueux, transformant ciel et terre en une grande et terrifiante caisse de résonance ; le personnage se bouche même les oreilles pour ne pas entendre ce cri, c’est dire que nous assistons à une correspondance entre le cri de la nature et son propre cri.

Seuls le pont et le parapet constituent des lignes droites, parallèles et en diagonale dans ce paysage particulièrement animé. Mais pont et parapet (garde-fou peut-être), dominant la mer, semblent projetés vers une destination bien inconnue.

Quant aux couleurs, nous les  entendons presque hurler elles aussi : en effet un incroyable coucher de soleil incendie les cinq couleurs vives et criardes, à savoir le jaune et le rouge d’un ciel sanglant, le bleu sombre, presque noir de la mer, et le violet, le vêtement violet du personnage mettant en exergue son visage. Nous constatons une opposition de couleurs chaudes et froides, complémentaires et riches de symboles : rouge/orangé qui renvoie au feu, au sang, à la souffrance, le bleu presque noir et le violet symbolisant le vide et la mort.

La nature serait-elle donc la source de l’angoisse du personnage ? Précisons que le thème des rapports de l’homme avec un environnement détérioré, à cause de la révolution industrielle, était très tendance au tournant du 20ème siècle en Europe et on le retrouvera souvent, notamment chez les peintres de l’Art Nouveau, tels Gustav Klimt, Alfons Mucha entre autres … ce thème faisant d’ailleurs tristement écho à nos propres inquiétudes actuelles. 

Parfois sur certains tableaux le paysage seul a suffi à Munch pour projeter dans sa peinture les mouvements de son agitation intérieure. Mais le paysage, qui apparaît ici dans un mouvement de lignes vibrantes, est bien comme une image de l’instabilité, du chancellement de la pensée, où prennent naissance avec une force envahissante, les sombres et profonds tourments de l’homme angoissé.

  C’est ainsi que sur ce tableau, personnage et paysage conjuguent leur signification morale et leurs implications esthétiques en un même élan, un élan éminemment expressionniste.

C’est pourquoi Munch est considéré comme le précurseur de ce mouvement artistique important appelé l’Expressionnisme. Ce tableau, l’une des œuvres essentielles de l’histoire de l’art, est admis comme la première œuvre, la première « dramaturgie géniale » de l’Expressionnisme, née avant le mouvement historique, comme nous allons le voir.

Définition pertinente de l’Expressionnisme : « Portant à un degré de tension accentuée les émotions humaines et singulièrement les émotions douloureuses et angoissées, la peinture expressionniste est lyrique et dramatique et se caractérise par des lignes épaisses, des couleurs violentes; ce n’est pas un style avec des règles précises, mais plutôt une volonté d’exprimer les tourments de l’artiste. L’Expressionnisme est la peinture de la tristesse, du malheur et de la peur qui étreignent l’humanité ».

Or pour comprendre Munch, il faut savoir en effet que la peur a habité cet homme toute sa vie et cette peur récurrente a eu plusieurs visages :

Observons tout d’abord  le tableau  « Autoportrait sous le masque d’une femme » (1893), où le visage de la femme est effrayant avec sa bouche immense et ses yeux charbonneux. Ce qui ne nous surprend pas, car Munch éprouvait en réalité une véritable peur des femmes (souvent infidèles, pensait-il).

Paradoxalement, alors que sa beauté un peu sévère exerçait une grande séduction auprès des femmes, il éprouvait beaucoup de méfiance à leur égard.

Quant aux deux tableaux « Le Vampire » (1893) où une femme inflige une morsure à la nuque de son amant et « La Madone » (1894), qui nous offre une autre image de la femme, ils illustrent tous deux  parfaitement la dualité de la vision de la femme chez Munch, à savoir : attirance et peur/ érotisme et mort.

Cette image de la femme, tantôt Madone, tantôt Vampire, toujours autant désirée que redoutée, fut un thème obsessionnel chez lui et se situe au centre des angoisses du peintre en proie à son enfer personnel, ce qui n’est pas d’ailleurs sans rappeler Strindberg. En tout cas les thèmes de l’amour et de la mort furent les thèmes de prédilection de Munch, qui les a d’ailleurs souvent reliés….

Une sévère mésaventure sentimentale l’a beaucoup ébranlé : une riche Norvégienne que Munch refusait d’épouser, simula son propre décès pour ensuite « ressusciter », espérant ainsi que le peintre remis de sa frayeur, accepterait le mariage dans la joie ! Mais cette mise en scène macabre ne fit que justifier ses raisons de voir chez la femme l’incarnation de l’esprit du Mal et il ne se résoudra jamais au mariage !

Autre source de cette peur quasi viscérale chez Munch, la peur de la maladie et de la mort :

Deux tableaux presque identiques « L’enfant malade » de 1885 et celui de 1896 sont deux émouvants souvenirs de Sophie, sœur chérie d’Edvard, sa sœur ainée qui sera victime de la tuberculose.

Datant de la même année (1899) : « La Mère morte et sa fille » et « L’enfant et la mort ».  Nous assistons ici à la mort de la mère avec l’enfant qui chaque fois se bouche les oreilles, comme si la mort était pour elle une musique funèbre qu’il n’est pas supportable d’écouter. Quant à Edvard, il était très jeune (cinq ans), lorsque sa mère mourut, victime elle aussi  de la tuberculose et il en fut très affecté.

 Toute sa vie Munch évoquera la disparition et l’absence tragique de ces 2 femmes, sa mère et sa sœur. On peut dire qu’il ne s’en est jamais remis et que leur perte fut certainement en partie à l’origine de ses obsessions et de sa révolte.

« La mort dans la chambre mortuaire » (1892), qui rappelle à nouveau la mort de sa sœur, est un tableau familial avec les parents et les cinq enfants. Et c’est le père que l’on aperçoit debout devant la mourante assise dans un fauteuil et représentée de dos. Ce père, que l’on surnommait « le médecin des pauvres », et qui souffrira plus tard de dépression, emmenait souvent son fils avec lui au cours de ses visites chez les patients. Ce contact précoce avec la maladie et la mort a profondément perturbé Munch, dont une autre sœur d’ailleurs sera victime de maladie mentale. Quant à son frère il décèdera jeune.

On peut dire que la vie de Munch fut jalonnée d’une succession de disparitions familiales, laissant penser au peintre que sa famille entière était vouée à la disparition, voire à la malédiction.

