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Installation de Maryse CARRIER

ACADEMIE du LANGUEDOC

Séance solennelle du 13 mai 2022
Salle des Illustres – Capitole – Mairie de TOULOUSE

Eloge de Maryse CARRIER
par Louis GALTIE (17ème fauteuil)

 

Madame Maryse Carrier.

« Avoir les deux pieds dans un même sabot« signifie, d’après le dictionnaire Robert, être passif et sans initiative… Je ne vais donc avoir aucun mal à vous montrer que Maryse Carrier, qui, par ailleurs n’a rien d’une provocatrice irresponsable et qui agit au contraire avec détermination et sensibilité, n’a pas les deux pieds dans le même sabot, fut-ce une pantoufle de VAIR.

Revenons au début. Maryse a vu le jour à Albi, à l’ombre de Sainte Cécile, près des ancres de Lapérouse ramenées de Vanikoro, près de l’Hôtel particulier des Toulouse-Lautrec, et pas bien loin du grand lycée d’où prit son essor le président Pompidou. Albi, on se doit de le dire, est le DIAMANT de la PLEIADE des villes de la couronne de Toulouse.

Assez étonnant, dans cet environnement, vous choisissez l’allemand au lycée de jeunes filles, puis l’allemand et le français à la Faculté des Lettres de la rue Albert Lautmann. Vous menez ensuite une grande carrière de professeur d’allemand depuis Bordeaux, Albi, Raymond Naves Toulouse, et Pierre Paul Riquet à Saint Orens. On vous confiera la responsabilité de conseiller pédagogique pour les stagiaires en allemand de l’IUFM. Cette carrière excellente et remarquée est reconnue par le grade prestigieux de professeur agrégé. Je peux témoigner de la rigueur et de la qualité de cet enseignement, du contact entraînant auprès de vos élèves, de l’aide apportée à vos collègues pour la coordination des 4 langues vivantes du lycée. Et il faut ajouter que le périscolaire est tout autant animé : sorties culturelles, échanges scolaires avec de nombreux Gymnasien, expositions dont je retiens celle du Mur de Berlin en novembre 1999, le suivi de la mission banquise de Jean Louis Etienne…. la liste est à peine écornée car le temps qui nous est imparti ne peut permettre de tout évoquer.

Bien entendu pendant cette première époque de votre vie vous n’avez pas manqué d’être une jeune femme, une jeune épouse en 1965 de Michel Carrier et vous donnez naissance à vos deux filles Béatrice et Frédérique. Elles ont aujourd’hui agrandi, pour votre bonheur, le cercle familial avec 4 petits-enfants dont un garçon. Vous leur transmettez votre goût pour la danse classique, le vélo, les voyages, la musique, la peinture mais aussi, avec Michel, la montagne à Font-Romeu et la Méditerranée à Leucate.

A votre retraite d’enseignante, en 2014, votre panel d’implications s’est encore plus épanoui ; il repose sur votre don et votre goût pour l’ECRITURE.

     Animatrice culturelle à l’AVF (Accueil des villes de France) à St Orens.

Conférencière éclectique et inépuisable en Histoire, Littérature, Peinture, Musique….

   Quelques titres : Tableaux de Moretti, Le Pastel, Hommage à Marcel Carrier (3 fois lauréat de l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse, titulaire de 36 prix littéraires), Le Baiser de Klimt, Le Cri de Munch, Les Impressionnistes, La Flûte Enchantée, La Traviata, Carmen, et tant d’autres dont Nabucco de Verdi (cette conférence donnée salle du Sénéchal fut diffusée en direct dans le monde entier sur le site de « Up’Radio »).

     Interventions aux Amis du Vieux Toulouse, au Lion’s club de Balma, au Festival de Leucate, pour la mairie de Toulouse….

    Voyages culturels dans une Europe très élargie : Norvège, Jordanie, Moscou et St Petersbourg, Ecosse, Les Pays Baltes, l’ile d’Elbe ainsi que la Corse et la Sicile, perles de Mare Nostrum.

Il convient de mettre un accent particulier sur l’ALCA basée à St Orens  (binôme avec Michel), Association de Loisirs Culturels et Artistiques et sur le concours international et francophone « Les Arts Littéraires » qui vient de fêter son 10ième anniversaire. J’ai vu avec plaisir qu’une des lauréates poète de cette année venait d’être primée par l’Académie des Jeux Floraux.

J’ai déjà prévenu que je ne pourrai tout lister mais je ne surprendrai pas grand monde en rappelant que Maryse Carrier est Officier des Palmes Académiques, Chevalier de l’Ordre National du Mérite, Médaille d’Argent des Arts et Lettres de France, Membre Honoris Causa du cercle international « Art, Humanisme, Courtoisie ». C’est ainsi que Maryse est une personne ressource pour les associations qui sont attachées à l’une ou l’autre de ces distinctions, en particulier pour l’Association des Membres de la Légion d’Honneur.

Peut-on me faire grâce de 2 minutes pour exprimer un point de vue personnel sur la place des femmes dans notre Académie. Depuis le début nous avons des consœurs, aujourd’hui sur les 100 académiciens et associés  elles sont 20% de l’ensemble. Elles n’ont pas été retenues, et ne le sont toujours pas, pour faire du pourcentage mais uniquement pour leur valeur intellectuelle, sociale et pour ce qu’elles ont réalisé et continuent à réaliser.

Maryse Carrier rejoint ce phalanstère, et si nous visons  encore plus haut avec Rabelais, cette Abbaye de Thélème, et nous nous en réjouissons tous.

Bravo, toutes mes félicitations.

