Archives de catégorie : académie

24-12-24 Eloge funèbre de Jean-Pierre UGUEN

ELOGE FUNEBRE DE JEAN – PIERRE UGUEN
Membre associe
par JF. GOURDOU Secrétaire perpétuel

Décédé le 17 décembre 2024 à Colomiers

Obsèques le mardi 24 décembre 2024
en l’église STE RADEGONDE COLOMIERS 31

 

CHER JEAN- PIERRE, MESDAMES, MESSIEURS,

L’Académie du Languedoc est venue présenter ses plus chaleureuses condoléances à sa famille, en particulier à sa sœur ici présente et à ses voisins et soignants qui l’ont bien accompagné dans sa maladie.

Nous avions fait connaissance de Jean-Pierre par nos amis Patrice de Viguerie et le docteur Michel Ollé qui l’avais présenté à l’Académie du Languedoc et qui ont été ses parrains

Pourtant Jean-Pierre n’était pas Languedocien. Il était d’origine Bretonne du village de Kerlouan dans le Finistère, dont il était très fier et très érudit sur son histoire. Toutefois vous étiez né à Paris en 1948, mais vous avez résidé en Languedoc à Colomiers depuis 1968, aussi nous avons pu vous admettre dans l’Académie du Languedoc.

Jean- Pierre a eu une carrière professionnelle à Colomiers dans la téléphonie et l’électronique. Mais il a surtout eu une grande activité associative, en étant pendant 25                ans Président du Cercle Généalogique du Languedoc, qui a publié régulièrement une revue historique de généalogie. C est ainsi que nous avons pu bien nous rencontrer, car vous aviez retrouvé la généalogie de la famille de ma mère remontant au 15e siècle.

Aussi Jean-Pierre a été installé Membre associé de l’Académie du Languedoc le jeudi 28 novembre 2019, dans la magnifique salle des Illustres du Capitole, suivi d’un grand diner à la Brasserie des arcades place du Capitole.

Depuis Jean-Pierre était fidèles à nos déjeuners conférences mensuels et à nos séances solennelles 2 à 3 fois par an, mais depuis 2 ans sa maladie chronique s’est peu à peu aggravée, l’éloignant de nos réunions. Nous restions toutefois en contact par téléphone.

Nous sommes donc restés ensemble 5 ans, c’est un peu court, nous aurions bien voulu nous revoir plus longtemps, mais la vie en a décidé ainsi. Dans tous les cas ton souvenir restera parmi nous et ton nom et CV resteront dans notre site, notre annuaire et dans nos esprits.

Au revoir Jean-Pierre bon voyage vers le paradis dans l’au-delà de l’univers.

Fidèles Amitiés merci

29-11-2024 Présentation de Laure BARTHET Membre associée

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Installation de Laure BARTHET en tant que Membre associée
par
Jean-François GOURDOU Secrétaire perpétuel
 
29-11-2024 Salle des Illustres au Capitole Mairie de TOULOUSE

 

Monsieur le maire de Toulouse et son représentant monsieur le maire 1r adjoint Francis Grass

Chères consœurs, chers confrères chers lauréats, chers amis de l’Académie du Languedoc.

Chère madame Laure Barthet. C’est un grand honneur et un grand plaisir de vous recevoir en ce jour pour votre installation comme membre associé de notre Académie du Languedoc.

En effet, lors de l’annonce de l’exposition sur les cathares  j’ai été très intéressé et je m’y suis rendu rapidement. Ce fut pour moi un émerveillement culturel et historique. Comme il s’agit de la grande histoire du Languedoc, j’ai voulu rencontrer la conservatrice et lui proposer avec le bureau de l’Académie de nous rejoindre.

Vous avez accepté et j’ai donc été  chargé de l’enquête de parrainage.

Bien sûr il faut être languedocien pour être membre de notre Académie, Languedoc oblige.

Effectivement vous avez une vraie origine languedocienne. Native de Toulouse il n y a pas si longtemps, fille de Toulousains notoires, votre père le professeur Pierre et votre mère madame Martine Barthet étaient chirurgiens-dentistes à l’université et en cabinet privé à  Toulouse. Vous êtes également  la  petite fille de maître Marc Barthet célèbre avocat toulousain. De plus, nous avons des relations amicales communes avec le professeur Louis Colin lui aussi chirurgien-dentiste et la famille toulousaine Les Escolier.

Ensuite il faut avoir fait de bonnes études.

