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Eloge funèbre de Serge LEMAIRE

ELOGE FUNEBRE DE Serge LEMAIRE (30e fauteuil)

Toulouse, le mercredi 27 novembre 2024
Chapelle 2, rue de l’Abbé Jule Lamire Toulouse

L’Académie du Languedoc se devait de rendre hommage aujourd’hui à son regretté compagnon, Serge LEMAIRE, décédé vendredi 22 novembre à l’âge de 90 ans.

En ma qualité de Secrétaire Général et aux noms de tous les confrères et Amis de l’Académie du Languedoc, nous adressons à la famille de Serge LEMAIRE nos sentiments les plus chaleureux et nos condoléances les plus sincères.

Serge a été installé comme Académicien du Languedoc en la salle des Illustres du Capitole, mairie de Toulouse le vendredi 18 février 2000. Il avait comme parrain José Badie d’Arcis Président et André GASTOU Secrétaire Général. Serge LEMAIRE était un académicien très actif et participait régulièrement à nos réunions mensuelles ;il devait prochainement faire une communication sur les « Fontaines Wallace ». Nous n’aurons pas la joie d’entendre sa voix chaleureuse à l’allocution facile.

Depuis le décès de sa fidèle et dévouée épouse, Serge essayait de surmonter son absence, mais lourd était le poids de cette disparition. Nous nous appelions de temps en temps au téléphone mais je sentais en lui un fond de tristesse qu’il ne pouvait pas dissimuler, Serge était terriblement affecté.

Il était depuis de nombreuses décennies un grand ami de mon père,une estime réciproque profonde les unissait. Et à titre personnel, je ne peux que le remercier d’avoir été cet ami sincère. Ils avaient les mêmes idées, tous deux animés d’un grand altruisme.

Que ce soit dans le cadre de l’Académie ou dans d’autres associations sportive, intellectuelle ou gourmande, c’était toujours un plaisir de rencontrer Serge toujours prêt à collaborer,à participer,illuminé par son sourire généreux et son attitude bienveillante.

Grâce à son épouse d’origine gersoise, Serge est devenu amoureux de notre région, il est devenu cet Académicien du Languedoc bien intégré mais qui n’a jamais oublié sa province,ses origines lorraines.

Serge, tu nous as quittés subitement et ton départ nous a plongés dans le chagrin d’avoir perdu un compagnon fidèle. Ton souvenir restera vivace dans notre Compagnie, tes recherches sur Toulouse d’antan te passionnaient et nous étions toujours à l’écoute de tes explications très précises et de grande qualité.

L’Académie du Languedoc est très reconnaissante pour le savoir que tu as su lui apporter, ta présence nous manquera lors de nos réunions mensuelles mais nous n’oublierons pas l’homme généreux et attentif que tu as été.

L’Académie du Languedoc perd un Académicien, mais garde le souvenir d’un humaniste.Serge, maintenant,repose en Paix auprès de ton épouse.

François-Régis GASTOU  
Secrétaire Général de l’Académie du Languedoc

 

29-11-2024 Prix Fermat à Julie BATUT

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Prix Pierre de FERMAT à Julie BATUT
par
Michel CARRIER (33e fauteuil)
 
 
29-11-2024 Salle des Illustres au Capitole Mairie de TOULOUSE

Julie BATUT est une pure languedocienne née d’une mère ariégeoise et d’un père tarn-et-garonnais.

Maitre de recherche au CNRS c’est une chercheuse exceptionnelle qui se distingue par son engagement remarquable envers la science et l’innovation.

Passionnée par l’embryologie et la nécessité de comprendre comment une cellule va donner un organisme, c’est au Centre de Biologie du Développement sous la codirection de Marc Moreau et Isabelle Néant qu’elle a fait sa thèse en embryologie -sujet : « La caractérisation des gènes cible du calcium impliqués dans l’induction neurale chez le xénope » Evidemment, nous savons tous que le xénope est un amphibien type crapaud utilisé en laboratoire pour sa facilité d’élevage.

En 2004, thèse en poche, Julie BATUT passe 3 ans à Londres en tant que post-doctorante. Elle en reviendra avec une connaissance approfondie des techniques de pointe en imagerie.

Depuis 2004 elle travaille sur la mise en place de l’organe olfactif chez le poisson zèbre. Il s’agit de caractériser les processus qui permettent de coordonner l’acquisition de la forme et de l’identité des cellules olfactives pour former l’organe olfactif au cours du développement. Pourquoi le poisson zèbre ? Car son embryon est transparent ce qui facilite l’imagerie. Je n’entrerai pas ici dans le détail des recherches en cours mais le but est d’avoir des pistes pour réparer les dysfonctionnements de l’organe olfactif humain.