Mais les angoisses de Munch peuvent trouver leur origine ailleurs : certains critiques d’art soulignent en effet que ce cri est poussé par le peintre dans une société scandinave très conformiste, bourgeoise et puritaine, dont faisait justement partie le père de Munch.

Or le peintre, nous l’avons vu, a fréquenté assidûment des milieux anarchistes, à Copenhague, à Berlin notamment. C’est pourquoi ce « Cri » pourrait être compris comme une révolte sociale, Munch ne pouvant peut-être pas exprimer sa colère, sa révolte autrement.

N’oublions pas d’autre part le contexte historique, car on est en 1893, à mi-chemin entre la guerre de 1870 et la Première Guerre mondiale (environ 20 ans après et 20 ans avant).

 Et grâce à leur extrême sensibilité, ce sont peut-être bien les artistes qui étaient les mieux à même de ressentir les prémices de l’apocalypse future (1914-1918), exprimant dans cette sphère d’influence expressionniste et avec des images particulièrement torturées, leurs sentiments visionnaires, leurs anxiétés, leurs angoisses existentielles et celles auxquelles était sujette l’humanité toute entière.

Mais force est de constater que nous demeurons toujours ignorants de ce qui détermine vraiment ce fameux cri, l’image ne nous donnant pas le secret du bouleversement intérieur, ce qui contribue bien sûr au mystère de sa composition. En outre dans le titre même du tableau Munch a étrangement privilégié cette sonorité, le cri, la dimension sonore de l’angoisse, celle qui ne peut pas transparaître physiquement d’un tableau mais qui suggère les troubles intérieurs qui confèrent à ce Cri sa puissante motivation d’inquiétude.

Toutes ces angoisses ne pouvaient qu’accroitre chez Munch une vision pessimiste du monde et nous savons à quel point il a toujours redouté de devenir fou. D’ailleurs il prononcera un jour cette phrase capitale : « La maladie, la folie et la mort sont les anges noirs qui ont veillé sur mon berceau et m’ont accompagné toute ma vie ! » Or en 1908, Munch sera victime de graves troubles psychiques (une importante consommation d’alcool n’étant pas étrangère au problème !). Souffrant de dépression nerveuse et d’hallucinations, il sera interné en 1908 à la clinique psychiatrique du Professeur Daniel Jacobson à Copenhague.  Il ne se remettra jamais de cette dépression qui altèrera énormément son génie artistique et l’on peut dire que c’est avant 1908, entre 1892 et 1908, que Munch a réalisé en fait en peinture tous ses chefs d’œuvres.

 Mais je ne peux pas m’empêcher de comparer le tableau de Munch avec le célèbre tableau de Van Gogh « Route avec cyprès et ciel étoilé « (1890), véritable délire pictural ! Occupant en effet pratiquement la même place que le cyprès de Van Gogh, le personnage qui pousse le fameux cri, est l’alter ego parfait du cyprès du peintre hollandais, que Munch (surnommé parfois le « Van Gogh du XXe siècle ») avait rencontré à Paris. Dans les deux cas nous constatons un aspect convulsif identique, ce qui dénote incontestablement le manque de sérénité et de stabilité des deux peintres qui ont d’ailleurs utilisé pratiquement les mêmes procédés techniques : des couleurs accolées les unes aux autres à l’aide de larges coups de pinceau, au détriment du dessin. C’est ainsi que Van Gogh après sa première période impressionniste sera classé lui aussi parmi les expressionnistes. 

Mais dans la série des précurseurs de l’expressionnisme, citons le peintre belge James Ensor que l’on oublie souvent de mentionner, et qui fut le spécialiste de la représentation de masques et de la mort (cf «Le peintre Skeleton » -1895). Et nous savons que sa vision torturée de la réalité a influencé de nombreux artistes, notamment des artistes du mouvement expressionniste « Die Brücke » :

« Die Brücke » und « Der Blaue Reiter » (soit « Le Pont » et « Le Cavalier Bleu ») furent en effet les deux courants constitutifs du mouvement expressionniste historique, si peu connu en France. Il a concerné  surtout les pays d’Europe du Nord, l’Allemagne et l’Autriche en particulier, de 1905 à 1914 et même au delà. Il fut l’une des tendances majeures de l’art au début du 20ème siècle.

 Le groupe « Die Brücke » créé à Dresde en 1905, eut comme principal représentant son créateur Ernst Ludwig Kirchner (1880-1938). Voir  « Autoportrait en tant que soldat» (1915) avec sa main droite amputée…

Emil Nolde (1867-1956), très influencé par James Ensor, a appartenu également à ce groupe. Peintre du Nord de l’Allemagne, il représentera souvent sa région natale, ses « Maisons frisonnes » (1910) et cette Mer du Nord,  qu’il aimait tant.

 Le groupe « der Blaue Reiter », plus intellectuel que « die Brücke », fut créé à Munich en 1911 par deux peintres : Vassily Kandinsky d’origine russe (qui évoluera vers l’abstraction) et Franz Marc (1880-1916), aidés du peintre August Macke (1887-1914). Voir les nombreux tableaux représentant des « Chevaux bleus » admirés par les deux créateurs, la couleur bleue symbolisant à leurs yeux le masculin austère et le spirituel, le jaune le féminin.

Mais n’oublions pas deux célèbres Autrichiens : Egon Schiele (1890-1918) et Oscar Kokoschka (1917-1980).

Le fameux tableau « La Famille » (1918) de Schiele, est particulièrement émouvant, car il met en scène le peintre lui-même, sa compagne et leur futur enfant qui ne naîtra jamais, les parents en 1918 étant victimes à quelques jours d’intervalle de la grippe espagnole.

 Le Suisse Paul Klee appartiendra également à ce groupe mais il s’orientera bientôt vers le cubisme et le surréalisme.

Et nous retrouvons Munch lors d’un événement véritablement scandaleux : Le 18 juillet 1937 en effet la ville de Munich accueillera l’exposition la plus tragiquement célèbre de l’histoire sur le thème « Entartete Kunst » (« Art dégénéré »). Car pour les Nazis il s’agissait de dénoncer et surtout de tourner en ridicule tous les représentants de l’abstraction, du cubisme, du dadaïsme et surtout de l’expressionnisme, tous ces artistes étant mis à l’index ! Et c’est ainsi qu’en 1937, 82 tableaux de Munch sont confisqués et exclus des musées allemands par les Nazis, ce qui provoquera l’ire de Munch.

