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10-07-2025 Accueil par le Secrétaire perpétuel

Accueil par le Secrétaire perpétuel
Jean-François GOURDOU

Jeudi 10 juillet 2025

Domaine Borde-Blanque à Saint-Jory

 

Chères académiciennes, chers académiciens, chers amis de l’académie du Languedoc

Très heureux, félicitations de vous voir aussi nombreux, 94 inscriptions, un record

               Nous sommes aujourd’hui réunis pour notre VII retrobailhas d ‘estiu

 Les premières ayant eu lieu  au château de la Cassagnére au temps de José Badie et d’André Gastou.

       Aujourd’hui, autre lieu, nous sommes donc invités pour la 2 e fois  au château Cassin chez notre confrère académicien Francis Cassin dans cette magnifique propriété de Borde Blanque au bord de ce superbe lac. Cette grande maison est très ancienne remontant au 16e siècle entièrement restauré par Francis Cassin avec ses colonnades intérieures  et ce grand préau au poutres séculaires. En fait Francis habite à Saint Sauveur mais ici c’est sa résidence secondaire son  ermitage, son refuge, son relais de chasse car il est un grand chasseur en France et dans le monde, enfin c’ est   son paradis.

             Nous sommes encore cette année 2025 dans le soixantième anniversaire de la création de notre Académie du Languedoc. Celle-ci fut donc crée à Paris au Sénat et dans le même temps à Toulouse .

A l’occasion de la réédition de notre 4e annuaire historique, que vous pouvez acquérir aujourd’hui, j’ai approfondi l’histoire de l’origine de notre académie.

L’académie du Languedoc a  été créé en 1965 par Monsieur Ange Gilles, notable homme de lettres et du début de la télévision de Paris, natif bien sûr du grand Languedoc à Aubagne, qui en eut l’idée car  il avait  reçu en 1961 le grand prix et la médaille de l’Académie Française  par son ami le célèbre Académicien André Chamson originaire aussi du Languedoc.

Aussi ils créèrent une académie qu’ils nommèrent Académie du Languedoc car elle regroupait des célébrités parisiennes dont Ernest George Lannes qui lui succéda rapidement et des membres de l’association Toulousaine des Toulousains de Paris, originaires du Languedoc.

Comme je le dit souvent notre académie du Languedoc perpétue donc les traditions académiques de l’Académie Française de 1635 et plus anciennement de l’académie de Platon à Athènes au 3e siècle avant JC dont le nom provient par francisation du célèbre général héros grec Akademos, sauveur d’Athénes, au 5e siècle avant JC.

Revenons maintenant à aujourd’hui 10juillet 2025. Nous allons honorer plusieurs personnes de qualité et de talent du Languedoc, selon nos buts et traditions, en premier madame Francoise Ampoulange, conseillère municipale de Toulouse, celle ci sera installée académicienne membre d’honneur, par son parrain l’académicien  Pierre Perez et nous décernerons ensuite 4 prix pendant notre grand déjeuner banquet.

Mais tout d’abord nous voulons honorer et remercier notre hôte Francis Cassin en lui décernant notre belle médaille de l’ordre latin de l’Académie du Languedoc.

Cher Francis je vais préciser à notre compagnie vos  grades, qualités et mérites, qui sont nombreux.

Natif le 3 mai 1941 à Toulouse d’une famille de Saint Sauveur en  Haute Garonne, d ‘origine italienne, vous vous êtes marié avec Irène Polato et êtes père de 2 fils Patrick et Nicolas.

Après un retour familial en Italie ou vous avez fait vos études primaires, puis un nouveau  retour en France à 13 ans avec vos 3 frères et 2 sœurs, vous avez pendant votre adolescence travaillé dans l’exploitation familiale à St Sauveur.

Puis c’était l’époque du service militaire et de la guerre d’Algérie, vous serez militaire, affecté à 20 ans pendant 2 ans en 1961 et 1962, dans l’est de Algérie à l’oasis de Biskra. Vous serez honoré de plusieurs médailles militaires  et vous deviendrez  membre de la FNACA.

En 1963 de retour en France vous vous  lancez  avec succès dans la création d’une entreprise de bâtiments en débutant par construire peu à peu la moitié des maisons de votre  village de Saint-Sauveur,  puis vous allez créer 4 sociétés prospères.  

1983 société Cassin Travaux publics, voirie, Bâtiments,

2 1993 société Cassin demolitions et recyclage .    2007société Cassin  usine de valorisation des matériaux recyclés dont le béton.  

3 2015 société Cassin désamiantage démolition      

4 2016 société Cassin création de bâtiments et rénovations

Soit au total le Groupe F.Cassin et Associés, a 57 ans d’activités et 250 collaborateurs.                    

Magnifique réussite, Félicitations.

Enfin, le 19 novembre 2021, installation membre associé de l’Académie du Languedoc par l Académicien Jean-Claude Mamar, lors de la soirée de gala dans l’amphithéâtre et le salon opéra de l’hôtel Palladia.

Aussi mon cher Francis vous avez bien mérité la médaille de l’ordre latin de notre Académie du Languedoc, félicitations, recevez  votre  médaille et son diplôme.

Applaudissons Francis Cassin  le nouveau médaillé de l’Ordre Latin de l’Académie du Languedoc.

 

10-07-2025 Domaine CASSIN

VIIe Retrobailhas academicas d’estiu

10 juillet 2025

Domaine de Borde-Blanque

 

Montage vidéo réalisé par Nadine et Michel PORTOLA

Ouverture et réception des invités par le Secrétaire  général Jean-François GOURDOU

Membre d’Honneur : Présentation de Madame Françoise AMPOULANGE par Pierre PEREZ (38e fauteuil)

Prix de Poésie Peyre Goudoulin à Paulina KAMAKINE présentée par Sébastien LANGLOYS (5e fauteuil)

Prix de photographie Jean Dieuzaide à Julie COUSSE présentée par François-Régis GASTOU (54e fauteuil) Secrétaire général

Prix de peinture Henri Martin à Julie DARAGON présentée par Patrice de VIGUERIE (2e fauteuil)

Prix de musique Gabriel Fauré à Gilbert CLAMENS présenté par Louis GALTIE (17e fauteuil)

Remerciements et fin de cérémonie par le Président Michel CARRIER (33e fauteuil)

 

17-06-2025 CAUSES ET CONSEQUENCES DE LA GUERRE DE TROIE

CAUSES ET CONSEQUENCES DE LA GUERRE DE TROIE

par Emile PENA Membre associé

Lorsqu’on évoque la guerre de Troie, on pense évidemment à Homère qui l’a chantée dans l’Iliade et l’Odyssée. Cependant ce grand poète a relaté la dernière année d’une guerre qui a duré dix ans et dont les préparatifs ont requis plusieurs années également.

