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Diplôme d’honneur Georges de HABSBOURG LORRAINE

Georges de Habsbourg-Lorraine
Ambassadeur de Hongrie en France
Archiduc d’Autriche,
Prince Royal de Hongrie, de Croatie et de Bohème

Présentation de André-Jérôme GALLEGO (13ième fauteuil)

 

Il est né le 16 décembre 1964 à Starnberg en Haute-Bavière, soit trois ans après la déclaration de renonciation de son père à tous ses droits dynastiques et de prétentions impériales.Son parrain est le pape Paul VI.

Membre de la famille impériale d’Autriche et diplomate hongrois, fils cadet du défunt prétendant au trône d’Autriche, Otto de Habsbourg-Lorraine, et le frère de l’actuel, Charles de Habsbourg-Lorraine. Il est appelé Georg Habsburg-Lothringen en Autriche et Habsburg György en Hongrie, l’usage des titres des Habsbourg n’étant pas reconnu dans ces deux pays.

Comme son père, il parle l’allemand, le hongrois, le français, l’espagnol, l’anglais et l’italien. Il fait des études de droit, d’histoire et de sciences politiques, en Autriche, en Allemagne et en Espagne. Il travaille ensuite dans des entreprises de communication et de télévision. En 1992, il s’installe en Hongrie où, en plus de sa nationalité autrichienne, il obtient la citoyenneté hongroise.

Depuis sa nomination par le gouvernement hongrois, le 16 décembre 1996, il est ambassadeur itinérant et plénipotentiaire de Hongrie. Il a joué un rôle spécifique durant les négociations d’adhésion, de la Hongrie, à l’Union européenne.

Le 18 octobre 1997, il épouse au cours d’une cérémonie célébrée dans la basilique Saint-Étienne de Budapest, la duchesse Eilikavon Oldenburg, née le 22 août 1972 à Bad Segeberg, fille du duc Johann Friedrich d’Oldenbourg et de la comtesse Ilka zuOrtenburg.

De leur union, vont naître trois enfants : ZsófiaMáriaTatjána –IldikóMáriaWalburgaet Károly-Konstantin.

En décembre 2020, il est nommé ambassadeur de Hongrie à Paris en remplacement du comte György Károlyi. Il remet ses lettres de créance, au Président de la République, Emmanuel Macron, le 12 avril 2021. Lors de cette rencontre officielle, il a expliqué au Président Français, les raisons pour lesquelles il se sentait un peu chez lui au Palais présidentiel… Tout simplement, car son arrière-arrière-grand-mère, Louise Marie Thérèse d’Artois, petite-fille du roi de France Charles X, y était née, en 1819.

Évoquer la généalogie des Habsbourg-Lorraine, c’est prendre rendez-vous avec toute l’histoire de l’Europe. Les titres portés actuellement par les membres de la maison de Habsbourg-Lorraine, sont attribués par le « chef de maison ».

Soit, pour ce dernier et depuis le 16 décembre 1964 : Son Altesse impériale et royale l’archiduc GeorgevonHabsburg-Lothringen, archiduc d’Autriche, prince royal de Hongrie, de Bohême et de Croatie.

Selon la tradition dynastique, Georges de Habsbourg-Lorraine pourrait se faire appeler Son Altesse impériale et royale l’archiduc d’Autriche, mais aussi Prince de Hongrie, de Bohême et de Croatie. Ses passeports autrichien et hongrois portent plus simplement le nom de Georg Habsburg-Lothringen, et il n’a plus le choix, contrairement à son grand-père Charles, dernier empereur d’Autriche, qui habitait entre ses trois châteaux, de cent pièces chacun, à Budapest, Vienne et Prague.

Son épouse réside en Hongrie, où elle dirige une fondation aidant,grâce à la thérapie par le cheval,les jeunes, défavorisés ou handicapés.Quant à leurs trois enfants, ils sont étudiants aux quatre coins de l’Europe.

Georges de Habsbourg-Lorraine dès qu’il a été nommé Ambassadeur à Paris, s’est fixé pour mission première de soutenir et faciliter les relations bilatérales entre les deux pays. Ainsi,  la France est implantée dans de multiples secteurs en Hongrie, que ce soient la finance l’industrie, l’énergie, la pharmacie ou la distribution. PSA, Michelin, Valeo, Auchan… sont présents, tout comme de nombreuses PME et entreprises de taille intermédiaire. Six cents sociétés françaises donnent du travail à 40.000 Hongrois.

Plutôt que de s’étendre sur son ascendance, le plus souvent,il ne manque pas de rappeler, que «la France est le quatrième investisseur étranger en Hongrie». A l’instar de son père, il est un Européen engagé par le cœur et par le sang, il a été durant vingt années, député à Strasbourg.

Il revendique un catholicisme affirmé. Il me confiera que : «Le christianisme est considéré chez nous comme indissociable de l’identité dans la nation. Pendant des siècles, les Habsbourg ont été élevés pour servir leur pays et leur empire, règle profondément inscrite en nous, à laquelle s’ajoute un fort sentiment d’appartenance à l’Europe.»A ce propos, son frère Paul est prêtre à Notre-Dame d’Auteuil, à Paris.

Mais surtout, les Habsbourg ne se disent-ils pas qu’ils sont un peu les inventeurs de ce «vivre-ensemble pacifique de différentes nations, sous un même toit» ?


Madame Judith JORZEF représentante de l’ambassadeur

 

 

 

Mise à l’honneur : POUDEROUX – DELOUPY

Mise à l’honneur de Guillaume POUDEROUX et Bernard DELOUPY
suite au Prix littéraire de la ville de Toulouse et de l’Académie du Languedoc décerné le 8 juin 2023 salle des Illustres au Capitole de Toulouse pour l’ouvrage 

« Freight Dogs ou les Forçats du fret »

 Sénat 28 -11 2023 

Présentation par Maryse CARRIER (51ème fauteuil)

 

 Madame la Sénatrice, Mmes et Ms les Académiciens, chers amis.

 

Le roman « Freight Dogs ou les Forçats du fret », écrit à 4 mains, est l’œuvre de Guillaume Pouderoux, Officier pilote de ligne chez Air-France et de Bernard Deloupy, journaliste, écrivain et coach littéraire.

Leur  thriller haletant, au souffle épique, nous transporte de Tromsöe à Longyearbyen, puis quelque part sur un morceau de banquise de l’océan Arctique : sabotage, « Mission Top secret », « relents de guerre froide », notre planète comparée à un « marigot où s’ébrouent les sauriens »… bref, les grands prédateurs de ce monde semblent bien être à l’œuvre !

Comment Yann, notre héros, pilote d’avion-cargo ou forçat du fret ainsi que quelques intervenants généreux ou surdoués vont-t-ils pouvoir déjouer les chausse-trappes de tous ces cyniques rois du monde ?

Je laisse aux futurs lecteurs le plaisir d’édifiantes découvertes grâce à ce roman destiné à susciter un sursaut de l’humanité dans le but de « construire ensemble un monde meilleur », car comme l’a dit Saint-Exupéry, l’un de vos modèles : « Dans cet océan de ténèbres, les rares lumières signalent le miracle d’une conscience ».