Parmi ces peintres honnis on compte aussi entre autres, Marc Chagall, Picasso et un certain Emil Nolde… Car ce dernier, partisan convaincu du nazisme dès le début, tombera bientôt en disgrâce, ses tableaux « trop expressionnistes » ayant déplu bien sûr… à Hitler !

La musique permettant de concrétiser des émotions par le langage des sons et des dissonances discordantes, trois célèbres compositeurs autrichiens, Arnold Schönberg (1874-1951), Alban Berg (1885-1935) et Gustav Mahler (186061911) relèvent eux aussi de ce mouvement expressionniste.

Il en est de même avec des réalisateurs tels que Murnau (1888-1931) ( « Nosferatu, le vampire »), Fritz Lang (1890-1976) (« Metropolis », « M le Maudit », « Docteur Mabuse »…), ainsi qu’avec le dramaturge August Strindberg et le grand metteur en scène et réalisateur autrichien Max Reinhardt :  tous ont su  en effet dans leurs compositions plastiques, musicales, littéraires et sur les traces de leurs brillants prédécesseurs, exprimer eux aussi  leurs émotions les plus intimes, leur mal-être et surtout leur conception tourmentée de la vie.

Et en France ? Certains veulent voir en France un prolongement de ce mouvement expressionniste à travers le Fauvisme, mouvement éphémère  qui se définit par « une palette vive et une facture rageuse ». Il  durera entre 1904 et 1908, représenté notamment par Matisse (« La Femme au chapeau » 1905), précurseur et principal représentant du mouvement, Derain (« Le phare de Collioure » 1905) et Vlaminck (« Le Fauve rugissant » 1905). L’appellation  de « Fauve » étant due, lors du Salon d’automne de 1905, à une exposition de jeunes peintres dans une salle du Grand Palais. A cause des couleurs et de la façon dont celles-ci étaient utilisées, cette salle fut qualifiée par un critique d’art de « Cage aux fauves » !

               En  conclusion l’on peut dire que « Le Cri », ce célèbre tableau de Munch, au retentissement  certainement jamais imaginé par le peintre, est en fait une œuvre autobiographique, un aveu, l’expression de l’horrible cauchemar d’un homme et de sa tentative, grâce à l’art, de s’en libérer dans un cri. Mais ce tableau est aussi une métaphore de nos angoisses existentielles. N’aurions-nous pas en effet quotidiennement l’occasion de pousser nous aussi un cri d’horreur, en nous identifiant en quelque sorte au personnage de ce célèbre tableau ? Le «Cri » de Munch aurait donc une portée universelle et l’Expressionnisme, cet art de la souffrance, de la révolte, de l’angoisse existentielle, serait en fait une manifestation de « l’esprit universel » (Gesamtgeist), comme l’affirma un jour un écrivain autrichien peu connu en France, un certain Hermann Bahr.   

 

  

 

 

 

          

 

19-06-2024 Michel PORTOLA

Michel PORTOLA  membre titulaire (21e fauteuil)

19 juin 2024
Salle des Illustres au Capitole TOULOUSE

Présentation par Alain DREUILHE (20e fauteuil)

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MICHEL 

         On se connaît depuis plus d’un demi siècle et malgré la majesté des lieux et la solennité du moment, je me vois mal en train de te vouvoyer ; cela nuirait à l’authenticité de mes propos et de mes sentiments .

         Michel PORTOLA est né à Toulouse de parents toulousains ayant des origines en Espagne.

         La famille de ta  mère était de Valencia et tu as un oncle Vicente FERRER qui était matador.

         Avant Nougaro, l’Espagne pointait déjà ses cornes à Toulouse.

         Ton père était originaire du Val d’Aran, province profondément occitane bien que rattachée à la catalogne comme tu l’as développé devant nous au cours d’un brillant exposé le 17 octobre dernier.

          Excellent demi de mêlée dans le club de rugby de « La dépêche ». il conduisait la voiture du patron Maurice SARRAUT lorsque celui-ci a été abattu par des miliciens le 2 décembre 1943.

         Ton père qui n’a rien pu faire a été touché de plusieurs balles et s’en est tiré miraculeusement .

         MICHEL

         Tu  es donc né à Toulouse, à St Cyprien (St Cypre)  et tu as fêté,  au cours d’une journée mémorable , en janvier dernier, devant une centaine de tes amis  ton 80e anniversaire.

         En consultant ton arbre généalogique on a la surprise de constater que ta famille descend de DON GASPAR DE PORTOLA conquistador puis gouverneur de Californie après avoir découvert la baie de San Francisco.

         Il a fondé les villes de San Diego et Monterrey avant d’être nommé gouverneur du nouveau Mexique

         On retrouve trace de cette noble famille à Arties prés de Baquiera où tes grands parents possèdent une demeure héritée de Gaspar, remplacée maintenant par un Parador . Il reste la tour où il avait sa chambre et la  chapelle

         Tu as donc dans tes veines occitanes du sang espagnol et sud-américain et tu serais parait-il marquis !!! le marquis DON MIGUEL  DE PORTOLA ça sonne bien mais ….puis je encore t’appeler Michel ???

         Scolarité à l’école Abadie à la Croix de Pierre ou l’Académie du Languedoc possède son siège actuel ; première coïncidence.

 Puis collège et lycée Berthelot ou nous avons usé nos fonds de culotte sur les mêmes bancs.

          Ton attirance vers le rugby (dont je reparlerai tout à l’heure) te conduit à faire partie de l’équipe berthelotine avec comme équipier Jeannot SALUT, international que les aficianados connaissent bien.

          Bac en poche, faculté des sciences tu deviens professeur de sciences naturelles au collège Marengo ou et tu es vite nommé  responsable de la direction de l’annexe située au pied de la colonne du 10 avril.

          C’est là, me dis- tu,  que tu perfectionnes ton entrée en mélée en dérouillant…  en corrigeant… à toi tout seul 3 jeunes qui venaient venger un de leur copain que  tu avais exclu de l’établissement. Tu n’avais pas besoin de suivre les commandements actuels de l’arbitre Flexion, Lié, Jeu pour entrer en tronche comme on dit dans le milieu rugbistique. Les connaisseurs apprécieront..