Comment tout cela a-t-il commencé ?

Cela débute par un banquet. C’est celui des noces de Pélée, le roi des Myrmidons, et de la néréide Thétis. En effet Thétis est l’une des filles de Nérée, l’un des dieux de la mer. De son côté, Pélée est le petit-fils du grand Zeus, le dieu des dieux. Il s’agit donc d’un mariage très important et l’on a convié tous les dieux et toutes les déesses de l’Olympe.

Toutes ? Non pas. On a oublié d’inviter une déesse et, par malchance, cette déesse, c’est Eris, la Discorde. Celle-ci va se présenter devant l’immense table dressée pour accueillir les mariés et les divinités et elle va lancer sur cette table une pomme en or sur laquelle sont gravés les mots « à la plus belle ».

Aussitôt, trois déesses vont se disputer cette pomme : Héra, l’épouse du grand Zeus, Athéna, guerrière et parée de toutes les vertus et enfin Aphrodite, déesse de l’amour et de la beauté. Comment faire pour départager ces trois divinités ?

Zeus lui-même est ennuyé, ne voulant déplaire ni à son épouse, ni à ses filles. Il a donc une idée et propose que la pomme soit décernée par une main innocente.

Pour trouver cette dernière, il faudra battre la campagne aux alentours. Et l’on va trouver un jeune berger qui garde ses moutons. On l’amène devant Zeus qui lui explique ce qu’on attende lui. Ce berger qui se nomme Pâris, et parfois Alexandre, demande à réfléchir et se retire sous une tente. Tour à tour, les trois déesses en compétition viennent le trouver. C’est d’abord Héra qui lui promet de faire de lui l’empereur d’Asie s’il lui attribue la pomme. Puis arrive Athéna qui, lui promet la sagesse et la gloire. Enfin Aphrodite lui promet l’amour de la plus belle des mortelles.

Pâris est un grand sentimental et il décerne la pomme à Aphrodite. Aussitôt, il s’attire le courroux de Héra et Athéna, les deux principales déesses. Aphrodite révèle également à Pâris qu’il n’est pas un berger mais, en réalité, un prince de la lointaine Troie, qu’on nomme aussi Ilion, cité qui se trouve au Proche Orient, dans l’actuelle Turquie. En effet, lorsque la reine Hécube de Troie allait donner le jour à un enfant, un oracle avait prédit que cet enfant causerait un jour la ruine de Troie. La reine avait alors ordonné qu’on l’en débarrasse et le bébé avait été abandonné dans une contrée lointaine.

Sachant cela, Pâris n’a de cesse que d’atteindre Troie et de se faire reconnaître par ses monarques, le roi Priam et la reine Hécube. Il y parvient. Devenu prince aux côtés de son frère aîné Hector, il se lasse vite de sa vie dorée et son père lui fait une proposition. Priam souhaite de bonnes relations avec les royaumes voisins et il demande à Pâris d’y porter ses intentions de paix et de bonne entente. Pâris accepte ce rôle d’ambassadeur qu’il mène avec succès. Puis il s’embarque vers la Grèce pour y continuer sa mission.

Un jour, il arrive à Sparte, royaume dirigé par le roi Ménélas. Celui-ci l’accueille favorablement et organise un festin en son honneur. Lorsque la reine Hélène paraît, Pâris est immédiatement convaincu qu’il est en face de la plus belle des mortelles. Aphrodite instille alors dans le cœur de la reine une violente amour pour Pâris. En catimini, les deux jeunes gens se retrouvent et s’avouent leur amour. Finalement Pâris enlève Hélène et la conduit à Troie.

Lorsque Ménélas se rend compte de cette trahison, il est trop tard, les tourtereaux sont déjà loin. Furieux, il va trouver son frère aîné, Agamemnon, roi de Mycènes, le plus important de Grèce. Celui-ci, considérant que Pâris et Hélène ont entaché l’honneur de la famille, décide de porter la guerre à Troie et de ramener Hélène. Cette expédition va être très longue à préparer. Cela va prendre des années : il faut rallier à cette cause les autres rois de Grèce, constituer une armée importante, construire de nouvelles nefs et le sort s’acharne contre les Achéens ainsi que l’on nomme parfois les Grecs. Finalement, la flotte traverse la mer Egée et l’armée met le siège devant Troie. Au cours des escarmouches qui ne manquent pas de survenir, les Achéens se battent sans grande conviction car un oracle a déclaré que le prince troyen Hector serait vainqueur pendant neuf ans.

Un autre oracle, il y en a beaucoup dans la mythologie, a également prédit que la prise de Troie ne serait possible qu’avec la venue de Achille. Mais qui est Achille ? C’est le fils de Pélée et de Thétis dont les noces sont à l’origine de ce conflit. Le temps a bien passé (il est très aléatoire en mythologie) car Achille est leur septième fils et c’est déjà un adolescent.

Comme un oracle a déclaré qu’il périrait devant Troie, sa mère a voulu le rendre invulnérable. Pour se faire, alors qu’il était bébé, elle l’a trempé dans les eaux du Styx, l’un des fleuves qui entourent les Enfers. Elle l’a tenu par un talon, seule partie qui n’a pas touché l’eau et qui n’a pas été protégée. Par ailleurs, alors qu’il est devenu un adolescent, elle l’a caché, déguisé en fille, parmi les princesses de Scyros, un royaume voisin. Mais le rusé Ulysse, roi d’Ithaque, chargé de retrouver Achille, va le démasquer et l’amener à Troie.

Achille étant pratiquement invincible, le sort de la guerre va tourner. A l’orée de la dixième année de luttes, Achille va se trouver face au prince Hector. Les deux hommes vont se livrer un combat épique et, finalement, Achille va tuer Hector. C’est la consternation chez les Troyens alors que les Achéens exultent, pensant la victoire proche.

Achille est fêté en héros, mais c’est un jeune homme vaniteux, sûr de son invincibilité. Il a pris l’habitude de parader à bord de son char devant les murs de la ville, se moquant des Troyens qui le regardent depuis le haut des remparts. Un jour qu’il s’approche très près de ceux-ci, Pâris, devenu un redoutable archer, lui décoche un trait. Ce trait va être dirigé par le dieu Apollon, demi- frère d’Aphrodite, qui a pris fait et cause pour Pâris et Hélène. La flèche va toucher Achille exactement à son talon vulnérable et, comme elle est empoisonnée, Achille meurt. Le cours de la guerre se stabilise.