 

Guillaume et Bernard, j’ai eu l’honneur récemment au Capitole, à Toulouse, et de façon plus exhaustive, de présenter votre roman et ses deux auteurs pour l’obtention du Prix Littéraire de l’Académie du Languedoc et de la Ville de Toulouse, accompagné d’un chèque qui vous est remis aujourd’hui,

     Avec nos chaleureuses félicitations !

 

Prix José CABANIS : Gérard MULLER

Attribution du Prix José CABANIS à Gérard MULLER
pour son ouvrage « Sous le sable des tropiques »

Présentation par Maryse CARRIER (52ème fauteuil)

28-11-2023 au Sénat à Paris

 

 Madame la Sénatrice, Monsieur le Secrétaire perpétuel et Monsieur le Président de l’Académie du Languedoc, Mmes et Ms les Académiciens, chers amis.

 

Monsieur Bernard Muller, ingénieur de l’aéronautique, vous êtes aujourd’hui retraité d’Airbus Defense & Space et consultant en ingénierie spatiale pour PME et Startup.  Ce qui ne vous empêche pas d’animer un atelier littéraire dans lequel vous coachez de « jeunes » auteurs. Je précise que votre propre production littéraire est très vaste et vos œuvres furent très souvent distinguées. Par ailleurs vous aimez beaucoup voyager et chaque grand voyage est pour vous source d’inspiration d’un roman :

                C’est ainsi que Bernard et Nathalie, un couple de Toulousains, héros de votre roman intitulé « Sous le sable des tropiques », s’envoleront un jour vers des îles paradisiaques, les Caraïbes, plus précisément vers la République Dominicaine.

                Or dès le début de ce roman Bernard, confronté à une série d’échecs à la fois sur le plan sentimental et professionnel et se définissant lui-même comme un « écrivain raté, un journaliste ignoré », souffre visiblement d’un sentiment de déréliction.

              Le deuxième thème de ce roman est celui inopiné du tropisme de la réussite : Bernard en effet en tant que talentueux maître d’hôtel et manager, va bientôt assumer la direction disruptive de onze établissements, en République Dominicaine puis sur l’île voisine de Sainte-Lucie.

Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, Bernard va également  « à l’insu de son plein gré », devenir père pour la première fois de 3 beaux bébés, fruits d’une unique copulation des plus inattendues avec une Haïtienne et une Brésilienne, très, très proches l’une de l’autre.

 Mais notre manager, « bon capitaliste », ne peut ignorer la petite voix de sa « belle âme de gauche » et il envisage de créer une remarquable « institution philanthropique et écologique consacrée aux enfants défavorisés, souvent orphelins ». Sauf que ce « Children’s Dream » va rapidement permettre à la direction et aux actionnaires du groupe « d’engranger encore plus de bénéfices » !

               Abordons à présent le troisième et dernier volet de ce roman, celui des paradoxes et des dilemmes. Sur ces îles des Caraïbes règnent en effet  sous forme systémique, je cite : « La pauvreté, la prostitution, la pédophilie, la pollution et surtout une corruption endémique » (fin de citation)… sous la férule d’une mafia souveraine qui rackette, assassine, ou exerce d’odieux chantages, comme on peut le constater à plusieurs reprises.

Or Bernard va illustrer certes une complicité voire une compromission inéluctable avec le mal, mais sans toutefois sacrifier sa foi en l’être humain, toujours pour le bien d’autrui.

                    Bref ce roman passionnant, au style alerte et plein d’humour, est un roman de défis permanents, illustrant moult scories de la société mais il est aussi un roman d’espoir, apte à transformer, malgré tout, les affres de ce monde en une certes modeste mais ô combien opportune leçon d’humanité.

                 C’est pourquoi, l’Académie du Languedoc est heureuse d’offrir le Prix de littérature José Cabanis à Monsieur Gérard Muller, qui mérite tous nos applaudissements !

 

DAN DOBRIN Diplôme d’honneur

ÉLOGE DE DAN DOBRIN, artiste peintre

pour son diplôme d’honneur attribué par l’Académie du Languedoc
Mardi 28 novembre  2023 au Sénat à PARIS

par
Michel CARRIER secrétaire général adjoint (33ème fauteuil).
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Monsieur DAN DOBRIN, vous avez d’abord été militaire, conduisant une colonne de blindés puis architecte enseignant à Tel Aviv.  Mais c’est la guerre qui a permis votre carrière d’artiste peintre. Plus précisément une blessure de guerre vous clouant au lit et où vous tuiez le temps en  dessinant quelques croquis des personnes vous entourant.

Survient, pour une mission humanitaire une dame qui, trouvant vos dessins remarquables, vous incite à la suivre à Paris. C’était Madame Nadine de Rotschild. La suite, on la connait, c’est une remarquable carrière internationale.

Votre dernière œuvre « La Bible sublimée » a ceci de remarquable qu’à travers une technique totalement assumée au couteau ou au fusain, vous interprétez magistralement votre vision personnelle, culturelle et spirituelle de ce texte.

Vous dites vous-même que « Ce projet tente d’apporter la lumière recherchée et nécessaire et ce, au travers d’un ensemble inédit et jusqu’ici jamais dévoilé d’œuvres d’art. »

Pour l’ensemble de votre œuvre, l’Académie du Languedoc a décidé de vous décerner un diplôme d’honneur.

Avec toutes nos félicitations.

Installation Robert ABADIE

ÉLOGE du Dr Robert ABADIE

pour son installation au  51ème fauteuil de l’Académie du Languedoc
Mardi 28 novembre  2023 au Sénat à PARIS

par
 Michel CARRIER secrétaire général adjoint (33ème fauteuil).
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Madame la Sénatrice,  mesdames et messieurs les Académiciens, mesdames et messieurs, chers amis,

J’ai le grand plaisir et le grand honneur de faire devant vous l’éloge du docteur Robert ABADIE  pour son installation au 51ème fauteuil de notre Académie du Languedoc.

C’est seulement depuis votre présentation en tant que membre associé de notre Académie le 19 novembre 2021 par notre Président Henri COUSSE que nous avons pu faire connaissance.

Français né à TEBESSA en Algérie vous êtes très rapidement arrivé en France et à Toulouse en particulier où vous avez réussi de très brillantes études au Lycée Pierre de Fermat d’abord puis à la faculté de médecine.  Après votre concours de l’internat en région sanitaire de Bordeaux, vous obtenez votre doctorat de médecine en 1981. C’est ensuite la gériatrie et l’informatique qui  seront vos fils conducteurs.  En quelques minutes je ne peux dresser une liste exhaustive de votre cursus professionnel car il est particulièrement riche et brillant : Interne en psychiatrie à Pointe-à-Pitre, médecin généraliste avec orientation gériatrique, attaché des hôpitaux en endocrinologie et diabétologie. A ce niveau, vos capacités informatiques vous permettent de développer un programme pour l’éducation nutritionnelle des patients diabétiques. Vous avez également été chargé de cours à l’Université Paul Sabatier, médecin responsable du centre de convalescence Ste Marie rattaché à la clinique St Jean Languedoc.

Parallèlement à votre activité professionnelle, vous avez initié un projet de recherche débouchant sur le logiciel « CARDIO-EXPERT » d’aide à l’enseignement pour l’interprétation des ECG avec intégration dans le système « SURVCARD » utilisé par le SAMU 31.  Vous avez également initié des travaux collaboratifs « d’évaluation gérontologiques standardisé en EHPAD » ainsi que des travaux sur « les besoins palliatifs et de fin de vie en EHPAD »

A la retraite depuis 2017, vous avez présidé le conseil des experts de la société ANISEN et vous êtes toujours médecin coordonnateur en EHPAD actuellement sur deux établissements.