         En mars 1985 l’Inspecteur d’Académie te propose de prendre la direction du collège de la Reynerie, le directeur s’étant suicidé. Bien que sachant que cet établissement de 950 élèves est connu pour être difficile, tu acceptes le challenge en disant à ton interlocuteur que « je ne suis ni zorro ni lucky luke... »

         En 1996 le Recteur satisfait de tes services te nomme au collège voisin de Bellefontaine dans lequel tu resteras jusqu’en 2000.

         Tu achèves ta très longue carrière de chef d’établissement au collège Clémence Isaure à St Cyprien poste occupé précédemment par notre regretté ami Roger ANGO du 19e fauteuil.

         Je reviens sur la période Bellefontaine qui, je le sais, t’ a beaucoup marqué.à juste titre.

         Notamment, le 9 juillet 1998 à quelques jours de la finale du mondial de foot, tu es victime d’un car-jacking. Tu es abandonné, sans conscience au milieu de la chaussée par tes agresseurs qui te volent ton coupé tout neuf 406. Grièvement blessé, multi traumatisé tu es transporté à Purpan.

         En ma qualité de Directeur de la Police Départementale je suis informé de cette sauvage agression  et en te rendant visite je me souviens de ta mâchoire qui tenait avec des fils  en acier.

Tu as du aspirer de la soupe avec une paille pendant de longues semaines.

         En décembre de la même année tu as vécu comme moi, chacun dans son métier les événements du Mirail dont nous gardons un douloureux souvenir.

         En 1999, tu développes un projet interculturel qui durera toute l’année initié par l’actuelle proviseure du lycée Gabriel Péri où nos capes ont été réalisées. Encore une coïncidence..Tu as accompagné 14 élèves chez Yves Saint Laurent à Paris.

         Ce projet se clôturera par un un superbe défilé de mode dans la salle jean Mermoz où tu as a l’honneur d’accueillir la nouvelle rectrice Nicole BELOUBET.

                   Ton passé sportif est aussi riche.

         En raison d’une blessure récurrente aux reins, alors que tu jouais au stade toulousain tu es contraint de pratiquer le rugby avec la plus grande prudence.  Après quelques piges à Midi Olympique tu passes tes diplômes d’entraîneur que tu exerceras jusqu’à tes 70 ans.

         Chez les jeunes, au TUC notamment où un certain Guy NOVES découvrait le rugby, à Verfeil, Saint Cyprien puis durant 5 années au Comité Midi-Pyrénées comme manager des 16 ans où tu croises les futurs internationaux

IRIBAREN, LAMERAT, DOUSSAIN, BEZY, GALAN, TOLOFUA,  PALIS, ALDIGHERI des noms qui parlent aux amoureux du rugby nombreux dans cette assemblée. Dorian ALDIGHERI a même soulevé la coupe d’Europe dans cette même salle le 26 mai dernier.

         Ton engagement auprès des jeunes s’est exercé en tant que directeur de centre de vacances durant 20 ans dont 15 ans dans celui de la ville de Toulouse à Anglet où tu as accueilli Dominique BAUDIS qui s’est posé en hélicoptère dans le parc du château BAROJA devant des enfants ébahis  qui ,pour la plupart, n’avait jamais vu d’hélicoptère. (même s’ils avaient déjà vu le maire!!)

         En mai 98, tu abandonnes pour quelques heures le ballon ovale pour le ballon rond et tu participes au match de foot « le plus long du monde » que  j’avais  organisé dans la cour de l’Hôtel de Police (33h de foot non stop homologué dans le livre des records) Un truc de fou….. Tu joues avec moi de 3h à 4 h du matin. Dominique Baudis avait donné le coup d’envoi. Arlette Chabot en avait parlé aux 20h de TF1. Des souvenirs que l’on n’oublie pas et qui forgent, si besoin était, notre amitié.

         Fin gastronome, gourmet, gourmand, Sérieux concurrent de Bocuse à l’époque, une paella pour 40 personnes ne te fait pas peur.

Pour régaler tes amis tu n’hésites pas aller chercher des ingrédients particuliers aux 4 coins de Toulouse

Thermoplongeur pour cuisson  à basse température. Tempereuse pour travailler le chocolat . Robots culinaires de toutes tailles sont des instruments que tu maîtrises parfaitement.

                            MAIS

Tu n’arrives jamais à respecter un quelconque régime et on t’entend souvent invectiver la balance en la traitant de mauvaise copine et parfois de sale garce

Chevalier de la Légion d’Honneur
Officier des Palmes Académiques
Président des anciens joueurs de rugby  ayant effectué leur service à Francazal
Membre du Conseil Académique de la vie scolaire

MAIS  MICHEL

,        Tu es surtout un homme d’une sensibilité à fleur de peau …, la main toujours tendue vers l’humain. Le cœur ouvert à toute cause humanitaire, tu as su fédérer tes amis de Berthelot, dont tu es le président de l’Amicale, pour t’accompagner dans tous tes projets à caractère social . Dernier exemple lors de notre AG du 30 mai dernier.

         Dans tes démarches, tu as toujours, et tu me l’as souvent confié,  été épaulé, accompagné, encouragé par ton épouse Nadine (que je salue) et qui elle aussi, a montré beaucoup de disponibilité et d’efficacité quand il s’agit d’agir pour la bonne cause.

         Chers amis, l’ Académie du Languedoc  peut être fière d’accueillir, sous vos applaudissements au 31e  fauteuil MONSIEUR MICHEL PORTOLA

24-07-2024 Prix Paul DAMBRIN au Dr Camille DAMBRIN

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Séance solennelle lundi 24/6/2004
à l’invitation du Président Henri Cousse

à la Brasserie des Arcades à Toulouse

Prix de chirurgie professeur Paul Dambrin décerné au professeur Camille Dambrin

par le secrétaire perpétuel le docteur Jean-François Gourdou
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Cher Henri, chers membres, chers amis de l’Académie du Languedoc,

Cher professeur Camille Dambrin ce prix est au nom de votre grand-père le professeur Paul Dambin car l’Académie du Languedoc et le président Henri Cousse en particulier souhaitait vous remercier pour votre remarquable opération  qui a sauvé notre cher président Henri Cousse. Félicitations.

Mais nous ne pouvions pas vous décerner le prix de médecine du professeur Philippe Pinel puisque vous l’avez déjà eu le 26 septembre 2017 lors d’une séance solennelle au conseil départemental de de la Haute-Garonne.