Sa démarche est empreinte d’une vision systémique, ce qui lui permet de développer des approches interdisciplinaires et de collaborer avec des chercheurs d’horizons variés : mathématiciens pour modéliser la formation de l’organe olfactif, automaticiens du LAAS pour développer une puce olfactive microfluidique permettant de tester des agents pharmacologiques, les bio-informaticiens pour l’analyse d’images et le séquençage de l’ARN.

Vous l’avez compris, il s’agit d’une chercheuse de haut niveau qui s’appuie sur une équipe dont Julie BATUT dit qu’elle est merveilleuse.

 

Mais, si aujourd’hui Julie BATUT a été choisi par notre Académie, ce n’est pas seulement pour ses qualités de chercheuse de premier plan, mais parce qu’elle incarne aussi un modèle d’engagement envers la transmission des connaissances et la formation des nouvelles générations de scientifiques.

Julie Batut est particulièrement engagée dans la promotion et le soutien des études scientifiques auprès des filles.

Elle participe activement à plusieurs associations : administratrice de « Femmes et sciences », coordinatrice nationale de « Vers les scolaires », conférencière de « Les Maths en scène », vice-présidente de l’association « Les Chemins Buissonniers », etc., etc., Son engagement se manifeste de plusieurs manières :

  • Elle œuvre particulièrement pour encourager les jeunes filles à s’intéresser aux sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STEM). Par ses initiatives, elle vise à briser les stéréotypes de genre souvent associés à ces domaines.
  • Julie Batut s’investit dans des programmes de mentorat, où elle accompagne personnellement des jeunes filles, leur offrant des conseils et des ressources pour les aider à poursuivre des études scientifiques.
  • Elle organise des ateliers, des conférences et des événements où des femmes scientifiques partagent leurs expériences et leur parcours, inspirant ainsi les jeunes générations à suivre des voies similaires.
  • Julie BATUT collabore avec le système éducatif (de la maternelle aux universités) pour mettre en place des initiatives visant à rendre les études scientifiques plus accessibles et attrayantes pour les filles.
  • Elle s’exprime également sur l’importance de l’égalité des sexes dans le domaine scientifique et s’emploie à sensibiliser le public et les décideurs sur les obstacles que rencontrent encore les filles et les femmes dans ces domaines.

Quand on sait qu’aujourd’hui les études supérieures comprennent 56% de filles et que les filières scientifiques telles que « Numérique et science informatique » ou « science de l’ingénieur » n’en comprennent que 10 % à 13%, que les CPGE et les écoles d’ingénieurs n’en comptent que 26%, il est effectivement importante de soutenir des actions telles que celles menées par des personnes comme Julie BATUT.

Pour toutes les qualités que je viens de citer et que représente Julie BATUT, l’Académie du Languedoc lui décerne le Prix Pierre de FERMAT 2024.

Avec toutes nos félicitations, applaudissons la lauréate.

29-11-2024 Karine GUITON livre jeunesse

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Prix du livre jeunesse à Karine GUITON
par
Louis GALTIE (17e fauteuil)

29-11-2024 Salle des Illustres au Capitole Mairie de TOULOUSE

     Chacun d’entre nous se souvient de son premier livre d’enfant avec attendrissement : ouvrage de contes pour les plus anciens, livre de BD, Tintin ? peut-être Bécassine ? Pour moi ce furent Lancelot du Lac et la fée Viviane. Je revois encore le palais de cristal enfoui sous le mystérieux étang de Bretagne.

     Aujourd’hui le commerce en librairie des éditions pour les jeunes atteint des sommets : 25 pour cent des livres achetés neufs relèvent de cette catégorie et le chiffre total économique dépasse les 500 millions d’euros ! Cela amène naturellement à nuancer le problème de l’abandon du goût de lire pour les nouvelles générations.

     L’Académie du Languedoc n’avait pas encore remis un prix de Littérature Jeunesse. C’est pourquoi nous sommes particulièrement heureux de combler cette lacune.

Karine Guiton est d’abord vendéenne avec ses 2 parents instituteurs d’un village d’une centaine d’habitants. Elle passe son temps dans la bibliothèque scolaire et à partir de « Fantômette », « Alice détective», se hausse jusqu’à Pagnol et Zola .

Au collège Karine « squatte » le CDI et son professeur de français lui fait découvrir les Contes Fantastiques de Villiers de l’Isle Adam et bien d’autres découvertes se pressent et se précisent : Dino Buzzati Duras, Steinbeck,Maupassant, Kafka .  Aujourd’hui elle aime beaucoup Jonathan Coe, ElsaFerrante, CaroleMartinez, Baptiste Andrea, Atlan . .. Karine est aussi une fervente des Univers Jeunesse avec le travail des illustrateurs comme Pierre Mornet, François Roca, Suzy Lee ,…

Karine était donc tombée très jeune dans le « chaudron » de la littérature. Son père a saisi tout de suite cette inclination et l’a poussée dès 8 ans à imaginer une histoire, à la lire devant ses camarades. Sa voie était tracée. Solides études universitaires : licence de Lettres Modernes, DUT des métiers du livre, concours d’assistante de conservation du Patrimoine et des Bibliothèques.