Toute cette activité professionnelle et de recherche ne suffisait pas à votre envie de servir, c’est ainsi que vous avez été fondateur et président de l’association de formation médicale continue (FMC), administrateur de l’association Alzheimer Nord-est toulousain, administrateur et trésorier de l’association « Géronto Pastel 31 », vice-président puis président de la fédération des médecins coordonnateurs d’Occitanie.

En février 2020 vous êtes devenu membre associé de la « Société de Médecine, Chirurgie et Pharmacie », enfin le général de division Charles Bourillon vous a intégré le 28 mars 2023 à la réserve citoyenne de défense avec le grade de Lieutenant-colonel.

Cette dernière nomination, si elle correspond à vos qualités professionnelles, s’adresse également au grand sportif que vous êtes tant au plan footing que natation. Vous arrivez d’ailleurs d’un trek de 14 jours au Népal de Lukla avec ascension à 5400 m d’altitude au camp de base de l’Everest.

Par votre épouse Sylvie, artiste-peintre, et membre associée de l’Académie du Languedoc, vous vous intéressez à la peinture sans oublier, entre autres,  le cinéma et la lecture.

Il se trouve que vous êtes né à TEBESSA et c’est dans cette ville d’Algérie que le grand père de Jean François Gourdou, notre Secrétaire perpétuel, était médecin militaire. Il est fort probable qu’ils s’y soient rencontrés. C’est grâce à votre père qui cherchait un local pour votre installation et à Jean-François Gourdou qui cherchait à céder le cabinet de son père rue Ozenne que les deux familles se sont retrouvées. L’amitié entre le médecin Robert ABADIE et le chirurgien Jean-François GOURDOU dure depuis plus de 35 ans.

Cher Robert ABADIE,  recevez maintenant  les attributs  d’appartenance à notre Académie : votre cordon avec votre médaille gravée à votre nom, votre diplôme d’appartenance et votre cape !

Félicitations ! Applaudissons notre nouvel Académicien du Languedoc.

Cérémonie solennelle 28 novembre 2023

Cérémonie solennelle de l’Académie du Languedoc
mardi 28 novembre 2023
au Sénat, PARIS

Photographies Maryse et Michel CARRIER

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Ouverture de la séance par le Secrétaire perpétuel Jean-François GOURDOU

Allocution de Mme la Sénatrice Brigitte MICOULEAU

Allocution du Président de l’Académie du Languedoc Henri COUSSE

Installations d’Académiciens :

44ème fauteuil : Michèle DOERFLINGER.
Éloge prononcé par le Secrétaire perpétuel Jean-François GOURDOU (1er fauteuil)

                  Remerciements de Michèle DOERFLINGER

56ème fauteuil : M. Michel MONSARRAT.
Éloge prononcé par H. COUSSE (9ème fauteuil)

                  Remerciements de Michel MONSARRAT

51ème fauteuil : Robert ABADIE.
Éloge prononcé par Michel CARRIER (33ème fauteuil)

                  Remerciements de Robert ABADIE

13ème fauteuil : André-Jérôme GALLEGO
Éloge prononcé par le Secrétaire perpétuel Jean-François GOURDOU

                   Remerciements de André-Jérôme GALLEGO

Mises à l’honneur :

Vanessa DUC-PUGET par le Secrétaire perpétuel Jean-François GOURDOU (1er fauteuil)

Véronica ANTONELLI par Henri COUSSE (9ème fauteuil)

Guillaume POUDEROUX et Bernard DELOUPY par Maryse CARRIER (52ème fauteuil)

Remises de Prix de l’Académie :

Prix littéraire José CABANIS à Gérard MULLER remis par Maryse CARRIER (52ème fauteuil)

Prix de peinture art moderne à Annie BECCO remis par Robert ABADIE (51ème fauteuil) et Sylvie ABADIE (membre associée)

Remises de diplômes d’honneur à :

Mme la Sénatrice Brigitte MICOULEAU par le Secrétaire perpétuel Jean-François GOURDOU

M. l’Ambassadeur de HongrieGeorges de HABSBOURG-LORRAINE représenté par Mme Judith JORZEF par André-Jérôme GALLEGO (13ème fauteuil)

Mme Eva BURANYI par André-Jérôme GALLEGO (13ème fauteuil)

M. Dan DOBRIN par Michel CARRIER (33ème fauteuil)

M Marek HALTER par André-Jérôme GALLEGO (13ème fauteuil)

Arthur Richard DILLON

Arthur Richard DILLON, Monseigneur.

Un prélat d’Ancien Régime, avant la Révolution Française.

Par Serge LEMAIRE Académicien (30ème fauteuil)

Les Toulousains, aujourd’hui, connaissent tous le ‘cours Dillon’. Au 19ème siècle et jusqu’en 1914, il était l’une des promenades dominicales préférées des habitants de la Ville Rose qui aimaient profiter de ses avantages.

De la Barrière de Muret à l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques, il offrait une belle perspective et s’ornait, côté sud, des fameuses grilles de Joseph Bosc que l’on peut admirer au Grand Rond.

Ce mail doit son nom à monseigneur Arthur Richard Dillon, archevêque de Toulouse qui en fut le promoteur.

Je voudrais formuler deux remarques préalables :

  • Les éléments de sa biographie, très denses, et d’origines diverses, le présentent comme un grand seigneur, certes, mais homme aussi, attachant par ses qualités et ses défauts. Il nous évoque des grands noms de l’histoire qui doivent, ou qui ont, peu ou prou, eu leur vie et leurs réussites régies par des mères ou des épouses… Je pense au grec Ménélas, au romain Jules César ou encore au corse Napoléon-Bonaparte.

Arthur,l’Irlandais, s’est aussi, fort bien accommodé d’une grande aile tutélaire et féminine, j’en reparlerai.

  • Il ne faut pas non plus, le confondre avec « Château Dillon », classé Haut Médoc et Grand Cru Bourgeois, également inscrit au titre des monuments historiques !

Le domaine a gardé le nom de son propriétaire, Robert Dillon, qui l’a racheté au début du 18ème siècle (1705). Je n’ai pas trouvé de lien de parenté flagrant, mais le doute est plus que permis[1]

Il est situé sur la commune de Blanquefort. Il est propriété de l’état (le ministère de l’agriculture), et Lycée agricole réputé.

Quelles sont les origines de cet ‘Homme d’église’ ? Il faut, un peu, remonter le temps et parler de son géniteur, lui aussi Arthur, né en 1670.

Arthur Dillon, d’une riche et noble famille irlandaise, a soutenu et combattu aux côtés de Jacques II d’Angleterre, (seconde révolution anglaise), comme aussi son père l’avait fait avant lui. En 1690[2], il est parmi les vaincus de la bataille de Limerick, province du Leinster. (Où bien d’autres, que nous connaissons, ont connu depuis, la pâle défaite !…)

Il passe en France, avec ses hommes, et appartient à la « Brigade irlandaise » que créée alors Louis XIV.

Il commande un régiment qui porte son nom et qui a été levé aux frais de son père.