Aussi nous allons honorer votre grand-père le grand professeur de chirurgie Paul Dambrin et dans le même temps la dynastie des cinq chirurgiens plus un médecin de la famille Dambrin de Toulouse. En précisant que ma famille de médecins fut liée d’une grande amitié avec les quatre générations. .

En effet votre arrière-grand-père fut le premier chirurgien de la famille. Il se prénommait Camille dont vous avez hérité le prénom. Il était natif (en 1860) du village de Lafitte près de Castelsarrasin. Brillant élève il fit médecine à Toulouse avec mon grand-père et il  fut reçu en 1898 interne des hôpitaux de Paris, ce qui était exceptionnel pour un provincial. Il revint ensuite à Toulouse et fut alors nommé professeur agrégé en 1910. Il vécut la grande guerre  médecin major chirurgien à l’ hôpital des Coloniaux à Marseille de 1914 à 1918 puis il revint professeur de clinique chirurgicale et de gynécologie de l’Hôtel-Dieu de 1919 à 1941, fonction prestigieuse et comme c’était un poste à temps partiel il eut le temps de créer sa propre clinique de chirurgie dans sa région à Castelsarrasin Tarn et Garonne. Il eut une très belle carrière.

Votre grand père le professeur Paul Dambrin fut tout aussi célèbre avec une vie marquée par la deuxième guerre mondiale et l’avènement des chirurgies spécialisées. Il fit lui aussi ses études de médecine à Toulouse ici encore avec mon père. Ils restèrent amis intimes toute leur vie. Il fut reçu interne en 1929, docteur en médecine en 1935, chef de clinique chirurgicale en 1935 et professeur agrégé de chirurgie générale en 1936 puis la guerre éclata et le professeur Dambrin fut chef d’équipe chirurgicale à Sarreguemines de 1939 à 1940 en participant à la retraite de France, il s’occupa ensuite  des forces françaises de l’intérieur de1943 à1944. Aussi li fut décoré de plusieurs  médailles de la Résistance de la croix de guerre et de la légion d’Honneur à titre militaire.

je vais raconter une histoire édifiante de cette époque, qui eut lieu au Sanatorium de l’hôpital Purpan de Toulouse. Mon père, le Docteur Joseph Gourdou, pneumologue avait recueilli dans le service, le professeur Dreyfus le Foyer de Paris célèbre pour avoir créé le pneumo thorax artificiel dans le traitement de la tuberculose. Un jour, dans la matinée le concierge de l’hôpital téléphona au service que la Gestapo venait saisir le dit professeur pour l’arrêter en tant que juif. Aussitôt le professeur fut installé au bloc opératoire pour une fausse intervention, aussi il fut endormi, badigeonné au mercurochrome et recouvert de champs opératoires, le professeur Paul Dambrin étant prêt à opérer le bistouri en main. La Gestapo fit alors irruption dans le bloc demandant où se trouvait le professeur Dreyfus. Il répondit que professeur Dreyfus n’était plus là et qu’il était parti depuis longtemps en Espagne.La Gestapo interloquée n’insista pas et repartit. Le surlendemain le professeur Dreyfus fut transféré en Espagne et fut sauvé. 40 ans plus tard j’ai eu l’occasion de rencontrer par hasard une personne à qui j’ai raconté cette histoire. Enthousiasmée elle m’a dit que c’était son père et me remercia chaleureusement.

Apres la guerre le professeur Paul Dambrin fut nommé chirurgien des hôpitaux en 1950 et devint l’élève du célèbre professeur de chirurgie générale Joseph Ducuing de l’hôpital Purpan de Toulouse, qui orienta ses élevés dans différentes spécialités chirurgicales selon l’évolution de la chirurgie de l’époque. Le professeur Paul Dambrin choisira la chirurgie thoracique et devint chef de service de chirurgie thoracique au Sanatorium où il débuta cette chirurgie en particulier celle du cancer du poumon.

Par ailleurs comme c’était l’usage avant le temps hospitalier, le professeur Paul Dambrin créa une clinique privée de chirurgie générale dénommée Roquelaure dans le quartier de la roseraie à Toulouse.

Un souvenir personnel : j’ai effectué mon premier stage d’interne des hôpitaux en 1969 dans le service du professeur Paul Dambrin. Très impressionné, cela  me conforta dans ma vocation de chirurgien.

Evoquons aussi le 3e chirurgien Dambrin, Louis Dambrin, frère de Paul Dambrin, qui fut chirurgien général aussi à Toulouse.

Parlons aussi de votre père Pierre Dambrin le 4 eme chirurgien de la famille Dambrin. Celui-ci fut un élève du professeur Grimoud en chirurgie sud à Purpan et fit sa thèse en 1966 sur la contribution à l étude du retentissement hépatique de gastrectomie pour ulcère. Il exerça la chirurgie générale et viscérale gastro entomologique à la clinique Rauquelaure qu’ il agrandira d’un nouveau bâtiment en 1985, puis la clinique fusionna en 1993 avec la clinique  Ambroise Paré de Toulouse sud. Les bâtiments de la clinique Roquelaure devinrent un centre d’handicapés.

Enfin parlons de vous professeur Camille II Dambrin 5e chirurgien de la famille Dambrin qui compte aussi un 6e membre cette fois médecin, votre frère Grégoire Dambrin cardiologue à Paris. Vous avez opté pour une spécialité différente, celle  de la grande chirurgie cardiovasculaire mais aussi par tradition la chirurgie thoracique vous avez été reçu interne des hôpitaux à Paris et à Toulouse mais vous avez choisi Toulouse votre région vous avez aussi été fellow aux USA à Stanford où vous avez été chercheur en matière de greffes humaines puis vous avez été l’élève du professeur Cérene qui réalisa à Toulouse en 1986 la première greffe cardiaque en France. Vous avez ensuite été nommé en 2007 professeur agrégé puis titulaire dans le grand service de chirurgie cardiaque du CHU de Rangueil de Toulouse où vous développez des recherches sur le cœur artificiel Carmat.

Et surtout vous avez sauvé notre cher président Henri Cousse en réalisant une magnifique opération, qui est un grand succès.

Aussi toute l’académie de Languedoc vous adresse ses grandes félicitations et ses chaleureux remerciements.