Après avoir participé à un atelier d’écriture à Muret au prix du jeune écrivain, Karine qui est maintenant languedocienne finit par oser se lancer. Tout de suite une grande réussite avec le récit des »Tourterelles », histoire autour de la liberté, paru aux éditions de la Palissade qui circule jusqu’en Chine ou il a été traduit en 10000 exemplaires !!! Ce premier succès a été suivi par 6 autres romans dont « La Sorcière des marais » prix Azéma au salon du livre de Montauban, » Train de Nuit »   paru chez « Etagère du bas » illustré par Clémence Monnet .

Dans ses récits Karine évoque les sujets qui lui tiennent à cœur : les liens avec la nature et les animaux, la notion de liberté, la différence, le vivre ensemble, le deuil, les secrets de famille, les amitiés enfant personnes âgées … Ses idées surgissent souvent lors d’un voyage et cela tombe bien car Karine bourlingue un peu partout en France à la rencontre des enfants : en Occitanie pour des salons du livre, des festivals, mais aussi en Mayenne , dans le département du Nord ,en Gironde, en Bourgogne, en Haute Savoie .

    Insérée dans le réseau des bibliothèques de Toulouse Karine travaille actuellement dans celles des quartiers Pinel et la Roseraie.

Karine est accompagnée ce soir par son mari Éric, ingénieur en informatique et par Sacha qui poursuit d’excellentes études au lycée Saint Sernin .

Il y a tant d’autres éléments à mettre en exergue que je ne peux y parvenir en quelques petites minutes mais la beauté et la magnificence de la Galerie des Illustres me feront pardonner.

29-11-2024 Anne-Marie VERGNES prix André Gastou

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Prix de poésie André GASTOU  à Anne-Marie VERGNES
pour son recueil « Frissons de vie »
par
Maryse CARRIER (52e fauteuil)
 
 
29-11-2024 Salle des Illustres au Capitole Mairie de TOULOUSE

Née à Toulouse, Anne-Marie Vergnes n’a jamais quitté la Ville rose, où durant 25 ans elle exerça une belle carrière administrative à l’Université Paul Sabatier. Dès son plus jeune âge, Anne-Marie a été fascinée par la littérature, et plus particulièrement par la poésie, car la poésie est son oxygène, comme pour son grand-père paternel et son père qui possédaient tous deux ce don précieux de l’écriture.

Nous ne sommes donc pas surpris d’apprendre qu’Anne-Marie fut pendant 20 ans sociétaire de la Société des Poètes français, que depuis 1993, elle est membre de la Société des Poètes et Artistes de France et membre de la Société des Poètes sans frontières dont elle est rédactrice depuis plus de 20 ans pour la revue « l’Etrave ». Et elle est également membre du Jury des Arts littéraires pour la catégorie Poésie bien sûr !

Je ne peux pas évoquer tous les prix qu’elle a obtenus, je citerai simplement les 3 prix de l’Académie des Jeux Floraux dont un œillet d’argent, le Prix Anna de Noailles offert par la Société des Poètes français, le Prix Paul Eluard des Jeux Floraux du Béarn entre autres…

De nombreuses publications d’anthologies, plusieurs recueils de poésie, des publications dans des revues d’Arts et Lettres, et de multiples interventions (dans le cadre de salons littéraires, de récitals poétiques, dans des écoles …) nous confirment bien qu’elle fait de la poésie son univers !

 

        Le recueil « Frissons de vie », édité en 2024 par Alpha-Presse Toulouse, est le témoignage de l’impérieuse nécessité de l’écriture : « Les mots s’habillent de robes de lumière, ils habitent en moi… je les emporterai au-delà des fenêtres du temps… dans mon souffle éternel » a-t-elle écrit.

      L’alexandrin puis plus tard la prose poétique se sont naturellement imposés à elle, devenant sa « musique intérieure, son souffle, une autre rive où poser la lumière du monde ».

     Son inspiration est liée à la nature, à l’homme, aux saisons de la vie, et surtout à l’amour.  En voici quelques exemples sublimes :

     Dans une vision très panthéiste de la nature, Anne-Marie nous dit : « Tu réveilles mon âme au murmure des sources/ Je suis fille du vent, épouse des ruisseaux/ Je m’emplis de ton souffle aux chemins de ta course/ Et je suis cri de vie parmi tes chants d’oiseau ».

     Le thème récurrent de l’eau est illustré par « Les chants bleus de l’écume » : « Leurs voix montent au ciel et la nuit les reprend/Au vertige lunaire essaimant des fleurs d’onde/Et l’or blond du silence au lit tiède s’éprend/ de leur ultime écho jusqu’aux sources du monde ».

