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Installation Pierre CARAYON

Cérémonie d’installation de Pierre CARAYON

au 19ème fauteuil de l’Académie du Languedoc

8 juin 2023 Salle des Illustres – Mairie de Toulouse

Présentation par Gérard ELBAZ (25ème fauteuil)

 

Mes Chers Amis,

Et Cher Filleul,

Avec l’honneur de vous avoir proposé la candidature de M. Pierre CARAYON en qualité de membre associé de notre Académie, il me revient aujourd’hui le privilège de vous le présenter pour se prévaloir des lettres de noblesse lui conférant le titre de membre Académicien du Languedoc.

Pierre CARAYON est bien connu, 4 fois nommé Chevalier : de la Légion d’honneur, de l’Ordre national du Mérite, des Palmes Académiques et du Mérite Agricole. Il est déjà apprécié de notre institution qui a eu l’heureuse occasion de lui remettre le prix du meilleur « Livre d’Art et de Poésie » lors de la séance solennelle organisée à l’Hôtel « PALADIA » le 28 février 2020.

Pour faire simple, court et rester attractif dans l’esprit de l’assistance, permettez-moi, Chers Amis, de compléter ma précédente intervention avec l’essentiel qui mérite d’être connu.

Après ses études à Toulouse avec sa licence d’anglais lui ouvrant les facilités aux relations internationales et sa gestion de son emblématique Hôtel « CARAYON » à Saint-Sernin dans l’Aveyron, il se donna les moyens, avec ce complexe touristique, de rayonner d’une façon exceptionnelle avec :

  • Sa dynamique implication dans la vie trépidante du monde du Cinéma, de la Comédie, de la Musique, du Tourisme, de l’art Culinaire, du Sport et parfois de la Politique. Ce fut pour lui l’occasion de se lier d’amitié avec des stars de renom international et des personnalités de haut niveau. Ces rencontres furent pour lui sources inédites de bonheur et de solidarité,
  • Son engagement dans de nombreuses institutions publiques en rapport avec ses qualités de visionnaire et ses transferts d’expériences,
  • Sa personnalité qui est un subtil mélange de rigueur, d’honneur, de tolérance, d’ouverture, de respect des traditions et de fidélité dans l’amitié avec un fort attachement à sa famille et à son épouse Claudette.

Depuis sa retraite, l’Académie du Languedoc lui offre l’ouverture d’une deuxième vie, tout en l’incitant à écrire de nombreux ouvrages qui nous inspirent pour son passé et pour son présent la joie de vivre.

Le voilà désormais assidu aux rencontres mensuelles avec une présence qui stimule l’enthousiasme et un solide soutien aux initiatives de notre Académie.

Le 19ème Fauteuil qui lui est officiellement accordé ce soir sera pour lui un tremplin d’engagement pour mieux contribuer au rayonnement de notre belle Académie.

Pour illustrer son côté d’humour, il s’est plu à dire souvent pour s’engager dans sa 2ème vie : Un fauteuil…vaut bien mieux qu’un cercueil ! Il voulait certainement traduire ici une citation du célèbre comédien Pierre DAC : « La mort est un manque de savoir vivre ! »

Il y a fort à parier que mon filleul, par son « savoir être » et son « savoir faire », saura apporter un supplément d’âme au meilleur rayonnement de la vie.

Souhaitons donc longue vie à ce célèbre aubergiste devenu, aujourd’hui,  Académicien titulaire du 19ème Fauteuil !

Gérard ELBAZ
Ancien vice-président national de
L’Association des Membre de l’Ordre national du Mérite
Président d’honneur de la Section 31 de l’ANMONM

Prix de sculpture Georges GUIRAUD 2023

Remise du Prix de sculpture Georges GUIRAUD
à Claude SANS

Cérémonie solennelle du 8 juin 2023 Salle des Illustres à Toulouse

Présentation par Sébastien LANGLOYS ( 5ème fauteuil)

 

Cher CLAUDE SANS

Vous êtes né en 1948, à Villeneuve Tolosane en Haute-Garonne, ce qui fait de vous un vrai languedocien et vous résidez aujourd’hui à Lézat sur Lèze en Ariège.

Votre premier contact avec l’art se produit durant les cours de taxidermie au muséum d’histoire naturelle d’Orléans, en 1970. Vous apprenez comment immortaliser les animaux en leur donnant des formes les plus naturelles possibles.

Quelques années après, pour vos 30 ans, vous créez votre entreprise familiale : électricité, chauffage et taxidermie évidemment !

Plus tard, après une inscription à la chambre des métiers de Foix, vous apprendrez à travailler les peaux, les cuirs, et commencerez la naturalisation d’oiseaux.

Vous êtes actif d’ailleurs dans cette passion, et vous créez en 91 l’association des taxidermistes de Midi-Pyrénées. Cette passion vous mènera par la suite à devenir maître artisan en métiers d’art.

Très impliqué dans la vie culturelle liée aux métiers d’art, vous participez à de nombreux événements et salons au cours des années suivantes : prix départemental des métiers d’art, prix de la création au Carla bayle, prix du conseil général, prix départemental des métiers d’art. Vous participez même au concours de créativité de l’art préhistorique à Tarascon sur Ariège.

En 92 vous représentez la France au concours européen de taxidermie à La Haye.

Enfin en 93, vous participez au grand prix de la taxidermie, ou vous arrivez 2e d’Europe dans la catégorie poisson. Cela signifiant que vous avez la dextérité pour rendre vos travaux plus vivants que nature !

Votre passion pour les animaux et la taxidermie vous mènera tout naturellement vers la sculpture où vous trouverez un nouveau médium et c’est la terre que vous rendrez cette fois-ci vivante ! Vous débuterez la sculpture dans mon atelier, ou vous réaliserez avec une vraie dextérité le buste de votre petit-fils. Vous irez peaufiner votre art dans l’atelier d’Anne Laure Pérès, célèbre sculptrice de la région et mettrez votre connaissance pointue des animaux et de leur corps au service de la création d’animaux en terre.

Depuis 2012 c’est maintenant dans la sculpture que vous recevez des prix prestigieux,  lors d’exposition à Fronton, Saint-Loup ou encore Saint-Lizier;

En 2022 vous vous lancez dans la création d’animaux grandeur nature, vous pourrez sans doute nous en dire quelques mots.

Recevez votre diplôme et la médaille de Georges GUIRAUD.

Mesdames et messieurs, je vous demande d’applaudir le sculpteur Claude Sans.

