Archives de catégorie : académie

29-11-2024 Pierre DONNADIEU Membre associé

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Installation de Pierre DONNADIEU en tant que Membre associé
par
Louis GALTIE (17e fauteuil)

29-11-2024 Salle des Illustres au Capitole Mairie de TOULOUSE

 

Pierre Donnadieu, 30/01/1957  Villefranche de Rouergue

En 1932, sous le gouvernement d’Edouard Herriot, le Ministère de l’Instruction Publique est devenu le Ministère de l’Education Nationale. Ce changement n’est pas anodin ! si peu d’ailleurs que l’ancienne appellation fit son retour pendant les 3 années de l’Etat Français. Il indique que l’éducation repose toujours et d’abord sur l’instruction mais il ajoute un supplément d’âme républicain , bien entendu non confessionnel ,mais sociétal, social et fermement laïque.

Pierre Donnadieu s’inscrit parfaitement dans ce schéma comme on va le voir et il est donc devenu Proviseur. Qu’est-ce qu’un proviseur ? étymologiquement c’est celui qui a la responsabilité de « pourvoir » mais il me plait aussi de penser que c’est celui qui « prévoit » qui organise l’ensemble de son établissement dans son environnement et se préoccupe avec toute la communauté des personnels et des parents de l’avenir des élèves.

     Après un baccalauréat scientifique et un DEUG de Sciences Sociales Pierre devient conseiller  principal d’Education .Dans son début de carrière Pierre est même passé par le lycée de Sartène en Corse ,ce qui a dû immanquablement lui apporter une expérience intéressante !Proviseur en 1997(à 40 ans )Pierre prend en charge le lycée professionnel du bâtiment à Saint Girons et  ,tout de suite , le social arrive par la présidence du GRETA de l’Ariège ,la création du Comité local Education Economie de ce département ,par le support des maisons de la solidarité en .liaison avec le Conseil Général.4 ans après, en2001,mutation au lycée professionnel Reffye à Tarbes et toujours le social :mise en place d’une formation d’aide -soignant, habilitation d’agent d’accompagnement des personnes âgées .

Ce profil déjà remarquable n’a pas échappé aux autorités académiques et c’est ainsi qu’en 2003Pierre est nommé Proviseur Vie Scolaire au Rectorat de Toulouse. Ce poste clé permet aux hautes instances de garder le contact avec la vie profonde et réelle du terrain. C’est une nouvelle réussite puisque en 2004 Pierre devient Directeur de Cabinet de Madame la Rectrice c’est à dire de Madame la Ministre Nicole Belloubet présidente d’honneur de notre Académie .

3 ans plus tard comme c’est l’habitude, Pierre revient aux commandes et c’est au lycée de Saint Orens où il va mener avec succès, pendant 9 ans, une politique d’ouverture et de qualité. Le lycée Pierre Paul Riquet devient le lycée de l’Espace et le leader d’un réseau d’établissements académiques labellisés « Espace »  Pierre cumule alors la direction de cet établissement d’excellence et la formation continue dispensée par le GRETA de Toulouse (104 personnels permanents ).

      Enfin le bouquet de cette carrière d’élite lorsque Pierre rejoint le lycée Saint Exupéry de Blagnac et préside le Campus Aéronautique et Spatial de Toulouse Occitanie.

     Dans ces conditions Pierre a-t-il trouvé le temps de sa vie familiale ? oui bien évidemment et ses proches sont ici ce soir avec lui, avec nous .

De plus  Pierre a eu tout au long de ces années une vie publique en tant qu’élu.

Dans sa commune de Varen (82) dont il pilote actuellement la création d’un centre culturel intercommunal.

Il na pas reculé devant des responsabilités syndicales, a été personnalité qualifiée à la CP A M.

De 2008-2015 Pierre a présidé l’Association des Pupilles de l’Enseignement Public.

Ajoutons aussi quelques loisirs ; Rugby (ancien joueur et arbitre), Golf, Vélo, Voyages, ….

Comme vous le remarquez à sa boutonnière Pierre est Chevalier de la Légion d’Honneur, Chevalier de l’ordre national du Mérite, Officier des Palmes Académiques. Il participe activement à la vie de leurs associations.

Je suis particulièrement heureux d’avoir eu l’honneur de vous présenter cette belle personnalité.

29-11-2024 Philippe EMERY Membre associé

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Installation de Philippe EMERY en tant que Membre associé
par
François-Régis GASTOU Secrétaire général (54e fauteuil)
 
 
29-11-2024 Salle des Illustres au Capitole Mairie de TOULOUSE

Madame la Ministre,
Monsieur le Maire,
Monsieur le Secrétaire Perpétuel,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Académiciens et Membres Associés,
Mesdames et Messieurs,
Monsieur,

Tout le monde vous connaît mais personne ne vous connaît.

Cette phrase est plutôt sibylline…et pourtant, je m’explique.

Vous projetez la lumière mais vous vivez dans l’ombre.

Vous êtes, Philippe EMERY, journaliste de presse écrite depuis de nombreuses décennies.

Qui ne connaît pas dans cette assemblée votre écriture, votre signature, vous avez traité, durant votre longue carrière, presque tous les sujets, vos articles paraissant dans notre quotidien régional la Dépêche du Midi.

Malgré cette notoriété, je dois aujourd’hui vous présenter à mes confrères académiciens aussi, j’évoquerai brièvement votre enrichissant parcours professionnel au cours duquel vous avez su exploiter avec talent votre curiosité, votre envie d’informer, votre envie de transmettre.

Vous êtes un véritable Occitan né à Chamalières au pied des volcans d’Auvergne et à la pointe du Pays d’Oc le mercredi 06 août, l’année où le général De Gaulle est nommé président du Conseil afin de rédiger la nouvelle constitution. Votre père d’abord agriculteur devient rapidement agent d’assurance, votre mère, comme il se disait à l’époque, restera mère au foyer. Vos parents ont su vous donner une éducation parfaite en développant votre respect des autres et votre sens de la nature.

Vous pratiquez le Lycée Notre-Dame à Riom puis vous faites des études supérieures à l’université de Clermont-Ferrant où vous obtenez une maîtrise de droit.

Vous vous dirigez vers des études de journalisme à Paris-Sorbonne(CELSA) qui vont vous ouvrir les portes en 1978 de votre premier emploi au journal « La Montagne », quotidien régional cher à l’écrivain, critique littéraire et chroniqueur Alexandre Vialatte.

En 1984, vous poursuivez votre parcours à FR3 Auvergne-Rhône-Alpes et ensuite au journal « la Voix du Nord « à Lille.

Toutes ces années d’expériences passionnantes forgent votre savoir-faire et vous incitent à découvrir d’autres régions françaises où il fait bon vivre et travailler.

En 1985, vous décrochez une place de journaliste à La Dépêche du Midi d’abord à Agen de 1985 à 1988 puis à Cahors en 1991 où vous devenez responsable de la rédaction départementale du Lot jusqu’en 1993. Par la suite vous rejoignez Rodez dans l’Aveyron de 1993 à 1996 puis l’édition Ouest de la Haute Garonne à Colomiers de 1996 à 2000. Vous arrivez enfin à Toulouse en l’an 2000 pour le lancement d’une page quotidienne Info-pratique, puis vous devenez responsable des pages de Quartier, et d’une page hebdomadaire thématique sur l’Urbanisme, l’Architecture et les grands projets toulousains.