Louis GALTIE (17ème fauteuil)

Maurice HOLIVIER, médaille de l’Ordre latin

ACADEMIE du LANGUEDOC
Remise de la médaille de l’Ordre latin à Maurice HOLIVIER

Eloge prononcé par Jean-Paul ESCUDIER (57ème fauteuil)

Maurice,

I – Tu reçois aujourd’hui un titre prestigieux « la médaille de l’ordre latin ».
Cette médaille est plus que méritée. Ton parcours de vie le démontre d’une manière éclatante car il est riche de 90 printemps de réussite continue.

II – Tu es chevalier de la Légion d’Honneur.
Ton parrain est le plus illustre des Toulousains : D. Baudis.
Tu es médaillé d’or de la ville de Toulouse et cela à plusieurs titres.
Et j’arrête là avec les décorations car la liste serait beaucoup trop longue.

III – Comme moi, comme le général Rougevin Baville, Académicien également, tu es né à Fronton.
Et nous appartenons tous les trois au même cépage, presque à la même cuvée.
La négrette du vin de Fronton.
Et je salue au passage Hugo CAVAGNAC, jeune et brillant maire de FRONTON.

IV – Ta vie professionnelle est une série de succès.
Au niveau national : Tu as été administrateur du GAN pendant 10 ans par décret du 1er Ministre.
Au niveau régional : Tu as été membre du conseil économique et social de Midi-Pyrénées, Administrateur de la CAF,  de l’URSAFF et j’en passe.
Tu as surtout été le grand Président de l’Union Nationale des Professions Libérales (L’UNAPL) qui regroupe la totalité des professionnels libéraux.
Je me souviens encore de ton sacre pour cette présidence : D. Baudis à ta droite et Philippe Douste-Blazy à ta gauche, tu étais le trait d’union entre ces deux grands toulousains.

V – Ta vie personnelle a été éclairée par trois soleils : la musique, le sport et Maéva, ta merveilleuse épouse.
La musique : Tu es né avec un saxophone dans la bouche en guise de sucette puisque ton oncle était un musicien connu et reconnu, et de surcroit mainteneur de l’Académie des Jeux Floraux.
Tu as pu bénéficier d’un remarquable professeur de musique, Monsieur Sol.
Avec un nom pareil en note de musique, Monsieur Sol a été un parfait professeur.
Et nous avons pu apprécier le mois dernier à l’Académie ton talent musical au saxophone.
Deuxième soleil de ta vie, le sport : Tu as commencé ta carrière en qualité de Président de la section rugby à Villemur. Rugby comme on dit à Toulouse pour faire plus viril.
Tu l’as terminé comme dirigeant au Stade Toulousain.
Tu as su valoriser les couleurs Rouge et Noir du Stade Toulousain.
Aujourd’hui par cette médaille tu valorises les couleurs Rouge et Or de notre Académie.

VI – Ton dernier cadeau : Pour tes 90 ans, tu as voulu unir les deux villes de ton cœur.
Toulouse et Fronton grâce à un CD musical.
Deux villes déjà unies grâce à la statue du poète toulousain GOUDOULI sur la place Wilson.
Statue qui se trouve au milieu du jet d’eau, place Wilson.
« Pauvre GOUDOULI ils t’ont mis au milieu de l’eau toi qui aimait tant le vin de FRONTON ». Bien sur.
« Pauvre GOUDOULI tau mis al mié de l’aïgo, tu qu’amaybo tant lou bin de FROUTUN »
En occitan c’est quand même plus coloré. Même si mon accent ne met pas en valeur l’occitan.

VII – Tu as donc créé un CD avec deux faces : la Toulousaine de Louis Deffes et sur l’autre face le Frountounenco, l’hymne de Fronton composé par ton oncle, Pierre Contrasty.
Les mâles au chœur de Toulouse ont donné vie et force à ton CD.Merci Jean Michel LATTES.
Alors, nous attendons tous tes 100 ans pour accueillir ton prochain succès musical.
Tu n’auras jamais MAURICE l’âge où les rêves se transforment en regret.

VIII – Mais pour moi le plus important c’est notre amitié depuis plus d’un demi-siècle.
Jeune orphelin de père, j’ai trouvé en toi un substitut paternel.
Un père, mais aussi un repère aurait dit Jacques LACAN.
Tu m’as ouvert de nombreuses portes et notamment, les portes du Rotary International.
J’ai l’occasion, grâce à cette remise de médaille, de te remercier publiquement.
Et je le fais avec beaucoup d’émotion et de plaisir.
Les amitiés, comme les bons vins, se fortifient avec le temps.

Avec le temps, notre amitié a pris la couleur et la saveur des vieux vins de Fronton.

Pour tout cela, Merci Maurice et longue vie à toi.

Jean-Paul ESCUDIER (57ème fauteuil)

Prix littéraire de la ville de Toulouse 2022

Prix littéraire de la ville de Toulouse attribué à Christian Authier

Le 13-05-2022

Eloge par Jean-Claude Martinet (50ème fauteuil)

Monsieur le maire,
Monsieur le perpétuel,
Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs et amis de l’académie,
Chers consœurs et confrères,

Monsieur Christian Authier nous allons vous décerner le ‘’prix de la ville de Toulouse’’ pour votre livre intitulé  ‘’Petit éloge amoureux de Toulouse’’ . Vous aimez notre belle ville ; la preuve, le titre comporte le mot ‘’amoureux’’ et, j’ai la même sensibilité que vous.

Vous êtes né le 24 décembre 1969 à la Garennes-Colombes en région parisienne. Mais, vous avez rejoint Toulouse très tôt puisque vous avez fait vos études supérieures à l’université du Mirail, au sein de laquelle vous avez obtenu  une maîtrise d’histoire. Vous avez aussi fréquenté l’Institut  des Etudes Politiques, promotion de 1994.