Allocution d’ouverture 08 juin 2023

 

Cérémonie solennelle du 8 juin 2023
Allocution d’ouverture du Secrétaire perpétuel,
par le Dr Jean-François GOURDOU.

MONSIEUR FRANCIS GRASS, PREMIER MAIRE-ADJOINT  DE TOULOUSE ET DE TOULOUSE METROPOLE, REPRESENTANT MONSIEUR JEAN-LUC MOUDENC, MAIRE DE TOULOUSE ET PRESIDENT DE TOULOUSE METROPOLE,

MESDAMES MESSIEURS LES AUTORITES CIVILES MILITAIRES ET RELIGIEUSES,

CHERES CONSŒURS, CHERS, CONFRERES, CHERS LAUREATS, CHERS AMIS FIDELES DE L’ACADEMIE,

 

En tant que secrétaire perpétuel de l’Académie du Languedoc j’ai l’honneur d’ouvrir  cette séance solennelle de printemps 2023

Je tiens tout d’abord à remercier chaleureusement la mairie de Toulouse en particulier monsieur le maire Jean-Luc Moudenc et son premier adjoint monsieur Francis Grass  délégué à la culture de continuer à nous recevoir dans cette magnifique salle des Illustres.

Cela est une longue tradition toulousaine, tous les maires et adjoints successifs nous ont invités dans cette superbe salle depuis 60 ans. Que leur mémoire soit saluée et remerciée !

Nous allons de ce fait fêter en 2024 nos 60 ans à Toulouse comme nous l’avions fait pour nos 50 ans à l’hôtel Dieu de Toulouse.

Mais l’Académie du Languedoc est plus ancienne remontant en 1895 à Paris avec l’Association toulousaine de Paris qui avait créé  dans la capitale une branche de l’Académie des Jeux floraux de Toulouse.

En effet Toulouse continue une tradition académique très ancienne depuis le souvenir  du citoyen AKADEMOS d’Athènes, les Floralies de la déesse flore, Toulouse Palladia, les 7 troubadours en 1323 et même l’Académie française puisque l’on dit que le cardinal RICHELIEU en eut l’idée en 1632 lors de son séjour à Toulouse pour vaincre le duc de Montmorency.

Ainsi   l’Académie du Languedoc cultive les ARTS, les LETTRES et les SCIENCES avec une particularité qui la caractérise celle d’une large palette culturelle de littérature, livres d’art, histoire, peinture, sculpture photographie, théâtre, science, et musique en final.

Cela, comme ce soir, en  installant des nouveaux membres de l’Académie  et en honorant  des femmes et des hommes de talent par différents prix dans chaque discipline.

Maintenant notre maitre des cérémonies le Dr Georges Benayoun va vous en présenter le programme.         

Merci de votre attention DR JF GOURDOU

 

Présentation Membre associé Jean-Paul RIFFARD

ELOGE DU DOCTEUR JEAN- PAUL RIFFARD

Pour son installation Membre associé de l’Académie du Languedoc

Le vendredi 8 juin 2023  Salle des illustres du Capitole de Toulouse

Par le docteur Jean-François Gourdou Secrétaire perpétuel

 

Monsieur Francis Grass premier  maire adjoint de Toulouse et de Toulouse Métropole représentant monsieur Jean-Luc Moudenc maire de Toulouse président de Toulouse Métropole

 Mesdames Messieurs les autorités civiles et militaires et religieuses

Chères consœurs, chers confrères, chers  amis, chers  lauréats de l’Académie du Languedoc

 Mesdames Messieurs ,

J’ai le grand plaisir et le grand honneur de faire devant vous l’éloge du docteur Jean-Paul Riffard pour son installation Académicien  Membre associée de l’Académie du Languedoc

Cher ami nous nous connaissons  de longue date et je suis très heureux que tu aies enfin  accepté de rejoindre notre Académie du Languedoc.

En effet, le docteur Jean-Paul Riffard a toutes les qualités requises pour être admis dans l’académie du Languedoc

Tout d’abord être languedocien. C’est en effet le cas.  Le docteur Jean Paul RIffard est  un Toulousain de souche depuis plusieurs générations et en particulier de générations médicales puisque son père et son grand-père était médecins à Toulouse.

 Jean-Paul est né le 22 novembre 1942 en pleine guerre mondiale lors de l’envahissement de la zone libre, de  triste mémoire. Il est donc né à domicile,  rue Constantine qui depuis s’appelle rue  Gabriel Péri où son père avait son cabinet médical.

Le docteur Riffard est marié et il a une fille qui continue la tradition médicale en tant que pédicure.

Jean-Paul Richard a fait de bonnes études à la faculté de médecine de Toulouse où il a passé sa thèse de doctorat en médecine en 1970 sur un sujet difficile le mega œsophage de l’enfant avec comme président de thèse le professeur Juskivinsky.

Le docteur Jean-Paul Richard a ensuite exercé la médecine générale et a passé plusieurs diplômes de médecine du travail, d’homéopathie, de mésothérapie et de Balint.

Vous avez exercé  au 156 avenue Jean Rieux en association avec le docteur Jean-Pierre Sentenac.

On notera que ce fut le premier cabinet de groupe ouvert à Toulouse à cette époque puisqu’il y  avait aussi une infirmière, un kinésithérapeute, une ophtalmologiste et orthophoniste.

Comme j’étais chirurgien à la clinique voisine de Saint-Jean Languedoc, nous avons collaboré pendant de nombreuses années et ainsi nous sommes devenus très amis.

Vous avez pris votre retraite en  2008 à 68 ans ! Le cabinet de groupe continue et s’est agrandi avec d’autres praticiens.

Mais il faut d’autres qualités pour entrer dans notre Académie en particulier culturelles

C’est en effet le cas du docteur Jean-Paul Riffard  qui est devenu un homme de lettre et un historien  et qui a  déjà écrit et publié  plusieurs communications  et 3 livres sur le Languedoc et Toulouse.

Etant jeune, vous aviez découvert chez votre grand-mère  un carton d’anciennes cartes postales de Toulouse. Ce fut une révélation, vous été devenu collectionneur et vous alliez aux puces à Saint Sernin à l’Inquet comme l’on disait alors pour faire d’autres découvertes.

Vous avez alors adhéré au club des cartophiles où vous avez collaboré avec notre secrétaire général François-Régis Gastou et vous avez écrit  plusieurs articles sur la vie d’autrefois à Toulouse, dont les marchés, les jardins, les cafés. Vous vous  êtes  aussi intéressé à l’étymologie des noms, en particulier vous m’avez appris celle du gâteau « le  poumpet »  de mon village de Soual, qui vient du mot latin pompa, la pompe, le gâteau des jours des petites fêtes des villages.