Effectivement vous avez fait des études de grande qualité en ayant fait successivement la célèbre école du Louvre de Paris de 2002 à 2004 avec des diplômes de master de premier  et second  cycle, puis l’Institut national du patrimoine  en 2011 en devenant conservatrice territoriale du patrimoine spécialiste en archéologie. Enfin vous êtes doctorante en archéologie médiévale à l’université  Toulouse 2  Jean Jaurès  sur le thème « combattre à Montségur ».

Enfin, il faut avoir fait une carrière  de qualité en particulier culturelle.

Effectivement vous avez déjà une belle carrière de 13 ans  de conservatrice en chef du patrimoine  dans les domaines de la conservation ,de la muséographie et la direction d’établissements, dont  de musées.

Vous avez été successivement conservatrice et directrice de 3 grands musées.

Tout d’abord Directrice du grand patrimoine de Loire Atlantique à Nantes au conseil départemental avec la musée Dobree, avec encore les châteaux de Clisson et de Châteaubriant. En réalisant en 2014 le commissariat de la superbe exposition sur le cœur d’Anne de Bretagne.

Puis directrice du patrimoine et des musées de la ville de Narbonne avec 2 Musées dont le nouveau et magnifique musée archéologique de Narbonne.

Depuis 2018 vous êtes conservatrice et directrice du Musée Saint Raymond de Toulouse avec ici encore le rôle de commissaire d’expositions : en 2020 « les Wisigoth Rois de Toulouse »,  en 2022 « le mystère Mithra plongée au cœur d’un culte romain » et maintenant en 2024  la grande exposition sur « les Cathares, Toulouse dans la croisade », dans deux  grands  sites historiques de Toulouse, le musée Saint Raymond place Saint Sernin et la  grande salle du réfectoire du couvent des Jacobins.

Cette exposition remarquable à une grande résonance sur Toulouse et la région du Languedoc. En effet elle a réveillé le souvenir controversé de l’Histoire au 13e  siècle de la religion cathare et de l’inquisition, avec la conquête du comté de Toulouse et de la vicomté des Trancavel par les barons du nord de Simon de Monfort. Cette exposition est à la fois moderne avec des vidéos et des costumes recrées et classique historique montrant des objets, des livres et des parchemins d’époque. J’engage donc le public à la visiter sans tarder et plusieurs fois.

Enfin nous vous prédisons une belle carrière nationale et internationale. Vous avez été  l’auteur de plusieurs catalogues de vos expositions, de 8 publications internationales et de plusieurs livres dont les Wisigoths et surtout les 2 livres dont un grand magnifique de l’exposition sur les Cathares

Vous êtes encore membre du conseil d’administration de l’Inrap sur la recherche archéologique préventive et membre du conseil national de la recherche archéologique au ministère de la culture à Paris.

 Aussi chère Laure Barthet, bienvenue dans notre Académie du Languedoc .

Nous comptons sur vous pour assurer le passé et l’avenir de maintenant, votre Académie

Recevez votre diplôme par monsieur le maire et votre médaille gravée avec le cordon du Languedoc

Félicitations, applaudissons la nouvelle Académicienne Laure Barthet

29-11-2024 Prix Déodat de Séverac à Marie CUBAYNES

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Prix Déodat de Séverac à Marie CUBAYNES
par
Jean-Jacques CUBAYNES (6e fauteuil)

29-11-2024 Salle des Illustres au Capitole Mairie de TOULOUSE

   Née à Toulouse au sein d’une famille d’artistes, Marie Cubaynes commence l’étude du piano à l’âge de 6 ans au Conservatoire National de Région de Toulouse, puis elle en rejoint très vite la Maîtrise d’enfants, dirigée par Rolandas Muleïka. Très tôt attirée par la scène, elle fera ses premiers pas sur les planches à 9 ans dans la légendaire production de Jérôme Savary du Carmen de Bizet au Festival de Bregenz en Autriche.

          En 2006, elle s’installe à Paris pour étudier le chant auprès de la soprano Michèle Command et obtient un DEM de Chant Lyrique au Conservatoire National de Région de Paris. Elle suit en parallèle les cursus de scène et d’étude de rôles de l’École Normale de Musique de Paris, dispensés par la metteuse en scène Mireille Larroche et le baryton Jean-Philippe Lafont.

          En 2011, elle est recrutée par l’Opéra National du Rhin de Strasbourg, afin de faire partie de son Opéra-Studio.

          En parallèle, elle reçoit les conseils des éminents interprètes et maîtres de chant  Gabriel Bacquier, Michel Sénéchal, Ludovic Tézier, des chefs de chant Umberto Finazzi, Felice Venanzoni, Alessandro Amoretti, David Selig, Anne Grapotte et des metteurs en scène Ruth Orthmann, Guy-Pierre Couleau et Anne Le Guernec.  