Vous êtes  journaliste au journal ‘’L’Opinion indépendante’’ à Toulouse de 1995 à 2021 et, vous avez collaboré avec le Figaro Magazine et le Figaro littéraire de 2004.

Vous êtes aussi écrivain avec une dizaine de livres que je ne nommerai pas afin de respecter notre règle des cinq minutes de présentation au maximum. Vos treize essais marquent votre personnalité, dont un vous vaut d’avoir reçu le prix Renaudot.  

J’ai lu votre  dernier livre avec passion en concordance avec vos sentiments, à partir de la page cinq. Comme c’est étrange que tous les livres commence par des pages non numérotées. Ainsi vous regrettez la disparition de l’épicerie Bourdoncle le trente et un mars 1998. C’était un délice en descendant la rue Saint-Rome de respirer ses odeurs d’épice qui émanaient de pays lointains. En 1955, place Dupuy un magasin vendait encore des ‘’Surplus américains’’ que nos alliés avez laissés à notre disposition, en quittant notre pays.  

La modernisation de la rue Alsace-Lorraine rendu aux piétons vous convient à merveille, mais que dire de ces vélocipèdes, planches à roulettes et trottinettes qui vous frôlent pilotés par des jeunes tatoués.

La forme d’une ville change plus vite, hélas, que le cœur d’un mortel.

Vous écrivez :  gentrification : ‘’ les édiles n’aime pas ce terme, que l’on pourrait aussi traduire par ‘’apartheid social’’. J’avoue, humblement, que j’ai consulté mon dictionnaire le petit Robert en deux volumes. On s’instruit à tout âge !

Je regrette que vous n’ayez pas eu une pensée pour notre corps médical, dont le CHU qui, par sa modernisation et ses qualités professionnelles fut classé durant plusieurs années ‘’Le meilleur CHU de France’’.

Je me permets de vous titilliez. Ni trouvez pas quelques pensées perfides et je vous confirme que la lecture de votre livre m’a passionnée.

            Je termine mes propos en lisant la quatrième page de garde :

            ‘’Lorsque l’on a toujours vécu, ou presque, dans une ville et que l’on y a vieilli jusqu’à un âge certain, celle-ci est beaucoup plus qu’un décor ou  qu’un cadre. Elle est devenue une confidente, une compagne, une mémoire vivante’’.

Monsieur le maire je vous remercie, car, avec le prix de la ville de Toulouse, nous attribuons un chèque de cinq cents euros, montant de la subvention annuelle que vous nous attribué chaque année à cet effet.

Les académiciens et membres de L’Académie de Toulouse sont heureux de vous attribuer le prix de ‘’La ville de Toulouse’’.

Merci de votre attention.

Toulouse le vendredi treize mai 2022

Jean-Claude Martinet (50ème fauteuil)
Trésorier-adjoint

Prix de peinture Henri Martin 2022

Eloge de Nicolas GIRAUD Prix de peinture Henri Martin
par
Serge JOP (24ème fauteuil)

Monsieur le Maire,
Monsieur le Secrétaire perpétuel,
Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire général,C
hères consœurs et confrères  Académiciens,
Mesdames, messieurs, Chers amis de l’académie

Il m’échoit ici l’honneur de vous présenter un artiste 100% occitan

NICOLAS GIRAUD dit « 100taur »

Nicolas est né en 1982 à Montauban. Il a d’abord travaillé à Toulouse puis s’est installé depuis plus de 10 ans, dans son atelier de Saint-Orens-de-Gameville.

« J’ai commencé plein de formations artistiques différentes, jusqu’aux Beaux-Arts de Toulouse, dit-il, mais, je séchais les cours d’art vidéo ou de nouvelles technologies, car, moi, ce qui m’intéressait c’était la peinture, la sculpture, les nus : la technique pure ». Sa formation, la vraie, il la trouve auprès de l’artiste-graveur Marc Dautry, Nîmois installé à la fin de sa vie près de Montauban, aujourd’hui décédé. « Il était et il reste mon maître, m’a-t-il confié : j’ai eu la chance d’être pendant quelques temps son élève, comme à l’origine des formations artistiques« . 

Nicolas Giraud a aussi baigné toute son enfance dans un milieu artistique, auprès d’un grand-père qui peignait très bien à l’huile et une famille pour qui la culture artistique était très importante et, très jeune, il a été plongé dans les livres d’art.

C’est finalement un paradoxe : histoire de l’art, ouvrage d’art, formation avec un graveur… On pourrait s’attendre à ce que Nicolas Giraud soit devenu un artiste disons… plutôt classique ! Mais cette culture artistique lui a au contraire servi à créer son propre monde, en se rattachant au mouvement « Low Brow », surtout connu aux Etats-Unis, à San Francisco : c’est un courant qui développe une culture populaire, éloignée des formations académiques, et qui s’exprime sur tous les supports.

Le premier contact avec les œuvres de Nicolas Giraud, alias 100Taur, quand on ne connaît pas encore son univers, c’est une grande claque ! En fait, c’est visuellement un choc…et puis, en s’approchant, on découvre un monde incroyable et un travail minutieux, celui d’un perfectionniste, un touche à tout (graff, peinture, sculpture, etc) pour qui « peindre est un labeur, dans le bon sens du terme »

Dans cet univers, celui de 100Taur, on trouve des monstres, des personnages revus et corrigés, comme des cauchemars couchés sur la toile. Et quand on lui demande ses sources d’inspiration, l’artiste répond pêle-mêle : la mythologie grecque, les divinités hindouistes, des dessins animés des années 80, la littérature fantastique, Edgar Allan Poe, H.P. Lovecraft, et même… des figurines de jeux pour enfants.