Vous avez ensuite créé avec votre ami Alain Fournié une association d’études  sur le régionalisme et cela vous a amené à réaliser plusieurs ouvrages.

Tout d’abord sur le thermalisme des Pyrénées vous avez publié un magnifique livre nommé «LES STATIONS THERMALES DES PYRENEES A LA BELLE EPOQUE » aux éditions Cairn.  Avec Pierre Azam vous avez répertorié 500 sources thermales dans les Pyrénées françaises dont 160 ont été exploitées. Ce livre est bien illustré par des photographies de la Belle Epoque.

Ensuite vous avez continué en 2021 en publiant un deuxième livre nommé « TOULOUSE ENTRE BOULEVARS ET CANAL, LES CHALETS A LA BELLE EPOQUE » c est votre quartier, habitant au 15 rue de Verdun la maison  cabinet de votre grand père. Ce livre raconte la vie de ce quartier très prisé à l’époque en  1900. On y  retrouve de nombreuses cartes postales inédites.

Actuellement vous  avez publié  un nouveau livre nommé « LES GRANDS NOMS ET LES GRANDES FAMILLES DE L’ISLE SUR TARN» ; ces familles souvent de Toulouse possédaient, comme vous, une résidence secondaire dans cette ville qui était importante puisqu’elle avait été  le siège du fameux EDIT c’est-à-dire la cours de justice mi-catholique mi-protestante  pour faire la paix après les guerres de religion.

Vous continuez encore  toujours  dans cet esprit, un nouveau livre sur les « ARMOIRIES DE CES FAMILLES DE L’ISLE SUR TARN ».

Ainsi docteur  Jean-Paul Riffard bien que médecin vous n’entrez pas dans une Académie de médecine mais dans  une Académie pluriculturelle dont littéraire grâce à  vos nombreuses publications et ouvrages .

Vous êtes le bienvenu parmi nous et nous allons réaliser  encore  un nouveau livre en commun  avec François- Régis Gastou sur des cartes postales originales de  Toulouse en 1900.

Cher ami  recevez maintenant  les attributs  d’appartenance à notre Académie : votre cordon avec votre médaille gravée à votre nom , votre diplôme d’appartenance et votre cape que vous aurez bientôt car elle  est encore en fabrication !

Félicitations. Applaudissons notre nouvel académicien du Languedoc

Palmes académiques de Dominique DELPIROUX

Séance solennelle de l’Académie du Languedoc, salle des illustres du Capitole  le jeudi 8 juin 2023

Eloges de monsieur DOMINIQUE DELPIROUX

Pour sa remise de la médaille de CHEVALIER DE  l’ORDRE DES PALMES ACADEMIQUES

 

Monsieur le maire adjoint de Toulouse et de Toulouse Métropole Monsieur Francis Grass
représentant Monsieur le maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole

 Monsieur Jean-Luc MOUDENC

Mesdames Messieurs les autorités civiles et militaires et religieuses

Chèresconsœurs, Chers confrères, chers  lauréats  et chers amis de l’Académie de Languedoc

Mesdames Messieurs

Au nom de madame MICHELE DOERFLINGER présidente  et de monsieur  LE PROFESSEUR MICHEL CARRIER ancien président  de L’AMOPA 31, l’Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques,

Et au nom de l’Académie de Languedoc en tant que moi-mêm, secrétaire perpétuel, et de vos deux autres parrains, le  président  de l’Académie  Henri COUSSE  et le  président  honoraire de l’Ordre du Mérite Monsieur Gérard Elbaz,

et enfin à votre nom en tant que  membre associé  de  l’Académie depuis le 1er novembre 2018,

Nous avons donc l’honneur de vous remettre la médaille de chevalier de l’Ordre des Palmes académiques.

Nous allons tout d’abord faire votre éloge pour bien évoquer vos grades et qualités qui ont mérité votre haute distinction de ce jour.

Vous avez été en effet au service de l’Education Nationale à plusieurs titres, dont surtout 3.

Tout d’abord journaliste  puis écrivain et historien et même encore aujourd’hui vous consacrez votre retraite à lire des contes pour enfants  dans des  écoles maternelles de Toulouse.

Vous êtes né pourtant loin de Toulouse à Strasbourg le 10 février 1956 mais du fait de la profession de votre père, Commissaire de Police, vous avez beaucoup changé de ville et même de pays dont le Maroc, pour vous fixer enfin à Toulouse et habiter dans la  région toulousaine à Villeneuve Tolosane.

Vous avez fait alors de brillantes études en particulier à  la faculté de droit de Toulouse  avec le diplôme de la maitrise en droit public en 1978.

Premiere grande qualité : GRAND JOURNALISTE.

Dès l’année suivante en 1979  vous entrez  à la rédaction du journal de la Dépêche du Midi à Toulouse,  vous y resterez jusqu’en 2018. Soit une exceptionnelle carrière de plus de 50 ans.

Comme tout jeune débutant vous avez commencé  par les  faits divers, puis vous monterez en grade en rédigeant  les chroniques judiciaires vu vos diplômes  et vous deviendrez assez rapidement un journaliste  grand reporter pour les informations générales. Vous effectuerez d’importants reportages en France et  à l’étranger, avec  aussi de nombreux reportages régionaux qui vous font bien connaître  le Languedoc. En particulier vous couvrirez les trois procès de la catastrophe AZF à Toulouse. Enfin par la suite vous deviendrez un des grands éditorialistes de La Dépêche, vos éditoriaux  sont remarquables par vos analyses profondes et pertinentes avec d’importantes recherches sur de grands sujets locaux et nationaux, fruits d’ une recherche approfondie et  d’une profonde réflexion de sagesse et  de respect de nos grandes valeurs morales.

Nous lisons régulièrement avec intérêt vos grands éditoriaux en page 3 en alternance avec ceux de Philippe RIOUX.

Deuxième grande qualité : GRAND ECRIVAIN.

Nous l’avons dit vous avez une deuxième grande activité celle d’Ecrivain, d’Homme de lettres connu et reconnu, avec  déjà neuf livres importants dans votre catalogue, vous avez été publié par de grandes éditeurs  ERES, BABElIO, Editions du Sud , qui attestent de votre notoriété.

Vous avez débuté, atavisme obligé de votre père,  par des romans policiers, romans à succès en particulier  en 2004 l’inspecteur « FELIXREX »  puis en 2009 « LE LEGIONNAIRE VICTOR  ».