          Depuis 2013, elle mène une carrière de soliste aussi bien en France (Scène Nationale de Besançon, La Soufflerie de Nantes, ONR de Strasbourg…) , qu’à l’étranger (Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, Nouvel Opéra Fribourg Suisse, Yatsugatake Ongakudo au Japon…), travaillant sous la direction de chefs tels que René Jacobs, David Syrus, Enrique Mazzola, Daniele Callegari, Marko Letonja, Roger Vignoles, Pierre Bleuse, Romain Dumas, Quentin Hindley… et de metteurs en scène tels que Sir Jonathan Miller, Olivier Py, Stéphane Braunschweig, WautKoeken, Christophe Gayral, Sandrine Anglade

      Parmi ses principaux rôles. : Cherubino (Mozart, Le Nozze di Figaro), Dorabella (Mozart, Così fan tutte), Kate Julian (Britten, Owen Wingrave), Concepciòn (Ravel, L’Heure espagnole),  Flavia Gemmira (Cavalli, L’Eliogabalo), Maddalena (Verdi, Rigoletto), Le Chat Botté (C.Cui, Le Chat Botté), La Reine (M.F.Lange, Schneewitchen),  La Fée Noire (Respighi, La Bella addormentatanel bosco)…​

         Elle consacre par ailleurs une grande partie de son activité aux récitals, où elle défend un répertoire éclectique allant de la mélodie française (Séverac, Canteloube, Ravel, Berlioz…) au lied allemand (Wagner, Zemlinsky…), en passant par la mélodie finlandaise (Sibelius, Merikanto, Kuula…), qu’elle a étudiée auprès de la soprano finlandaise Marja Holopainen, puis la mélodie catalane (Mompou, Toldra, Montsalvatge…) et espagnole (Falla, Lorca, Turina, Granados…), aux côtés des pianistes Nino Pavlenichvili, Inessa Lecourt, Izumi Tateno, Ayumi Hirahara, et des guitaristes Vicente Pradal, Petri Kumela, Eric Franceries, Pascal Sanchez…​

         En 2021 et 2023, elle a enregistré sous le prestigieux label Outhere Music/Harmonia Mundi, deux disques avec l’Ensemble Tarentule, consacrés tout d’abord au Quatrième Livre des Madrigaux de Carlo Gesualdo (récompensé par le magazine musical italien Musica), puis aux Chansons Françaises à cinq parties de Jan Pieterszoon Sweelinck.

Depuis 2024, elle est membre de l’Ensemble Ut Musica Poesis, pôle consacré à la musique vocale sous toutes ses formes (mélodie, opéra, polyphonie…) du médiéval au contemporain.

​       Elle a récemment pris part à trois créations contemporaines : « Les Mots Fantômes » de Gérard Zinsstag dans le cadre de Festival de musique contemporaine Festyvocal de Firminy ; « Orphée / Lumières (Mystères) » de Fabrice Jünger avec l’Ensemble Orchestral Contemporain, placé sous la direction de Bruno Mantovani, lors de la 4ème Biennale de Musique Contemporaine (Église Le Corbusier, Firminy) ; « La Belle Folie » de Denis Bosse en l’Auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines et à la Chapelle des Carmélites de Toulouse.

Elle sera bientôt à l’affiche du « Retour du Capitaine Nemo », spectacle musical de Bruno Letort, d’après le dernier roman graphique de la série de bande-dessinées Les Cités Obscures de Benoît Peeters et François Schuiten, au Quartz-Scène Nationale de Brest.

 

29-11-2024 Prix Gratien Leblanc à Collectif Balma

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Prix d’histoire Gratien Leblanc  à l’ouvrage
BALMA des ORIGINES à 1995

présenté par
Alain DREUILHE (20e fauteuil)

Le prix d’ Histoire Gratien LEBLANC que l’Académie du Languedoc a décidé de décerner à cet ouvrage BALMA des ORIGINES à 1995 présente 2 singularités.

Tout d’abord c’est un prix qui récompense une œuvre collective alors que traditionnellement l’Académie décerne des prix individuels (il suffit de voir la cérémonie de ce soir).

Prix donc collectif, les auteurs, que j’ai rencontrés, ont bien insisté sur ce point.

Mais c’est aussi un prix individuel, autre singularité.

Quelques rapides explications :

Ce livret a été conçu et réalisé par des hommes et des femmes amoureux de leur commune Balma (comme je le suis moi aussi).