Des références éclectiques complétées par les livres d’anatomie qu’il feuilletait dans son enfance« dans une famille où tout le monde, sauf lui, est médecin » et  aussi, il faut le souligner, par une passion pour la nature et la biologie.

En effet,  quand il ne travaille pas, il pêche, se promène dans les bois et étudie la nature qui est pour lui une fabuleuse source d’inspiration

Mais la mythologie reste le pilier à l’origine de sa création. Nicolas Giraud a choisi en effet le pseudonyme de 100Taur en référence à la créature chimérique du centaure Chiron auquel il voue une passion dès le plus jeune âge. 

Cet intérêt pour les monstres s’en ressent évidemment dans tout son travail. Gardant toujours en tête la célèbre citation de Goya : « Le sommeil de la raison engendre des monstres», les toiles de 100Taur sont habitées par des êtres hybrides fantastiques, croisés entre des humains et des animaux étranges. 

Malgré l’aspect apparemment repoussant de ses créatures, on ne peut que les trouver attachantes, tant le peintre joue sur les notions de différence et d’innocence dans ses tableaux. 100Taur a cette faculté de poser un regard attendri sur les monstres de son enfance et de nous les rendre inoffensifs.

 

100Taur est un artiste qui vit de son travail, et même si « le marché de l’art est régulièrement  en crise en France « , il ne se plaint pas : il estime avoir la chance de vivre de ce qu’il aime, avec  principalement, des achats à l’étranger et également des commandes municipales ou nationales.

Mais c’est surtout un artiste dans son temps qui considère qu’il ne suffit pas d’avoir du talent pour vivre de son art, mais que le travail est nécessaire : « En France, m’a-t-il confié, on pense encore souvent que les artistes sont des bohèmes qui passent les trois quarts de leur temps à la débauche… mais est ce bien là la réalité ?

  Il dit d’ailleurs de lui-même qu’il est comme un artisan qui peut travailler 11 heures par jour et qui cherche à faire son travail le mieux possible, pour atteindre SA perfection« .

 

Ses œuvres sont visibles un peu partout en France, en Europe (Angleterre, Espagne, Italie,…) et aux Etats-Unis (San Francisco, Philadelphie,…).

Et sans aller aussi loin, à Paris bien sûr,  par exemple sur le Mur Oberkampf l’été dernier, lorsqu’il y était en résidence… mais pour admirer de visu ses créations à votre aise, à Toulouse une de ses œuvres couvre, au 13 rue des Anges, près de 400m², à Montauban où il a réinterprété plusieurs célèbres tableaux du grand maître Dominique Ingres,  et tout dernièrement dans sa Ville de Saint Orens : il vient en effet d’y réaliser une remarquable fresque pleine de mystère qui vous entraînera, à la nuit tombée, dans les Jacasseries de la farandole des animaux de la forêt.

En fait, derrière chacune de ses créations, une histoire attend d’être découverte.

Alors, tentez l’expérience et laissez vous guider par votre intuition :   vous  partagerez alors le monde enchanté de cet artiste au talent internationalement connu…et reconnu.

Mais, pour l’heure c’est avec un immense plaisir que, dans cette salle des Illustres, l’Académie du Languedoc honore 100Taur et, vous décerne, Monsieur Nicolas Giraud, le Prix de Peinture Henri  Martin !

Serge JOP (24ème fauteuil)

Prix de photographie Pierre FAGET 2022

ACADEMIE DU LANGUEDOC

CEREMONIE SOLENNELLE
du 13 mai 2022

Prix de photographie Pierre FAGET attribué à Antoine HEUSSE
Eloge de Longin FOURDRINIER  (8ème fauteuil)

Monsieur le Maire,
Monsieur de Secrétaire Perpétuel de l’Académie,
Monsieur le Président de l’Académie,
Chers Amis,

         Monsieur Antoine HEUSSE, vous êtes né à Paris en 1982, d’un père parisien ingénieur des Ponts et Chaussées et d’une mère toulousaine diplômée de l’Ecole des Chartes.

         Les activités familiales vous conduisent à Toulouse à l’âge de 9 ans dans le quartier des Chalets, vous ramenant aux sources occitanes de votre mère.

         Votre parcours scolaire vous conduit

  • à l’école Bayard en 1990
  • au collège des Chalets en 1993
  • au lycée Saint Sernin en 1997

         Vous êtes contaminé très tôt par le virus de la photographie et parcourez, durant vos vacances, la campagne des Côtes d’Armor à vélo, l’appareil photo en bandoulière pour saisir les paysages caractéristiques.

         Ce virus avait contaminé depuis longtemps la famille, votre père, votre grand frère et votre grande sœur.

         Vous avez créé dans la cave de la maison familiale votre premier laboratoire photo noir et blanc après avoir trouvé un agrandisseur photo chez le photographe de la rue de la Concorde .

         Vous passez vos soirées sous la lumière rouge du laboratoire, conseillé par votre père. Après un BAC scientifique, vous vous orientez vers des études de pharmacie, sans grande conviction, une voix intérieure vous soufflant incidieusement

         …  Que veux-tu ? Que souhaites-tu ? …

         Vous trouvez le déclic en lisant dans un magazine photo une publicité pour l’école de photographie de Toulouse : l’ETPA.

         Devenir photographe professionnel !

         Restait à convaincre un père et une mère qui avaient, sans aucun doute, d’autres ambitions pour la carrière de leurs enfants !

         Arrêter des études en pharmacie pour devenir photographe… la réponse vint de votre père qui, tel un oracle, vous déclara

         …   Si c’est ce que tu veux faire, d’accord, mais tu le fais bien  !…

         Cette phrase résonne encore aujourd’hui dans votre mémoire.