Vous vous   intéressez aussi au sport avec un livre « LES ENFANTS DE LA MELEE  » vous dites en effet que le sport dont le rugby, est une bonne  école de la vie.

Vous vous intéressez aussi aux enfants en écrivant « SALES GOSSES » en 2005 et  « ETRE COMPAGNON AUJOURD HUI » en 2013 et « LE CREPUSCULE DES BEBES » en 2014.

Aussi en tant qu’homme de lettres vous êtes Membre  de plusieurs associations littéraires dont « Livre et faire lire »« l’Académie des livres de Toulouse » et « l’Académie de Languedoc ».

Troisième grande qualité :  HISTORIEN ET GRAND PALEONTOLOGUE.

Vous avez une troisième grande activité. Vous êtes en effet un historien reconnu. Tout d’abord vous êtes passionné par  le régionalisme avec en  1989 un livre sur l’AVEYRON  puis un livre de contes de notre  région « MA MERE L’OURS ET AUTRES HISTOIRES DU PAYS D’OC » en 2019.
Mais vous êtes surtout un passionné de la paléontologie et en particulier d’histoire des dinosaures  pour lesquels vous avez participé à de nombreuses fouilles archéologiques. En effet notre région conserve dans ses couches géologiques de nombreux fossiles de ces différents et nombreux dinosaures disparus brutalement. Vous en connaissez toute la classification et vous avez participé à la création du musée des dinosaures à Espéraza dans l’Aude. Vous avez encore   écrit un roman sur ce sujet « LES DOIGTS DU DIABLE »  en 2012.

Cher Dominique Delpiroux nous voyons bien toutes les grandes qualités que vous avez déjà acquises. Aussi vous méritez très largement votre décoration de chevalier de l’Ordre des Palmes académiques.

Madame la présidente Michèle DOERFLINGER   va vous remettre maintenant votre médaille en présence de vos parrains précédemment désignés.  Merci de votre attention

Dr Jean-Francois Gourdou,
Secrétaire perpétuel de l’Académie du Languedoc

Photo Max Assié


Message de M. Gérard ELBAZ

Mes Chers Amis,

Je suis heureux de me voir associé à cette cérémonie devant rendre hommage aux valeurs morales et professionnelles de notre ami Dominique DELPIROUX membre associé de notre Académie

A cette démarche, je tiens à associer notre grand ami commun, le Docteur Didier DESCOINS.

Cher Dominique, nous sommes fiers de te voir remettre dans un instant, après l’exposé de ta carrière, par notre Secrétaire Perpétuel de l’Académie, le Docteur Jean-François GOURDOU, les insignes de Chevalier de l’Ordre des Palmes Académiques par les soins de Mme Michèle DOERFLINGER, Présidente de l’AMOPA 31.

Cette fierté, répond à deux raisons majeures :

  • La première est de signaler ce soir à l’assistance que tu as bien voulu nous honorer de ta confiance en acceptant de surmonter tes principes de retenue à l’heure où notre société s’expose souvent à des tendances d’égo ou d’ambition.

Nous savons que cette modestie animée par ton sens du devoir pour l’intérêt général en donnant l’exemple de ton humanisme avec ta générosité, ton altruisme et ta vocation du partage pour le mieux vivre ensemble, est pour toi, tout un art de bien vivre !

  • La deuxième raison vise à rappeler que tu es reconnu comme un modèle d’intelligence et d’efficacité dans la magie des mots choisis pour écrire tes ouvrages et surtout pour sensibiliser les lecteurs de la Dépêche du Midi avec tes « éditoriaux à la une» pour la meilleure compréhension des événements à surmonter, sans oublier d’apaiser leur esprit avec tes brins d‘humour !…

Une telle élégance intellectuelle accompagnée de ta rigueur dans tes engagements est pour toi, une véritable vertu !

Avec ta famille, tes amis et ceux de notre Académie et tes collègues de la Dépêche du Midi, nous sommes heureux de partager la joie de te voir confirmé au grade de Chevalier dans l’ordre des Palmes académiques !

Gérard ELBAZ
Ancien vice-président national de
L’Association des membres de l’ordre national du Mérite
Président d’honneur de le section 31 de l’ANMONM

Prix de la photographie Germaine CHAUMEL

Prix de la photographie Germaine CHAUMEL

décerné à

Michel VIALA

8 juin 2023 Salle des Illustres – Toulouse

Présenté par Bernard POUILHES (29ème fauteuil)

 

Michel VIALA, vous êtes un pur Languedocien pour être né à Toulouse. Il y a un peu plus de 60 ans dans une famille languedocienne depuis les générations.

Très jeune vous êtes intéressé  à la photographie où vous avez été initié par votre grand-mère et quand vous avez annoncé à vos parents que vous vouliez devenir photographe la réponse a été immédiate et sans appel : « passe ton bac d’abord »

Ce que vous fîtes et qui vous a permis d’intégrer une école de photographie.

Votre diplôme de photographe en  poche, vous avez été embauché par La  Dépêche du Midi ;

vous aviez alors 24 ans,

c’etait en 1983,

il y a plus de 40 ans,

et vous êtes toujours photographe de presse, toujours au service de La Dépêche du Midi.

Les fidèles lecteurs du quotidien régional peuvent aujourd’hui mettre enfin un visage sur votre nom qui figure au pied de vos photos publiées;

Vous avez bénéficié d’un parrain professionnel de renom en la personne de Félix NAPO lui-même, journaliste scientifique à La Dépêche et bien connu des vieux toulousains.

Votre champ d’action photographique s’exerce dans tous les domaines où vous appelle l’actualité, mais ce que vous préférez c’est le reportage sportif car dans ce domaine on ne triche pas,  dites vous, mais aussi les spectacles.

C’est vous qui « couvrez »  Jazz in Marciac depuis plus de 30 ans.

Le photographe professionnel de presse est toujours en éveil ; il doit être extrêmement réactif, et même, si possible,  anticiper l’évènement.

Il est très difficile dans une photo prise à 1/1000 ème  de seconde de raconter une histoire qui va toucher, intéresser,  émouvoir, ou interpeller le spectateur ; être sans cesse aux aguets, tout  voir, trier, déclencher son appareil au bon moment, tel est le lot quotidien du photographe de presse.