Il est Maréchal de Camp à 34 ans, 1704, Lieutenant général à 36 ans ! Il fait campagne en Espagne, en Italie, en Allemagne… De 1717 à 1725, il est, à Paris, Ambassadeur de Jacques-François Stuart, héritier des trônes d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande.

Il est riche, il est Comte, il est « pair » d’Irlande, il a un fils en 1721 (son quatrième enfant), Arthur Richard Dillon. Il meurt en 1733. Son fils n’a que 12 ans.

Arthur Richard Dillon, est donc né le 14 septembre 1721 à Saint-Germain en Laye, il mourra à Londres le 5 juillet 1806.

  • Il est destiné à l’église.

Il étudie à Saint-Sulpice puis en Sorbonne, obtient son diplôme de théologie. Carrière fulgurante ! D’abord abbé, puis

  1. A 26 ans, il est nommé vicaire général de Pontoise.
  2. A 32 ans, évêque d’Evreux.
  3. Cinq ans plus tard, archevêque de Toulouse.
  4. Archevêque de Narbonne. Une consécration qui le fait « Primat de la ‘Gaule’ Narbonnaise » et Président né des « Etats de Languedoc ». Le premier personnage de la Province… Il a 41 ans. Il le restera 28 ans.
  5. Il devient, abbé commendataire de Saint-Etienne de Caen, un siège de prestige, une abbaye qui lui procure de substantiels revenus. Ses biographes estiment ceux-ci entre 500 000 et 800 000 livres/an, soit en monnaie d’aujourd’hui, de 31 à 49 millions d’euros/an… On imagine !

Le roi Louis XVI le nomme « Commandeur de l’Ordre du Saint-Esprit » en 1776 ; il a le droit de porter le « fameux cordon bleu ». Il est encore président de l’Assemblée du Clergé en 1785 et la préside de fait avec rigueur.

Enfin, à Toulouse, il est Académicien des Jeux Floraux depuis 1761.

Un magnifique parcours ! Avec quelques revers…

  1. Il n’est pas élu aux Etats généraux.
  2. Il refuse la ‘constitution civile du Clergé’ et ne signe pas le serment constitutionnel. Réfractaire, il doit s’exiler, comme toute la noblesse, ou presque, à Coblence ! Puis il gagne Londres.

De même, pour certains auteurs, il refuse le concordat de 1801, appliqué en 1802. Pour d’autres, avec 13 autres évêques, il redonne à Napoléon, la possibilité de nommer les évêques aux sièges ainsi libérés…

  • L’administrateur.

Ses biographes le définissent comme un administrateur visionnaire, un homme entreprenant ! Comme un Grand Seigneur qui se consacre davantage au ‘temporel’ qu’au ‘spirituel’.

Il réalise de grands travaux d’utilité publique : ponts, canaux, routes, ports… Il crée des chaires de chimie (pour Chaptal par exemple) et de physique à Montpellier et à Toulouse.

Homme de cœur, il essaie de réduire la pauvreté à Toulouse et surtout à Narbonne.

On lui doit le Cours Dillon à Toulouse, le Quai Dillon à Narbonne et le canal de jonction de la Robine au canal du Midi…

Pourtant, il n’était pas aimé ou apprécié de son clergé, cet ‘homme du nord’ ne semble pas avoir eu beaucoup d’atomes crochus avec les Occitans… Il n’est donc pas élu pour siéger aux Etats généraux de 1789. C’est pour lui un échec cuisant et durement ressenti…

Il décède à Londres en juillet 1806, il est inhumé au cimetière de l’église de Saint Pancras.

Mais lors de l’extension, récente, de la gare internationale Saint Pancras, le cimetière est détruit.

La dépouille d’Arthur Richard Dillon est alors transférée à Narbonne, le 16 mars 2007.

Son caveau se trouve dans la chapelle Saint-Martin de la cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur qu’il avait contribué à faire achever. C’est monseigneur Lustiger qui a présidé les cérémonies officielles de ce transfert.

Arthur Richard Dillon a donné lieu à une importante littérature depuis Dom Vayssette à Toulouse, jusqu’aux « mémoires d’une tante » par madame la comtesse De Boigne, ou ceux de sa petite nièce madame la marquise De La Tour Du Pin qui, avec madame la comtesse De Rothe, veilla fidèlement sur sa maison.

L’étude que je préfère est signée de Léon Dutil, un professeur du Lycée de Toulouse, également chargé de cours à l’Université de la rue Lautmann, entre les deux guerres mondiales.

Léon Dutil y dresse le portrait d’un prince de l’église, avant la Révolution Française. Portrait de l’Homme, portrait du prélat, et portrait du président en action, à la tête de ses Etats de Languedoc.

  • Léon Dutil publie, dans les Annales du Midi, en l’année 1941.

D’après des témoignages de contemporains du prélat, il délivre, dans les annales, plusieurs importants articles. (tomes 23 et 24 des annales).

Ses sources : il les dissèque pour nous, en faisant la part du sentimental et de l’affectif, ou encore de la bienséance. Mais il en reconnait la sincérité. Je l’ai donc suivi !

  • le chanoine Sabarthès, qui publie dans « Bulletin de la Commission archéologique de Narbonne », s’efforce à une objectivité qui respecte les convenances. (1940 ou1941).

L’archevêque de Narbonne, de fait, Président des Etats de Languedoc, y est présenté comme le ‘Primat de la Narbonnaise’ ou encore ‘le Vice-roi du Languedoc’. Le chanoine lui accorde des circonstances atténuantes quant à son manque de ‘pugnacité’ religieuse…

Léon Dutil écrit « il occupe en 1785, la plus haute situation qu’un ecclésiastique puisse rêver dans le royaume ».

Dutil évoque encore le portrait de l’archevêque exposé au musée Saint-Raymond, haut en couleurs, et voisin de celui de Loménie de Brienne… Deux personnalités que tout oppose ! L’un que Dutil verrait bien représenté en guerrier, l’autre tout en finesse que nous connaissons…

L’étude de ce tableau, que fait Léon Dutil, ne manque pas d’intérêt.

  • Madame la marquise de La Tour Du Pin, « Journal d’une femme de cinquante ans ».

La marquise, ancienne comtesse de Gouvernet, est la petite-nièce de l’archevêque, dont le père était le 6ème propriétaire du régiment de Dillon, au service du roi de France, distingué soldat, mais joueur invétéré, dont Arthur Richard Dillon payait les dettes, dont les auteurs affirment qu’elles étaient considérables…

« Jusqu’en 1787, son mariage, on peut dire que la marquise tenait la maison de l’archevêque », dit Léon Dutil ; ou encore « que l’archevêque vivait chez ses nièces ».

*Madame la comtesse de Boigne, dans « Récits d’une tante », rapporte les propres observations de sa mère, une Dillon !,cette demoiselle, Dillon de Roscommon (le comté de Roscommon était le berceau de la famille Dillon), branche pauvre, établie à Bordeaux, épousa le marquis d’Osmond, contre l’avis de sa famille. L’archevêque en fut froissé.

Il recueillit le couple qui vivait ainsi au domaine de Hautefontaine, en Picardie. Leur fille épousa en 1781, l’aventurier général comte de Boigne…

  • Enfin madame la duchesse d’Abrantès, « L’Histoire des salons de Paris », qui vivait de sa plume (dureté des temps oblige!), acérée…

Voilà pour les sources de Léon Dutil qui, à travers tout cela, a recherché l’homme, le prélat, le grand seigneur.