         Trois années d’études à l’ETPA vous apportent les bases nécessaires et indispensables pour faire ce métier.

Beaucoup de liberté et un cadre rigoureux.
Mais

         … Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années…

         Vous allez vivre votre première grande expérience en 2005 en suivant durant plusieurs semaines le SAMU 31 avec le Docteur Jean-Louis DUCASSE, membre de notre Académie.

         Vous témoignez, par des photos illustrant l’ouvrage des  40 Ans du SAMU 31 , avec des images de la vie des urgentistes au quotidien, des drames humains vécus par les patients et familles. L’union douloureuse de la technique médicale au service de l’homme figée sur l’image instantanée des faits.

         De 2009 à 2012, expatrié aux USA à Miami, vous enrichissez votre expérience dans le domaine de la mode, de l’entreprise, du reportage.

         De 2012 à 2016, vous vous expatriez à Moscou et testez la mise en place d’une activité commerciale de photographies, mettant en pratique ce que vous aviez vu les années précédentes.

         J’ai retenu de ce séjour votre reportage en janvier 2016 : « Autour du Baïkal »

Vous découvrez les rigueurs climatiques de la Sibérie avec ses contraintes pour l’homme et le matériel. Au-delà des reportages photographiques vous découvrez les croyances spirituelles chamaniques cohabitant avec la religion orthodoxe parmi le peuple Bouriate.

         La France, les USA, la Russie vous ont confronté à trois milieux culturellement très différents mais avec le même objectif final : satisfaire le client au travers de vos activités.

         Basé à Blagnac depuis 2016, vous vous êtes engagé dans la voie de la communication d’entreprises.

         Vous avez le souci permanent d’allier aux côtés humains des entreprises leurs structures architecturales, les mécanismes et processus industriels, leur fonctionnement.

         Votre art consiste à faire vivre dans l’image, non seulement l’architecture des structures, mais aussi les personnes et acteurs des entreprises.

         Vous revivez dans chacun de vos reportages vos souvenirs d’enfant découvrant l’art de la photographie.

         Permettez moi de vous poser une question :

                   … « Quo vadis, Antoine HEUSSE ? »…

         L’Académie du Languedoc est heureuse de vous remettre le Prix Photographie Pierre FAGET.

Longin FOURDRINIER  (8ème fauteuil)

Prix sculpture 29 avril 2022

ACADÉMIE DU LANGUEDOC

SÉANCE SOLENNELLE DU 29 AVRIL 2022

AU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE LA HAUTE-GARONNE

ÉLOGE de Valérie GIBAULT

par Sébastien LANGLOŸS, 5e fauteuil

 

Chère Valérie Gibault, 

Nous allons retracer votre parcours artistique, qui commence dès votre naissance à Toulouse.

Vous avez toujours dessiné, dès que vous aviez un moment, mais aussi à l’école où cela faisait plutôt enrager vos professeurs.

Plus tard, vos parents préférant plutôt vous voir suivre des études classiques, vous ont éloigné des Beaux-Arts qui pourtant vous attiraient tant.

Finalement diplômée en Langues Étrangères Appliquées, vous vous dirigez naturellement vers le commerce international, secteur dans lequel vous travaillerez quelques années, avant de rejoindre l’entreprise Tollens, spécialisée en peinture où vous allez mettre en œuvre vos talents de décoratrice d’intérieur.

Maman heureuse de 2 filles, vous prenez  conscience que l’art est votre base, vos racines, votre ADN. Plus question d’éviter ce changement magnifique de vie !

Ce sont les rencontres qui vont vous amener rapidement vers ce qui vous attire depuis toujours. La sculpture.

La première de ces rencontres, immense, vous la faite au retour d’un tour de Corse où vous mettrez la main à la pâte, vous découvrez la terre, et son incroyable potentiel.

En 2004, vous intégrez les ateliers de modelage de Croix Baragnon et rencontrez Nadia Panziera qui décidément aura fait grandir chez bien des gens cette incroyable envie de créer.

Vous êtes devenue une experte en raku et autres techniques de patine et d’émaillage.

D’une grande bienveillance, volontaire, indépendante, vos ailes commencent à pousser, et vous achetez rapidement vos fours pour pouvoir créer en autonomie.

Puis vous intégrez l’atelier de Philippe Vincent, grand sculpteur toulousain, et expert en aquarelle, qui vous guidera et vous fera exceller dans la technique.

Il fera naître en vous une certitude : votre domaine de prédilection sera les animaux ! Leur beauté et leur côté sauvage vous attirent, vous animent ! Mouvement que l’on retrouve dans vos œuvres, vous les faites vivre ! Vous apprivoisez leurs formes en les modelant pour nous les faire découvrir.

Une autre rencontre sera décisive dans votre parcours artistique. Jean-Pierre Perrault, sculpteur qui su mettre à l’honneur tant d’artistes dans le cadre du Salon d’Automne de Balma. Salon où vous décrocherez un prix prestigieux en 2014, et où vous vendrez votre première œuvre.

Il vous aidera à franchir un grand cap en vous donnant la possibilité de créer votre première sculpture en bronze. Une étape importante dans votre vie de sculptrice qui vous propulsera encore plus loin dans l’art, et vous ferez alors de nombreuses expositions dans Toulouse et ses environs.

Jean-Pierre Perrault a reçu il y a quelques années le prix que nous allons vous décerner. Il nous a quittés récemment. Il serait sans doute bien fier de vous savoir ici aujourd’hui, fier de voir que la transmission a été si forte. Il vous a bien guidée.