Un autre duel va avoir lieu, un duel d’archers. Pâris va se confronter à un Achéen nommé Philoctète. Ce dernier est un ancien compagnon d’aventures du grand Héraklès et celui-ci lui a offert des flèches qu’il a trempées dans le sang de l’Hydre de Lerne. Les deux hommes sont de force égale et ils s’atteignent mutuellement. Alors que le trait de Pâris blesse Philoctète trop légèrement pour que le poison soit efficace, celui de l’Achéen le touche plus sérieusement et Pâris décède. La guerre maintenant s’enlise.

C’est alors que l’ingénieux Ulysse imagine le stratagème du cheval. Il demande aux menuisiers de son armée de construire un immense cheval creux. Il y fait entrer une cinquantaine de soldats en armes. Par un espion, il fait courir le bruit que les Achéens, lassés, décident de lever le siège en abandonnant sur la plage ce cheval en hommage aux dieux. Et, effectivement les Grecs font mine de s’embarquer et de voguer vers le large. Les Troyens, fous de joie, estimant avoir résisté victorieusement à leurs ennemis, vont s’approprier le cheval et le traînerjusque dans leurs murs. Dans la nuit qui suit, alors que tout dort, les guerriers achéens sortent du cheval, ouvrent les portes de la ville et l’armée grecque, revenue, investit la cité par surprise. Ce sont alors des scènes d’apocalypse, des tueries, des boucheries, des destructions, des incendies. Cependant un autre prince se trouve dans Troie. Ce n’est pas un fils de Priam et d’Hécube, c’est leur gendre. Il a épousé une de leurs filles, Créuse, dont il a un fils, un jeune garçon nommé Ascagne ou Iule. Enée, c’est son nom, est un pur héros. Dans la mythologie, le terme héros n’a pas la même acception que de nos jours. Un héros est un demi-dieu, fils d’un mortel ou d’une mortelle et d’un dieu ou d’une déesse. Enée a pour père Anchise et pour mère la déesse Aphrodite.

Ayant combattu avec son habituelle bravoure, Enée se rend vite compte que tout est perdu, la ville est aux mains des Achéens. Il n’a dès lors plus qu’un but : sauver sa famille et donc quitter Troie. Prenant sur ses épaules son père qui est devenu un vieillard impotent, avec Créuse et Ascagne, il tente de gagner une porte de la cité. Le groupe se trouve mêlé à des échauffourées et, à un moment, Enée ne voit plus Créuse qui a disparu. Il la cherche vainement et une vision lui fait comprendre qu’elle est décédée. Le cœur lourd, il va réussir à quitter la ville. Un peu plus tard, c’est Anchise qui meurt. En s’éloignant du lieu tragique, Enée et Ascagne rencontrent un groupe de Troyens qui ont également pu s’enfuir. Enée prend leur tête et, après avoir construit des nefs, ils s’embarquent sur la Méditerranée, abandonnant pour toujours ce pays. En effet, un oracle a prévu que Enée retrouverait la terre de ses ancêtres.

Au cours de ce voyage, Enée et les siens abordent à Carthage où la reine Didon les reçoit avec faste. Entre Enée et Didon, c’est le coup de foudre. Enée est tenté de rester près de Didon et d’y couler des jours heureux mais les dieux le poussent à partir vers la terre de ses ancêtres. Il va donc abandonner la reine qui, de désespoir, se suicide avec le glaive que le héros lui a lui-même offert. Finalement Enée et Ascagne vont aborder cette fameuse terre qui se trouve être l’actuelle Italie. Ils arrivent au Latium, pays dirigé par le roi Latinus. A ce moment, le roi est en butte avec l’un de ses voisins, Turnus, roi des Rutules. En effet, il a promis à ce dernier la main de sa fille Lavignie. Or celle-ci ne veut pas de Turnus et, après maintes rebuffades, le roi des Rutules a déclaré la guerre à Latinus. Arrivé dans ce contexte, Enée prend le parti de Latinus qui vient de l’accueillir, d’autant plus que Lavignie ne lui déplaît pas et que celle-ci semble également attirée vers lui. Comme souvent, la guerre va se terminer par un duel au cours duquel Enée tue Turnus. La paix revenue, notre héros épouse la princesse.

Quelques années plus tard, Ascagne, devenu un homme, quitte le Latium et va fonder une ville. Ce sera Albe la Longue. Trois siècles plus tard, selon la légende, un descendant d’Ascagne, le roi Numitor est sur le point de devenir père. Son épouse, la reine Rhéa Sylvia, met au monde deux jumeaux. On dit que le vrai géniteur serait Arès, le dieu de la guerre. C’est à ce moment que Amulius, frère de Numitor, renverse ce dernier et prend sa place sur le trône. Aussitôt, il se dit que les deux petits jumeaux risquent, en grandissant, de lui porter tort. Aussi il demande à un serviteur de l’en débarrasser. Celui-ci les abandonnera dans une contrée sauvage. Ils seront recueillis et allaités par une louve : il s’agit, bien sûr, de Romulus et Rémus.

Devenus grands, les deux frères comprennent un jour que leur oncle est un usurpateur et qu’ils sont les véritables princes héritiers. Ils tuent Amulius et remettent Numitor sur son trône. Mais les deux jeunes gens, aventureux et audacieux, quittent bientôt Albe la Longue car un oracle a prédit qu’ils trouveraient une vallée merveilleuse entourée de sept collines et qu’ils y fonderaient une ville qui resplendirait sur le monde. Ils trouvent cette vallée mais leur entente se brise. Chacun d’eux pense qu’il sera le seul à bâtir une ville dont il sera le roi. Ils se disputent et, finalement, au cours d’un duel fatal,

Romulus tue Rémus. Romulus fonde la ville de Rome et en devient le premier roi.

La lignée de Romulus qui remonte jusqu’à la déesse Aphrodite va prendre le nom de Gens Julia, tirant ce nom de Iule. Quelques siècles plus tard, dans cette lignée naît un personnage important : Jules César. Ainsi, Jules César pourra prétendre qu’il est d’essence divine puisque par ses ancêtres il peut remonter jusqu’à une déesse.

Mais alors, et depuis longtemps déjà, la légende avait fait place à l’Histoire.