Votre travail est des plus passionnants, vous avez désormais de nombreuses cordes à votre arc. En 2011, vous devenez le concepteur et le rédacteur d’un livre supplément de la Dépêche du Midi « Toulouse, naissance d’une Métropole » traitant des grands projets urbains de l’agglomération toulousaine. En 2013, vous devenez également concepteur et rédacteur d’un livre supplément de la Dépêche du Midi « Toulouse, les Transports d’hier et d’aujourd’hui » concernant les transports en commun de l’agglomération.

Depuis, vous avez cessé votre activité journalistique et vous êtes heureux d’être redevenu un homme libre pour satisfaire votre famille.

Vous habitez le quartier St Cyprien et votre maison entourée d’un petit jardin héberge cinq poules et un couple d’oies, animal gardien de Toulouse et emblème du petit journal « L’OIE de St Cyprien » que le Musée de l’Affiche a édité de 1998 à 2007sur l’histoire du quartier.

Ces volatiles, dites-vous, font la fierté de votre épouse.

Avec l’humour qui vous caractérise vous précisez que vous n’avez pas vraiment de « Violon d’Ingres » cependant j’énumère ici tout ce qui vous intéresse : vous lisez beaucoup de romans, vous adorez la poésie de Rimbaud, de Villon ou de Baudelaire. Vous aimez la chanson française et la musique jazz, pop, classique et l’opéra. Vous aimez les vieux films de cinéma, français, italiens ou américains. Vous vous intéressez avec passion à l’architecture et à l’Urbanisme particulièrement de Toulouse et du Languedoc ainsi qu’à l’histoire locale.

Vous avez un faible pour les voitures anciennes et les motos que vous aimeriez bien collectionner.

Vous avez tenté récemment d’apprendre à jouer du saxophone mais sans grand succès.Enfin, vous êtes un épicurien, vous aimez et  vous appréciez les bons vins et les bonnes tables.

Je ne voudrais pas passer sous silence votre goût pour les voyages attisé par votre curiosité naturelle puisque vous avez fait presque le tour du monde.

Votre épouse et vos quatre enfants vous accompagnent avec affection et amour et vous savez profiter pleinement de tous les bons moments familiaux.

Ce parcours remarquable de journaliste a retenu l’attention de notre Compagnie qui est fière de vous accueillir ce soir à l’unanimité des confrères en vous nommant Membre Associé de l’Académie du Languedoc.

Nous vous adressons, Monsieur, toutes nos plus vives et plus sincères félicitations.

François-Régis GASTOU

24-11-29 Président d’honneur HONNORAT

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Installation par Georges BENAYOUN (23e fauteuil)
de Jean HONNORAT Président de la SMLH 31
en tant que
Président d’honneur

29-11-2024 Salle des Illustres au Capitole Mairie de TOULOUSE

Monsieur le Président,
Mon Colonel,

L’Académie du Languedoc m’a demandé de prononcer votre éloge à l’occasion de votre nomination en qualité de Président d’Honneur

C’est avec un réel plaisir que j’ai accepté. Nous nous connaissons un peu.

J’ai eu l’occasion de travailler à vos côtés à l’occasion des diverses manifestations de la Société des Membres de la Légion d’Honneur de la Haute – Garonne, que vous présidez.

Jean Honnorat a été pendant 42 années au service de la France sous l’uniforme. Ce saint Cyrien a déroulé l’essentiel de sa carrière dans les forces parachutistes. Il a notamment dirigé des équipes de compétition parachutiste composée d’athlètes de haut niveau.

Il a également conduit les toutes premières campagnes d’expérimentation et de formation du saut à très grande hauteur sous oxygène.

Après avoir commandé un régiment d’un millier de soldats et soutenu une base de cinq milliers de ressortissants de la Défense, il a rejoint pour la 3° fois Toulouse au poste de sous-chef d’état-major de la brigade parachutiste puis de délégué militaire départemental avant de prendre sa retraite.

Ancien auditeur de l’institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN), Jean Honnorat est sur le point d’entamer son 3e mandat de conseiller de défense et de sécurité du préfet.

Il a été Conseiller Municipal à Bruguières afin de se donner le temps d’exercer pleinement ses nouvelles fonctions.

À la tête d’un millier d’adhérents répartis en 12 comités, il aura notamment la lourde charge d’organiser le centième anniversaire de la création de la Société des Membres de la Légion d’honneur. Il a pris la succession du colonel Serge Jop en fin d’exercice de son 3e mandat.

Nous lui souhaitons la bienvenue au sein de notre Académie.

29-11-24 Allocution JF Gourdou

Allocution du Dr Jean-François GOURDOU
Secrétaire perpétuel de l’Académie du Languedoc

Lundi 29 novembre 2024
Salle des Illustres
Capitole Mairie de Toulouse

Monsieur le maire de Toulouse et monsieur le maire 1 adjoint Francis Grass,
Madame la ministre Dominique Faure,
 Mesdames messieurs les représentants des autorités civiles, militaires et religieuses,
Chères consœurs, chers confrères, chers lauréats, Chers amis de l’Académie du Languedoc,
Mesdames, messieurs,

Bonsoir à tous  et en notre  langue d’oc  aditias a toutis

J’ai le grand honneur et grand plaisir en tant que secrétaire perpétuel d’ouvrir cette séance solennelle d’automne2024  de l’Académie du Languedoc.

Tout d’abord l’Académie du Languedoc remercie chaleureusement pour leur fidèle invitation la mairie de Toulouse et en particulier monsieur Jean-Luc Moudenc maire de Toulouse et président de Toulouse métropole et monsieur Francis Grass, maire 1 adjoint de Toulouse, qui préside  aussi nos séances en tant que président d’Honneur de notre académie.

En effet la mairie de Toulouse nous invite fidèlement deux fois par an depuis 60 ans, année  de notre création en 1965 Aussi nous allons fêter en 2025 notre 60e  anniversaire. Encore tous nos remerciements à  la mairie de Toulouse.

De plus cette séance va être une séance solennelle exceptionnelle car un de nos membre le docteur Philippe Adam va recevoir la médaille de chevalier de l’ordre du mérite des mains d’une Ministre Madame Dominique Faure, ministre de 2022 à 2024 au ministère de l’intérieur chargée de l’Europe puis des collectivités territoriales et de la ruralité. Et de plus présidente d’honneur de notre Académie. Félicitations.

Selon la tradition de nos séances solennelles nous aurons 4 installations.Un Président d’honneur le colonel Honnorat, président de l’ordre de la légion d’honneur 31 et 3 membres associés madame Laure Barthet, directrice conservateur du musée saint Raymond, monsieur Philippe Emery célèbre journaliste de la dépêche et monsieur Pierre Donnadieu Proviseur Honoraire.

Nous aurons enfin la remise de plusieurs prix selon encore la tradition pluri culturelle de notre académie avec  6 prix : prix de littérature André Soubiran  à  Michel Duthil , prix d’ histoire Michel Baselga  au collectif de Balma, prix de  poésie André Gastou  à  Anne Marie  Vergnes,  prix du livre de jeunesse à Karine Guiton,  prix scientifique Pierre de Fermat à Julie Batut et comme toujours nous terminons en musique avec  le prix de musique Déodat de Séverac à Marie Cubaynes.