Vous vous plaisez à reconnaître que ce métier hyperactif vous a permis de faire des rencontres extraordinaires, avec des gens que vous n’auriez jamais connus, que le « prestige de l’appareil », peut être comme celui de l’uniforme, vous a ouvert bien des portes, le public étant toujours très friand de l’intérêt qu’on semble lui porter.

Vous aimez aussi ce côté de la nouveauté sans cesse renouvelée ; chez vous, pas de routine, chaque reportage est une nouvelle aventure ;

L’Académie du Languedoc tient à vous remercier pour l’ensemble de votre œuvre qui permet à chacun, chaque jour, de  cerner au plus près l’actualité;

Et je tiens à rappeler que vous avez reçu le prestigieux Prix de photographie décerné par l’AFP, le prix BEN DRIEN, qui récompense chaque année, la meilleure photographie politique.

Ce prix vous a été décerné pour une photo qui a fait le tour du monde où vous avez immortalisé en une seconde,  en 1998, à l’issue de la coupe du monde de football remportée par la France, le Président de la République, Jacques Chirac, embrassant le crâne dégarni de Fabien Barthès, symbole de la reconnaissance de toute une nation.

Ce prix vous a été remis à l’Élysée, par le président, Jacques Chirac lui-même.

Alors vous qui avez passé votre vie professionnelle dans l’ombre, à mettre en avant, à focaliser l’intérêt du lecteur sur les sujets que vous traitiez,   il est apparu nécessaire à l’Académie du Languedoc de vous décerner le Prix de Photographie Germaine Chaumel, pour qu’enfin, juste retour des choses, ce soir, ce soit vous qui soyez,  enfin,  en pleine lumière.

Prix de peinture Renée ASPE

Prix de peinture Renée ASPE

attribué à

Jean-Pierre CONDAT

présenté par François-Régis GASTOU ( 54ème fauteuil)
8 juin 2023 salle des Illustres – Toulouse

 

Monsieur l’Adjoint au Maire de Toulouse,
Monsieur le Secrétaire Perpétuel de l’Académie du Languedoc,
Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire Général Adjoint,
Mesdames et Messieurs les Académiciens et Membres associés,
Mesdames et Messieurs,

Monsieur,

Depuis de nombreuses années nous avons eu le plaisir de nous rencontrer dans des lieux publics réservés à des expositions ou parfois dans des endroits très privilégiés toujours voués à l’art. Je dois avouer que votre expression artistique m’a immédiatement attiré et m’a séduit par son originalité.

Le premier regard sur vos œuvres remonte en 1990 où vous présentiez quelques graphismes dans une belle salle d’exposition de la gare Matabiau à Toulouse. Déjà, votre personnalité très affirmée se faisait ressentir.

Ensuite, nous nous sommes croisés dans différentes expositions où j’ai pris un réel plaisir à vous rencontrer et d’échanger avec vous sur le thème de la peinture comme vous savez si bien en parler.

Quand on examine vos tableaux avec attention, consacrés pour la plupart aux thèmes aéronautiques, on s’étonne de leur composition et on ne devine pas la matière avec laquelle ils sont élaborés.

Toutes vos œuvres, souvent hyperréalistes, sont constituées de découpages et de collages, travaillés aux crayons de couleurs et d’estompes. L’originalité fait, qu’aucun pinceau, aucune trace de peinture à l’huile, à l’eau ou à l’acrylique ne viennent émailler votre réalisation. C’est extraordinaire avec quelle prévenance, quelle application vous arrivez à la perfection de votre création dans les moindres détails. Votre dernière exposition à Muret, en ce début de mois de juin,en présence de nombreux esthètes pilotes ou amoureux d’aviation, se réjouissant de contempler vos œuvres, a été un franc succès.

Mais revenons sur votre parcours. Vous êtes, Monsieur, un artiste peintre dit collagiste. C’est-à-dire un artiste peintre qui colle sur un support,une surface préalablement créée et préparée pour recevoir la composition qu’il a imaginée. Vous êtes un artiste hors du commun qui, depuis 1998, participe à de nombreuses expositions principalement, comme déjà précisé, sur le thème de l’aviation, de l’Air et de l’Espace. Vous comptez à ce jour plus de 300 expositions ou participations à des manifestations aéronautiques. Vous avez aussi réalisé plus de 30 expositions personnelles en France : Blagnac, Lèguevin, Muret, Toulouse, Paris, et à l’étranger, l’Amérique du Sud, La Paz en Bolivie, Montevideo en Uruguay et bien d’autres localités.

Vous avez honoré de nombreuses commandes pour plusieurs villes et certaines de vos œuvres sont entrées dans les musées français mais aussi au Texas, à St Louis du Sénégal, au Maroc à Rabat au Musée de l’Aéropostale et au Musée St Exupéry de Tarfaya, en Mauritanie mais aussi au Musée de l’Affiche de Toulouse.

C’est en 2004, que j’ai eu le plaisir de vous commander pour le Musée de l’Affiche que je dirigeais, l’affiche d’exposition sur l’Aviation dont le thème était « Ciel de Légende ».   

Vous avez parfaitement perçu, avec votre sens aigü de la perfection, l’annonce publicitaire appropriée pour cette exposition d’affiches anciennes. Pour l’anecdote, je me rappelle que lors de l’inauguration le commandant de bord, mon ami, Henri-Gilles FOURNIER, qui avait ramené le dernier Concorde à Toulouse, était enthousiasmé de voir encore son avion mythique décoller de la grande affiche extérieure 4m X 4m!….

Comme vous le dites : « Vous vous êtes principalement consacré aux thèmes aéronautiques et en particulier à celui de « l’Aéropostale ». Vous êtes vite devenu le partenaire privilégié de toutes les manifestations liées à l’aviation. Vous présentez votre travail du rallye aérien « Toulouse-St Louis du Sénégal » jusqu’au festival « Des Etoiles et des Ailes » à Toulouse-Blagnac en passant par les « Rencontres de l’Aéronautique et de l’Espace » de Gimont. Vous donnez des conférences et vous réalisez ainsi une activité culturelle et de mémoire pour les « Pionniers de la Ligne ».

Tout cela pour l’Amour du Beau et l’Amour de l’Art graphique … et bien-sûr de l’Aviation. Vous savez, Monsieur, nous faire rêver et nous inviter au voyage à travers vos œuvres colorées, lumineuses et séduisantes.

Aujourd’hui, l’Académie du Languedoc vous a choisi et distingué parmi de nombreux artistes peintres de notre Languedoc car votre œuvre picturale, que vous pratiquez depuis déjà plus de trois décennies, nous est apparue exceptionnelle, innovante et originale.

