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La Monarchie anglaise

La Monarchie anglaise

De la Symbolique au fonds de Commerce

par

Robert MOSNIER  (21ème fauteuil)

La monarchie anglaise, détachée depuis la Révolution de 1688 de la politique en direct, est un symbole qui vire au mythe.

La personne sacrée de la Reine, au physique comme au moral, lien d’union entre le Royaume et l’Empire du Commonwealth, est le garant de l’entraide et de la paix entre ses états membres, sans antagonisme de leur appartenance et de leur puissance relative.

Mythe où s’accorde l’identification des divers peuples à une même famille dont les joies, les soubresauts, les travers rappellent les Dieux de l’Olympe, errements et contradictions de la pensée humaine.

Cette attache où s’expose une vie idyllique dans un cadre enchanteur, une proximité relative et contrôlée, n’en est pas moins secouée de désordres et scandales retentissants.

Miroir, où chacun se projette et autorise dans des raccourcis fallacieux,une réassurance, la monarchie s’en relève, les frasques de ses membres éveillent la curiosité et distraient d’une vie terne et parfois monotone leurs sujets au quotidien dont la vie ne présente pas le même  relief. L’extrême pesanteur du protocole auquel princes et princesses sont assujettis autorisent cet aspect pulsionnel mais les débordements ne doivent pas compromettre le bon fonctionnement de l’Institution, la Cour y veille, le peuple s’en amuse mais ne saurait tolérer certaines déviances rendues publiques où l’aspect criminel ou complice est dénoncé.

Ce fut le cas du Prince Andrew, héros des Malouines et compromis dans des affaires de mœurs, rappelant l’ancien adage des Romains  «La Roche Tarpéienne est tout près du Capitole.»

Entrer dans l’intimité de la famille royale, c’est entrer en religion. Abandonner qui l’on est, renoncer à ses gestes, ses actes, ses espoirs pour appartenir à un ordre supérieur dicté au jour le jour, celui d’une constante bienveillance, d’un intérêt soutenu immédiatement oublié.

Ce n’est pas une éternelle représentation, un formalisme à l’évolution lente et mesurée mais un socle qui pérennise le fondement de la monarchie, distance qui n’est plus hiératique et figée mais qui demeure raisonnable au travers d’une apparente familiarité.

Il importe de se laisser guider, l’émotion est retenue, les sentiments bridés ou exposés avec mesure car les chausse-trappes sont légions, les interprétations d’une presse à scandales indignes et perverses.

Le caractère sacré domine le temporel. Jusqu’au Traité d’Amiens 1802, les armoiries   anglaises, écartelées aux Lys de France rappelaient le pouvoir thaumaturge de ses rois et reines même s’ils le manifestaient moins que leurs frères continentaux.

L’édifice s’est ébranlé, mais si cela correspond à un vent de modernité, une tolérance se change en renouveau et l’influence de la famille s’accroit, un souffle de vie remplace un repli nostalgique.

La Reine l’a parfaitement intégré en acceptant chez ses petits enfants des unions improbables, non convenues mais conformes à l’esprit du temps, choix personnel mais qui ne doit pas déroger aux fondamentaux et lois organiques propres à la monarchie.

Celle-ci repose sur le temps long, l’arbitrage est le fait du souverain, se soumettre ou se démettre telle en est l’alternative!

Aujourd’hui, elle doit lutter contre une déviance plus redoutable qui fragilise et met en péril l’institution, cette inscription de tout ou partie de l’héritage dans un complexe commercial où la couronne réduite à une valeur marchande serait dévoyée, le peuple britannique l’a parfaitement saisi, l’enjeu en serait une rupture définitive et une désaffection qui conforteraient la minorité hostile à cette alliance millénaire d’un peuple avec une famille, le mythe disparaitrait à jamais !

Téléo

Vue sur Téléo, le téléphérique urbain toulousain

par

Michel CARRIER  (33ème fauteuil)

Quelques privilégiés habitant le sud-est toulousain ont pu et peuvent suivre la mise en place du téléphérique urbain TELEO.