Merci de votre attention, très bonne soirée, vive l’Académie du Languedoc.

29-11-2024 Séance solennelle salle des Illustres Capitole

Académie du Languedoc


Photo : Xavier de Lignerolles

Séance solennelle d’automne du 29 novembre 2024
Salle des Illustres au Capitole
Toulouse

Allocution du Maire de Toulouse ou de  son représentant

Allocution du Secrétaire perpétuel Jean-François GOURDOU

Présidence d’honneur :

M. Jean HONNORAT Président de la Société des Membres de le Légion d’Honneur (section 31)
éloge par Georges BENAYOUN 23e fauteuil

Membres associés :

Mme Laure BARTHET Conservateur Musée Saint Raymond Toulouse
présentée par Jean-François GOURDOU Secrétaire perpétuel de l’Académie du Languedoc

M. Philippe EMERY Journaliste
présenté par François-Régis GASTOU Secrétaire général de l’Académie du Languedoc (54e fauteuil)

M. Pierre DONNADIEU Proviseur
présenté par Louis GALTIE Trésorier de l’Académie du Languedoc (17e fauteuil)

Remise des Prix :

Prix André SOUBIRAN à Michel DUTHIL pour « Dans l’arrière pays du silence »
présenté par Maryse CARRIER (52e fauteuil)

Prix d’histoire Gratien Leblanc-Michel BASELGA au collectif de Balma
présenté par Alan DREUILHE (20e fauteuil)

Prix de poésie André GASTOU à Anne-Marie VERGNES pour « Frissons de vie »
présentée par Maryse CARRIER (52e fauteuil)

Prix du livre jeunesse à Karine GUITON
présentée par Louis GALTIE (17e fauteuil)

Prix Pierre de FERMAT à Julie BATUT
présentée par Michel CARRIER (33e fauteuil)

Prix de musique Déodat de Séverac à Marie CUBAYNES
présentée par Jean-Jacques CUBAYNES (6e fauteuil)

17-09-2024 Communication « Le Cri »

Le Cri (1893)

Edvard Munch (1863-1944)

 Communication de Maryse CARRIER (52e fauteuil)

« Le Cri » de Munch date de 1893 et voici ce que notait le peintre dès 1889 dans son Journal : 

« On ne peindra plus des scènes d’intérieur avec des hommes en train de lire ou des femmes qui tricotent. Il faut que ce soient des êtres vivants, qui respirent, qui sentent, souffrent et aiment ».

Qu’en est-il de ce tableau, qui fait partie d’une série intitulée « Frise de la vie », sachant qu’il est d’une importance capitale dans l’histoire de l’art ?

Sur l’une des cinq versions réalisées par Munch (trois peintures, un pastel et une lithographie), ce dernier écrira : « Ne peut avoir été peinte que par un fou » !

Tentant d’expliquer l’origine de ce tableau, certains historiens de l’art affirment que le personnage serait une imitation d’une momie péruvienne chachapoya, ce peuple péruvien qui a résisté entre 800 et 1470 à la conquête inca et qui inhumait ses défunts, les doigts liés ensemble et attachés à la tête. Or cette momie a été dévoilée à Paris lors de l’Exposition universelle de 1889, et nous savons que Munch était présent à cette date-là dans la capitale française.

En tout cas ce tableau de Munch, l’un des plus célèbres au monde, est aussi l’un des plus reproduits de l’histoire de l’art : affiche du film d’horreur « Scream » (Wes Craven – 1997), celle de « Maman j’ai raté l’avion » (Chris Columbus – 1990), sans parler de la panoplie de la fête païenne d’Halloween. Mais nous retrouvons également « le Cri » dans des séries d’animation japonaises, des bandes dessinées (dont une où le tableau a été parodié par Uderzo), dans des jeux vidéo et même l’informatique s’en est emparé (voir un certain Emoji de nos portables) !

Mais que savons-nous de l’auteur de ce fameux tableau et quel fut son parcours jusqu’à la réalisation de ce « Cri » et même au delà ?

 Peintre norvégien, considéré souvent en Norvège comme le plus grand,  Munch est né en 1863 à Loten au nord-est d’Oslo et décédera dans sa propriété près d’Oslo en 1944, des suites d’une pneumonie, un mois et quelques jours après ses 80 ans. Il appartenait à une famille d’une part relativement aisée (père médecin militaire) et d’autre part très puritaine, son père affichant d’ailleurs de fortes convictions religieuses.

Edvard, le deuxième d’une famille de 5 enfants, fut un adolescent mélancolique et sera un adulte disons torturé… Alors que son père désirant que son fils devienne ingénieur, l’avait inscrit dans un collège technique où il ne restera qu’un an, il entrera à 18 ans à l’Ecole nationale d’Art et d’Artisanat d’Oslo.

 Munch va parcourir ensuite une grande partie de l’Europe et fera de nombreux et longs séjours (hélas trop souvent alcoolisés !) dans plusieurs pays : Pays Bas, Danemark (où il fréquentera des milieux anarchistes révolutionnaires), Italie et surtout en France où il séjournera de 1885 à 1892, sur la Côte d’Azur mais aussi à Paris. Il fera alors la connaissance des Impressionnistes, Manet, Pissaro, Seurat, mais aussi de Toulouse-Lautrec, Gauguin, Van Gogh qui exerceront sur lui une influence manifeste, les Néo-Impressionnistes en particulier (cf « Rue Lafayette » et « Rue de Rivoli » de 1891). Il se liera d’amitié avec deux adeptes du symbolisme, le peintre Puvis de Chavanne, et le poète  Stéphane Mallarmé et c’est à Paris qu’il va découvrir le théâtre d’Ibsen et de Strindberg, deux  personnalités qui l’influenceront énormément, son compatriote, le dramaturge Ibsen, faisant preuve d’une sensibilité toujours très aigüe.

Puis de 1892 à 1908 (date importante !), c’est la rencontre décisive avec l’Allemagne, avec Berlin, où il aura une activité considérable (peinture, décoration, gravures sur bois, lithographies). Et c’est en Allemagne que Munch fut à la fois le plus admiré et le plus contesté.  Il faut dire qu’il faisait partie d’un cercle philosophico-artistique et avant-gardiste autour d’August Strindberg, l’écrivain et dramaturge suédois, que Munch admirait beaucoup et qui a souvent exprimé dans son œuvre sa tristesse devant l’imperfection de l’existence humaine…

Ajoutons que ce fameux cercle de Berlin était dominé par l’ombre pesante et pessimiste des deux grands philosophes allemands, Schopenhauer et Nietzsche. Mais une autre personnalité a probablement influencé Munch, bien que n’habitant pas Berlin mais Vienne. Il s’agit bien sûr du médecin Sigmund Freud, car fin 19ème s. la psychanalyse est en pleine expansion, offrant de nouveaux moyens pour explorer la nature humaine.

Mais que voyons-nous sur ce tableau intitulé « Le Cri « ? 