20-05-2025 Renée ASPE par FR Gastou

Renée ASPE (1922- 1969)

Artiste-peintre de l’Ecole Toulousaine (54ème fauteuil)

Communication de François-Régis GATOU, Secrétaire général

Place du Capitole par Renée ASPE

C’est le dimanche 03 décembre 1922 qu’est née Renée ASPE à Toulouse, sous le signe du Sagittaire (signe de feu du zodiaque dont la devise est « Voyager c’est vivre »….

Dans cette brève présentation, nous allons découvrir les activités picturales de cette artiste,réalisées au cours de ses nombreux voyages pendant lesquels elle a su exprimer avec une grande sensibilité les ambiances ou les personnages rencontrés.

 

Son père dirige une agence immobilière et sa jeune maman, mère au foyer, est chargée de son éducation et de celle de son frère aîné Pierre. Elle traverse une enfance heureuse et poursuit normalement ses études comme tous les enfants de son âge. Adolescente, elle va pratiquer très tôt « l’école buissonnière ».Renée ASPE n’aimait pas l’école et elle répondait à qui voulait l’entendre, « il fallait bien faire quelque chose …». Elle a fait du dessin et de la peinture.Viviane sa mère, décide d’inscrire dès 1936, sa fille Renée très éveillée, à l’école des Beaux-Arts de Toulouse, pour suivre les cours de cette institution municipale située sur les quais de la Garonne.

Elle quittera l’école de Toulouse en 1939 et devient l’élève à Paris d’André Lhote et de Souverbie.

Pour cette jeune étudiante c’est la découverte du monde artistique dont elle va saisir très rapidement tous les tenants. Elle dessine merveilleusement bien et adore peindre avec des couleurs chaudes et chatoyantes.

On a souvent entendu que Renée ASPE « appartenait aux peintres de la Réalité Poétique et aux expressionnistes colorés » de tout cela il n’en est rien.

En 1958 Yves BRO (académicien) disait d’elle : « En vérité, elle possède une facture excessivement personnelle qu’il est difficile de traduire par comparaison, car il n’y a pas de comparaison à faire »

Et Christian SCMIDT critique d’Art s’exprimait également sur Renée ASPE : « La peinture de Renée est bien une peinture de femme …et très sensorielle avec ce besoin instructif de plaire sans trop approfondir les choses ».

Elle avait adopté une devise à laquelle elle s’est tenue pendant toute sa courte vie : « Être moi-même »

Je vous propose de vous faire découvrir succinctement son parcours artistique à travers ses nombreuses expositions :

C’est donc en 1936 que Renée ASPE entre à l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse.

Le maître Edouard BOUILLERES sera l’un de ses principaux professeurs avec les artistes Marc St SAENS et Arthur FAGES.Elle adoptera pendant un certain temps l’esprit identique de la signature de BOUILLERES,en tirant deux traits parallèles au-dessus et au-dessous de son nom. Cette élève est une surdouée qui glisse sur la feuille de papier comme une danseuse sur une patinoire. Elle possède un talent exceptionnel au trait parfait.

Elle aura également comme professeur dès 1942 Maurice MELAT (décorateur au Théâtre du Capitole),fondateur de l’Atelier préparatoire au professorat de dessin.

En 1942 elle présente ses dessins à Toulouse au Musée des Augustins « Salon d’Art Contemporain », refuge de l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse pendant la 2èmeguerre mondiale.

Renée monte à Paris et gagne rapidement les Académies des artistes peintres Lhote et Souverbie

 

En 1943 Paris découvre ses travaux. Le célèbre Raoul Dufy en visitant l’exposition dira sur une toile de Renée: « C’est vraiment de la très jolie peinture ».

De 1942 à 1948, elle effectue de nombreux allers-retours entre Paris et Toulouse.

 

1944 – Renée ASPE expose au Salon des Artistes Méridionaux à Toulouse ainsi que dans 7 autres galeries différentes.

Et un critique d’art parisien écrit : « Renée ASPE fait penser à un Utrillo qui serait méridional ».

 

1945 – Exposition à la Galerie Chappe-Lautier rue de la Pomme à Toulouse.

1946 – Exposition à la Galerie Œuillet rue des Arts à Toulouse.

1947- Exposition sur la Côte d’Azur. C’est un feu d’artifice de couleurs et de teintes chaudes. L’État lui achète une œuvre pour la Sorbonne.

1948 – Exposition au Salon d’Automne à Paris.

1949 – Exposition à Toulouse au « Salon des Artistes Méridionaux ». L’artiste participe à de nombreuses expositions consacrées notamment aux femmes Artistes peintres et Sculpteurs.

Cette même année elle part peindre à Prades dans les Pyrénées -Orientales.

1950 – Présentation de ses toiles dans le déambulatoire du Cirque Rancy . Elle expose une fois de plus au Salon des Artistes Méridionaux. Mais n’oublie pas de présenter ses toiles au « Salon des femmes peintres » de la ville de Paris qui fait l’acquisition  desonœuvre « L’adolescente » pour le Musée d’Art Moderne.

1951 – Elle met son talent au service de la Foire annuelle de Castres.

1953 – Elle organise chez elle dans son atelier rue St Antoine du T une exposition sur « L’Espagne » reflétant toujours cette sensibilité très aigüe dans les sujets abordés.Cet immeuble sera démoli dans les années 1970 et deviendra le « Musée Lapidaire ».  

1954 – Exposition à la Galerie Œuillet à Toulouse.

1955 – L’artiste prépare une importante exposition à la Galerie « Mirador « à Paris.

 

Pour le cinquantenaire du salon des Artistes Méridionaux, elle est reçue comme une artiste reconnue sur le plan national. Elle voyage beaucoup en Hollande et en Allemagne du Nord.

Elle devient comme l’écrit Yves Bro son ami et confident une « artiste consacrée ».

 

1956 – Elle revient de Belgique avec de magnifiques dessins. Elle expose à Castres chez Lucien Granier où elle présente ses œuvres réalisées sur faïence, porcelaine et verrerie.

1957 – Elle réalise l’affiche pour la Foire de Toulouse qui se déroule au Parc Toulousain.

Elle part pour la Galice et visite le Portugal, l’Espagne la Suisse et l’Allemagne. Renée devient une ambassadrice de l’Art à travers ses œuvres attrayantes et très colorées.

1958 – Renée part pour la Tunisie après un séjour à Palavas où elle peint et dessine.

1959 – Après son retour de l’Afrique du Nord, elle expose ses œuvres à Paris, elle participe au grand Prix de New York où elle obtient le 2ème prix. Elle va désormais exposer en Amérique. Renée Aspe devient une « Grande Dame de la Peinture ».