Recevez votre diplôme du Prix du professeur Paul Dambrin applaudissons le lauréat.

19-06-2024 Allocution d’ouverture

ACADEMIE DU LANGUEDOC

SEANCE SOLLENNELLE D’ETE 
SALLE DES ILLUSTRES DU CAPITOLE DE TOULOUSE
MERCREDI 19 JUIN  2024

Allocution d’ouverture
du secrétaire perpétuel Dr Jean-François GOURDOU

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Monsieur le Maire Jean-Luc Moudenc et M. le maire adjoint M. Esplugas son représentant,
 Mesdames Messieurs les représentants des autorités civiles militaires et religieuses,
 En particulier aujourd’hui monsieur le colonel Serge Jop maire de Saint Orens de Gameville,
Chères consœurs, chers confrères, nombreux aujourd’hui , félicitations.
Chers lauréats et chers amis nombreux de l’Académie du Languedoc,

 

Bonjour et aditias a toutis en langued’oc.

 J’ai le plaisir et l’honneur d’ouvrir cette séance solennelle d’été 2024, toujours dans cette magnifique salle des illustres du Capitole de Toulouse.

Tout d’abord en remerciant chaleureusement la mairie de Toulouse de son accueil. En particulier aujourd ‘hui, monsieur le maire adjoint, cher ami, Pierre Esplugas vous présidez cette séance solennelle en tant que président d’honneur de notre Académie, et représentant de monsieur le maire de Toulouse et président de Toulouse métropole.

En effet la mairie de Toulouse accueille l’Académie du Languedoc, dans cette magnifique Salle des Illustres, depuis sa création en 1965 à la fois à Paris et Toulouse. Ce qui fait avec 2 séances solennelles par an environ la 120e séance en ce lieu et nous espérons en 2025 y fêter notre 60e anniversaire. Nous remercions aussi la mairie de Toulouse de son soutien en nous accordant chaque année une subvention qui nous permet de doter chaque année le grand prix  littérature de la ville de Toulouse et de l’Académie du Languedoc, lors de la séance d’automne, car c’est la  saison des prix littéraires nationaux.

Dans la séance solennelle de ce jour, nous aurons cinq installations et cinq prix selon la tradition pluriculturelle qui caractérise notre Académie du Languedoc.

Tout d’abord des installations de cinq nouveaux membres de notoriété et de talent du Languedoc. Trois installations de Présidents d’honneur, Monsieur Sylvain Besancon Président des membres de l’Ordre du Mérite  de la Haute Garonne  et monsieur Hugo Cavagnac maire de la ville de fronton célèbre pour son vin et monsieur Jean-Claude Nougaret  Secrétaire perpétuel de l’Académie «  Via Domitia , Pierre Paul Riquet » de Béziers , qu’il a fondé avec et en jumelage  avec l’Académie vu Languedoc  il y a 3 ans.
 Une installation de membre titulaire au 31e fauteuil, Monsieur Michel Portola ancien proviseur du lycée Berthelot de Toulouse.
 Et une installation d’un Membre associé Monsieur Christian Lacoste célèbre pâtissier toulousain de la fête du Grand Fenêtra.

Ensuite nous décernerons cinq prix : prix  de littérature prix André Soubiran à Michèle Biard pour son livre Thérèse, prix d’histoire régionale Ernest Roschach à Michel Lucien pour ses livres sur les pigeonniers, prix de peinture Renée Aspe à isabelle Hass, prix de sculpture Georges Guiraud à Bernard Mages, prix d’art contemporain à julien Fogaroli .

Nous terminerons selon notre habitude en musique avec la chanteuse Rachou.

Merci de votre attention et bonne séance solennelle.

24-06-2024 Prix PINEL au Dr Hugues CHAP

ACADEMIE DU LANGUEDOC
Séance solennelle à l’invitation du président Henri COUSSE

Lundi 24 juin Brasserie des ARCADES place du Capitole Toulouse

Prix de médecine professeur Philippe PINEL

Au professeur Hugues CHAP

 par le Secrétaire perpétuel Dr Jean-François GOURDOU
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Cher président Henri COUSSE, chers Académiciens, chers amis de l’Académie du Languedoc

 Cher professeur Hugues CHAP, cher grand ami,

 

L’Académie du Languedoc et le président Henri Cousse en particulier, ont décidé, aux vues de vos grandes qualités médicales au CHU de Toulouse de vous décerner notre prix scientifique médical professeur Philippe Pinel 2024.

Je rappellerais tout d’abord ce qu’est le prix Pinel de L’Académie du Languedoc. Ce prix a été créé en 1998 par le secrétaire perpétuel José Badie à l’initiative du président Henri Cousse pour honorer un grand médecin toulousain sur ses travaux concernant la recherche médicale. Ce prix ayant été parrainé par le célèbre Monsieur Pierre Fabre fondateur du grand laboratoire pharmaceutique de Castres. Henri Cousse avait proposé le nom du professeur Philippe Pinel car il était languedocien natif de Lavaur comme Pierre Fabre ce qui l’honorait et le remerciait de son parrainage.

Le professeur Philippe Pinel de l’hôpital la Salpêtrière de Paris, fut un psychiatre célèbre pour avoir délivré les fous de leurs chaines avec une nouvelle thérapeutique dite morale.

Depuis 1998 il y a eu 16 prix Pinel attribués à des médecins professeurs célèbres du CHU de Toulouse.

Vous êtes donc le 17e prix Pinel de l’Académie du Languedoc. Voyons maintenant vos qualités

Nous avons tout d’abord une amitié ancienne due à notre origine commune dans la commune d’Auriac sur Vendinelle charmant village du Lauragais.

Mais surtout vous avez eu une scolarité exemplaire et de doubles brillantes études à la fois de médecine et de biologie à Toulouse.

A la faculté des sciences, 1969 ci de biochimie structurale, 1970 c2 chimie physique générale, 1970 biologie physico chimique, c4 chimie des radioéléments, 1977 doctorat d’état de sciences spécialité biochimie.

A la faculté de médecine major d’années et doctorat d’état en médecine prix de thèse médaille d’or.

