Maurice HOLIVIER, médaille de l’Ordre latin

ACADEMIE du LANGUEDOC
Remise de la médaille de l’Ordre latin à Maurice HOLIVIER

Eloge prononcé par Jean-Paul ESCUDIER (57ème fauteuil)

Maurice,

I – Tu reçois aujourd’hui un titre prestigieux « la médaille de l’ordre latin ».
Cette médaille est plus que méritée. Ton parcours de vie le démontre d’une manière éclatante car il est riche de 90 printemps de réussite continue.

II – Tu es chevalier de la Légion d’Honneur.
Ton parrain est le plus illustre des Toulousains : D. Baudis.
Tu es médaillé d’or de la ville de Toulouse et cela à plusieurs titres.
Et j’arrête là avec les décorations car la liste serait beaucoup trop longue.

III – Comme moi, comme le général Rougevin Baville, Académicien également, tu es né à Fronton.
Et nous appartenons tous les trois au même cépage, presque à la même cuvée.
La négrette du vin de Fronton.
Et je salue au passage Hugo CAVAGNAC, jeune et brillant maire de FRONTON.

IV – Ta vie professionnelle est une série de succès.
Au niveau national : Tu as été administrateur du GAN pendant 10 ans par décret du 1er Ministre.
Au niveau régional : Tu as été membre du conseil économique et social de Midi-Pyrénées, Administrateur de la CAF,  de l’URSAFF et j’en passe.
Tu as surtout été le grand Président de l’Union Nationale des Professions Libérales (L’UNAPL) qui regroupe la totalité des professionnels libéraux.
Je me souviens encore de ton sacre pour cette présidence : D. Baudis à ta droite et Philippe Douste-Blazy à ta gauche, tu étais le trait d’union entre ces deux grands toulousains.

V – Ta vie personnelle a été éclairée par trois soleils : la musique, le sport et Maéva, ta merveilleuse épouse.
La musique : Tu es né avec un saxophone dans la bouche en guise de sucette puisque ton oncle était un musicien connu et reconnu, et de surcroit mainteneur de l’Académie des Jeux Floraux.
Tu as pu bénéficier d’un remarquable professeur de musique, Monsieur Sol.
Avec un nom pareil en note de musique, Monsieur Sol a été un parfait professeur.
Et nous avons pu apprécier le mois dernier à l’Académie ton talent musical au saxophone.
Deuxième soleil de ta vie, le sport : Tu as commencé ta carrière en qualité de Président de la section rugby à Villemur. Rugby comme on dit à Toulouse pour faire plus viril.
Tu l’as terminé comme dirigeant au Stade Toulousain.
Tu as su valoriser les couleurs Rouge et Noir du Stade Toulousain.
Aujourd’hui par cette médaille tu valorises les couleurs Rouge et Or de notre Académie.

VI – Ton dernier cadeau : Pour tes 90 ans, tu as voulu unir les deux villes de ton cœur.
Toulouse et Fronton grâce à un CD musical.
Deux villes déjà unies grâce à la statue du poète toulousain GOUDOULI sur la place Wilson.
Statue qui se trouve au milieu du jet d’eau, place Wilson.
« Pauvre GOUDOULI ils t’ont mis au milieu de l’eau toi qui aimait tant le vin de FRONTON ». Bien sur.
« Pauvre GOUDOULI tau mis al mié de l’aïgo, tu qu’amaybo tant lou bin de FROUTUN »
En occitan c’est quand même plus coloré. Même si mon accent ne met pas en valeur l’occitan.

VII – Tu as donc créé un CD avec deux faces : la Toulousaine de Louis Deffes et sur l’autre face le Frountounenco, l’hymne de Fronton composé par ton oncle, Pierre Contrasty.
Les mâles au chœur de Toulouse ont donné vie et force à ton CD.Merci Jean Michel LATTES.
Alors, nous attendons tous tes 100 ans pour accueillir ton prochain succès musical.
Tu n’auras jamais MAURICE l’âge où les rêves se transforment en regret.

VIII – Mais pour moi le plus important c’est notre amitié depuis plus d’un demi-siècle.
Jeune orphelin de père, j’ai trouvé en toi un substitut paternel.
Un père, mais aussi un repère aurait dit Jacques LACAN.
Tu m’as ouvert de nombreuses portes et notamment, les portes du Rotary International.
J’ai l’occasion, grâce à cette remise de médaille, de te remercier publiquement.
Et je le fais avec beaucoup d’émotion et de plaisir.
Les amitiés, comme les bons vins, se fortifient avec le temps.

Avec le temps, notre amitié a pris la couleur et la saveur des vieux vins de Fronton.

Pour tout cela, Merci Maurice et longue vie à toi.

Jean-Paul ESCUDIER (57ème fauteuil)