Elle expose à la Galerie du Taur et ensuite au 98 ème Salon de la ville de Versailles.

 

1960 – Elle revient toujours à son port d’attache Toulouse et à la Galerie du Taur. Elle créée aussi l’affiche pour la « Quinzaine des Arts Ménagers » de Toulouse.

1961 – Exposition à la Galerie Chappe 32 rue de la Pomme, (chez madame OEUILLET) la plus ancienne galerie de France avec comme thème « Vacances 61 ». Elle présente aussi ses œuvres à Béziers et à Montpellier.

1962 – Renée ASPE part pour Paris à St Germain des Prés où elle possède un petit appartement place de Fürstenberg, une merveille de décoration comme dit Yves Bro. Elle est devenue depuis « décorateur agréé de la ville de Paris ».

1963 – Les frères Lafont Gérard et Henri, propriétaires de la Galerie du Taur, sont heureux de recevoir et de présenter une fois de plus ses travaux réalisés au cours des deux dernières années.

 

Renée ASPE conçoit à la demande du président Jary, l’affiche pour la « Première Quinzaine de l’Occasion » qui deviendra l’année suivante « Exposition des Antiquaires » et ensuite le « Salon des Antiquaires ».

 

Cette année-là, elle rencontre un homme qui va prendre une grande place dans sa vie, et qui deviendra son « pygmalion ». Il va lui offrir pendant plus de six années et jusqu’à son dernier souffle toute la bonté et toute l’attention que cette artiste est en droit de recevoir. « Cet homme possède un tempérament calme et doux qui en impose à l’explosive artiste. Son talent trouve là une extériorisation nouvelle, une incitation au mieux faire encore » comme l’écrit Yves Bro.

 

1964 – Avec l’homme de sa vie, ils partent découvrir le Mexique et toutes les belles villes de ce pays. Elle peint énormément aussi bien les marchés très colorés que les petits cimetières sympathiques. Puis, le temps de retrouver à Toulouse ses amis, son atelier y déposer ses souvenirs glanés au fil de ses périples, Renée repart pour Sète, Barcelone, Marseille, Paris et Toulouse.

 

Elle part au Portugal où elle va vivre intensément le tournage du film « Le plus Grand Cirque du Monde ». Elle rencontre les grands artistes, les acteurs, les machinistes et tout le petit monde du cirque et du cinéma.

Cette même année, elle décore les salons du Palais Consulaire de Toulouse pour une élégante soirée.

 

1965 – Renée visite encore l’Espagne elle est invitée à Barcelone.

Elle peint au centre de Toulouse le plafond polychromé de l’antiquaire Marcelle Galia (1903 – 2007), mécène toulousaine, propriétaire de 2 cinémas, « Le GALIA », rue Montardy (où se situe actuellement le cinéma Utopia) et « Les Nouveautés » sur les boulevards.Elle peint aussi la discothèque « La Plantation » très en vogue à Toulouse dans les années après-guerre.

 

1966 – Elle circule toujours dans la région du Midi, Sète, Montpellier, Toulouse.

 

1967 – Renée est heureuse, reconnue et indépendante elle mène sa vie comme elle l’entend. Elle peint et expose ses œuvres en France et à l’étranger. Elle expose à la Galerie Chappe toujours 32 rue de la Pomme chez madame OEUILLET.

 

1968 – Toujours en déplacement, elle part au Maroc et elle ramène de belles toiles. Elle expose une fois de plus à la Galerie du Taur à Toulouse.

 

1969 – Elle signe un contrat pour l’Amérique.

Elle présente ses toiles à Brest et prépare pour novembre sa prochaine exposition à la Galerie du Taur.

 

Mais la maladie sournoise du siècle s’est abattue sur l’artiste depuis quelques mois. Renée lutte avec beaucoup de courage. A 46 ans, dans la nuit du mercredi 17 septembre 1969, dans son havre de paix, sa maison de campagne de Labarthe sur Lèze, elle quitte tous ses Amis et garde sur ses lèvres toujours son beau sourire. Comme elle se déplaçait souvent par monts et par vaux, nous disions souvent entre nous : « Renée est partie en voyage. »

Le vendredi 19 septembre 1969 un convoi funèbre suivi par de nombreux amis s’en est allé vers le cimetière de Terre Cabade où Renée ASPE artiste peintre toulousaine repose dans le caveau familial ASPE Section 8 – Division 7 – n°1267.

Un nom de rue à Toulouse lui a été attribué depuis le 21 novembre 1970 et un buste sculpté par l’artiste Jaqueline BEZ ( 1927-2025) a été inauguré le 19 novembre 1979 par le maire de Toulouse Pierre BAUDIS en présence de son neveu Pierre ASPE et de nombreuses personnalités dont Dominique BAUDIS  et denombreux amis de l’artiste, Auguste RIVIERE administrateur du Théâtre du Capitole, François-Régis GASTOU , Yves BRO vice-président de l’Académie du Languedoc et Ernest-Georges LANNESSecrétaire Perpétuel.

 

Un prix de peinture sera créé en 1980 par l’Académie du Languedoc afin de récompenser régulièrement des artistes peintres Languedociens dans l’esprit de Renée ASPE.

 

Elle était mon ainée de vingt ans, j’ai toujours admiré son Art, sa joie de vivre et sa bonne humeur. Nous nous rencontrions souvent en fin de journée à la Galerie du Taur où Renée arrivait les bras chargés de dessins et de gouaches, les uns plus séduisants que les autres et nous parlions peinture. Dans cette atmosphère amicale et chaleureuse, tout était dit en franc parler ; chaque mot caractérisant avec précision la critique, parfois influencée de chauvinisme régionaliste.

 

C’est10 ans après son décès, que Renée ASPE artiste-peintre de l’Ecole Toulousaine a rejoint à titre posthume notre Compagnie en 1979 au 54ème fauteuil, parrainée par Charles HARTIG et Yves BRO, alors vice-présidents de l’Académie du Languedoc et Ernest Georges Lannes, Secrétaire Perpétuel.

 

J’ai été installé dans ce même 54ème fauteuil, le vendredi 22 février 1980 au Palais Consulaire de Toulouse.

 

Toulouse, mardi 20 mai 2025

François-Régis GASTOU.

Secrétaire Général de l’Académie du Languedoc.

 

Bibliographie : Renée ASPE par Yves BRO préface de Jean CASSOU – 1970.