     Mais les partances de l’être humain ne laissent pas Anne-Marie insensible. C’est ainsi qu’elle ne peut qu’admirer la résilience des migrants lorsque : « Au soir de pleine mer, par les flots endigués/ Ils abandonnent là leur âme solitaire/ Pétrie de rêves fous sans penser à demain/ Noyant au front des jours leur vie crépusculaire/ où renaîtra un jour, peut-être, un lendemain… ».

      De même le musicien des rues, nouveau troubadour, libre, jonglant avec l’espoir et le rêve : « S’il choisit de porter sa lyre en bandoulière/ Si des oiseaux de lune ont fleuri sous ses doigts/C’est pour porter plus loin ses notes de lumière/ Ses arpèges-credo qui deviennent sa foi ».

      Et nous ne pouvons que constater à quel point Anne-Marie jongle avec la musicalité des mots, la musique étant d’ailleurs omniprésente dans son univers.

     Quel plus bel hommage à l’être aimé que ces quelques vers du poème intitulé « Harpe d’amour » : « Ce soir je suis ta source et tu es ma rivière/ Ta cascade en émoi m’invente un crescendo/ Tu es mon fleuve nu où je suis gondolière/Et je deviens musique et tu es concerto ».

     Et cet amour, cet éros si souvent empli de généreuse sensualité et conjugué sous maintes facettes, atteint un suprême degré de spiritualité dans le poème « A la source du ciel … » lorsque elle écrit : « Je t’offrirai des fleurs d’opale et de lumière/Et je te conduirai au temple du soleil/ Où nous boirons l’azur à la source première/ Emus et radieux dans le matin vermeil ».

 

En conclusion je dirai que si la poésie pour Anne-Marie est un héritage d’amour familial, « ce qu’est l’onde à la source », elle est aussi un grand acte d’amour pour nous tous, car les images et les couleurs exprimés à travers elle, sont la musique imprimée en son cœur et nous dit-elle : « Je vous en fais offrande » ! Merci infiniment, Anne Marie, pour ce beau cadeau, qui mérite d’être récompensé.

       L’Académie du Languedoc est donc heureuse, chère Anne-Marie, de vous offrir le prix de Poésie André Gastou pour votre recueil « Frissons de vie » !

29-11-2024 Prix André Soubiran à Michel DUTHIL

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Prix du roman André Soubiran à Michel DUTHIL
pour son roman « Dans l’arrière pays du silence »
par
Maryse CARRIER (52e fauteuil)
 
 
29-11-2024 Salle des Illustres au Capitole Mairie de TOULOUSE

 

      Michel Duthil, vous êtes un pur Languedocien, né à Pamiers de parents toulousains. Vous êtes marié et père de famille.

     Très tôt vous vous êtes orienté vers l’enseignement, avant d’opter pour une formation de psychologue scolaire puis clinicien. Mais une approche approfondie de la psychanalyse vous ouvrira la porte des centres psychiatriques en direction des parents et des enfants puis en cabinet.

    La retraite actuelle ayant réactivé votre désir latent de création littéraire, vous êtes l’auteur du roman intitulé « Dans l’arrière pays du silence » édité en 2024 chez Az’art Atelier Editions.

 

         Votre roman s’inspire d’un évènement réel, un concert de chant grégorien donné à la chapelle des Carmélites de Pamiers et suivi dans la nuit du décès – subit –  de la Prieure.

     Il faut dire que votre roman, à l’écriture fluide et au vocabulaire particulièrement choisi, tissera une longue suite de situations surprenantes, voire mystérieuses !

     Nous apprendrons tout d’abord que votre héroïne Elise fut une jeune-fille brillante, étudiant les Lettres à l’Université de Toulouse, mais elle sera profondément meurtrie par l’échec d’une intense relation amoureuse avec un personnage atypique, qui refusera de reconnaître l’enfant qu’Elise va mettre au monde. La jeune mère optera alors pour une décision douloureuse qui s’inscrira à « l’encre indélébile sur son registre mémoriel ».

      Suite à ces déceptions successives et profondément troublée par ses lectures philosophiques et surtout théologiques, Elise va prendre une seconde décision lourde de conséquences elle aussi : entrer au Carmel de Pamiers, régi par  une Règle particulièrement exigeante.

     Stupéfaction de la part de ses proches, tous la priant de ne pas sacrifier sa vie dans cet « enfermement mortifère », au risque d’éprouver ensuite des regrets.

     Mais Elise ne déviera pas « du parcours sisyphéen de son engagement » et même, dit-elle un jour à son amie, s’« il me vient parfois des images sensuelles et si mon corps a des frémissements… tu sais bien à qui désormais je voue mon Amour… » (avec un A majuscule).

     …« Dieu est-il celui que l’on croit ? » se demande-t-elle pourtant, sa  foi en effet pouvant lui paraître parfois ébranlée par le virus du doute.