Ce soir, l’Académie du Languedoc a le plaisir de vous remettre le Prix de Peinture Renée ASPE, qui fut une remarquable artiste toulousaine, au graphisme précis et à la palette aux couleurs chatoyantes. Notre Académie du Languedoc vous adresse toutes ses félicitations pour votre travail et votre recherche artistique.

Vous êtes, Monsieur, un artiste de très grand talent et nous vous en félicitons.

Eloge de Jean-Pierre CONDAT pour la remise du Prix Renée ASPE –08 juin 2023

Salle des Illustres – Mairie de Toulouse

 

 

 

Prix Fermat 8 juin 2023

Prix scientifique Pierre de Fermat

attribué à

Christian JOACHIM et Olivier GUILLERMET

Salle des Illustres le 8 juin2023

Présentation par Michel CARRIER (33ème fauteuil)

Monsieur le Maire, Monsieur le Président, Monsieur le Secrétaire perpétuel, Mesdames et Messieurs les Académiciens et Membres associés, Mesdames, Messieurs, chers amis,

 

C’est à une équipe que nous allons aujourd’hui remettre le Prix Pierre de FERMAT, prix scientifique de l’Académie du Languedoc. En effet? Christian JOACHIM et Olivier GUILLERMET sont étroitement associés dans la réussite de la course internationale de nano-voitures : « Nanocar Race II » organisée à Toulouse au Centre d’élaboration de matériaux et d’études structurales, bien connu des Toulousains par la Boule de Rangueil.

On peut dire que cette histoire commence en 1974, lorsque le chercheur Arie Aviram propose une diode moléculaire faite d’une seule molécule de 1.5 nanomètre de long.

En 1979, Christian Joachim alors âgé de 22 ans propose de miniaturiser à l’extrême tout un circuit électronique dans une seule molécule.

En 1985, il en fait sa première thèse de doctorat : première thèse au monde sur l’électronique moléculaire.

A cette époque, la communauté scientifique oppose à Christian Joachim le problème expérimental délicat de la prise de contact électrique avec une seule molécule.

1986 : Le microscope à effet tunnel vient tout juste d’être inventé dans les laboratoires de recherche d’IBM à Zurich. Christian Joachim part pour New York travailler avec Arie Aviram. Sa mission : utiliser ce tout nouveau microscope pour connecter la pointe du microscope à une seule molécule-interrupteur. Il y parvient pour la première fois en septembre 1987.

La molécule toute seule devenait alors un dispositif électronique. Pouvait alors être envisagé un circuit électronique calculateur miniaturisé dans une seule molécule qui devait remplacer les puces électroniques dans le futur et rendre plus écologique leur fabrication industrielle.

Avec son collègue Jim GIMZEWSKI  à Zurich, à l’occasion dune expérience qui ne se déroule pas normalement, la molécule se met à tourner toute seule, sous l’effet du peu d’énergie qu’elle capture de sa surface support. C’est  la première roue moléculaire. La mécanique d’une molécule venait d’être découverte. S’en suivirent l’invention de la brouette moléculaire à 2 roues et de la molécule à 4 roues. Au milieu des années 2000 apparaissent les premières molécules moteurs et les molécules engrenages de 1 nanomètre de diamètre.

Avec Olivier GUILLERMET et les années 2000 arrive une nouvelle génération de chercheurs. Avant d’arriver au CEMES en 2006, Olivier Guillermet consacrait son travail de recherche à la réalisation et la caractérisation d’hétéro-structures à l’échelle atomique. Avec l’arrivée de nouveaux microscopes à effet tunnel très basse température, Olivier Guillermet étudie les interactions mécaniques et électroniques entre la pointe du microscope et une seule molécule.

En 2011, Olivier Guillermet surprend les rotations d’une seule molécule à 3 pales puis d’une nouvelle molécule à 6 dents.

Après la « Nanocar Race I » de 2017, Christian JOACHIM décide d’organiser la « Nanocar Race II » à Toulouse. Dès 2020, Olivier GUILLERMET s’entraîne donc avec les chimistes et physiciens de son groupe de Nanosciences pour devenir le pilote de la molécule-voiture de l’équipe Franco-Japonaise Toulouse-NARA.

En 2022, Olivier Guillermet sera surtout la cheville ouvrière de la mise en place du contrôle à distance par Internet des microscopes à effets tunnel très basse température des 8 équipes de la course répartis sur la planète. Olivier Guillermet va par exemple mesurer les 1/2 secondes pour qu’un ordre de conduite donné depuis la Boule de Toulouse parvienne à la molécule de l’équipe japonaise du NIMS, située à Tsukuba au Japon et pour que cette molécule-voiture se mette à avancer de 1 nanomètre.

Je n’oublie pas que le juge arbitre de cette course était l’ancien directeur du CEMES Jean-Pierre Launay, grand chercheur s’il en est, que je connais depuis déjà quelques années et qui est présent dans cette salle.

Evènement mondial, retransmis en direct depuis la Boule de Toulouse, la « Nanocar race II » sera suivie fin mars 2022 en direct par plus de 50 000 personnes.

Olivier GUILLERMET né en 1977 est Maître de Conférences à l’Université Paul Sabatier, chercheur dans le groupe Nanosciences du CEMES/CNRS. Il est titulaire d’un doctorat en Sciences des Matériaux de l’Université de Marseille Méditerranée.  A son actif  on peut compter de nombreuses publications dans des revues internationales à comité de lecture.

Christian JOACHIM né en 1957 est directeur de recherche de classe exceptionnelle au CNRS. Il est titulaire d’une thèse de docteur ingénieur obtenue à Sup’Aéro et d’un doctorat en physique quantique de l’Université Paul Sabatier. La liste des publications scientifiques ainsi que l’activité consacrée à la diffusion des connaissances vers un large public par Christian JOACHIM est absolument impressionnante et je me garderai bien de la citer. Il a également reçu de très nombreuses récompenses.

Chers amis, malgré l’invisibilité à notre œil de la matière sur laquelle vous travaillez ( le millième du micron), les avancées fondamentales que vous  réalisez sont d’une importance capitale pour l’avenir.

C’est pourquoi, au nom de l’Académie du Languedoc, je suis très honoré de vous remettre le Prix scientifique Pierre de Fermat.