Renée ASPE « Les couleurs de la vie » – Monique PUJO-MONFRAN – Imp. AGP 1999.

« Affiches et Histoire de Toulouse » sous la direction de François-Régis GASTOU- 2005

 

19-02-2025 Marie BARDOT Membre associée

ACADÉMIE DU LANGUEDOC

Cérémonie solennelle salle des Illustres au Capitole
Soixantième anniversaire de l’Académie
19 février 2025

Présentation de Marie BARDOT
Membre associée

par Jean-François GOURDOU  (Secrétaire perpétuel)
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Monsieur le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc,
Monsieur le maire-adjoint Françis Grass.
Chères consœurs, chers confrères, chers lauréats, chers amis de l’Académie du Languedoc,

Chère Marie Bardot,

 Quel nom célèbre, mais nous allons voir que Marie est aussi célèbre que Brigitte

Enfin, vous allez être des nôtres en entrant à  l’Académie du Languedoc.                                          Nous nous connaissons depuis longtemps car vous avez été fidèle à nos séances solennelles.

Aujourd’hui ce sera un grand jour, car  il s’agit du 60e anniversaire de l’Académie.

En effet vous avez toutes les qualités requises pour votre installation car vous été une femme célèbre exceptionnelle.

Vous êtes bien languedocienne habitant à Grisolles depuis longtemps bien que native de Vichy.

Le…. en fait on ne le dit jamais pour une belle femme.

Vous avez fait de bonnes études, diplômée de l’université de français et d’anglais et vous avez été professeur de français en Angleterre et réciproquement d’anglais en France à Clermont-Ferrand.

Puis en 1991 vous avez changé de lieu et de travail en venant à Toulouse travailler comme chef de projet en communication au centre régional de formation de la sécurité sociale.

Mais alors après votre mariage, la naissance en 1997 de votre fille unique  Colette dite Lily va tout bouleverser dans votre vie car, en effet, vous découvrez peu à peu qu’elle est autiste.

Vous allez alors vous consacrer entièrement à elle.

Tout d’abord pour sa scolarité vous allez être confrontée au refus de celle-ci par l’éducation nationale, vous orientant plutôt vers des instituts spécialisés para psychiatrique.

Mais vous refusez  préférant  vous en occuper vous-même à domicile en créant une école pour autistes inspirée des différentes écoles mondiales. Ce sera l’association DIAMAND  pour le droit aux soins et à l’éducation des enfants autistes, ce sera une réussite.

Pour subvenir à vos besoins financiers vous allez mettre à contribution vos nombreux talents.

Le chant, la musique et la peinture. Aussi vous allez créer 2 associations culturelles.

Une pour la peinture « l’association Sunbird » vous exposerez dans de nombreuses villes.

Et une autre pour l’association musicale Marie Bardot « L’Or et l’Autisme » avec un groupe musical réalisant des spectacles et des comédies musicales en grand nombre.

Vous allez alors recevoir de très nombreux prix en France et à l’étranger et vous serez élevée au rang de chevalière de la Légion d’Honneur.

Chère Marie Bardot, quel courage qu’elle abnégation et que de grands succès, FELICITATIONS

Recevez votre diplôme d’appartenance à l’Académie du Languedoc et votre collier-médaille gravée à votre nom.

Applaudissons la nouvelle Académicienne Marie Bardot

 

19-02-2025 Jean-François Hurstel membre associé

ACADÉMIE DU LANGUEDOC

Cérémonie solennelle salle des Illustres au Capitole
Soixantième anniversaire de l’Académie
19 février 2025

Présentation de Jean-François HURSTEL
Membre associé

par Pierre DUBOUIX (28e fauteuil)

       

Monsieur le maire, cher Président, cher Secrétaire perpétuel, chers amis académiciens, mesdames et messieurs,

C’est un très grand plaisir pour moi de présenter comme membre associé de notre chère Académie du Languedoc mon grand ami le Docteur Jean-François HURSTEL.

         C’est un homme qui a beaucoup de casquettes et même un képi ! Je commencerai par les casquettes !

 

– Docteur d’état en Médecine, puis titulaires de nombreux diplômes universitaires en rapport avec la médecine :
– Médecine d’Urgence et oxyologie
– Médecine des Catastrophes et désastres sanitaires
– Réparation juridique du dommage corporel
– Gériatrie et gérontologie sociale
– Certificat d’études statistiques appliquées à la médecine

et enfin, au risque d’en oublier,  un master de recherche en sciences sociales intitulé : Anthropologie sociale et historique délivré par l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.

 

         Ces différents diplômes lui permettront d’avoir une carrière médicale bien remplie :

D’abord médecin généraliste à Toulouse pendant 11 ans puis médecin conseil de la Sécurité Sociale d’abord à Foix, puis successivement à Rodez, Montauban et  finalement Toulouse où il terminera  Responsable régional du pôle : Relations avec les Professions de Santé et enfin co-pilote du processus Evolution des Pratiques à la Direction Régionale du Service Médical Occitanie.

 

         Parallèlement dans le cadre du centre communal d’action sociale il effectue depuis cinq ans des consultations médicales au profit des publics précaires et en lien avec les Services Municipaux il participe à l’action DocMobile ce camion qui permet d’assurer des consultations médicales pour des personnes en situation de vulnérabilité.  De plus dans le cadre de l’Office Français d’Intégration et d’immigration il participe à l’accueil des demandeurs d’asile.

 

         Passons maintenant au képi ! Le docteur Jean-François Hurstel exerce également la médecine dans le cadre du Service de Santé des Armées ce qui lui vaut actuellement le grade de colonel.

         En dehors de toutes ces fonctions professionnelles Jean-François arrive à meubler ses temps libres en participant à de  nombreuses activités du cadre associatif :

– Vice président de l’association Départementale des Urgences Médicales
– membre suppléant pendant quelques années à l’Ordre des médecins de la Haute Garonne
– Membre du Comité Directeur de l’association régionale de l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale
– Membre du Conseil d’Administration de l’association « Route nouvelle » qui œuvre pour la réhabilitation psycho-sociale
– et enfin pour terminer en chansons, membre de la très occitane chorale « Les Mâles au Chœur de Tolosa » dont je salue les membres présents dans cette salle.

 

         Ces diverses activités tant professionnelles qu’associatives lui vaudront les décorations suivantes :

– Médaille de la Défense Nationale
– Médaille des Services Militaires Volontaires
– Médaille du Travail.