Il a été préparé par Georges ABRIAL et Jean-Ppierre VANNEY avec la collaboration de l’équipe HISTOIRE VIVANTE DE BALMA . Georges ABRIAL 1er vice-président de cette association se trouve d’ailleurs à mes côtés pour recevoir ce prix.

Cette équipe a effectué de minutieuses et longues recherches , comme des historiens qu’ils ne sont pas (ils me l’ont bien précisé également) et ont pu recueillir des photos, des articles, des reportages passionnants :

Balma et la Préhistoire – Balma et le Moyen-Age – l’Ordre de St jean de Jérusalem -les chemins de St Jacques-le château disparu de Balma- les temps nouveaux de 1840-1946 – les mandats de Georges PRADEL de 1947 1970- les mandats d’Eugène BONNET de 1971 à 1995.

Le prochain ouvrage concernera les mandats d’ Alain FILOLA et Vincent TERRAIL NOVES.

C’est un véritable livre d’histoire que l’on parcourt et on y apprend beaucoup de choses. sur sa ville.

Mais l’autre singularité de ce prix est qu’il récompense aussi un Homme. Dix pages lui sont consacrés dans ce livret .Je veux bien sur parler de Michel BASELGA.

Michel BASELGA disparu tragiquement le mercredi 18 janvier 2023 était une figure très connue à Balma. Élu sans discontinuité depuis 1971 il avait exercé ses mandats auprès des différents maires pendant 50 ans.

En décembre 2022 il recevait les honneurs de la ville pour ces 5 décennies de mandats.

L’église St Joseph était trop petite pour accueillir ses amis venus assister aux obsèques le 23 janvier 2023.

Notre secrétaire perpétuel avait prononcé son éloge funèbre et plusieurs académiciens étaient présents.

On se souvient encore de la poignante homélie prononcée par le Père Gérard Batisse qui, officiait ce jour là et de l’émotion du Maire Vincent TERRRAIL NOVES lorsqu’il a dévoilé qu’un bel espace porterait le nom de son, grand ami Michel BASELGA à Balma.

Michel BASELGA était membre de l’Académie au 35e fauteuil et cette même Académie lui avait décerné le prix littéraire le 24 septembre 2007 pour l’ouvrage « BALMA 2000 ANS d’HISTOIRE ». Livret que je vous ,présente.

L’Académie est donc fière de récompenser l’association HISTOIRE VIVANTE DE BALMA avec son 1er vice-président Georges ABRIAL (la président Mme DUCAP étant souffrante et n’a pu se déplacer) pour le livret BALMA DES ORIGINES à 1995

L’Académie est également fière de rendre un dernier hommage à notre confrère Michel en offrant à son épouse Nounne (Renée) BASELGA ce joli bouquet de fleurs sous vos applaudissements.

Eloge funèbre de Serge LEMAIRE

ELOGE FUNEBRE DE Serge LEMAIRE (30e fauteuil)

Toulouse, le mercredi 27 novembre 2024
Chapelle 2, rue de l’Abbé Jule Lamire Toulouse

L’Académie du Languedoc se devait de rendre hommage aujourd’hui à son regretté compagnon, Serge LEMAIRE, décédé vendredi 22 novembre à l’âge de 90 ans.

En ma qualité de Secrétaire Général et aux noms de tous les confrères et Amis de l’Académie du Languedoc, nous adressons à la famille de Serge LEMAIRE nos sentiments les plus chaleureux et nos condoléances les plus sincères.

Serge a été installé comme Académicien du Languedoc en la salle des Illustres du Capitole, mairie de Toulouse le vendredi 18 février 2000. Il avait comme parrain José Badie d’Arcis Président et André GASTOU Secrétaire Général. Serge LEMAIRE était un académicien très actif et participait régulièrement à nos réunions mensuelles ;il devait prochainement faire une communication sur les « Fontaines Wallace ». Nous n’aurons pas la joie d’entendre sa voix chaleureuse à l’allocution facile.

Depuis le décès de sa fidèle et dévouée épouse, Serge essayait de surmonter son absence, mais lourd était le poids de cette disparition. Nous nous appelions de temps en temps au téléphone mais je sentais en lui un fond de tristesse qu’il ne pouvait pas dissimuler, Serge était terriblement affecté.

Il était depuis de nombreuses décennies un grand ami de mon père,une estime réciproque profonde les unissait. Et à titre personnel, je ne peux que le remercier d’avoir été cet ami sincère. Ils avaient les mêmes idées, tous deux animés d’un grand altruisme.

Que ce soit dans le cadre de l’Académie ou dans d’autres associations sportive, intellectuelle ou gourmande, c’était toujours un plaisir de rencontrer Serge toujours prêt à collaborer,à participer,illuminé par son sourire généreux et son attitude bienveillante.