    Cependant Mère Elise de Saint Augustin, devenue Prieure, tenue en haute estime par toutes les nonnes, va « offrir, 35 ans durant, son corps et son âme à une laborieuse immolation », car dit-elle « J’ai pris le layon étroit qui me mena du Spirituel nébuleux au Religieux incarné… ».

 

        Vous orchestrez ensuite votre roman sur la voie d’une enquête policière, un dangereux criminel s’en prenant aux Carmélites dans plusieurs villes de France, promettant de « vider tous ces couvents inutiles », voués par ailleurs à la disparition, mais par manque de vocations !

       Et voici qu’est soupçonné comme tueur des carmels le fameux Bruno Giovanni, le chef de chœur du concert donné, nous le savons, à la chapelle des Carmélites de Pamiers, lors du Festival Gabriel Fauré, ce compositeur de l’ineffable, natif de Pamiers, en quête perpétuelle d’un « au-delà » de la musique et dont on célèbre cette année le centenaire de la disparition.

      D’autre part comment expliquer le décès subit de la Prieure au terme de ce concert dirigé par ce brillant chef de chœur ?

      Tous ces évènements laisseront très perplexe l’inspecteur de police qui suite à la mort mystérieuse de la Prieure poursuivra ses investigations « dans un dédale d’incertitudes », tentant de se satisfaire de la sentence d’un vieux psychanalyste disant « L’identité n’est pas une, elle est multiple ». 

       Et c’est la toute dernière ligne du roman qui nous fournira la clé de toutes ces énigmes que bien entendu je ne dévoilerai pas !

    

 En conclusion nous pouvons dire que votre roman passionnant fourmille de questionnements, de secrets, de mystères, les principaux personnages étant en fait tous… en quête d’une vérité.

       Or la Prieure Mère Elise de Saint Augustin n’est-elle pas le plus bel exemple de la quête suprême de la Vérité lorsqu’elle se demande « Qui peut répondre à notre angoisse existentielle ?». Evoluant du religieux au mystique, elle trouvera l’apaisement chez St Thérèse d’Avila et surtout dans le chef-d’œuvre de la poésie espagnole du 16e s. « La Vive Flamme d’amour » de Jean de la Croix, ce dernier expliquant « que le spirituel est au dessus du sens ».

      C’est ainsi que votre héroïne illustre parfaitement l’éternel et insondable mystère de la foi, cette vérité inaccessible dépassant les limites de l’intelligence et de la raison, ce mystère dont votre roman est une brillante métaphore.

 

Monsieur Duthil, l’Académie du Languedoc est heureuse de vous offrir le Prix du roman André Soubiran pour votre roman « Dans l’arrière pays du silence » !

29-11-2024 Pierre DONNADIEU Membre associé

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Installation de Pierre DONNADIEU en tant que Membre associé
par
Louis GALTIE (17e fauteuil)

29-11-2024 Salle des Illustres au Capitole Mairie de TOULOUSE

 

Pierre Donnadieu, 30/01/1957  Villefranche de Rouergue

En 1932, sous le gouvernement d’Edouard Herriot, le Ministère de l’Instruction Publique est devenu le Ministère de l’Education Nationale. Ce changement n’est pas anodin ! si peu d’ailleurs que l’ancienne appellation fit son retour pendant les 3 années de l’Etat Français. Il indique que l’éducation repose toujours et d’abord sur l’instruction mais il ajoute un supplément d’âme républicain , bien entendu non confessionnel ,mais sociétal, social et fermement laïque.

Pierre Donnadieu s’inscrit parfaitement dans ce schéma comme on va le voir et il est donc devenu Proviseur. Qu’est-ce qu’un proviseur ? étymologiquement c’est celui qui a la responsabilité de « pourvoir » mais il me plait aussi de penser que c’est celui qui « prévoit » qui organise l’ensemble de son établissement dans son environnement et se préoccupe avec toute la communauté des personnels et des parents de l’avenir des élèves.

     Après un baccalauréat scientifique et un DEUG de Sciences Sociales Pierre devient conseiller  principal d’Education .Dans son début de carrière Pierre est même passé par le lycée de Sartène en Corse ,ce qui a dû immanquablement lui apporter une expérience intéressante !Proviseur en 1997(à 40 ans )Pierre prend en charge le lycée professionnel du bâtiment à Saint Girons et  ,tout de suite , le social arrive par la présidence du GRETA de l’Ariège ,la création du Comité local Education Economie de ce département ,par le support des maisons de la solidarité en .liaison avec le Conseil Général.4 ans après, en2001,mutation au lycée professionnel Reffye à Tarbes et toujours le social :mise en place d’une formation d’aide -soignant, habilitation d’agent d’accompagnement des personnes âgées .