         Je voudrais maintenant vous parler de  la saga toulousaine de la famille Hurstel. Tout commence en 1890 avec l’installation à Toulouse d’Ernest et Léa les arrières grands parents de Jean-François Ernest natif de Besançon et de Léa issue elle d’une vieille famille comtadine. Ce sont eux qui créent  ce qui fut une des grandes gloires de notre ville  le célèbre magasin de confection « La Maison de Paris » qui était située rue d’Alsace Lorraine. René le grand-père s’illustra pendant la guerre de 14-18 et sa bravoure lui valut d’être nommé officier sur le front et de recevoir la Croix de Guerre. Quant à Claude le père de Jean-François c’est son appartenance au scoutisme dans les éclaireurs de France sous le pseudonyme de « Sanglier » qui le rendra célèbre parmi la jeunesse toulousaine. Il survécut à la période sombre de 39-45 car il eu la chance de trouver sur sa route des justes et Jean-François perpétue ce devoir de mémoire en étant délégué régional du Comité Français pour Yad Vashem qui a pour mission d’honorer les Justes parmi les Nations.

 

         Permettez moi pour terminer d’évoquer  Nicole Zimermann l’épouse de Jean-François dont nous pleurons le décès récent, si son visage ne vous était pas familier, sa voix magnifique et prenante vous avait certainement captivés quand vous écoutiez les émissions de FIT, France Inter Toulouse ou celles de la culture sur FR3 que Nicole animaient. A sa voix s’ajoutait  sa plume car elle avait publié entre autre un très beau roman intitulé « Quai des oranges » retraçant la vie d’une jeune catalane.

 

         Mesdames, messieurs je vous remercie de l’attention que vous avez prêtée à cette présentation et pour l’accueil que vous réserverez à Jean-François Hurstel comme membre de notre Académie ainsi qu’aux autres membres éminents qui seront intronisés aujourd’hui.

 

 

22-02-2025 Soirée de Gala du 60e anniversaire


Œuvre originale de François-Régis GASTOU


Médaille du 60e Anniversaire de l’Académie du Languedoc
Bronze original de François-Régis GASTOU (02-2025)

Les photographies de cet article ont été réalisées par Daniel SURROCA, Michel CARRIER, Monique GRIESS.

Réception des autorités :

M. Pierre André DURAND, préfet de Région, préfet de la Haute-Garonne,
Mme Dominique FAURE, ancienne Ministre, maire de Saint-Orens,
M. Serge REGOURD Président de la commission culture du Conseil Régional représentant Mme Carole DELGA Présidente de la Région Occitanie,
Mme Nicole MIQUEL BELAUD conseillère municipale et métropolitaine représentant M. Jean Luc MOUDENC, maire de Toulouse et président de Toulouse métropole.

 

Présentation du livre du 60e Anniversaire par M. CARRIER, Président de l’Académie :

 

Présentation de 60 ans de mémoire par JF GOURDOU Secrétaire perpétuel

« Trio d’Anches » : Jacques ANDRIEU (Clarinette), Marion DINSE (Basson), Anne-Sophie MILLET (Hautbois).

 

« Les Mots enfouis » 

Paul MONNIER (auteur, acteur),
Pascale de RESSEGUIER  (arts graphiques)
Jean-Pierre MADER,  (compositeur interprète)

 

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Repas de GALA salon Opéra  Hôtel PALLADIA****

             

                           Emile PENA                                                                          Rachou


Mâles au Chœur


Dominique RIEUX et son trio


Dominique RIEUX et Maurice HOLLIVIER


Remise des diplômes d’honneur aux artistes


Diplôme d’honneur à M. et Mme MIATTO


Quelques vues de la salle

 

 

19-02-20252 A. STILLMUNKES Membre associé

ACADÉMIE DU LANGUEDOC

Cérémonie solennelle salle des Illustres au Capitole
Soixantième anniversaire de l’Académie
19 février 2025

Présentation d’André STILLMUNKES
Membre associé

par Robert ABADIE (51e fauteuil)

Parrains : Dr Robert ABADIE et Dr Georges BENAYOUN

Monsieur le Secrétaire Perpétuel,
Monsieur le Président,
Chers membres de l’Académie du Languedoc,
Mesdames et Messieurs,

C’est avec une immense fierté et un profond honneur que je vous présente aujourd’hui notre nouveau membre associé : le Professeur André STILLMUNKES. Marié avec Véronique BALLESTER
(Professeure des Écoles) il est le père de 3 enfants (Matthieu, Nicolas et Marie). À travers son engagement, ses compétences et son dévouement, il a su exceller dans sa pratique médicale et
également impacter positivement la communauté médicale et scientifique.
Né le 9 août 1965 à Toulouse, André STILLMUNKES, a manifesté dès ses débuts une passion profonde pour la médecine et le service à autrui. Son parcours universitaire est jalonné de distinctions et de
diplômes prestigieux obtenus à l’Université Toulouse III. Lauréat de l’Université, il a obtenu sa thèse avec une Médaille d’Argent en 1996, démontrant déjà une rigueur et une excellence académiques
remarquables. Sa quête incessante de savoir l’a conduit à obtenir plusieurs autres diplômes, parmi lesquels une Capacité de Gérontologie en 1998 et un Diplôme d’Études Approfondies en Anthropologie sociale et historique en 2004.
En parallèle de son parcours académique, le Docteur André STILLMUNKES a mené une carrière clinique remarquable en tant que médecin généraliste dans un cabinet de groupe à Toulouse et en
exerçant la fonction de médecin coordonnateur à l’EHPAD « Les Fontaines » géré par le CCAS de Toulouse.

Plus récemment, durant la période de la crise sanitaire, il a été nommé responsable de l’Unité de Soins Dédiés au Covid-19 sur les secteurs des Pradettes-Bordeblanche et de la Cartoucherie.
Pendant plus de deux décennies, il a prodigué des soins avec une humanité et un professionnalisme qui ont fait de lui un pilier de la communauté médicale locale.
Le Professeur André STILLMUNKES a également joué un rôle crucial dans l’enseignement et la formation des futurs médecins généralistes. Depuis 1996, il a dispensé un enseignement théorique et pratique aux étudiants du 2e et 3e cycle d’études médicales de Médecine Générale au sein de la Faculté de santé de Toulouse, inspirant et guidant ainsi des générations de praticiens. Il a accédé en 2015 au titre et à la fonction de Professeur Associé des Universités à la Faculté de Santé pour la Médecine Générale. En tant que Directeur de la pédagogie, Directeur de thèses de recherche et
Responsable de la pédagogie du Diplôme Universitaire pour la formation des maîtres de stage, il a œuvré sans relâche pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement de la Médecine Générale et sa reconnaissance comme spécialité à part entière et à égalité avec les autres spécialités médicales. Ses nombreuses publications et communications, ses responsabilités successives et grandissantes au sein des instances départementales, régionales et nationales pour la Qualification de la Médecine Générale, témoignent de son profond engagement sur ce thème qui est majeur pour le devenir de notre système de santé.