Au premier plan, un personnage épouvanté, dont le corps semble épouser les déformations du paysage. Son visage est cadavérique, cauchemardesque, ressemblant à une tête de mort et de sa bouche grande ouverte surgit un cri terrible, inquiétant, qui domine la composition. En fait ce personnage, qui se bouche les oreilles, semble hurler, car visiblement il est effrayé et ce tableau suscite en nous spontanément un sentiment de grand mystère.

Par chance Munch, s’identifiant au personnage du tableau, a expliqué au verso d’une lithographie, que la scène se déroule au soleil couchant près du fjord d’Oslo (long de 17 km et bordé par la Mer du Nord) :

A l’arrière-plan les amis, qui n’entendent pas le fameux cri, continuent tranquillement leur chemin, ce qui accentue le sentiment de solitude dans laquelle est plongé cet homme si angoissé.

Et le « cri immense de la nature » évoquée par le peintre, semble provoquer la fureur de toutes les lignes, sinueuses, fuyantes de ce tableau tant pour le paysage que pour le personnage, le tout apparaissant sous de gros traits de pinceaux tempétueux, transformant ciel et terre en une grande et terrifiante caisse de résonance ; le personnage se bouche même les oreilles pour ne pas entendre ce cri, c’est dire que nous assistons à une correspondance entre le cri de la nature et son propre cri.

Seuls le pont et le parapet constituent des lignes droites, parallèles et en diagonale dans ce paysage particulièrement animé. Mais pont et parapet (garde-fou peut-être), dominant la mer, semblent projetés vers une destination bien inconnue.

Quant aux couleurs, nous les  entendons presque hurler elles aussi : en effet un incroyable coucher de soleil incendie les cinq couleurs vives et criardes, à savoir le jaune et le rouge d’un ciel sanglant, le bleu sombre, presque noir de la mer, et le violet, le vêtement violet du personnage mettant en exergue son visage. Nous constatons une opposition de couleurs chaudes et froides, complémentaires et riches de symboles : rouge/orangé qui renvoie au feu, au sang, à la souffrance, le bleu presque noir et le violet symbolisant le vide et la mort.

La nature serait-elle donc la source de l’angoisse du personnage ? Précisons que le thème des rapports de l’homme avec un environnement détérioré, à cause de la révolution industrielle, était très tendance au tournant du 20ème siècle en Europe et on le retrouvera souvent, notamment chez les peintres de l’Art Nouveau, tels Gustav Klimt, Alfons Mucha entre autres … ce thème faisant d’ailleurs tristement écho à nos propres inquiétudes actuelles. 

Parfois sur certains tableaux le paysage seul a suffi à Munch pour projeter dans sa peinture les mouvements de son agitation intérieure. Mais le paysage, qui apparaît ici dans un mouvement de lignes vibrantes, est bien comme une image de l’instabilité, du chancellement de la pensée, où prennent naissance avec une force envahissante, les sombres et profonds tourments de l’homme angoissé.

  C’est ainsi que sur ce tableau, personnage et paysage conjuguent leur signification morale et leurs implications esthétiques en un même élan, un élan éminemment expressionniste.

C’est pourquoi Munch est considéré comme le précurseur de ce mouvement artistique important appelé l’Expressionnisme. Ce tableau, l’une des œuvres essentielles de l’histoire de l’art, est admis comme la première œuvre, la première « dramaturgie géniale » de l’Expressionnisme, née avant le mouvement historique, comme nous allons le voir.

Définition pertinente de l’Expressionnisme : « Portant à un degré de tension accentuée les émotions humaines et singulièrement les émotions douloureuses et angoissées, la peinture expressionniste est lyrique et dramatique et se caractérise par des lignes épaisses, des couleurs violentes; ce n’est pas un style avec des règles précises, mais plutôt une volonté d’exprimer les tourments de l’artiste. L’Expressionnisme est la peinture de la tristesse, du malheur et de la peur qui étreignent l’humanité ».

Or pour comprendre Munch, il faut savoir en effet que la peur a habité cet homme toute sa vie et cette peur récurrente a eu plusieurs visages :

Observons tout d’abord  le tableau  « Autoportrait sous le masque d’une femme » (1893), où le visage de la femme est effrayant avec sa bouche immense et ses yeux charbonneux. Ce qui ne nous surprend pas, car Munch éprouvait en réalité une véritable peur des femmes (souvent infidèles, pensait-il).

Paradoxalement, alors que sa beauté un peu sévère exerçait une grande séduction auprès des femmes, il éprouvait beaucoup de méfiance à leur égard.

Quant aux deux tableaux « Le Vampire » (1893) où une femme inflige une morsure à la nuque de son amant et « La Madone » (1894), qui nous offre une autre image de la femme, ils illustrent tous deux  parfaitement la dualité de la vision de la femme chez Munch, à savoir : attirance et peur/ érotisme et mort.

Cette image de la femme, tantôt Madone, tantôt Vampire, toujours autant désirée que redoutée, fut un thème obsessionnel chez lui et se situe au centre des angoisses du peintre en proie à son enfer personnel, ce qui n’est pas d’ailleurs sans rappeler Strindberg. En tout cas les thèmes de l’amour et de la mort furent les thèmes de prédilection de Munch, qui les a d’ailleurs souvent reliés….

Une sévère mésaventure sentimentale l’a beaucoup ébranlé : une riche Norvégienne que Munch refusait d’épouser, simula son propre décès pour ensuite « ressusciter », espérant ainsi que le peintre remis de sa frayeur, accepterait le mariage dans la joie ! Mais cette mise en scène macabre ne fit que justifier ses raisons de voir chez la femme l’incarnation de l’esprit du Mal et il ne se résoudra jamais au mariage !

Autre source de cette peur quasi viscérale chez Munch, la peur de la maladie et de la mort :

Deux tableaux presque identiques « L’enfant malade » de 1885 et celui de 1896 sont deux émouvants souvenirs de Sophie, sœur chérie d’Edvard, sa sœur ainée qui sera victime de la tuberculose.

Datant de la même année (1899) : « La Mère morte et sa fille » et « L’enfant et la mort ».  Nous assistons ici à la mort de la mère avec l’enfant qui chaque fois se bouche les oreilles, comme si la mort était pour elle une musique funèbre qu’il n’est pas supportable d’écouter. Quant à Edvard, il était très jeune (cinq ans), lorsque sa mère mourut, victime elle aussi  de la tuberculose et il en fut très affecté.

 Toute sa vie Munch évoquera la disparition et l’absence tragique de ces 2 femmes, sa mère et sa sœur. On peut dire qu’il ne s’en est jamais remis et que leur perte fut certainement en partie à l’origine de ses obsessions et de sa révolte.

« La mort dans la chambre mortuaire » (1892), qui rappelle à nouveau la mort de sa sœur, est un tableau familial avec les parents et les cinq enfants. Et c’est le père que l’on aperçoit debout devant la mourante assise dans un fauteuil et représentée de dos. Ce père, que l’on surnommait « le médecin des pauvres », et qui souffrira plus tard de dépression, emmenait souvent son fils avec lui au cours de ses visites chez les patients. Ce contact précoce avec la maladie et la mort a profondément perturbé Munch, dont une autre sœur d’ailleurs sera victime de maladie mentale. Quant à son frère il décèdera jeune.

On peut dire que la vie de Munch fut jalonnée d’une succession de disparitions familiales, laissant penser au peintre que sa famille entière était vouée à la disparition, voire à la malédiction.