Vous avez ainsi largement mérité le PRIX de Sculpture de l’ACADEMIE DU LANGUEDOC, le prix George Guiraud !

Applaudissons l’artiste Valérie Gibault

Sébastien LANGLOŸS, 5e fauteuil

Installation Alain DREUILHE

ELOGE Alain Dreuilhe

Installé au 20ème fauteuil

le13/05/22

Par le Président Henri COUSSE (9ème fauteuil)

 

Cher Alain Dreuilhe, cher ami de 2 fois 33 ans. Vous avez trois parrains : le perpétuel, le secrétaire général, qui avait fait votre Eloge lors de votre accueil comme Membre associé et moi-même.

Alain un vrai Languedocien :

Vous êtes né en 1942 (une classe bien représentée dans notre Académie) en septembre à Castelsarrasin, votre père et votre grand père paternels y étant nés. (3 générations de Dreuilhe). Devoir de mémoire, votre famille s’est vue décerner la médaille des justes. Votre grand-mère maternelle est née à Castres, c’est le bonus ! Pour continuer, votre fille née à Cahors et vos deux petits enfants à Toulouse. Les racines sont profondes, vos études secondaires à Berthelot (comme un certain nombre d’entre nous), nous pouvons chanter la berthelotine !

Après le service militaire vous réussissez le concours de lieutenant de police en 1963 et à 21 ans vous êtes le plus jeune lieutenant de Police de France et 5 ans plus tard, après des études de droit à Poitiers, vous serez aussi le plus jeune commissaire de France à 26 ans.

Au gré des affectations vous rencontrez votre épouse Carmen, ici présente, magistrat honoraire. Votre fille est née à Cahors, lorsque vous avez été directeur départemental du Lot. Vous œuvré à Caen, Niort, Amiens, Carmaux, Toulouse, Cahors, Bordeaux et en Corse directeur de cabinet  du Préfet de police, à défaut de sinécure ou de villégiature, ce fut une expérience enrichissante,  mais particulièrement dangereuse avec le FLNC, (à Bordeaux vous aviez déjà rencontré ETA !).

Le fauteuil 20 vous rappellera ce département, mais vous êtes  de 1990 à 1999, de nouveau sur le 31, au plus haut niveau : Directeur départemental de la sécurité publique et vous terminerez à IGPN jusqu’en 2002, retraité à 60 ans.

Alain : Pouvoir Autorité Action

Le pouvoir vous l’avez eu par vos fonctions, l’autorité par vos compétences, mais votre fierté ce sont vos actions.

  • Professeur de procédure pénale, vos polycopiés font autorité dans les écoles de police. Retraité vous avez été chargé de cours en criminologie et procédure pénale pendant 10 ans pour étudiants en licence de droit.
  • A Toulouse mise en place du Plan local de sécurité, repositionnement des commissariats, du Rempart au Boulevard de l’Embouchure en 1993, inauguré avec Balladur et Pasqua.
  • Plan départemental : étatiser les communes de Tournefeuille et Blagnac ce qui a été fait.
  • Responsable sécurité lors de la coupe du monde de foot en 1998.

En dehors de l’organisateur, vous pouvez être fier de vos actions sur le terrain avec la mise en œuvre de la police de proximité, organisation de manifestations sportives (match de foot le plus long de 33 heures, lors de la coupe du monde).

Aux Izards vous faites venir le champion du monde de boxe… L’ilotage s’avèrera efficace sur le plan social avec l’intégration d’enfants jugés difficiles…

Une autre récompense avec la création de cette police de proximité c’est son efficacité prouvée en faisant baisser la criminalité pendant 5 années consécutives. Toulouse est la seule ville de plus de 100 000 habitants ayant connue de tels résultats. Ces bons résultats, ont eu une fin après votre départ… !

La reconnaissance de vos mérites vous a valu les décorations suivantes que je cite sans commentaires (faute de temps) :

  • Médaille honneur de la police
  • Médaille or de la jeunesse et des sports
  • Officier des Palmes Académiques
  • Chevalier Ordre National du Mérite
  • Chevalier de la Légion d’honneur en 2009, avec pour parrain Guy Noves.

La cape sera bien garnie, si avec humour vous dites « à force de recevoir ces distinctions, je vais finir  par croire  que je les mérite », pas de doute vous les méritez et en 1996, notre Académie vous avait remis la médaille Apollon, si malgré nos propositions avec le Perpétuel José Badie, vous avez différé votre entrée c’est à cause d’une retraite active.

Retraite active :

  • Juge de proximité pendant 7 ans
  • Chargé de cours 10 ans criminologie…
  • Engagé dans le domaine sportif, vous avez pratiqué le foot jusqu’à 65 ans, vous faites encore un footing quotidien et du vélo, pour votre sécurité.

J’espère que vous avez arrêté la pêche sous-marine « allez visiter les aquariums c’est plus sage » !

Vous avez créé et présidé divers clubs omnisport de la police, club de loisir Tech foot, supporter du Stade Toulousain et du TFC.

Nous avons depuis 2017, apprécié votre implication et votre conférence sur les enquêtes présentées avec compétence et humour.

Votre épouse Carmen, qui va venir nous rejoindre a été magistrate, mais comme vous aussi médaillée d’or de la jeunesse et des sports. Vous êtes toujours hyperactifs et avez effectué des voyages sur tous les continents.

Votre intégration a été facilité par votre empathie, votre humanisme, votre appartenance à des groupes : Les berthelotins, les légionnaires, les sportifs, les mousquetaires de Balma, les ordres des Palmes Académiques et du Mérite National.

Vous êtes Alain Dreuilhe, un homme de caractère, de devoir, de passion, mais aussi un homme de conviction efficace réalisateur.