C’est un chantier de 82 millions d’euros dont on a pu voir l’évolution (contrariée par le Coronavirus) avec l’implantation de 7 pylônes supports et de trois stations :

  • la station Université Paul Sabatier reliée au terminal de la ligne B du métro
  • la station Rangueil « Louis Lareng » (fondateur du SAMU et de la télémédecine)
  • la station Oncopole  « Lise Enjalbert » (grande virologue de la faculté de médecine de Toulouse).

La station Paul Sabatier paraît fort importante mais c’est ici que sont regroupés les moteurs permettant le fonctionnement du téléphérique ainsi que le garage.

Cet ouvrage remarquable réalisé par la société POMA dotera Toulouse du plus long téléphérique urbain d’Europe : 3 km avec passage de la colline de Pech David et de la Garonne.

Nous avons également pu assister à la pose de la cablette (corde qui sert à la mise en place des câbles).  C’est un hélicoptère qui a été chargé de cette tâche entre l’Oncopole et Rangueil puis un drone entre Rangueil et Paul Sabatier.

Actuellement le chantier poursuit son avancée et nous attendons avec impatience de voir la première cabine circuler pour les essais.

Au final il devrait y avoir 15 cabines pouvant transporter 35 personnes chacune à une vitesse de 20 km/h soit 10 mn pour un trajet de Paul Sabatier à l’Oncopole. Il  paraît même que les vélos seront admis dans les cabines ! Aux heures d’affluence la fréquence de passage devrait être celle du métro (2 mn).

Espérons seulement que le vent d’autan, habitué de notre ville, ne s’opposera pas violemment à ce bon fonctionnement. L’arrêt de ce téléphérique n’est prévu qu’à partir d’un vent de 108 km/h. Pour ceux qui scrutent la météo marine cela correspond à un vent de 58 nœuds soit force 11 en degré Beaufort : violente tempête. Soyons rassurés, les statistiques de météo France nous indiquent que cela n’arrive que 2h30mn par an à Toulouse… et il n’est pas exclu que cela se passe pendant l’arrêt nocturne du téléphérique.

Même si nous n’avons pas envie de fréquenter l’hôpital de Rangueil ou l’Oncopole, gageons que dès la mise en fonction de ce Téléo, de très nombreux curieux iront faire un essai pour admirer le point de vue qui devrait être grandiose.

Photographies de l’auteur

Les pylônes préfabriqués en usine ont été mis en place au moyen de grues fortement dimensionnées. Il s’agissait de lever des monstres de 350 tonnes et 60 m de haut culminant une fois montés à 80 m.

La Monarchie anglaise

    La Monarchie Anglaise.

De la Symbolique au fonds de Commerce.

par Robert MOSNIER (21ème fauteuil)

            La monarchie anglaise, détachée depuis la Révolution de 1688 de la politique en direct, est un symbole qui vire au mythe.

La personne sacrée de la Reine, au physique comme au moral, lien d’union entre le Royaume et l’Empire du Commonwealth, est le garant de l’entraide et de la paix entre ses états membres, sans antagonisme de leur appartenance et de leur puissance relative.

Mythe où s’accorde l’identification des divers peuples à une même famille dont les joies, les soubresauts, les travers rappellent les Dieux de l’Olympe, errements et contradictions de la pensée humaine.

Cette attache où s’expose une vie idyllique dans un cadre enchanteur, une proximité relative et contrôlée, n’en est pas moins secouée de désordres et scandales retentissants.

Miroir, où chacun se projette et autorise dans des raccourcis fallacieux,une réassurance, la monarchie s’en relève, les frasques de ses membres éveillent la curiosité et distraient d’une vie terne et parfois monotone leurs sujets au quotidien dont la vie ne présente pas le même  relief. L’extrême pesanteur du protocole auquel princes et princesses sont assujettis autorisent cet aspect pulsionnel mais les débordements ne doivent pas compromettre le bon fonctionnement de l’Institution, la Cour y veille, le peuple s’en amuse mais ne saurait tolérer certaines déviances rendues publiques où l’aspect criminel ou complice est dénoncé.