Aussi vous avez eu une belle carrière  hospitalo- universitaire au CHU de Toulouse.1970 moniteur de biochimie médicale , 1971 attaché assistant des hôpitaux et de  l’université Paul Sabatier ,1977  chef de travaux, 1978 maitre de conférence agrégé des universités biologiste des hôpitaux  dans le laboratoire de biochimie médicale du professeur Douste- Blazy , 1980 chef de service hospitalier temporaire et 1983 titulaire Laboratoire de Biochimie III puis Institut Fédératif de Biologie de Purpan .1985 professeur des universités praticien hospitalier 2 classe, 1992 1 classe, 1997 classe exceptionnelle et 2017 professeur émérite.

Et sur le plan universitaire vous avez été doyen de la Faculté de Médecine de Toulouse.

Sur le plan personnel nous avons aussi deux relations d’amitié étant tous deux membres titulaires de l’Académie des Sciences inscriptions et belles lettres de Toulouse, dont vous avez été président et encore membre tous deux du lions club international dont j’ai été Gouverneur.

Mais c’est surtout vos très importants travaux scientifiques que nous retiendrons pour votre prix de la recherche médicale. Vous avez en effet été membre des plusieurs société scientifiques de biologie de France et du monde, et vous avez été l’auteur de 249 publications référencées dans la célèbre base internationale pubmed  et de ce fait vous avez eu de nombreux prix et récompenses.

Aussi aujourd’hui l’Académie du Languedoc est très honorée de vous remettre le prix Pinel 2024 avec votre diplôme d’appartenance à l’Académie.

Applaudissons le professeur Hugues Chap. le nouveau lauréat du 16e prix Pinel de L’Académie du Languedoc.

19-06-224 Hugo CAVAGNAC Pésident d’Honneur

ACADEMIE DE LANGUEDOC

mercredi 19 juin 2024
salle des Illustres du Capitole de Toulouse

Eloge de monsieur Hugo CAVAGNAC Maire de Fronton 31

Installé Président d’Honneur de l’Académie du Languedoc

Par le docteur Jean-François GOURDOU Secrétaire perpétuel
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Monsieur le maire de Toulouse?

Mesdames, messieurs les autorités civiles, militaires et religieuses en vos grades et qualités?

Chères consœurs, chers confrères, chers amis de l’Académie du Languedoc ,

 

Cher monsieur Hugo Cavagnac,

L’Académie du Languedoc a le très grand plaisir et le très grand honneur d’installer en ce jour du 19 juin 2024 , dans la magnifique salle historique des illustres du capitole de Toulouse,

Monsieur Hugo Cavagnac, maire  de la ville de Fronton, comme président d’Honneur de notre Académie du Languedoc.

En effet monsieur Hugo Cavagnac vous avez toutes les qualités requises, selon les statuts et les buts de notre Académie.

Tout d’abord il faut être languedocien de naissance ou de résidence, ce qui est pour vous les deux cas car  natif de Fronton 31 et maintenant maire de Fronton , c’est le rêve de beaucoup de personnes

Ensuite avoir des bonnes qualités socio professionnelles dans le Languedoc ce qui est encore tout à fait le cas pour vous .

Vous avez en effet  fait de bonnes études à Toulouse à l’école Sainte Marie des Champs ou votre mère était professeur  et ou étiez élève avec mes chères filles.

Vous avez ensuite été super diplômé à plusieurs reprises.

DESS de droit Economique gestion des Entreprise à l’université de Toulouse en 1993,

puis master  à l’école supérieure  d’ agriculture de Purpan de Toulouse en 1995,

et ensuite prépa à l ’ENA en 2012 avec un passage au ministère de l’économie et des finances en 2017

et  enfin Science Po Paris en 2021.

Vous avez eu ensuite une brillante double carrière commerciale et politique.

Sur le plan commercial vous avez été très rapidement, frontonnais oblige, dans le bain plutôt dans le vin bien sûr, successivement :

 Directeur des vins de fronton et animateur de l’inter profession des vins du sud-ouest   en 2002

et directeur commercial des vignobles Lorgeril  près du célèbre château  près de Carcassonne jusqu’en 2010 , voisin du château Guilhem ou vous avez connu mon épouse puis mon fils.

puis en 2012  délégué régional  des sociétés coopératives de production  midi Pyrénées.

Sur le plan politique vous ne pouviez pas ne pas vous occuper de votre chère ville de Fronton de 6500 habitants, aussi changement radical d’activité vous avez en 2014 été élu maire de Fronton et  ensuite président de la communauté des communes du Frontonnais représentant 10 communes de 28 000 habitants. Voulant tout faire pour que Fronton reste une petite ville à la campagne.

 Vous êtes encore président  du CCAS  de l’EHPAD de Fronton  et du SCOT nord Toulousain mais encore  

membre du comité territorial de la santé et de l’autonomie en Haute –Garonne enfin membre du conseil des maires de France 31 et de l’intercommunalité de France et du CEREMA.

 Mais en troisième lieu ce qui nous a fait vous connaitre et vous proposer de nous rejoindre à l’Académie du Languedoc, c’ est l’amitié qui a prospéré entre nous  depuis ma nomination à la confrérie de Fronton  et grâce à vos amis frontonnais  de l’Académie ici présent pour vous honorer et que j’appelle à la tribune :

Maurice Holivier le musicien,

le général Rougevin -Baville ancien président de la confrérie de Fronton.

Maitre Jean-Paul Escudier, avocat, fils d’un de vos maires précédant.

 Francis Cassin  propriétaire d’un superbe domaine viticole du Frontonnais.

Et notre académicien chanteur Yannick Moya qui va chanter, avec vous tous, la célèbre Frontonnaise.

FELICITATIONS, UN GRAND BRAVO, RECEVEZ VOTRE DIPLOME DE PRESIDENT D’HONNEUR DE L’ACADEMIE DU LANGUEDOC, VOTRE MEDAILLE  DE L’ACADEMIE GRAVEE A VOTRE NOM ET LE COLLIER AUX COULEURS DU LANGUEDOC .

VIVE L’ACADEMIE ET LES VINS DE FRONTON

 APPLAUDISSONS LE NOUVEL ACADEMICIEN DU LANGUEDOC

19-06-2024 PRIX SOUBIRAN à Michelle BIARD

ACADEMIE DU LANGUEDOC
Salle des Illustres du CAPITOLE
mercredi 19 juin 2024

Eloge de madame Michelle BIARD

pour le prix de littérature 2024  docteur André SOUBIRAN

par le docteur Jean-François GOURDOU Secrétaire perpétuel
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Monsieur le maire de Toulouse
Chères consœurs, chers confrères, chers amis de l’Académie du Languedoc
Chère madame Michelle Biard .