Ce profil déjà remarquable n’a pas échappé aux autorités académiques et c’est ainsi qu’en 2003Pierre est nommé Proviseur Vie Scolaire au Rectorat de Toulouse. Ce poste clé permet aux hautes instances de garder le contact avec la vie profonde et réelle du terrain. C’est une nouvelle réussite puisque en 2004 Pierre devient Directeur de Cabinet de Madame la Rectrice c’est à dire de Madame la Ministre Nicole Belloubet présidente d’honneur de notre Académie .

3 ans plus tard comme c’est l’habitude, Pierre revient aux commandes et c’est au lycée de Saint Orens où il va mener avec succès, pendant 9 ans, une politique d’ouverture et de qualité. Le lycée Pierre Paul Riquet devient le lycée de l’Espace et le leader d’un réseau d’établissements académiques labellisés « Espace »  Pierre cumule alors la direction de cet établissement d’excellence et la formation continue dispensée par le GRETA de Toulouse (104 personnels permanents ).

      Enfin le bouquet de cette carrière d’élite lorsque Pierre rejoint le lycée Saint Exupéry de Blagnac et préside le Campus Aéronautique et Spatial de Toulouse Occitanie.

     Dans ces conditions Pierre a-t-il trouvé le temps de sa vie familiale ? oui bien évidemment et ses proches sont ici ce soir avec lui, avec nous .

De plus  Pierre a eu tout au long de ces années une vie publique en tant qu’élu.

Dans sa commune de Varen (82) dont il pilote actuellement la création d’un centre culturel intercommunal.

Il na pas reculé devant des responsabilités syndicales, a été personnalité qualifiée à la CP A M.

De 2008-2015 Pierre a présidé l’Association des Pupilles de l’Enseignement Public.

Ajoutons aussi quelques loisirs ; Rugby (ancien joueur et arbitre), Golf, Vélo, Voyages, ….

Comme vous le remarquez à sa boutonnière Pierre est Chevalier de la Légion d’Honneur, Chevalier de l’ordre national du Mérite, Officier des Palmes Académiques. Il participe activement à la vie de leurs associations.

Je suis particulièrement heureux d’avoir eu l’honneur de vous présenter cette belle personnalité.

29-11-2024 Philippe EMERY Membre associé

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Installation de Philippe EMERY en tant que Membre associé
par
François-Régis GASTOU Secrétaire général (54e fauteuil)
 
 
29-11-2024 Salle des Illustres au Capitole Mairie de TOULOUSE

Madame la Ministre,
Monsieur le Maire,
Monsieur le Secrétaire Perpétuel,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Académiciens et Membres Associés,
Mesdames et Messieurs,
Monsieur,

Tout le monde vous connaît mais personne ne vous connaît.

Cette phrase est plutôt sibylline…et pourtant, je m’explique.

Vous projetez la lumière mais vous vivez dans l’ombre.

Vous êtes, Philippe EMERY, journaliste de presse écrite depuis de nombreuses décennies.

Qui ne connaît pas dans cette assemblée votre écriture, votre signature, vous avez traité, durant votre longue carrière, presque tous les sujets, vos articles paraissant dans notre quotidien régional la Dépêche du Midi.

Malgré cette notoriété, je dois aujourd’hui vous présenter à mes confrères académiciens aussi, j’évoquerai brièvement votre enrichissant parcours professionnel au cours duquel vous avez su exploiter avec talent votre curiosité, votre envie d’informer, votre envie de transmettre.

Vous êtes un véritable Occitan né à Chamalières au pied des volcans d’Auvergne et à la pointe du Pays d’Oc le mercredi 06 août, l’année où le général De Gaulle est nommé président du Conseil afin de rédiger la nouvelle constitution. Votre père d’abord agriculteur devient rapidement agent d’assurance, votre mère, comme il se disait à l’époque, restera mère au foyer. Vos parents ont su vous donner une éducation parfaite en développant votre respect des autres et votre sens de la nature.

Vous pratiquez le Lycée Notre-Dame à Riom puis vous faites des études supérieures à l’université de Clermont-Ferrant où vous obtenez une maîtrise de droit.

Vous vous dirigez vers des études de journalisme à Paris-Sorbonne(CELSA) qui vont vous ouvrir les portes en 1978 de votre premier emploi au journal « La Montagne », quotidien régional cher à l’écrivain, critique littéraire et chroniqueur Alexandre Vialatte.

En 1984, vous poursuivez votre parcours à FR3 Auvergne-Rhône-Alpes et ensuite au journal « la Voix du Nord « à Lille.

Toutes ces années d’expériences passionnantes forgent votre savoir-faire et vous incitent à découvrir d’autres régions françaises où il fait bon vivre et travailler.