Un grand Homme installé au 20ème fauteuil, que je vous demande d’applaudir.

 

Séance solennelle du 13 mai 2022 -salle des Illustres-

Séance solennelle de l’Académie du Languedoc
13 mai 2022
Mairie de Toulouse -Salle des Illustres

Carton d’invitation

1 Ouverture de la séance par le Secrétaire perpétuel Dr Jean-François GOURDOU

2 Allocution du Maire de Toulouse Jean-Luc MOUDENC

3 Installation de Michèle DOERFLINGER, Présidente d’honneur, par le Secrétaire perpétuel Dr Jean-François GOURDOU

4 Installation de Maryse CARRIER au 52ème fauteuil par Louis GALTIE (17ème fauteuil)

5 – Installation de Alain DREUILHE au 20ème fauteuil par le Président Henri COUSSE (9ème fauteuil)

6 Présentation de Alain MOYA, membre associé, par Bernard POUILHES (29ème fauteuil)

7 Remise de la médaille de l’Ordre latin à Maurice HOLIVIER par Jean-Paul ESCUDIER (2ème fauteuil)

8 – Grand prix littéraire de la ville de Toulouse à Christian AUTHIER par Jean-Claude MARTINET (50ème fauteuil)

9 Prix du livre d’Art à Dominique AUZEL par Jean-François GOURDOU Secrétaire perpétuel (1er fauteuil)

10 – Prix de peinture Henri Martin à Nicolas GIRAUD par Serge JOP (24ème fauteuil)

11 – Prix de photographie Pierre FAGET à Antoine HEUSSE par Longin FOURDRINIER (8ème fauteuil)

Quelques photographies de Michel OLLE-CAUSSE :

Vidéo de Jean-Christophe CIRE : les « Mâles au chœur » après la présentation d’Alain MOYA comme membre associé de l’Académie du Languedoc.

Prix Roschach 2022

PRIX ROSCHACH  2022
Eloge de M. Jean CASSAIGNEAU

 par Claude RUDELLE (16ème fauteuil)

Monsieur le Président du Conseil Départemental,

Monsieur le Président, Mes chers Confrères, Mesdames et Messieurs

Aujourd’hui les bombes pleuvent sur les terres d’origine des Wisigoths. Lesquels,  autrefois chassés par les Huns , émigrèrent vers l’ouest jusqu’à établir  la capitale de leur royaume à Toulouse . Nos racines sont un peu aussi sur les bords de la Mer Noire …

Monsieur Jean CASSAIGNEAU lorsque à 18 ans vous commenciez une longue carrière au service du scoutisme, au même âge je fouillais avec l’aide de quelques scouts le cimetière wisigothique de Cestayrols dans le Tarn

C’est donc avec un grand plaisir que j’ai accepté de présenter la candidature d’un spécialiste de la civilisation wisigothique pour le prix d’histoire  Ernest ROSCHACH de notre Académie.

Monsieur CASSAIGNEAU,  vous êtes né à Toulouse en 1948 d’un père gascon et d’une mère italienne. Vous fîtes vos études secondaires et universitaires à Toulouse. Vous êtes donc un vrai occitan.

En 1970, vous obtenez votre maitrise d’Espagnol  avec certificat de langue, littérature et civilisation luso- brésilienne ainsi que le diplôme  de l’Institut d’Etudes Internationales et des Pays en voie de Développement.

Commence alors une longue carrière dans la coopération  et l’aide humanitaire .Fortifiée par un doctorat en Droit de la Coopération internationale en  1973.

En parallèle vous poursuivez de manière assidue  votre activité au  service des scouts de France en tant que Secrétaire International.

Vous accomplissez votre service militaire dans la coopération en Amérique centrale .Votre connaissance de la langue espagnole vous permet  un poste d’enseignant à l’université du Costa Rica mais aussi la participation au développement du scoutisme en Amérique Centrale.

En 1975  la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge vous appellent  comme directeur du bureau de la jeunesse à Genève. C’est le début de nombreux voyages au service de ces organisations dont la gestion d’un vaste dispositif opérationnel d’aide humanitaire au Sahel en 1984.

Vous rejoignez par la suite le bureau mondial du scoutisme dans l’organisation mondiale du mouvement scout. C’est ainsi que vous participez à l’opération Tchernobyl de l’Unesco. Vous prononcez alors un discours à Minsk, devant le plénum du soviet suprême de la république socialiste soviétique de Biélorussie afin de gagner la confiance de l’opinion soviétique jusqu’alors hostile au scoutisme.

Dès la chute du mur en 1991 vous coordonnez la renaissance du scoutisme dans les anciens pays soviétiques. Votre expérience du monde arabe acquise dans l’action humanitaire des sociétés du Croissant-Rouge vous permet  également de coopérer avec le scoutisme marocain et démonter à Marrakech  le premier symposium scout international sur le thème de la solidarité.

Votre action se poursuit en Amérique du Sud pour favoriser l’unification du scoutisme dans l’Argentine et l’Uruguay. Ceci grâce à votre rôle pour l’établissement du dialogue interreligieux entre les diverses dénominations actives dans le scoutisme à travers le monde.

En France vous contribuez au lancement du concept de soutien parlementaire aux politiques nationales de jeunesse et au scoutisme en particulier. C’est ainsi que l’union parlementaire mondiale du scoutisme réunit tous les trois ans des parlementaires d’une soixantaine de pays du monde entier.

En 2002  vous êtes nommé secrétaires général adjoint de l’Organisation Mondiale du Mouvement Scout,  chef du département des relations et des événements mondiaux.