Mais les angoisses de Munch peuvent trouver leur origine ailleurs : certains critiques d’art soulignent en effet que ce cri est poussé par le peintre dans une société scandinave très conformiste, bourgeoise et puritaine, dont faisait justement partie le père de Munch.

Or le peintre, nous l’avons vu, a fréquenté assidûment des milieux anarchistes, à Copenhague, à Berlin notamment. C’est pourquoi ce « Cri » pourrait être compris comme une révolte sociale, Munch ne pouvant peut-être pas exprimer sa colère, sa révolte autrement.

N’oublions pas d’autre part le contexte historique, car on est en 1893, à mi-chemin entre la guerre de 1870 et la Première Guerre mondiale (environ 20 ans après et 20 ans avant).

 Et grâce à leur extrême sensibilité, ce sont peut-être bien les artistes qui étaient les mieux à même de ressentir les prémices de l’apocalypse future (1914-1918), exprimant dans cette sphère d’influence expressionniste et avec des images particulièrement torturées, leurs sentiments visionnaires, leurs anxiétés, leurs angoisses existentielles et celles auxquelles était sujette l’humanité toute entière.

Mais force est de constater que nous demeurons toujours ignorants de ce qui détermine vraiment ce fameux cri, l’image ne nous donnant pas le secret du bouleversement intérieur, ce qui contribue bien sûr au mystère de sa composition. En outre dans le titre même du tableau Munch a étrangement privilégié cette sonorité, le cri, la dimension sonore de l’angoisse, celle qui ne peut pas transparaître physiquement d’un tableau mais qui suggère les troubles intérieurs qui confèrent à ce Cri sa puissante motivation d’inquiétude.

Toutes ces angoisses ne pouvaient qu’accroitre chez Munch une vision pessimiste du monde et nous savons à quel point il a toujours redouté de devenir fou. D’ailleurs il prononcera un jour cette phrase capitale : « La maladie, la folie et la mort sont les anges noirs qui ont veillé sur mon berceau et m’ont accompagné toute ma vie ! » Or en 1908, Munch sera victime de graves troubles psychiques (une importante consommation d’alcool n’étant pas étrangère au problème !). Souffrant de dépression nerveuse et d’hallucinations, il sera interné en 1908 à la clinique psychiatrique du Professeur Daniel Jacobson à Copenhague.  Il ne se remettra jamais de cette dépression qui altèrera énormément son génie artistique et l’on peut dire que c’est avant 1908, entre 1892 et 1908, que Munch a réalisé en fait en peinture tous ses chefs d’œuvres.

 Mais je ne peux pas m’empêcher de comparer le tableau de Munch avec le célèbre tableau de Van Gogh « Route avec cyprès et ciel étoilé « (1890), véritable délire pictural ! Occupant en effet pratiquement la même place que le cyprès de Van Gogh, le personnage qui pousse le fameux cri, est l’alter ego parfait du cyprès du peintre hollandais, que Munch (surnommé parfois le « Van Gogh du XXe siècle ») avait rencontré à Paris. Dans les deux cas nous constatons un aspect convulsif identique, ce qui dénote incontestablement le manque de sérénité et de stabilité des deux peintres qui ont d’ailleurs utilisé pratiquement les mêmes procédés techniques : des couleurs accolées les unes aux autres à l’aide de larges coups de pinceau, au détriment du dessin. C’est ainsi que Van Gogh après sa première période impressionniste sera classé lui aussi parmi les expressionnistes. 

Mais dans la série des précurseurs de l’expressionnisme, citons le peintre belge James Ensor que l’on oublie souvent de mentionner, et qui fut le spécialiste de la représentation de masques et de la mort (cf «Le peintre Skeleton » -1895). Et nous savons que sa vision torturée de la réalité a influencé de nombreux artistes, notamment des artistes du mouvement expressionniste « Die Brücke » :

« Die Brücke » und « Der Blaue Reiter » (soit « Le Pont » et « Le Cavalier Bleu ») furent en effet les deux courants constitutifs du mouvement expressionniste historique, si peu connu en France. Il a concerné  surtout les pays d’Europe du Nord, l’Allemagne et l’Autriche en particulier, de 1905 à 1914 et même au delà. Il fut l’une des tendances majeures de l’art au début du 20ème siècle.

 Le groupe « Die Brücke » créé à Dresde en 1905, eut comme principal représentant son créateur Ernst Ludwig Kirchner (1880-1938). Voir  « Autoportrait en tant que soldat» (1915) avec sa main droite amputée…

Emil Nolde (1867-1956), très influencé par James Ensor, a appartenu également à ce groupe. Peintre du Nord de l’Allemagne, il représentera souvent sa région natale, ses « Maisons frisonnes » (1910) et cette Mer du Nord,  qu’il aimait tant.

 Le groupe « der Blaue Reiter », plus intellectuel que « die Brücke », fut créé à Munich en 1911 par deux peintres : Vassily Kandinsky d’origine russe (qui évoluera vers l’abstraction) et Franz Marc (1880-1916), aidés du peintre August Macke (1887-1914). Voir les nombreux tableaux représentant des « Chevaux bleus » admirés par les deux créateurs, la couleur bleue symbolisant à leurs yeux le masculin austère et le spirituel, le jaune le féminin.

Mais n’oublions pas deux célèbres Autrichiens : Egon Schiele (1890-1918) et Oscar Kokoschka (1917-1980).

Le fameux tableau « La Famille » (1918) de Schiele, est particulièrement émouvant, car il met en scène le peintre lui-même, sa compagne et leur futur enfant qui ne naîtra jamais, les parents en 1918 étant victimes à quelques jours d’intervalle de la grippe espagnole.

 Le Suisse Paul Klee appartiendra également à ce groupe mais il s’orientera bientôt vers le cubisme et le surréalisme.

Et nous retrouvons Munch lors d’un événement véritablement scandaleux : Le 18 juillet 1937 en effet la ville de Munich accueillera l’exposition la plus tragiquement célèbre de l’histoire sur le thème « Entartete Kunst » (« Art dégénéré »). Car pour les Nazis il s’agissait de dénoncer et surtout de tourner en ridicule tous les représentants de l’abstraction, du cubisme, du dadaïsme et surtout de l’expressionnisme, tous ces artistes étant mis à l’index ! Et c’est ainsi qu’en 1937, 82 tableaux de Munch sont confisqués et exclus des musées allemands par les Nazis, ce qui provoquera l’ire de Munch.

Parmi ces peintres honnis on compte aussi entre autres, Marc Chagall, Picasso et un certain Emil Nolde… Car ce dernier, partisan convaincu du nazisme dès le début, tombera bientôt en disgrâce, ses tableaux « trop expressionnistes » ayant déplu bien sûr… à Hitler !

La musique permettant de concrétiser des émotions par le langage des sons et des dissonances discordantes, trois célèbres compositeurs autrichiens, Arnold Schönberg (1874-1951), Alban Berg (1885-1935) et Gustav Mahler (186061911) relèvent eux aussi de ce mouvement expressionniste.