En 1985, vous décrochez une place de journaliste à La Dépêche du Midi d’abord à Agen de 1985 à 1988 puis à Cahors en 1991 où vous devenez responsable de la rédaction départementale du Lot jusqu’en 1993. Par la suite vous rejoignez Rodez dans l’Aveyron de 1993 à 1996 puis l’édition Ouest de la Haute Garonne à Colomiers de 1996 à 2000. Vous arrivez enfin à Toulouse en l’an 2000 pour le lancement d’une page quotidienne Info-pratique, puis vous devenez responsable des pages de Quartier, et d’une page hebdomadaire thématique sur l’Urbanisme, l’Architecture et les grands projets toulousains.

Votre travail est des plus passionnants, vous avez désormais de nombreuses cordes à votre arc. En 2011, vous devenez le concepteur et le rédacteur d’un livre supplément de la Dépêche du Midi « Toulouse, naissance d’une Métropole » traitant des grands projets urbains de l’agglomération toulousaine. En 2013, vous devenez également concepteur et rédacteur d’un livre supplément de la Dépêche du Midi « Toulouse, les Transports d’hier et d’aujourd’hui » concernant les transports en commun de l’agglomération.

Depuis, vous avez cessé votre activité journalistique et vous êtes heureux d’être redevenu un homme libre pour satisfaire votre famille.

Vous habitez le quartier St Cyprien et votre maison entourée d’un petit jardin héberge cinq poules et un couple d’oies, animal gardien de Toulouse et emblème du petit journal « L’OIE de St Cyprien » que le Musée de l’Affiche a édité de 1998 à 2007sur l’histoire du quartier.

Ces volatiles, dites-vous, font la fierté de votre épouse.

Avec l’humour qui vous caractérise vous précisez que vous n’avez pas vraiment de « Violon d’Ingres » cependant j’énumère ici tout ce qui vous intéresse : vous lisez beaucoup de romans, vous adorez la poésie de Rimbaud, de Villon ou de Baudelaire. Vous aimez la chanson française et la musique jazz, pop, classique et l’opéra. Vous aimez les vieux films de cinéma, français, italiens ou américains. Vous vous intéressez avec passion à l’architecture et à l’Urbanisme particulièrement de Toulouse et du Languedoc ainsi qu’à l’histoire locale.

Vous avez un faible pour les voitures anciennes et les motos que vous aimeriez bien collectionner.

Vous avez tenté récemment d’apprendre à jouer du saxophone mais sans grand succès.Enfin, vous êtes un épicurien, vous aimez et  vous appréciez les bons vins et les bonnes tables.

Je ne voudrais pas passer sous silence votre goût pour les voyages attisé par votre curiosité naturelle puisque vous avez fait presque le tour du monde.

Votre épouse et vos quatre enfants vous accompagnent avec affection et amour et vous savez profiter pleinement de tous les bons moments familiaux.

Ce parcours remarquable de journaliste a retenu l’attention de notre Compagnie qui est fière de vous accueillir ce soir à l’unanimité des confrères en vous nommant Membre Associé de l’Académie du Languedoc.

Nous vous adressons, Monsieur, toutes nos plus vives et plus sincères félicitations.

François-Régis GASTOU

24-11-29 Président d’honneur HONNORAT

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Installation par Georges BENAYOUN (23e fauteuil)
de Jean HONNORAT Président de la SMLH 31
en tant que
Président d’honneur

29-11-2024 Salle des Illustres au Capitole Mairie de TOULOUSE

Monsieur le Président,
Mon Colonel,

L’Académie du Languedoc m’a demandé de prononcer votre éloge à l’occasion de votre nomination en qualité de Président d’Honneur

C’est avec un réel plaisir que j’ai accepté. Nous nous connaissons un peu.

J’ai eu l’occasion de travailler à vos côtés à l’occasion des diverses manifestations de la Société des Membres de la Légion d’Honneur de la Haute – Garonne, que vous présidez.

Jean Honnorat a été pendant 42 années au service de la France sous l’uniforme. Ce saint Cyrien a déroulé l’essentiel de sa carrière dans les forces parachutistes. Il a notamment dirigé des équipes de compétition parachutiste composée d’athlètes de haut niveau.

Il a également conduit les toutes premières campagnes d’expérimentation et de formation du saut à très grande hauteur sous oxygène.

Après avoir commandé un régiment d’un millier de soldats et soutenu une base de cinq milliers de ressortissants de la Défense, il a rejoint pour la 3° fois Toulouse au poste de sous-chef d’état-major de la brigade parachutiste puis de délégué militaire départemental avant de prendre sa retraite.

Ancien auditeur de l’institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN), Jean Honnorat est sur le point d’entamer son 3e mandat de conseiller de défense et de sécurité du préfet.

Il a été Conseiller Municipal à Bruguières afin de se donner le temps d’exercer pleinement ses nouvelles fonctions.

À la tête d’un millier d’adhérents répartis en 12 comités, il aura notamment la lourde charge d’organiser le centième anniversaire de la création de la Société des Membres de la Légion d’honneur. Il a pris la succession du colonel Serge Jop en fin d’exercice de son 3e mandat.