 Monsieur Jean CASSAIGNEAU vous êtes  marié à Isabelle Rilliet, formatrice en soins infirmiers à la Croix Rouge Internationale et à la Croix Rouge Suisse, vous êtes père de trois enfants.

Vous vous partagez aujourd’hui  entre Genève  et votre domaine de Cumont dans le Tarn et Garonne .Vous y cultivez votre passion pour l’histoire régionale et en particulier pour  le passé Wisigothique de notre ville natale .C’est ainsi que vous publiez de nombreuses études  dans le bulletin de la Société archéologique du Tarn et Garonne, dans les Cahiers de la Lomagne, et  dans l’Auta, revue des Toulousains de Toulouse. Ceci sans oublier votre pays d’adoption et le passé historique de votre famille puisque vous publiez en  1995 un ouvrage biographique consacré à Marc Auguste Pictet, astronome, météorologue et géographe, directeur  en 1790 de l’observatoire de Genève et créateur de la Bibliothèque Britannique..

Notre Académie est heureuse de vous remettre aujourd’hui ce prix Ernest Roschach qui vient tout particulièrement honorer votre travail sur le Toulouse Wisigoth.

 

Prix SOUBIRAN 2022

Académie du Languedoc

Séance solennelle conseil départementale du vendredi 29 avril 2022

 Éloge du Docteur Joël Robert PON 

pour le prix littéraire Docteur André Soubiran

Par le docteur Jean-François Gourdou   secrétaire  perpétuel 

 

Monsieur le vice-président Jean-Louis LLORCA représentant le président Georges Méric,

Chères consœurs, chers confrères, cher amis de l’Académie du Languedoc.

 

Cher Joël PON, cher confrère,  cher grand et fidèle ami,

J’ai le grand plaisir aujourd’hui dans cette salle magnifique du conseil départemental de faire votre éloge pour le prix 2022, Docteur André Soubiran de l’Académie de Languedoc.

Cela peut paraitre surprenant de décerner un prix littéraire à un médecin.

Mais nous allons voir qu’il est aussi un brillant écrivain  comme le  nom de votre prix  le docteur André Soubiran ; cela en  particulier pour votre dernier livre de nouvelles :

« VENUS QUE VOUS AVEZ DU CHARME »

Je préciserai d’abord que vous êtes vrai languedocien natif le 8 janvier 1950. De SOUBES petit village de l’Hérault vous gardez l’accent chantant et surtout une propriété près de PEZENAS de 400 oliviers que vous exploite. Puis vous avez habité  les hauteurs de l’Ariège.

Vous avez fait ensuite des études de médecine à Toulouse en ayant rapidement la vocation pour la psychiatrie. Aussi vous avez passé votre thèse de Médecine en 1978 sur le sujet de psychiatrie très particulier de « la Désinhibition ». Vous serez alors diplômé en spécialité de Psychiatrie. Vous aurez alors d’une part une activité d’Attaché de psychiatrie dans le service de Purpan       Casselardit du professeur MORON votre maitre et membre expert du Comité Médical Départemental place saint Etienne. Avec une activité libérale dans votre cabinet médical au 146 avenue des minimes à Toulouse et une hospitalisation à la clinique de Monberon à Aucamville.

Mais vous êtes aussi depuis longtemps un homme de lettre, un écrivain reconnu. Toutefois votre littérature est bien sûr très orientée vers votre passion : la psychiatrie.

Vous avez publié beaucoup.

D’une part un mémoire en 1978 : « La crise du milieu de vie »

D’autre part de nombreuses publications avec le docteur MILLET et d’autres confrères : Nostalgie maternelle pathologique, réactions aux changements d’habitation, Vagabondage, Devenirparent, suicides réussis intérêt thérapeutique d ACTH, Hypnose Ericksonnienne De la relation à la transition

Mais vous avez participé à denombreux Congrès : L’Altérité l’esprit du temps en 1977, Virginia WOOLF psycho scopie en 1993, congres de psychiatrie 88 Session en 1990 et Congrès de l’Encéphale en 2018 Art et Suicide.

Et surtout encore vous avez publié plusieurs ouvrages.

Nous nous sommes alors bien connus pour déjà pour  un prix aux Gourmets des lettres pour votre livre TIERCIOS sur un sujet de Tauromachie qui vous passionne comme tous les Biterrois lors de la fête du 15 août et aussi les amateurs de séjour à SEVILLE en Espagne.

Je citerai encore « Histoires extraordinaires de patients presque ordinaires » publié chez Odile Jacob.  « Nouvelles naturelles » édition Colibri 2022.

Et surtout en collaboration avec le célèbre psychiatre d’origine Toulousaine CHRISTOPHE ANDRE : « Comment je suis devenu psychiatre ou les psy se confient »  Edition Odile Jacob.

Je citerai encore l’écriture d’une nouvelle « La Vierge et le Berger » et surtout votre dernier livre de nouvelles nommé « Vénus que vous avez du Charme »  narrant l’histoire d’une dizaine de belles jeunes femmes, de ses patientes aux vies diverses et variées  avec  en contre point l’homme le partenaire souvent dominateur. L’analyse de ces personnages féminins est passionnante avec Lucette aux racines régionales,  Géneviève dont le premier amour reste gravé dans sa mémoire, Almadena ses toros et son chien qu’elle préféra à son homme etc.

Je citerai en conclusion  une  phrase du livre d’un médecin  spécialiste à méditer : « la mécanique des femmes est quelque chose de compliqué ».

Voilà cher Joël PON vous êtes bien médecin mais aussi brillant écrivain, aussi recevez votre diplôme du prix de littérature docteur André Soubiran, applaudissons le nouveau lauréat, félicitations.

                                                                                                              DR JF GOURDOU