  • La vie quotidienne de monseigneur Dillon est ordonnée, avec fermeté, par sa nièce, madame la comtesse de Rothe. C’est une personne très autoritaire qui règne sur la vie du prélat ! Lequel, d’ailleurs, semble parfaitement s’en accommoder.

En hiver, de novembre à avril, il vit à Paris, rue du Bac, ou dans son archevêché de Languedoc, quand il préside les Etats.

D’avril à octobre, le ‘clan Dillon’ vit au château de Hautefontaine, dans l’Oise, à quelques vingt lieues de Paris.

J’aurais aimé vous parler de sa vie à Hautefontaine, de ses voyages en Languedoc, de sa présence à la Cour, mais cela aurait par trop alourdi mon propos, je vous prie de me le pardonner…

Grand seigneur, prince de l’église, sur le podium des célébrités de son temps, Arthur Richard Dillon reste aussi un personnage qui présente quelques facettes attachantes ou légères.

Fidèle soutien des siens, il règle leurs dettes, il les recueille, il montre dans toute sa vie que ‘famille’ n’est pas un vain mot. Il ne se sépare jamais de son entourage familial.

Il est conscient de la grandeur de son nom, de la réalité de sa noblesse, fier de sa famille issue des pairs d’Irlande et d’Ecosse. J’y vois plus qualité que défaut…

Il se montre digne aussi dans les choix de sa fin de vie ; tout au moins conserve-t-il une cohérence de pensée : « constitution civile du clergé », « concordat » qu’il refuse.

Il montre également des côtés plus légers ou plus pragmatiques : homme actif, homme d’action, épicurien, amateur d’art, de plaisirs sportifs ou intellectuels, et d’autres encore…

Il pose des questions.

Incontestablement plus versé dans le temporel que dans le spirituel, ce n’est pas un contemplatif ; il fut sans doute bon administrateur, voire même très bon, mais archevêque ?… Certainement pas un modèle !

Quels étaient ses gros défauts ?

Orgueilleux, hautain, conscient que sa noblesse propre honorait l’église et non l’inverse. Ses biographes, ses nièces, l’abbé Sabarthès, Léon Dutil, se montrent fort pudiques. Est-ce important ?…

Pour moi, j’ai pris plaisir à le découvrir, à le voir vivre, et j’ai passé de bons moments, du bon temps avec lui, au cours de cette recherche. J’espère vous en avoir donné aussi, un peu, et vous remercie de votre patiente et aimable attention.

Pour l’Académie, ce mardi 20 novembre 2018.

[1] Vivait à Bordeaux une branche de la famille Dillon, porteuse du nom : Dillon de Roscommon. Le comté de Roscommon est le berceau de la famille Dillon, dans la province du Connacht, au plein cœur de l’Irlande.

[2] Une autre source nous donne 1688 comme date de la seconde Révolution anglaise.

 

 

Capitole

                     Capitole

Du haut de ton fronton Pallas-Athéna, fille
De Zeus, protectrices des arts et des cités
Tu promets à tes « fils » quelques félicités
Et sur le bleu du ciel ton cimier aux yeux brille.

Tu donnes tes soins à notre dame Clémence
Douce mère protectrice des troubadours
Qui de la langue d’Oc a permis les beaux jours
Et dont notre Cité ordonne la présence.

Tu cèdes à la « Force » emblème du roi Louis
Qui, nos grands ennemis, vient de mettre en bouillie
Et de leurs prétentions a fait de la charpie,
Sur son trône affermi, le grand Roi éblouit.

Tu honores « Justice » au front majestueux.
Louis le « bienaimé », aussi Louis le « juste »
Ainsi donc le nommait son peuple affectueux,
Et pourtant ses actes ne le font pas Auguste.

Pallas, tu veillais sur Melpomène et Tallie
Muses de la ‘tragédie’ et la ‘comédie’.
Le théâtre ici, ouvre ses portes en grand
Il chérit l’Opéra et fleurit le talent…

Capitole ! Ces six statues ornent ton front,
Majestueuses, et de très belle facture,
Elles sont l’œuvre du sculpteur Louis Parant*
Enfant de Carcassonne, professeur à l’école
Des Beaux-Arts de Toulouse…

Serge LEMAIRE – 30ème Fauteuil

*Louis Parant, 1702 – 1772.

Historique de la Place DUPUY

Quand notre Secrétaire général m’a sollicité pour une communication à notre Académie, je réfléchissais au commentaire, à rédiger, de la carte postale de la place Dupuy. Je lui ai donc proposé de la choisir comme thème.

Historique de la place Dupuy.

par Serge LEMAIRE (30ème fauteuil)

Communication du 27 juin 2023

Situation.