En ce jour l’Académie du Languedoc a le grand plaisir et le grand honneur de décerner son prix de littérature 2024 docteur André Soubiran à madame Michelle Biard pour son roman THERESE .

Je rappellerais que le docteur André Soubiran était un célèbre écrivain toulousain auteur du livre les Hommes en Blanc, souvenirs de ses études à  l’hôtel Dieu de Toulouse.

Le prix de littérature de Michelle Biard correspond tout à fait à ce type de roman concernant bien sur  le Languedoc

Votre livre nous a été adressé par les éditions l’ Harmattan de Paris, répondant à notre annonce sur notre site Internet, d’un concours annuel littéraire. C’est ainsi que vous avez été sélectionnée et choisie pour notre prix littéraire 2024.

Nous avons alors pu lire votre livre et faire votre connaissance

Vous êtes bien languedocienne, résidant à Toulouse, native de Carcassonne et originaire par votre famille du petit village de Montbrun des Corbières à l’est de Lézignan.

Vous avez fait de bonnes études et vous avez enseigné pendant 30 ans les sciences humaines et sociales à dominance philosophique à Toulouse. Depuis votre retraite vous vous consacrez à la littérature dont voici votre beau roman.

Votre roman du prénom Thérèse est d un grand intérêt en général et en particulier pour l’académie du  Languedoc car il se situe en plein dans la belle région du Languedoc

L’intérêt de votre livre est double d’une part vous nous faites découvrir la vie des habitants de cette région au siècle passé  avec tous les problèmes de la viticulture. Cela dans un petit village Montsierra évoquant celui de Montséret ou de votre village de Montbrun.

Vos descriptions des lieux nous donnent envie de découvrir   lors de randonnées sous les vents cette aride région des Corbières, faite de chénerais, de garrigues et de vieux châteaux souvent  Cathares.

D’autre part le livre  de Thérèse aux yeux vairons raconte sa vie dans une situation particulière et souvent douloureuse des filles mères et du devenir de leurs enfants adoptés qui, ensuite, à l’âge adulte, sont en recherche de leurs origines réelles avec parfois des résultats variables .

 Ce livre a du suspense et a donc bien un double intérêt historique et social. Ce n’est pas une biographie mais une fiction  générale toutefois aux racines languedociennes.                                                             

Chère madame Michelle Biard recevez votre diplôme du prix littéraire André Soubiran.

Félicitations

 

09-07-2024 Prix de musique à RACHOU BENATTIA

Eloge de RACHOU prix de musique NOUGARO

par Georges BENAYOUN (23e fauteuil)

La Cassagnère le 9 juillet 2024

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Maintenant, Chers amis, parce que dans la vie, tout ou presque tout, se termine par des chansons, nous accueillons Rachou Benattia à qui l’Académie va décerner le Prix de Musique Claude NOUGARO.

Rachou est une chanteuse professionnelle LEAD depuis 2009.

Après avoir obtenu son BACCALAURÉAT en 1999 dans la Spécialité « action et communication commerciale », elle occupe ensuite un poste d’ Agent Administratif à la Mairie de BRUGUIERES.

Elle était chargée de l’ Accueil et l’information du public, du traitement des dossiers d’État Civil (mariage, décès, PACS) et de la Gestion cimetière communal.

Entre 2000 et 2005 elle était Aide Éducatrice au Lycée professionnel Roland-Garros au sein de l’équipe éducative de Gestion administrative.

Et alors en 2009, elle décide de devenir Chanteuse professionnelle dans différentes formations musicales, et ce pour :

 Animation fêtes locales
 Animation mariages, anniversaires
 Animation en EHPAD

Elle va même participer à l’émission « N’Oubliez Pas Les Paroles » avec NAGUI sur Antenne 2

Elle affectionne les Randonnées.

Elle joue du Piano, mais surtout elle chante dans un répertoire très varié de variétés françaises… mais pas que….

Lors de notre dernière séance solennelle à la Salle des Illustres du Capitole, nous n’avons pas pu remettre le prix de musique qui était prévu, et à l’improviste, sans rien préparer, elle a accepté de venir sur scène nous interpréter, à capella, quelques morceaux de son répertoire.

Notre Académie a décidé de lui décerner ce prix en l’honneur du célèbre chanteur et parolier toulousain.

Ce prix récompense celles et ceux qui se distinguent pour leur contribution à la culture française.

Nous reconnaissons ainsi l’impact de Rachou dans le domaine musical en soulignant son talent et son dévouement à la musique.

…Sous vos applaudissements.

09-07-2024 Béatrice GOURDOU

Présentation de Béatrice GOURDOU
en tant que Membre associée de l’Académie du Languedoc

par Georges BENAYOUN (23e fauteuil)

La Cassagnère le 9 juillet 2024

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Mesdames et Messieurs,
Chers amis

Elle est la benjamine de la famille GOURDOU, et son père, notre Secrétaire Perpétuel a souhaité la voir figurer au sein de notre Académie, en qualité de Membre Associée

Béatrice GOURDOU est un Chef d’Entreprise reconnue
Elle a créé en 2021, ici à CUGNAUX,  le « Patio Occitan », un complexe hôtelier destiné à organiser des manifestations diverses comme des forums ou des séminaires

Ce lieu a été labellisé « Qualité Tourisme » pour sa démarche de progrès attribuée aux professionnels du Tourisme pour leurs créations originales

Le label « Clé verte » lui a été décerné  pour son initiative eco responsable

Béatrice GOURDOU apporte, en intégrant notre Académie, une  perspective dynamique 

Après avoir obtenu un Master en Sciences Economiques, elle va très vite intégrer le monde des affaires, avec la direction d’une maison de retraite puis la création de ce complexe hôtelier original

Son parcours est marqué par l’Innovation et le LeaderShip avec un atout précieux pour les échanges et la réflexion qu’elle veut mettre en avant au sein de notre assemblée

Qu’il nous soit permis de penser que son expérience et sa vision entrepeunariale vont venir enrichir, les initiatives de notre Académie

Les contributions de Béatrice GOURDOU seront certainement un élément novateur pour renforcer le lien entre le monde des Affaires et celui de la Culture Régionale

Nous lui souhaitons la bienvenue au sein de notre Académie !