Ce fut le cas du Prince Andrew, héros des Malouines et compromis dans des affaires de mœurs, rappelant l’ancien adage des Romains  «La Roche Tarpéienne est tout près du Capitole.»

Entrer dans l’intimité de la famille royale, c’est entrer en religion. Abandonner qui l’on est, renoncer à ses gestes, ses actes, ses espoirs pour appartenir à un ordre supérieur dicté au jour le jour, celui d’une constante bienveillance, d’un intérêt soutenu immédiatement oublié.

Ce n’est pas une éternelle représentation, un formalisme à l’évolution lente et mesurée mais un socle qui pérennise le fondement de la monarchie, distance qui n’est plus hiératique et figée mais qui demeure raisonnable au travers d’une apparente familiarité.

Il importe de se laisser guider, l’émotion est retenue, les sentiments bridés ou exposés avec mesure car les chausse-trappes sont légions, les interprétations d’une presse à scandales indignes et perverses.

Le caractère sacré domine le temporel. Jusqu’au Traité d’Amiens 1802, les armoiries   anglaises, écartelées aux Lys de France rappelaient le pouvoir thaumaturge de ses rois et reines même s’ils le manifestaient moins que leurs frères continentaux.

L’édifice s’est ébranlé, mais si cela correspond à un vent de modernité, une tolérance se change en renouveau et l’influence de la famille s’accroit, un souffle de vie remplace un repli nostalgique.

La Reine l’a parfaitement intégré en acceptant chez ses petits enfants des unions improbables, non convenues mais conformes à l’esprit du temps, choix personnel mais qui ne doit pas déroger aux fondamentaux et lois organiques propres à la monarchie.

Celle-ci repose sur le temps long, l’arbitrage est le fait du souverain, se soumettre ou se démettre telle en est l’alternative!

Aujourd’hui, elle doit lutter contre une déviance plus redoutable qui fragilise et met en péril l’institution, cette inscription de tout ou partie de l’héritage dans un complexe commercial où la couronne réduite à une valeur marchande serait dévoyée, le peuple britannique l’a parfaitement saisi, l’enjeu en serait une rupture définitive et une désaffection qui conforteraient la minorité hostile à cette alliance millénaire d’un peuple avec une famille, le mythe disparaîtrait à jamais!

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Camille

CAMILLE 1917

par Louis GALTIE (17ème fauteuil)

Il y a 101 ans le traité de Versailles qui mettait fin à la guerre de 1914-1918 fut promulgué. A cette date presque tous les « poilus » avaient rejoint leurs foyers ; parmi eux il y avait Camille.

Camille né à St Jean Lespinasse en 1895 était le fils du meunier de Rèvery et le frère cadet de Philibert qui fut tué au combat en 1915. Cette famille avait choisi de céder sa propriété (moulin, lac de retenue, terrains) à Maurice Fenaille propriétaire du château de Montal depuis 1908. Ce dernier, grand mécène, restaura ce joyau de la Renaissance et en fit donation à l’Etat dès 1913.

Par arrangement familial et par ailleurs, entente avec Maurice Fenaille, Camille devint le fermier inamovible et flamboyant du domaine agricole . Il le demeura jusqu’à son décès en 1960. Ensuite un de ses petits-fils prit sa place .

Ce qui m’amène à noter ces quelques mots, c’est que nous possédons un cliché de Camille alors que son unité se repose à l’arrière et « fait la lessive «. En effet je suis frappé par la vie de cette photo et surtout par son « actualité » ; ces jeunes combattants ont une « tête » tout à fait de notre époque et leur physionomie est bien loin de celles de nos anciens glorieux qui semblaient tous avoir un âge indéfinissable derrière leurs moustaches courageuses mais aussi un peu accablées.

Camille est le 4ème à partir de la droite. Il fut donc responsable de la ferme des aïeux de notre consœur associée Madame Victoire de Montesqiou Montal.

Autres clichés relatifs à Camille, sa vie et sonQuercy :

Fenaison en Quercy

Le château de Montal


Le Quercy par R Clozier

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