La place, située hors les murs, au-delà du glacis des remparts, face à la porte antique Saint-Etienne, est une des plus anciennes place de Toulouse.
Le rempart gallo-romain de Toulouse date de l’an 10, premier siècle de notre ère chrétienne, sous le règne de l’empereur Auguste.
Cet excellent emplacement, à l’entrée du « Décumanusmaximus » de Toulouse antique, appelait son développement, que l’histoire de notre ville ne fera que renforcer.
Ce décumanus traçait droit vers la Garonne, soit sensiblement aujourd’hui : place Saint Etienne, rue Croix Baragnon, place Rouaix, rue de la Trinité, rue des Marchands, descente de la Halle aux Poissons et pont-aqueduc pour atteindre la rive gauche du fleuve que les Toulousains donnaient comme frontière du pays gascon !
La place est donc le point de départ vers le pays castrais et  le sud du Massif Central. Elle est aussi l’ouverture, traversée La Garonne, vers le pays gascon et l’Aquitaine.
Elle se situe au pied de la colline du Calvinet, (quartier de Guilheméry), riche en sources, elle reste également liée à la vie de la cathédrale Saint-Etienne, ainsi qu’à l’histoire de l’approvisionnement en eau du griffoul de Saint-Etienne.
L’est de Toulouse, de La Terrasse au sud, à Jolimont au nord, est barré par une colline élevée, aux pentes abruptes, très riche en sources attestées par les vocables griffoul ou griffoulette !
Après la destruction du pont-aqueduc gallo-romain fin quatrième siècle, Toulouse va cruellement manquer d’eau potable.
La ville n’a plus les ressources nécessaires pour reconstruire l’aqueduc. Elle va se contenter de lancer un pont de bois posé sur les anciennes piles de brique, pont qui sera régulièrement emporté par les crues du fleuve. C’était le « pont vieux ».
Toulouse doit aussi, c’est une priorité, édifier le rempart ouest sur le Garonne. Elle y consacre tous ses moyens. En effet, les « grandes invasions » fin 4ème siècle, menacent.
Les toulousains, sous les rois Wisigoths,  (5ème siècle) s’approvisionnent en eau grâce aux  puits et vont, cependant encore, essayer de capter les sources les plus proches de la ville, à l’est et au sud.
Les 3 siècles qui suivent la conquête franque, Vouillé 507, Clovis entre à Toulouse en 508, seront difficiles à tous points de vue : sociétal, politique, économique.
A partir du 9ème siècle et surtout sous les comtes de la dynastie Raimondine, 10ème siècle, Toulouse va retrouver une importance économique et stratégique de plus en plus marquée.
La quête de l’eau va se poursuivre comme une obsédante idée fixe ; puits déjà cités, mais la nappe phréatique est très polluée, essais de filtrage des eaux du fleuve, captages de sources des collines du Calvinet ou de Pech David…
L’église puis cathédrale Saint-Etienne se développe dès le 9ème siècle, sa vie, ses chanoines ont besoin d’eau… Cette eau descend du Calvinet, passe par la place Dupuy et aboutit au griffoul de Saint-Etienne.
C’est Pépin le Bref qui a autorisé et financé la construction de la première église Saint Etienne qui se transformera en cathédrale dès le 10ème siècle.
Fin Moyen-âge et début Renaissance., à la charnière des 15ème et 16ème siècles, nos connaissances s’affirment grâce au grand historien toulousain Guillaume Catel, (1560 – 1626) qui s’avère une précieuse source d’informations :
Il nous parle de « la fontaine qui n’est plus, » : le “ Grifol de Sant-Salvador ”, ou (autre graphie) “ Griffoul de Sant-Salvadou ”.
Guillaume Catel situe la fontaine, par référence à la petite église Saint-Sauveur.
Je cite : «  …bien près de sainct-Sauveur, aux fauxbourgs de sainct-Etienne … un ancien aqueduc qui estoit dans la terre … comme un simple canal en forme d’une caysse … » , ce qui était l’alimentation de cette fontaine.
Il est intéressant de constater que Catel ne donne pas de nom à la place.
Il faudra attendre « l’Ancien Régime » pour qu’elle soit baptisée.
Les historiens nomment – ancien régime – le période de royauté absolue qui court de la Renaissance à la Révolution., de François 1er à Louis XVI.
Elle s’appelle alors « Place Dauphine ». La Révolution la nomme « Place Riquet », la Monarchie de Juillet (Règne de Louis-Philippe 1er), lui donne son nom définitif de « Place Dupuy ».
Le premier acte connu qui en fait mention date de 1433. Les Capitouls ont demandé aux chanoines de la cathédrale et à leur prévôt*, monseigneur Bernard de Roziers: «  … fegon far la reparaciondelgriffoul de Sant Estienne, … curar las vadas et potzésdevre Sant Salvador … »
L’eau de la fontaine est captée à Guilheméry, au milieu du parc actuel du domaine du Caousou. Au cours des siècles, (Moyen-Âge, Renaissance), Toulouse découvrira et redécouvrira l’aqueduc d’amenée des eaux du griffoul. A chaque fois ce sera l’occasion de s’émerveiller!… En effet, la canalisation a été plusieurs fois perdue, ou détruite, car elle s’envase très vite et s’obstrue, mais aussi parce qu’en période de troubles, sa sécurité n’est plus assurée. C’est le cas, en 1356, au début de la Guerre de Cent ans, quand le Prince Noir et ses hordes de mercenaires, viennent ravager les faubourgs.
Les troubadours qui réunissaient les poètes, le 3 mai, sont ainsi chassés du « verger des Augustines ». les Capitouls vont alors les accueillir, salle des Illustres, pour 5 siècles.
*1433, les archives de la ville nous apprennent qu’il fut l’objet de l’admiration de tous, «  … que tota la cieutat, las festas et les autrésjorsvenianvezéladitoreparacion, tant era de grande admiracion … ».
*1546, le système (les canalisations) réaménagé de nouveau par les capitouls, fait encore l’objet de la curiosité des habitants; Pierre de Naves dresse la voûte au-dessus du bassin de réception des eaux de Guilheméry, (parc du Caouzou).
Cette amenée des eaux du Caousoureste commune à l’alimentation de la place Dupuy, de la cathédrale et du griffoul de Saint-Etienne.
En 1546 encore, le 13 novembre, les 7 et 12 décembre, Nicolas Bachelier (le maître de la Renaissance toulousaine, ancien assistant de Michel-Ange, 15 ans), et Léon Clary reçoivent missions des Capitouls, afin d’expertiser les travaux de la porte de fer, (qui commande l’accès au captage et au bassin de réception des sources du Calvinet, (dans le parc du Caousou), ainsi que les aqueducs.
*1649. La fontaine ne coule presque plus, de grands travaux sont nécessaires. La curiosité générale ne se dément pas…
*1719..Les Capitouls ordonnent la visite des aqueducs sur toute leur étendue. Ils en font lever les plans, les exposent au public et réaction du bon peuple toulousain : « … succès considérable qui va jusqu’à l’enthousiasme… ».
La réparation s’élève à 35 000 livres. (soit 1 750 000 francs/2000 ou encore 270 000euros d’aujourd’hui). C’était pour vous montrer combien les problèmes de l’eau étaient prégnants dans la vie de nos concitoyens.
Sur la place elle-même, l’histoire s’enrichit.
*De Saint-Sauveur, je vous dirai simplement que son souvenir est resté dans le nom du port du canal très proche et aujourd’hui renommé.
On en sait peu de choses, l’archéologie n’a pas été très prolixe.
C’était, comme Saint-Pierre des Cuisines, une église d’origine paléochrétienne, donc très ancienne, entourée de son cimetière. Sous l’Ancien régime elle était placée sous la dépendance de l’archevêché, et confiée à un vicaire de la cathédrale qui en possédait la charge ; un curé assurait les offices.
Vendue à la Révolution elle a été détruite en 1794. Son cimetière a également disparu.
Sur son emplacement a été construite la Halle aux Grains, sans que soient réalisées les fouilles archéologiques préventives…
Mais revenons, plus précisément, à la place Dupuy, et à ses éléments remarquables : La Fontaine et la Halle.
 “ Un acte capitulaire ”,
« Le 1er août 1780, les capitouls décident qu’en avant de la vieille église Saint-Sauveur, seront édifiés une fontaine et un abreuvoir, alimentés par l’eau prélevée sur la conduite qui alimente le griffoul de Saint-Etienne.
L’ensemble, en pierres de taille de Carcassonne, sera constitué d’une grande vasque semi-sphérique sur un bassin hexagonal aux arêtes marquées de bornes coniques surmontées de coupoles. Au motif central, trois enfants sculptés, posés sur trois dauphins, crachent l’eau par la bouche (décision des capitouls du 30 août 1781). Ils sont coiffés par un jet central vertical et par 3 jets obliques, soit au total 7 jets. L’eau de la vasque s’écoule dans le bassin par six orifices ». Elle n’aura qu’une existence éphémère.
* le 15 juin 1782, la fontaine de la place Dauphine est officiellement consacrée. Des modifications lui seront apportées en 1817 et 1820; en 1827 elle reçoit l’eau de la Garonne.
* Elle sera démolie en 1832 pour laisser place à la fontaine actuelle.