Photo François-Régis GASTOU

Prix littéraire

Prix littéraire de la ville de Toulouse
attribué à

Guillaume POUDEROUXet Bernard DELOUPY
pour

« Freight Dogs ou Les forçats du fret »

8 juin 2023 (Salle des Illustres)

Présentation par Maryse Carrier (52ème fauteuil)

Monsieur le Maire, Monsieur le Secrétaire perpétuel et Monsieur le Président de l’Académie du Languedoc, Mesdames et Messieurs les Académiciens et Membres associés, Mesdames et Messieurs, chers amis.

 

            Le roman « Freight Dogs ou Les forçats du fret » (des Editions Gilletta) méritait bien d’être signé par 2 co-auteurs, Guillaume Pouderoux et Bernard Deloupy :  

               Si pour des raisons professionnelles Guillaume Pouderoux vit aujourd’hui à Paris, il faut savoir qu’il est né à Toulouse. Tout jeune il s’est intéressé aux pionniers de l’aéronautique ce qui l’incita à fréquenter très tôt l’aérodrome de Toulouse-Lasbordes.

Il fut durant plusieurs années Pilote instructeur militaire dans l’Aéronavale et depuis 2017 il exerce non seulement en tant que Officier Pilote de Ligne chez Air France, mais aussi comme Formateur en « crew resource management ».

Et en tant qu’écrivain, il sait parfaitement faire appel à son propre vécu professionnel.

              Bernard Deloupy quant à lui, est né à Oran et vit actuellement à Nice mais c’est Perpignan qui est le berceau de la famille Deloupy. Et d’ailleurs son grand-père a été ingénieur de la ligne ferroviaire du fameux « petit train jaune », qui relie toujours Villefranche-de-Conflent à Latour-de-Carol !

Mais Bernard a opté pour une carrière de journaliste, d’écrivain, de consultant en communication et de coach littéraire, faisant de lui la personne idéalement complémentaire pour Guillaume.

        Votre  roman a donc été écrit à 4 mains, ce qui constitue à la fois son originalité et sa force et vous avez visiblement œuvré tous deux dans une parfaite osmose littéraire.

               Après une belle préface signée Virginie Guyot, ex-pilote de chasse, première femme au monde – et seule à ce jour – à avoir dirigé la patrouille de France, la dédicace extraite de « Vol de nuit » de Saint-Exupéry, donne le tempo de ce  roman : « Dans la vie, il n’y a pas de solutions. Il y a des forces en marche : il faut les créer et les solutions suivent ».

                Et nous voici plongés dans les péripéties d’un thriller haletant où chaque fin de chapitre plonge le lecteur dans un suspense permanent.

Rien ne sera épargné à Yann, notre héros, devenu pilote d’avion cargo ou forçat du fret, après une carrière d’officier de l’aéronavale française… Devant transporter en effet du fret de Tromsoe à Longyearbyen (sur l’archipel du Svalbard), Yann devra réaliser un atterrissage dans des conditions extrêmes et en catastrophe. Le sabotage de l‘avion, un colis suspect et une étrange tentative d’empoisonnement ne font qu’accroître le mystère.

Bientôt nous apprendrons que «l’Objet flottant Amundsen 9 » est en grande perdition quelque part sur l‘océan Arctique ; cet iceberg, ce morceau de banquise sur lequel œuvre une « Expédition scientifique secrète du Conseil de l‘Arctique » s’est étrangement détaché de sa banquise d’origine et part à la dérive. Yann se verra alors réquisitionné par l’armée norvégienne pour une « mission Top secret » à savoir : apporter vivres et carburant de chauffage aux membres de cette expédition.

Face à cette mission de sauvetage qu’il qualifie lui-même de suicidaire, notre pilote ne se dérobera pas et portera bien assistance à personne en danger, renouant ainsi avec les défis et le sens de l’abnégation des pionniers de l’Aéropostale, St-Ex, votre modèle, Mermoz « le héros absolu » et  Guillaumet, l’un des plus grands pilotes lui aussi.

Mais Yann a toutefois l’impression de jouer « le rôle de l’espion choisi comme victime expiatoire » au milieu de « relents de guerre froide » dit-il, sans savoir que sur la péninsule – russe – de Kola, « un long cachalot d’acier vient de plonger dans les flots », tandis que l’un des hublots de son « Pétrel Alpha » explose tout à coup sous un impact de balle…

Seul un petit groupe d’Inuits pratiquant des soins chamaniques va opportunément nous offrir un peu d’humanité au milieu de ce monde de brutes.

   Or qui essaie à tout prix d’obérer les chances de réussite de Yann, en empêchant que l’expédition scientifique internationale soit secourue ? Et surtout : A qui profite le crime ? 

                     Il faut dire que ce roman palpitant ne se résume pas à l’écriture d’un simple thriller :

C’est ainsi que nous allons assister d’un bout à l’autre à de multiples conversations très souvent ultrasecrètes sur l’état du monde et son avenir et surtout sur la guerre que se livrent une vingtaine de pays à propos de certaines régions de notre planète, comparée à un « marigot où s’ébrouent les sauriens » !

Nous entrerons alors entre autres dans l’intimité du quartier général de la CIA, nous pénétrerons dans l’insolent gratte-ciel le plus élevé, celui de l’Imperial Oil Compagny, où sévissent une dizaine d’hommes qui se savent les rois du monde ; nous assisterons à une édifiante conversation entre un banquier renommé et un homme d’affaires des plus véreux. Et nous pénètrerons même dans « Le bunker de l’Apocalypse » !

Le cynisme atteindra son apogée lorsque le Secrétaire général des Nations unies à New-York, lisant les prévisions alarmistes du Giec et désirant mettre en garde les populations, devra capituler face au chantage de l‘homme le plus puissant du monde… Mais qui est-il donc, cet homme ?

Bref, nous constatons que les grands prédateurs de ce monde sont à l’œuvre  et « chacun voulant sa part de gâteau, la curée a commencé », car leur cupidité est immodérée !

Mais au fait que va enclencher à la fin l’intervention surprise de ces quelques  « gringos prétentieux », « geek chicanos », ces jeunes surdoués de l’informatique ?…

Je laisse aux futurs lecteurs le plaisir d’édifiantes découvertes !! 

En conclusion je dirai que votre roman, qui n’est pas une dystopie, est passionnant car il offre plusieurs facettes : c’est tout d’abord un thriller certes, parfait scénario éventuel, mais un thriller au souffle épique qui sert de prétexte à une démonstration géopolitique implacable et inquiétante, destinée à secouer les consciences, à susciter un sursaut de l’humanité dans le but de « construire ensemble un monde meilleur », car comme a dit Saint-Exupéry : « Dans cet océan de ténèbres, les rares lumières signalent le miracle d’une conscience ».