Nous lui souhaitons la bienvenue au sein de notre Académie.

29-11-24 Allocution JF Gourdou

Allocution du Dr Jean-François GOURDOU
Secrétaire perpétuel de l’Académie du Languedoc

Lundi 29 novembre 2024
Salle des Illustres
Capitole Mairie de Toulouse

Monsieur le maire de Toulouse et monsieur le maire 1 adjoint Francis Grass,
Madame la ministre Dominique Faure,
 Mesdames messieurs les représentants des autorités civiles, militaires et religieuses,
Chères consœurs, chers confrères, chers lauréats, Chers amis de l’Académie du Languedoc,
Mesdames, messieurs,

Bonsoir à tous  et en notre  langue d’oc  aditias a toutis

J’ai le grand honneur et grand plaisir en tant que secrétaire perpétuel d’ouvrir cette séance solennelle d’automne2024  de l’Académie du Languedoc.

Tout d’abord l’Académie du Languedoc remercie chaleureusement pour leur fidèle invitation la mairie de Toulouse et en particulier monsieur Jean-Luc Moudenc maire de Toulouse et président de Toulouse métropole et monsieur Francis Grass, maire 1 adjoint de Toulouse, qui préside  aussi nos séances en tant que président d’Honneur de notre académie.

En effet la mairie de Toulouse nous invite fidèlement deux fois par an depuis 60 ans, année  de notre création en 1965 Aussi nous allons fêter en 2025 notre 60e  anniversaire. Encore tous nos remerciements à  la mairie de Toulouse.

De plus cette séance va être une séance solennelle exceptionnelle car un de nos membre le docteur Philippe Adam va recevoir la médaille de chevalier de l’ordre du mérite des mains d’une Ministre Madame Dominique Faure, ministre de 2022 à 2024 au ministère de l’intérieur chargée de l’Europe puis des collectivités territoriales et de la ruralité. Et de plus présidente d’honneur de notre Académie. Félicitations.

Selon la tradition de nos séances solennelles nous aurons 4 installations.Un Président d’honneur le colonel Honnorat, président de l’ordre de la légion d’honneur 31 et 3 membres associés madame Laure Barthet, directrice conservateur du musée saint Raymond, monsieur Philippe Emery célèbre journaliste de la dépêche et monsieur Pierre Donnadieu Proviseur Honoraire.

Nous aurons enfin la remise de plusieurs prix selon encore la tradition pluri culturelle de notre académie avec  6 prix : prix de littérature André Soubiran  à  Michel Duthil , prix d’ histoire Michel Baselga  au collectif de Balma, prix de  poésie André Gastou  à  Anne Marie  Vergnes,  prix du livre de jeunesse à Karine Guiton,  prix scientifique Pierre de Fermat à Julie Batut et comme toujours nous terminons en musique avec  le prix de musique Déodat de Séverac à Marie Cubaynes.

Merci de votre attention, très bonne soirée, vive l’Académie du Languedoc.

29-11-2024 Séance solennelle salle des Illustres Capitole

Académie du Languedoc


Photo : Xavier de Lignerolles

Séance solennelle d’automne du 29 novembre 2024
Salle des Illustres au Capitole
Toulouse

Allocution du Maire de Toulouse ou de  son représentant

Allocution du Secrétaire perpétuel Jean-François GOURDOU

Présidence d’honneur :

M. Jean HONNORAT Président de la Société des Membres de le Légion d’Honneur (section 31)
éloge par Georges BENAYOUN 23e fauteuil

Membres associés :

Mme Laure BARTHET Conservateur Musée Saint Raymond Toulouse
présentée par Jean-François GOURDOU Secrétaire perpétuel de l’Académie du Languedoc

M. Philippe EMERY Journaliste
présenté par François-Régis GASTOU Secrétaire général de l’Académie du Languedoc (54e fauteuil)

M. Pierre DONNADIEU Proviseur
présenté par Louis GALTIE Trésorier de l’Académie du Languedoc (17e fauteuil)

Remise des Prix :

Prix André SOUBIRAN à Michel DUTHIL pour « Dans l’arrière pays du silence »
présenté par Maryse CARRIER (52e fauteuil)

Prix d’histoire Gratien Leblanc-Michel BASELGA au collectif de Balma
présenté par Alan DREUILHE (20e fauteuil)

Prix de poésie André GASTOU à Anne-Marie VERGNES pour « Frissons de vie »
présentée par Maryse CARRIER (52e fauteuil)

Prix du livre jeunesse à Karine GUITON
présentée par Louis GALTIE (17e fauteuil)

Prix Pierre de FERMAT à Julie BATUT
présentée par Michel CARRIER (33e fauteuil)

Prix de musique Déodat de Séverac à Marie CUBAYNES
présentée par Jean-Jacques CUBAYNES (6e fauteuil)