Ses éléments remarquables sont relégués au musée des Augustins,
Louis Vié, en 1924, l’a retrouvée; le groupe sculpté est répertorié au catalogue sous le n° 871. Il a vu la vasque au milieu du petit cloître, à quelques pas des tritons…

  1833,     La fontaine« DUPUY »

D’abord prévue sur la place Saint-Georges (1829), elle remplaça en 1833 le Griffoul de Sant-Salvadou.
En 1840, J.M. Cayla et Cléobule Paul, dans “ Toulouse monumentale et pittoresque ”, décrivent la fontaine monument de Dupuy:
Je cite : « … un bassin circulaire de 25 pieds de diamètre (8,5 mètres); sur une marche en pierre commune, s’élève un piédestal en marbre qui porte une colonne en fonte, d’ordre dorique, cannelée, de 32 pieds de hauteur (10,50 mètres) et quatre pieds de diamètre. Cette pièce a été coulée dans les fonderies de Terre Noire près de Saint-Etienne, –… c’est une des plus belles sorties des fonderies du Royaume… —  Au-dessus du chapiteau de la colonne une partie sphérique en fonte, d’où s’élance une figure en bronze: — … c’est celle de La Victoire aux ailes déployées… — élevant et tenant de chaque main une couronne… Aux quatre angles, assis sur un socle, quatre griffons ailés lancent l’eau dans le bassin. La face (du socle) qui regarde Saint-Etienne est ornée d’un trophée de guerre, avec dans son milieu le buste de Dupuy. La face tournée vers La Halle aux Grains porte la dédicace. Douze bornes enchaînées entourent le monument et quatre d’elles fournissent l’eau… »
L’ensemble atteint 19,40 mètres de hauteur.
               Les hommes,
Urbain Vitry, ingénieur de la Ville a laissé une œuvre considérable :fontaine de la Trinité, façade du théâtre Sorano, arcades du Capitole, dessin de la place Wilson qui n’en sont que quelques exemples.
Il est l’auteur de cette fontaine monumentale où « … l’harmonie, la grâce et le bon goût se font remarquer… » Il a utilisé pour le socle, un marbre blanc de Saint-Béat.
Il s’est entouré, pour la réalisation, d’artistes toulousains connus:

          Layerle-Capel, marbrier,
          Olin-Chatelet, maître fondeur célèbre à Toulouse qui a moulé les griffons de fonte. On lui devait, par exemple, les candélabres de la place Royale, (place du Capitole),
          Griffoul-Dorval a sculpté ces griffons ainsi que le buste du général.
Griffoul, né et mort à Toulouse, 1788- 1861, était fils d’un comédien au nom de scène Dorval. En hommage à son père il a pris ce nom. Il a été l’élève de François Lucas à l’école des Arts, a poursuivi ses études à Paris, 1812- 1814, est devenu professeur pour subsister. En 1826 il a été nommé professeur à l’école des Arts de Toulouse. Sa production sculptée reste importante :
Au Capitole, l’on remarque nombre de ses bustes; on lui doit la statue de Pierre-Paul Riquet, dans un marbre prévu pour un Louis XIII; sa monumentale Mise au Tombeau s’admire aujourd’hui à Sainte-Marie des Anges.
Les toulousains appréciaient cette fontaine. Parlant du projet de ce monument, le maire Viguerie, assénait: “ … il offre la simplicité, la force, la durée qui doivent caractériser les trophées dédiés aux soldats morts en combattant pour la Patrie… ”
Le toulousain François Lucas est célébré au Capitole, salle des Illustres, dans ce remarquable tableau, où on le voit travailler, sous le regard de son mécène monseigneur Loménie de Brienne, à son grand sujet, « le bas-relief des ponts jumeaux », en marbre de carrare.
Les « écoles » de sculpture et de ferronnerie de Toulouse, aux 17ème, 18ème et 19ème siècles, étaient remarquables de qualité.
La municipalité soutenait activement les meilleurs de ses artistes, en leur octroyant des « bourses d’études », afin qu’ils se perfectionnent dans les grands ateliers parisiens.Au milieu du 19ème siècle, notre ville ne comptait pas moins de huit « grands Prix de Rome » de sculpture, tandis que les superbes grilles forgées de Joseph Bosc s’admirent aujourd’hui au Grand Rond. 
              Les griffons,
Animaux fabuleux que les 18ème et 19ème siècles toulousains semblent avoir appréciés; bec et ailes de l’aigle, poitrail et pattes antérieures du lion, queue à écailles de poisson, donnent à ce symbole la maîtrise des airs, de la terre et des eaux. Dans les civilisations chinoises anciennes, l’homme se donnait la puissance fabuleuse du griffon en lui sculptant un œil humain. Les toulousains se réservaient les mêmes bienfaits en lui dessinant une oreille de cheval.
Le griffon se retrouve dans l’art mobilier comme dans l’art immobilier, en frises, sculpté sur les portes (place de la Trinité), sur les balcons (Grande rue Saint Michel), les tympans d’armoires …, en pierre, en terre cuite, en fonte, en bois… Aucun des quartiers de Toulouse ne lui échappe.
Les frises, les reproductions, les sculptures, cariatides, atlantes, sortaient des célèbres ateliers Virebent, à Launaguet, qui n’ont fermé leur porte qu’en 1960.
Leur plus belle réalisation, sans aucun doute, les 12 cariatides de la rue des Marchands.
               La Renommée,
Les historiens disputent à propos de «  La Renommée » : — Jules de Lahondès affirme: «  … la Renommée de bronze … n’est autre que Dame Tholose qui couronnait depuis 1550 … la Tour des Archives … », que nous appelons le donjon et qui abrite le syndicat d’initiative. — Le docteur Arlet écrit: « … cette statue est l’œuvre de Nicolas Bachelier, elle symbolise … — la Renommée franchissant l’espace et distribuant des couronnes aux vainqueurs — … » — Jean Rocacher cite: «  … la Renommée de bronze, Dame Tholose, de Jean Raincy, fondue par Claude Peillot en 1550 … ».
En réalité, les trois hommes, artistes et maîtres en leur Art, se connaissent bien. Claude Peillot, fondeur, a travaillé avec Jean Raincy à la fontaine du Griffoul de Saint-Etienne. Jean Raincy, imagier, a dessiné la porte Henri IV du Capitole dont Nicolas Bachelier a commencé la réalisation. Imaginée par Jean Raincy, sculptée par Nicolas Bachelier, fondue par Claude Peillot, telle semble bien être la vérité historique de Dame Tholose.
               Le général DUPUY,
Dominique Dupuy, pendant La Révolution, était chef du Premier Bataillon des Volontaires de La Haute-Garonne. Il s’illustra durant les Guerres d’Italie, à Lonato, Arcole, Rivoli… Il suivit Bonaparte en Egypte où il fut tué le 21 octobre 1799, jour de la révolte Du Caire. Sa place, restaurée, rehaussée d’une Halle aux Grains rénovée, devenue l’un des hauts lieux de l’Art Lyrique, offrirait le plus joli coup d’œil, à condition d’échapper à la pollution des voitures automobiles. (c’était mon opinion, il y a 35 ans) ! 
               La Halle aux Grains.
La halle aux grains, enfin, est le dernier élément monumental de la place.
L’inauguration du canal du Midi, en mai 1681, a bouleversé les habitudes de ses riverains.
Le canal et un vecteur de communication de grande importance.
Il est aussi un facteur de richesse tout aussi important. Les experts affirment :
Le canal génère chaque année quelques 15000000 de livres que se partagent, en gros, en parts égales, le ROI, les héritiers de Riquet, et les retombées économiques pour les acteurs du canal.
15 millions de livres, représentent 1 milliard d’euros, Soit, pour chacun de 330 à 350 millions d’euros /an.
Le premier trait d’union se fait avec le Lauragais.
Le second, plus général, unit « les deux mers » et draine un important trafic. Je cite : « Des trains de péniches arrivaient chaque jour dans le port Saint Etienne»…
Toulouse représente un lieu essentiel, un nœud, une concentration.
Il faut des infrastructures.
Comme sur la Garonne, les ports du canal se multiplient : port de l’embouchure, port Saint-Sauveur, port Saint-Etienne…
Cela génère une intense activité, on décharge à la main… Une péniche offre la capacité de 40 wagons de chemin de fer.
Le port Saint-Etienne a été détruit en 1965, au nom de l’automobile et des voies sur berges…
Au milieu du 19ème siècle, l’activité intense du port a nécessité la construction de « La Halle aux Grains » et son emplacement, 1856.
Le bâtiment répondait à plusieurs fonctions : entrepôt, gestion commerciale, fixation des cours, administration…
C’est, sans doute, ce qui a défini son architecture.
Un hexagone central commode pour classer physiquement les denrées ; et des annexes, les avancées, ou les ailes, qui abritent les bureaux, confèrent au bâtiment un style original.
Construction soignée, élégante, symbole de richesse. Des lits de briques soutiennent les murs en galets de Garonne apparents. Le tout prend de faux airs d’architecture classique…
Le canal a subi la concurrence du rail puis de la route, vitesse contre lenteur…
La halle n’avait plus sa place, désaffectée dans la 1ère moitié du 20ème siècle, elle a alors connu des vies nouvelles !
Salle de concert, salle de sport (catch en particulier), salle de spectacle (par exemple le théâtre)…
Puis elle a été choisie et aménagée pour accueillir l’orchestre national de Toulouse, on s’en souvient. Je m’attendais à tout sauf à cela !
Cette excellente initiative et réussite représente un bel exemple de reconversion d’un bâtiment industriel.