Guillaume et Bernard, je suis particulièrement honorée de vous attribuer à tous deux le Prix littéraire de l’Académie du Languedoc et de la ville de Toulouse.

Eloge Nathalie VINCENT-ARNAUD

Présentation de Nathalie VINCENT-ARNAUD
8 juin 2023
par Maryse CARRIER 52ème fauteuil

Monsieur le Maire, Monsieur le Secrétaire perpétuel et Monsieur le Président de l’Académie du Languedoc, Mesdames et Messieurs les Académiciens et Membres associés, Mesdames et Messieurs, chers amis.

Nathalie Vincent-Arnaud est née à Toulouse et a grandi à Cahors. Après de brillantes études littéraires à Toulouse et Montpellier, elle enseignera dans le secondaire de 1988 à 1990. Elle exercera ensuite en tant qu’attachée temporaire d’enseignement et de recherche jusqu’en 1994. Maître de conférences à partir de 1995 à l’Université Toulouse le Mirail, elle sera nommée en 2010 professeur des Universités, au Département d’Etudes du monde anglophone, toujours à l’Université Toulouse-le Mirail appelée aujourd’hui Jean Jaurès.  J’ajoute qu’elle parle trois autres langues : l’allemand, mais également l’espagnol et le latin (scolaire dit-elle) !

Quant à son époux, il était lui aussi professeur agrégé d’anglais à l’Université de Bordeaux.

               Le CV professionnel de Nathalie est impressionnant, par la quantité et la qualité des travaux effectués :

Ses domaines de prédilection étant très vastes, elle intervient conjointement au Département des Etudes du Monde anglophone, au Département de Lettres modernes, au Cetim (Centre d’Etude en traduction, interprétation et médiation) et au Département Art et Com, initiant dans ces deux derniers sa relation privilégiée entre littérature, musique et danse classique, ce que nous retrouverons d’ailleurs dans son parcours.

Mais ce n’est pas tout, elle assume également de multiples responsabilités pédagogiques et administratives à l’Université Jean Jaurès et au Cned, elle encadre des travaux d’étudiants et des jurys de Master, thèses et même HDR (Habilitation à Diriger des Recherches) et elle participe aux commissions de Spécialistes et aux Comités de sélection en vue du recrutement d’enseignants- chercheurs ainsi qu’à des jurys et commissions d’examens et concours (CAPES, concours d’entrée à L’ENSICA, au CETIM  etc)!

Et à la lecture de son CV, nous découvrons que Nathalie exerce également des activités et des responsabilités scientifiques dans des sociétés savantes et des groupes de recherche,  qu’elle a des responsabilités éditoriales, et qu’elle organise maints colloques, congrès et journées d’étude…

          Par ailleurs la liste de ses propres travaux de recherche avec ouvrages ou articles parus sur des thématiques très éclectiques est, elle aussi, impressionnante : j’en ai compté plus de 70, auxquels il faut ajouter plus de 20 articles pour des rubriques purement artistiques et environ 45 communications.  Il faut dire que l’écriture constitue la moitié du métier d’enseignant-chercheur et que cette activité rejoint d’autre part parfaitement son côté plutôt solitaire.

En outre plus de 20 recensions d’ouvrages sont à son actif, ainsi qu’une quinzaine de conférences hors cadre universitaire !

            Quant à ses activités littéraires personnelles, il s’agit sans aucune surprise de l’écriture poétique, pour laquelle elle a été maintes fois honorée, obtenant en effet plus d’une vingtaine de Prix de la part entre autres de la Société des Poètes français, de la Société des Auteurs et Poètes de la Francophonie, du Printemps des Poètes, de l’Association parisienne Astrée, et deux prix de l’Académie des Jeux floraux qui lui a attribué une Immortelle en 2022 et une Primevère en 2023.

Et permettez-moi de pêcher par manque d’objectivité en clôturant cette belle liste non exhaustive sur deux prix qui me tiennent particulièrement à cœur : En 2022 vous avez obtenu le 1er prix de Poésie du concours « Les Arts littéraires » que je connais bien, ainsi que le prix André Gastou de l’Académie du Languedoc, obtenu récemment dans cette belle salle des Illustres ! 

  Je sais d’autre part qu’avant même d’être membre en 2022 de la prestigieuse Association des Traducteurs littéraires de France, elle s’est passionnée pour de multiples  traductions… la traduction elle aussi correspondant comme la poésie à son  inclination pour la solitude.         

            Et nous devinons aisément que sur le plan personnel, Nathalie exerce des activités artistiques liées directement à tous ses domaines de recherche : à savoir tout d’abord la danse (classique et contemporaine) et bien sûr la musique (piano en ce qui la concerne), car la musique la fascine depuis toujours.

C’est ainsi qu’un soir, jeune étudiante à l’époque, elle se rendait à un concert d’Ivry Gitlis à la Chapelle des Carmélites, lorsqu’un étranger en voiture lui demanda où se trouvait cette chapelle.  « J’y vais » dit-elle, à quoi il répond « Montez, vous allez me guider ». Dans la voiture elle se rend compte que l’étranger n’est autre que le célèbre violoniste en personne. A l’arrivée,  étonnement du public massé devant les portes ! Mais la chapelle est en travaux, le concert reporté au lendemain au théâtre des Mazades, où l’artiste – souvenir indélébile pour elle – la recevra dans sa loge après le concert !

           Nathalie, vous m’avez confié un jour que durant votre adolescence 3 métiers vous attiraient, dont celui de traductrice, ce que vous êtes en partie aujourd’hui.

Mais vous aviez également une appétence très marquée pour deux autres professions : architecte, domaine mêlant à vos yeux art et science, ou médecin, car vous aimiez le mélange de culture scientifique et d’humanisme de la médecine. Et dites-vous : « C’est encore à la croisée de ces passions que je me situe aujourd’hui, lorsque je m’interroge sur mon rapport à l’humain et au monde qui m’entoure ».

C’est dire, chère Nathalie, que vous qui vivez votre vie si intensément, comme Ivry Gitlis vivait sa musique, vous êtes non seulement une enseignante-chercheuse remarquable, mais aussi une personne généreuse, un exemple de cette sagesse humaniste, que Paul Eluard évoqua un jour en ces termes : « Il n’y a pas d’enthousiasme sans sagesse, ni de sagesse sans générosité » !

            Et c’est pour toutes vos qualités, votre investissement sans faille, votre engagement au service de la culture que l’Académie du Languedoc a le plaisir de vous accueillir en tant que  Membre associé !