Il en est de même avec des réalisateurs tels que Murnau (1888-1931) ( « Nosferatu, le vampire »), Fritz Lang (1890-1976) (« Metropolis », « M le Maudit », « Docteur Mabuse »…), ainsi qu’avec le dramaturge August Strindberg et le grand metteur en scène et réalisateur autrichien Max Reinhardt :  tous ont su  en effet dans leurs compositions plastiques, musicales, littéraires et sur les traces de leurs brillants prédécesseurs, exprimer eux aussi  leurs émotions les plus intimes, leur mal-être et surtout leur conception tourmentée de la vie.

Et en France ? Certains veulent voir en France un prolongement de ce mouvement expressionniste à travers le Fauvisme, mouvement éphémère  qui se définit par « une palette vive et une facture rageuse ». Il  durera entre 1904 et 1908, représenté notamment par Matisse (« La Femme au chapeau » 1905), précurseur et principal représentant du mouvement, Derain (« Le phare de Collioure » 1905) et Vlaminck (« Le Fauve rugissant » 1905). L’appellation  de « Fauve » étant due, lors du Salon d’automne de 1905, à une exposition de jeunes peintres dans une salle du Grand Palais. A cause des couleurs et de la façon dont celles-ci étaient utilisées, cette salle fut qualifiée par un critique d’art de « Cage aux fauves » !

               En  conclusion l’on peut dire que « Le Cri », ce célèbre tableau de Munch, au retentissement  certainement jamais imaginé par le peintre, est en fait une œuvre autobiographique, un aveu, l’expression de l’horrible cauchemar d’un homme et de sa tentative, grâce à l’art, de s’en libérer dans un cri. Mais ce tableau est aussi une métaphore de nos angoisses existentielles. N’aurions-nous pas en effet quotidiennement l’occasion de pousser nous aussi un cri d’horreur, en nous identifiant en quelque sorte au personnage de ce célèbre tableau ? Le «Cri » de Munch aurait donc une portée universelle et l’Expressionnisme, cet art de la souffrance, de la révolte, de l’angoisse existentielle, serait en fait une manifestation de « l’esprit universel » (Gesamtgeist), comme l’affirma un jour un écrivain autrichien peu connu en France, un certain Hermann Bahr.   

 

  

 

 

 

          

 

19-06-2024 Michel PORTOLA

Michel PORTOLA  membre titulaire (21e fauteuil)

19 juin 2024
Salle des Illustres au Capitole TOULOUSE

Présentation par Alain DREUILHE (20e fauteuil)

—————

MICHEL 

         On se connaît depuis plus d’un demi siècle et malgré la majesté des lieux et la solennité du moment, je me vois mal en train de te vouvoyer ; cela nuirait à l’authenticité de mes propos et de mes sentiments .

         Michel PORTOLA est né à Toulouse de parents toulousains ayant des origines en Espagne.

         La famille de ta  mère était de Valencia et tu as un oncle Vicente FERRER qui était matador.

         Avant Nougaro, l’Espagne pointait déjà ses cornes à Toulouse.

         Ton père était originaire du Val d’Aran, province profondément occitane bien que rattachée à la catalogne comme tu l’as développé devant nous au cours d’un brillant exposé le 17 octobre dernier.

          Excellent demi de mêlée dans le club de rugby de « La dépêche ». il conduisait la voiture du patron Maurice SARRAUT lorsque celui-ci a été abattu par des miliciens le 2 décembre 1943.

         Ton père qui n’a rien pu faire a été touché de plusieurs balles et s’en est tiré miraculeusement .

         MICHEL

         Tu  es donc né à Toulouse, à St Cyprien (St Cypre)  et tu as fêté,  au cours d’une journée mémorable , en janvier dernier, devant une centaine de tes amis  ton 80e anniversaire.

         En consultant ton arbre généalogique on a la surprise de constater que ta famille descend de DON GASPAR DE PORTOLA conquistador puis gouverneur de Californie après avoir découvert la baie de San Francisco.

         Il a fondé les villes de San Diego et Monterrey avant d’être nommé gouverneur du nouveau Mexique

         On retrouve trace de cette noble famille à Arties prés de Baquiera où tes grands parents possèdent une demeure héritée de Gaspar, remplacée maintenant par un Parador . Il reste la tour où il avait sa chambre et la  chapelle

         Tu as donc dans tes veines occitanes du sang espagnol et sud-américain et tu serais parait-il marquis !!! le marquis DON MIGUEL  DE PORTOLA ça sonne bien mais ….puis je encore t’appeler Michel ???

         Scolarité à l’école Abadie à la Croix de Pierre ou l’Académie du Languedoc possède son siège actuel ; première coïncidence.

 Puis collège et lycée Berthelot ou nous avons usé nos fonds de culotte sur les mêmes bancs.

          Ton attirance vers le rugby (dont je reparlerai tout à l’heure) te conduit à faire partie de l’équipe berthelotine avec comme équipier Jeannot SALUT, international que les aficianados connaissent bien.

          Bac en poche, faculté des sciences tu deviens professeur de sciences naturelles au collège Marengo ou et tu es vite nommé  responsable de la direction de l’annexe située au pied de la colonne du 10 avril.

          C’est là, me dis- tu,  que tu perfectionnes ton entrée en mélée en dérouillant…  en corrigeant… à toi tout seul 3 jeunes qui venaient venger un de leur copain que  tu avais exclu de l’établissement. Tu n’avais pas besoin de suivre les commandements actuels de l’arbitre Flexion, Lié, Jeu pour entrer en tronche comme on dit dans le milieu rugbistique. Les connaisseurs apprécieront..

         En mars 1985 l’Inspecteur d’Académie te propose de prendre la direction du collège de la Reynerie, le directeur s’étant suicidé. Bien que sachant que cet établissement de 950 élèves est connu pour être difficile, tu acceptes le challenge en disant à ton interlocuteur que « je ne suis ni zorro ni lucky luke... »

         En 1996 le Recteur satisfait de tes services te nomme au collège voisin de Bellefontaine dans lequel tu resteras jusqu’en 2000.

         Tu achèves ta très longue carrière de chef d’établissement au collège Clémence Isaure à St Cyprien poste occupé précédemment par notre regretté ami Roger ANGO du 19e fauteuil.

         Je reviens sur la période Bellefontaine qui, je le sais, t’ a beaucoup marqué.à juste titre.

         Notamment, le 9 juillet 1998 à quelques jours de la finale du mondial de foot, tu es victime d’un car-jacking. Tu es abandonné, sans conscience au milieu de la chaussée par tes agresseurs qui te volent ton coupé tout neuf 406. Grièvement blessé, multi traumatisé tu es transporté à Purpan.

         En ma qualité de Directeur de la Police Départementale je suis informé de cette sauvage agression  et en te rendant visite je me souviens de ta mâchoire qui tenait avec des fils  en acier.

Tu as du aspirer de la soupe avec une paille pendant de longues semaines.

         En décembre de la même année tu as vécu comme moi, chacun dans son métier les événements du Mirail dont nous gardons un douloureux souvenir.

         En 1999, tu développes un projet interculturel qui durera toute l’année initié par l’actuelle proviseure du lycée Gabriel Péri où nos capes ont été réalisées. Encore une coïncidence..Tu as accompagné 14 élèves chez Yves Saint Laurent à Paris.