Maintenant, je dois rédiger quelques lignes seulement pour illustrer la carte postale de la place Dupuy !
Je vais vous faire une confidence, je parlerai d’autre chose !…

Je vous remercie pour votre aimable attention.

 

Installation Rougevin-Baville 8-6-23

Eloge du Général Rougevin-Baville

pour son installation au 35ème fauteuil

Salle des Illustres le 8 juin 2023

Par le Président H. Cousse 9ème fauteuil

 

Le Président remercie Monsieur Jean Luc Moudenc, qui nous accueille dans ce site prestigieux, merci à tous ceux qui participent à l’intendance et au programme, merci à vous tous ici présents en vos grades et qualités.

Les buts de notre Académie :

  • Défendre, promouvoir le patrimoine culturel du Languedoc et ses traditions
  • Honorer les Languedociens qui ont œuvré pour le renom du Languedoc (à travers les prix)
  • Distinguer ceux qui aujourd’hui méritent d’être mis à l’honneur ; ce sont les nouveaux Académiciens.

Continuons par Maurice Rougevin-Baville ici présent :

Mon Général, cher ami, cher Académicien, qui va accéder au 35ème fauteuil.

Ce n’est pas un inconnu pour bon nombre d’entre nous, reçu comme membre associé 21ème position en décembre 2013, dans le salon de la Préfecture, son parrain était notre regretté ami, Hubert Nonorgues, décédé en 2014, dont le 32ème fauteuil est occupé par le père Batisse, voici un rappel de Languedociens éminents et amis.

Mais c’est le Général Rougevin-Baville que je dois présenter en 3 parties :

  • Ses origines, sa formation
  • Sa carrière et sa famille
  • Sa situation actuelle

Né le 24 juillet 1940 à Villaudric, Pétain vient de signer à Rethondes l’armistice le 22 juin, juste après l’appel du 18 juin de Charles de Gaulle.

Fils de Jacques, pilote de chasse, colonel qui sera conservateur du Musée de l’air ; la carrière de Maurice est déjà programmée dans les gènes.

Après le BAC à 18 ans des diplômes supérieurs spécifiques :

  • Ingénieur de l’Ecole de l’Air – Salon de Provence
  • Brevet école supérieure de guerre aérienne – Paris
  • Brevet de pilote d’essai – Istres

Sa carrière professionnelle est en adéquation avec sa formation et matérialise ses compétences, il sera chronologiquement :

  • 1961 à 1974 de 21 à 34 ans pilote de chasse
  • Officier responsable du programme MIRAGE 2000 de 35 à 44 ans
  • Commandant de la base de Cambrai 1984 à 1986
  • Conseiller général pour armement, puis directeur du Centre d’essais en vol 1986 à 1990
  • Commandant des éléments de l’Air français en Allemagne 1990 à1992, pour terminer auprès du Commandant en chef des forces aériennes à Ramstein (Allemagne) 1993 à 1995

Ce parcours très ascensionnel, pas seulement en vol, mais au niveau des responsabilités se terminera avec le grade de Général de division aérienne (entre Général de brigade et Général de corps d’armée), c’est-à-dire Général 3 étoiles.

Les décorations qui accompagnent cette carrière, sont prestigieuses.

  • Commandeur de la légion d’honneur, un cordon qui éclipse celui d’Académicien, mais avec la cape, les décorations pourront siéger à gauche sans la (Légion d’honneur en cordon)
  • Mais officier de l’Ordre du Mérite
  • Médaille de l’Aéronautique (crée le 14 février 1945) avec un contingent de 275 par an total d’environ 18000 médaillés, pas tous survivants.

Un parcours professionnel remarquable, une réalité et pas un Mirage un rêve jusqu’en 2000.

Mais tout cela serait inachevé au-delà du travail, il y a la famille. Une pensée pour Madame Rougevin Mireille décédée récemment et qui assistait à nos repas académiques. Mireille était membre de la Poule farcie créée par Nonorgues, qui a son tour était membre de la commanderie des vignerons du frontonnais, c’est ainsi que Hubert a parrainé dans notre Académie, Maurice.

La famille, ce sont 5 filles et 14 petits-enfants qui assurent la continuité et depuis quelques jours, la première arrière-petite-fille cher Maurice j’ai eu le plaisir d’être en ta compagnie lorsque tu as appris cet heureux événement.

Après un rappel de ce passé prestigieux, nous allons examiner l’actualité ;

Attaché à ses racines familiales, en 1981 il achète aux cohéritiers le château Caze, créé par un ancêtre en 1776 ; jusqu’en 1991, mon Général sera aussi vigneron caviste, lorsque Martine, sa fille lui succédera, il n’est toujours pas retraité, il faudra attendre 1995.

Mais les activités ne manquent pas dans le monde associatif :

  • Impliqué dans l’association des Ailes brisées au profit des aviateurs et parachutistes accidentés (civils et militaires).
  • Président du club aînés ruraux, Amitiés Villaudricaines, mais aussi impliqué dans la vie de sa paroisse.
  • Grand maître de la Commanderie des maîtres vignerons du Frontonnais (notre perpétuel avait été intronisé lors d’une invitation avec une vingtaine d’académiciens) au château Caze.

En 2011, il effectue le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle qu’il raconte dans 45 jours de bonheur de Villaudric à Santiago.

Par son éducation, son attachement au patrimoine, le respect des ancêtres, une formation de qualité avec des valeurs humanistes, catholique il pratiquera toute sa vie la charité :

CARITAS, (l’amour du prochain).

Son sens de la relation humaine, son sérieux et sa maitrise des rituels en font une perle au sein du monde associatif.

 

C’est donc ce citoyen au service des autres, débordant d’empathie, que nous confirmons au sein de notre Académie au 35ème fauteuil : Académicien titulaire

Je vous demande d’applaudir Maurice Rougevin-Baville.