Pour ma part, cher André, permets-moi de te rappeler que nos chemins se sont entremêlés depuis longtemps, d’abord amicalement et aussi sur le champ de nos activités professionnelles. Nous avons co-présidés pendant plus de 10 ans l’association de « Formation continue de la gériatrie et des Médecins coordonnateurs » en EHPAD de la Haute Garonne. J’ai à plusieurs reprises, apprécié la perspicacité et la rigueur de ton raisonnement dans le domaine médical.
Pour l’ensemble de ses réalisations, le Professeur André STILLMUNKES a reçu de nombreuses distinctions et a été reconnu par ses pairs comme un leader et un innovateur dans son domaine. Son adhésion à l’Académie du Languedoc est non seulement un honneur mérité, mais également une reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la médecine et à la société.

En conclusion, permettez-moi de féliciter chaleureusement le Professeur André STILLMUNKES pour ses accomplissements remarquables. Que son parcours continue de nous inspirer et de guider notre quête collective d’excellence et de service à la société. Nous lui souhaitons la bienvenue parmi nous et nous nous réjouissons de sa présence enrichissante au sein de notre académie.

19-02-2025 Prix Georges Mailhos à M.C. GUILMIN

ACADÉMIE DU LANGUEDOC

Cérémonie solennelle salle des Illustres au Capitole
Soixantième anniversaire de l’Académie
19 février 2025

Remise du Roman Georges Mailhos à
Marie-Chantal GUILMIN

par Maryse CARRIER (52e fauteuil)

C’est arrivé par hasard (Marie-Chantal Guilmin)

Marie-Chantal Guilmin, née dans le département du Tarn, est écrivain, journaliste, historienne et se consacra très tôt à l’écriture. C’est ainsi qu’elle publiera essai, parodie philosophique, thriller et plusieurs romans.

               Après la publication du roman biographique « Elsa Z » (qui est déjà entré dans les écoles), lui sera décernée en 2019 la médaille « Grand Or » pour le devoir de Mémoire, remise par Serge Klarsfeld et par l’ambassadrice d’Israël en France.

              Elle est sociétaire de la Société des Gens de Lettres et Chevalière de l’Ordre des Arts et Lettres.

              Enfin en 2024 elle publie le roman intitulé « C’est arrivé par hasard » (aux Editions Ramsay), livre commencé avec l’un des rescapés de la tragédie d’Oradour-sur-Glane, Robert Hébras, qui décèdera en 2023 pendant l’écriture de ce livre.

            Dans ce roman en grande partie historique vous décrivez le parcours de la tristement célèbre 2ème division blindée « Das Reich », qui le 8 juin 1944 quittera Montauban sur ordre d’Hitler pour rejoindre au plus vite la Normandie suite au débarquement du 6 juin. Après avoir drastiquement sévi tout au long de son déplacement, cette « unité d’élite » (qui comptait entre autres des Alsaciens – volontaires ou des Malgré-nous) atteindra bientôt Oradour-sur Glane, où le 10 juin 1944 est perpétré le pire massacre de civils commis par les forces allemandes en France : 642 victimes pour terroriser la population avec comme simple prétexte la recherche d’armes de maquisards, alors qu’aucun maquis n’avait vu le jour à Oradour.

             Pour retracer ces évènements si tragiques, l’auteur va insérer une fiction qui se conjugue habilement avec la grande Histoire. C’est ainsi que le drame d’Oradour sera vécu conjointement et avec une intense émotion par des élèves français et allemands lors d’un voyage scolaire organisé par leurs professeurs d’histoire respectifs, dans cette ville martyre pour laquelle de Gaulle en 1945 demandera « la conservation en l’état de ruines ».

            L’annonce de cette visite à Oradour fut parfois accueillie avec un certain ressentiment de la part des familles, d’un côté comme de l’autre de la frontière...

Les premiers émois, l’enthousiasme, la flamme de la jeunesse de deux  adolescents, Pauline, une jeune et jolie Française et Nikolaus, un jeune et bel Allemand, suffiront-t-ils alors à renverser toutes les barrières à la fois historiques, psychologiques et même sociales ?

            Rien n’est laissé au hasard dans votre roman et l’histoire – ô combien symbolique – d’une photo d’Hitler cachée dans une petite valise… illustrera un cas de conscience à valeur universelle.

           Inutile de décrire le bonheur immense de tous ces adolescents en apprenant qu’en 2014 l’Allemagne participa à hauteur de 390 000 euros à la restauration de la nouvelle église d’Oradour, qui s’élève « au dessus des ruines de l’ancien village », ces ruines que Robert Hébras – animé d’un exemplaire esprit de résilience – fit visiter sa vie durant, en tant que l’un des seuls 7 survivants – et précieux témoin – de cette horrible tragédie.

              Je tiens d’ailleurs à préciser que Marie-Chantal Guilmin donne tous ses « droits d’auteur pour la sauvegarde des murs d’Oradour par le biais d’Agathe Hébras, petite-fille de Robert Hébras… qui a repris aujourd’hui le flambeau de son grand-père au niveau de la Fondation du patrimoine du Limousin ».

           

             En conclusion je soulignerai le fait qu’au-delà d’une ode à la jeunesse, ce roman historico-psychologique s’inscrit sous le signe de votre inébranlable volonté d’un devoir de mémoire et d’un louable et inéluctable combat contre l’oubli.

            Mais n’oublions jamais les derniers vers en guise d’avertissement de Bertolt Brecht en 1941 dans sa fameuse pièce de théâtre intitulée : « La résistible ascension d’Arturo Ui », parabole sur la prise du pouvoir d’un certain Hitler.

Or a prévenu le dramaturge : « Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde », épilogue à ne surtout pas désapprendre, alors que le salut nazi a récemment et honteusement resurgi sur nos écrans, plongeant l’humanité dans la sidération…

                                           Marie-Chantal Guilmin ! C’est pour votre courageux et passionnant roman « C’est arrivé par hasard » que l’Académie du Languedoc est heureuse de vous attribuer aujourd’hui le Prix du roman Georges Mailhos !