         Ce projet se clôturera par un un superbe défilé de mode dans la salle jean Mermoz où tu as a l’honneur d’accueillir la nouvelle rectrice Nicole BELOUBET.

                   Ton passé sportif est aussi riche.

         En raison d’une blessure récurrente aux reins, alors que tu jouais au stade toulousain tu es contraint de pratiquer le rugby avec la plus grande prudence.  Après quelques piges à Midi Olympique tu passes tes diplômes d’entraîneur que tu exerceras jusqu’à tes 70 ans.

         Chez les jeunes, au TUC notamment où un certain Guy NOVES découvrait le rugby, à Verfeil, Saint Cyprien puis durant 5 années au Comité Midi-Pyrénées comme manager des 16 ans où tu croises les futurs internationaux

IRIBAREN, LAMERAT, DOUSSAIN, BEZY, GALAN, TOLOFUA,  PALIS, ALDIGHERI des noms qui parlent aux amoureux du rugby nombreux dans cette assemblée. Dorian ALDIGHERI a même soulevé la coupe d’Europe dans cette même salle le 26 mai dernier.

         Ton engagement auprès des jeunes s’est exercé en tant que directeur de centre de vacances durant 20 ans dont 15 ans dans celui de la ville de Toulouse à Anglet où tu as accueilli Dominique BAUDIS qui s’est posé en hélicoptère dans le parc du château BAROJA devant des enfants ébahis  qui ,pour la plupart, n’avait jamais vu d’hélicoptère. (même s’ils avaient déjà vu le maire!!)

         En mai 98, tu abandonnes pour quelques heures le ballon ovale pour le ballon rond et tu participes au match de foot « le plus long du monde » que  j’avais  organisé dans la cour de l’Hôtel de Police (33h de foot non stop homologué dans le livre des records) Un truc de fou….. Tu joues avec moi de 3h à 4 h du matin. Dominique Baudis avait donné le coup d’envoi. Arlette Chabot en avait parlé aux 20h de TF1. Des souvenirs que l’on n’oublie pas et qui forgent, si besoin était, notre amitié.

         Fin gastronome, gourmet, gourmand, Sérieux concurrent de Bocuse à l’époque, une paella pour 40 personnes ne te fait pas peur.

Pour régaler tes amis tu n’hésites pas aller chercher des ingrédients particuliers aux 4 coins de Toulouse

Thermoplongeur pour cuisson  à basse température. Tempereuse pour travailler le chocolat . Robots culinaires de toutes tailles sont des instruments que tu maîtrises parfaitement.

                            MAIS

Tu n’arrives jamais à respecter un quelconque régime et on t’entend souvent invectiver la balance en la traitant de mauvaise copine et parfois de sale garce

Chevalier de la Légion d’Honneur
Officier des Palmes Académiques
Président des anciens joueurs de rugby  ayant effectué leur service à Francazal
Membre du Conseil Académique de la vie scolaire

MAIS  MICHEL

,        Tu es surtout un homme d’une sensibilité à fleur de peau …, la main toujours tendue vers l’humain. Le cœur ouvert à toute cause humanitaire, tu as su fédérer tes amis de Berthelot, dont tu es le président de l’Amicale, pour t’accompagner dans tous tes projets à caractère social . Dernier exemple lors de notre AG du 30 mai dernier.

         Dans tes démarches, tu as toujours, et tu me l’as souvent confié,  été épaulé, accompagné, encouragé par ton épouse Nadine (que je salue) et qui elle aussi, a montré beaucoup de disponibilité et d’efficacité quand il s’agit d’agir pour la bonne cause.

         Chers amis, l’ Académie du Languedoc  peut être fière d’accueillir, sous vos applaudissements au 31e  fauteuil MONSIEUR MICHEL PORTOLA

24-07-2024 Prix Paul DAMBRIN au Dr Camille DAMBRIN

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Séance solennelle lundi 24/6/2004
à l’invitation du Président Henri Cousse

à la Brasserie des Arcades à Toulouse

Prix de chirurgie professeur Paul Dambrin décerné au professeur Camille Dambrin

par le secrétaire perpétuel le docteur Jean-François Gourdou
————————–

 

Cher Henri, chers membres, chers amis de l’Académie du Languedoc,

Cher professeur Camille Dambrin ce prix est au nom de votre grand-père le professeur Paul Dambin car l’Académie du Languedoc et le président Henri Cousse en particulier souhaitait vous remercier pour votre remarquable opération  qui a sauvé notre cher président Henri Cousse. Félicitations.

Mais nous ne pouvions pas vous décerner le prix de médecine du professeur Philippe Pinel puisque vous l’avez déjà eu le 26 septembre 2017 lors d’une séance solennelle au conseil départemental de de la Haute-Garonne.

Aussi nous allons honorer votre grand-père le grand professeur de chirurgie Paul Dambrin et dans le même temps la dynastie des cinq chirurgiens plus un médecin de la famille Dambrin de Toulouse. En précisant que ma famille de médecins fut liée d’une grande amitié avec les quatre générations. .

En effet votre arrière-grand-père fut le premier chirurgien de la famille. Il se prénommait Camille dont vous avez hérité le prénom. Il était natif (en 1860) du village de Lafitte près de Castelsarrasin. Brillant élève il fit médecine à Toulouse avec mon grand-père et il  fut reçu en 1898 interne des hôpitaux de Paris, ce qui était exceptionnel pour un provincial. Il revint ensuite à Toulouse et fut alors nommé professeur agrégé en 1910. Il vécut la grande guerre  médecin major chirurgien à l’ hôpital des Coloniaux à Marseille de 1914 à 1918 puis il revint professeur de clinique chirurgicale et de gynécologie de l’Hôtel-Dieu de 1919 à 1941, fonction prestigieuse et comme c’était un poste à temps partiel il eut le temps de créer sa propre clinique de chirurgie dans sa région à Castelsarrasin Tarn et Garonne. Il eut une très belle carrière.

Votre grand père le professeur Paul Dambrin fut tout aussi célèbre avec une vie marquée par la deuxième guerre mondiale et l’avènement des chirurgies spécialisées. Il fit lui aussi ses études de médecine à Toulouse ici encore avec mon père. Ils restèrent amis intimes toute leur vie. Il fut reçu interne en 1929, docteur en médecine en 1935, chef de clinique chirurgicale en 1935 et professeur agrégé de chirurgie générale en 1936 puis la guerre éclata et le professeur Dambrin fut chef d’équipe chirurgicale à Sarreguemines de 1939 à 1940 en participant à la retraite de France, il s’occupa ensuite  des forces françaises de l’intérieur de1943 à1944. Aussi li fut décoré de plusieurs  médailles de la Résistance de la croix de guerre et de la légion d’Honneur à titre militaire.

je vais raconter une histoire édifiante de cette époque, qui eut lieu au Sanatorium de l’hôpital Purpan de Toulouse. Mon père, le Docteur Joseph Gourdou, pneumologue avait recueilli dans le service, le professeur Dreyfus le Foyer de Paris célèbre pour avoir créé le pneumo thorax artificiel dans le traitement de la tuberculose. Un jour, dans la matinée le concierge de l’hôpital téléphona au service que la Gestapo venait saisir le dit professeur pour l’arrêter en tant que juif. Aussitôt le professeur fut installé au bloc opératoire pour une fausse intervention, aussi il fut endormi, badigeonné au mercurochrome et recouvert de champs opératoires, le professeur Paul Dambrin étant prêt à opérer le bistouri en main. La Gestapo fit alors irruption dans le bloc demandant où se trouvait le professeur Dreyfus. Il répondit que professeur Dreyfus n’était plus là et qu’il était parti depuis longtemps en Espagne.La Gestapo interloquée n’insista pas et repartit. Le surlendemain le professeur Dreyfus fut transféré en Espagne et fut sauvé. 40 ans plus tard j’ai eu l’occasion de rencontrer par hasard une personne à qui j’ai raconté cette histoire. Enthousiasmée elle m’a dit que c’était son père et me remercia chaleureusement.

Apres la guerre le professeur Paul Dambrin fut nommé chirurgien des hôpitaux en 1950 et devint l’élève du célèbre professeur de chirurgie générale Joseph Ducuing de l’hôpital Purpan de Toulouse, qui orienta ses élevés dans différentes spécialités chirurgicales selon l’évolution de la chirurgie de l’époque. Le professeur Paul Dambrin choisira la chirurgie thoracique et devint chef de service de chirurgie thoracique au Sanatorium où il débuta cette chirurgie en particulier celle du cancer du poumon.

Par ailleurs comme c’était l’usage avant le temps hospitalier, le professeur Paul Dambrin créa une clinique privée de chirurgie générale dénommée Roquelaure dans le quartier de la roseraie à Toulouse.

Un souvenir personnel : j’ai effectué mon premier stage d’interne des hôpitaux en 1969 dans le service du professeur Paul Dambrin. Très impressionné, cela  me conforta dans ma vocation de chirurgien.

Evoquons aussi le 3e chirurgien Dambrin, Louis Dambrin, frère de Paul Dambrin, qui fut chirurgien général aussi à Toulouse.

Parlons aussi de votre père Pierre Dambrin le 4 eme chirurgien de la famille Dambrin. Celui-ci fut un élève du professeur Grimoud en chirurgie sud à Purpan et fit sa thèse en 1966 sur la contribution à l étude du retentissement hépatique de gastrectomie pour ulcère. Il exerça la chirurgie générale et viscérale gastro entomologique à la clinique Rauquelaure qu’ il agrandira d’un nouveau bâtiment en 1985, puis la clinique fusionna en 1993 avec la clinique  Ambroise Paré de Toulouse sud. Les bâtiments de la clinique Roquelaure devinrent un centre d’handicapés.

Enfin parlons de vous professeur Camille II Dambrin 5e chirurgien de la famille Dambrin qui compte aussi un 6e membre cette fois médecin, votre frère Grégoire Dambrin cardiologue à Paris. Vous avez opté pour une spécialité différente, celle  de la grande chirurgie cardiovasculaire mais aussi par tradition la chirurgie thoracique vous avez été reçu interne des hôpitaux à Paris et à Toulouse mais vous avez choisi Toulouse votre région vous avez aussi été fellow aux USA à Stanford où vous avez été chercheur en matière de greffes humaines puis vous avez été l’élève du professeur Cérene qui réalisa à Toulouse en 1986 la première greffe cardiaque en France. Vous avez ensuite été nommé en 2007 professeur agrégé puis titulaire dans le grand service de chirurgie cardiaque du CHU de Rangueil de Toulouse où vous développez des recherches sur le cœur artificiel Carmat.

Et surtout vous avez sauvé notre cher président Henri Cousse en réalisant une magnifique opération, qui est un grand succès.

Aussi toute l’académie de Languedoc vous adresse ses grandes félicitations et ses chaleureux remerciements.

Recevez votre diplôme du Prix du professeur Paul Dambrin applaudissons le lauréat.

19-06-2024 Allocution d’ouverture

ACADEMIE DU LANGUEDOC

SEANCE SOLLENNELLE D’ETE 
SALLE DES ILLUSTRES DU CAPITOLE DE TOULOUSE
MERCREDI 19 JUIN  2024

Allocution d’ouverture
du secrétaire perpétuel Dr Jean-François GOURDOU

————————

 

Monsieur le Maire Jean-Luc Moudenc et M. le maire adjoint M. Esplugas son représentant,
 Mesdames Messieurs les représentants des autorités civiles militaires et religieuses,
 En particulier aujourd’hui monsieur le colonel Serge Jop maire de Saint Orens de Gameville,
Chères consœurs, chers confrères, nombreux aujourd’hui , félicitations.
Chers lauréats et chers amis nombreux de l’Académie du Languedoc,

 

Bonjour et aditias a toutis en langued’oc.

 J’ai le plaisir et l’honneur d’ouvrir cette séance solennelle d’été 2024, toujours dans cette magnifique salle des illustres du Capitole de Toulouse.

Tout d’abord en remerciant chaleureusement la mairie de Toulouse de son accueil. En particulier aujourd ‘hui, monsieur le maire adjoint, cher ami, Pierre Esplugas vous présidez cette séance solennelle en tant que président d’honneur de notre Académie, et représentant de monsieur le maire de Toulouse et président de Toulouse métropole.

En effet la mairie de Toulouse accueille l’Académie du Languedoc, dans cette magnifique Salle des Illustres, depuis sa création en 1965 à la fois à Paris et Toulouse. Ce qui fait avec 2 séances solennelles par an environ la 120e séance en ce lieu et nous espérons en 2025 y fêter notre 60e anniversaire. Nous remercions aussi la mairie de Toulouse de son soutien en nous accordant chaque année une subvention qui nous permet de doter chaque année le grand prix  littérature de la ville de Toulouse et de l’Académie du Languedoc, lors de la séance d’automne, car c’est la  saison des prix littéraires nationaux.

Dans la séance solennelle de ce jour, nous aurons cinq installations et cinq prix selon la tradition pluriculturelle qui caractérise notre Académie du Languedoc.

Tout d’abord des installations de cinq nouveaux membres de notoriété et de talent du Languedoc. Trois installations de Présidents d’honneur, Monsieur Sylvain Besancon Président des membres de l’Ordre du Mérite  de la Haute Garonne  et monsieur Hugo Cavagnac maire de la ville de fronton célèbre pour son vin et monsieur Jean-Claude Nougaret  Secrétaire perpétuel de l’Académie «  Via Domitia , Pierre Paul Riquet » de Béziers , qu’il a fondé avec et en jumelage  avec l’Académie vu Languedoc  il y a 3 ans.
 Une installation de membre titulaire au 31e fauteuil, Monsieur Michel Portola ancien proviseur du lycée Berthelot de Toulouse.
 Et une installation d’un Membre associé Monsieur Christian Lacoste célèbre pâtissier toulousain de la fête du Grand Fenêtra.

Ensuite nous décernerons cinq prix : prix  de littérature prix André Soubiran à Michèle Biard pour son livre Thérèse, prix d’histoire régionale Ernest Roschach à Michel Lucien pour ses livres sur les pigeonniers, prix de peinture Renée Aspe à isabelle Hass, prix de sculpture Georges Guiraud à Bernard Mages, prix d’art contemporain à julien Fogaroli .

Nous terminerons selon notre habitude en musique avec la chanteuse Rachou.

Merci de votre attention et bonne séance solennelle.