Grâce à son épouse d’origine gersoise, Serge est devenu amoureux de notre région, il est devenu cet Académicien du Languedoc bien intégré mais qui n’a jamais oublié sa province,ses origines lorraines.

Serge, tu nous as quittés subitement et ton départ nous a plongés dans le chagrin d’avoir perdu un compagnon fidèle. Ton souvenir restera vivace dans notre Compagnie, tes recherches sur Toulouse d’antan te passionnaient et nous étions toujours à l’écoute de tes explications très précises et de grande qualité.

L’Académie du Languedoc est très reconnaissante pour le savoir que tu as su lui apporter, ta présence nous manquera lors de nos réunions mensuelles mais nous n’oublierons pas l’homme généreux et attentif que tu as été.

L’Académie du Languedoc perd un Académicien, mais garde le souvenir d’un humaniste.Serge, maintenant,repose en Paix auprès de ton épouse.

François-Régis GASTOU  
Secrétaire Général de l’Académie du Languedoc

 

29-11-2024 Prix Fermat à Julie BATUT

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Prix Pierre de FERMAT à Julie BATUT
par
Michel CARRIER (33e fauteuil)
 
 
29-11-2024 Salle des Illustres au Capitole Mairie de TOULOUSE

Julie BATUT est une pure languedocienne née d’une mère ariégeoise et d’un père tarn-et-garonnais.

Maitre de recherche au CNRS c’est une chercheuse exceptionnelle qui se distingue par son engagement remarquable envers la science et l’innovation.

Passionnée par l’embryologie et la nécessité de comprendre comment une cellule va donner un organisme, c’est au Centre de Biologie du Développement sous la codirection de Marc Moreau et Isabelle Néant qu’elle a fait sa thèse en embryologie -sujet : « La caractérisation des gènes cible du calcium impliqués dans l’induction neurale chez le xénope » Evidemment, nous savons tous que le xénope est un amphibien type crapaud utilisé en laboratoire pour sa facilité d’élevage.

En 2004, thèse en poche, Julie BATUT passe 3 ans à Londres en tant que post-doctorante. Elle en reviendra avec une connaissance approfondie des techniques de pointe en imagerie.

Depuis 2004 elle travaille sur la mise en place de l’organe olfactif chez le poisson zèbre. Il s’agit de caractériser les processus qui permettent de coordonner l’acquisition de la forme et de l’identité des cellules olfactives pour former l’organe olfactif au cours du développement. Pourquoi le poisson zèbre ? Car son embryon est transparent ce qui facilite l’imagerie. Je n’entrerai pas ici dans le détail des recherches en cours mais le but est d’avoir des pistes pour réparer les dysfonctionnements de l’organe olfactif humain.

Sa démarche est empreinte d’une vision systémique, ce qui lui permet de développer des approches interdisciplinaires et de collaborer avec des chercheurs d’horizons variés : mathématiciens pour modéliser la formation de l’organe olfactif, automaticiens du LAAS pour développer une puce olfactive microfluidique permettant de tester des agents pharmacologiques, les bio-informaticiens pour l’analyse d’images et le séquençage de l’ARN.

Vous l’avez compris, il s’agit d’une chercheuse de haut niveau qui s’appuie sur une équipe dont Julie BATUT dit qu’elle est merveilleuse.

 

Mais, si aujourd’hui Julie BATUT a été choisi par notre Académie, ce n’est pas seulement pour ses qualités de chercheuse de premier plan, mais parce qu’elle incarne aussi un modèle d’engagement envers la transmission des connaissances et la formation des nouvelles générations de scientifiques.

Julie Batut est particulièrement engagée dans la promotion et le soutien des études scientifiques auprès des filles.

Elle participe activement à plusieurs associations : administratrice de « Femmes et sciences », coordinatrice nationale de « Vers les scolaires », conférencière de « Les Maths en scène », vice-présidente de l’association « Les Chemins Buissonniers », etc., etc., Son engagement se manifeste de plusieurs manières :

  • Elle œuvre particulièrement pour encourager les jeunes filles à s’intéresser aux sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STEM). Par ses initiatives, elle vise à briser les stéréotypes de genre souvent associés à ces domaines.
  • Julie Batut s’investit dans des programmes de mentorat, où elle accompagne personnellement des jeunes filles, leur offrant des conseils et des ressources pour les aider à poursuivre des études scientifiques.
  • Elle organise des ateliers, des conférences et des événements où des femmes scientifiques partagent leurs expériences et leur parcours, inspirant ainsi les jeunes générations à suivre des voies similaires.
  • Julie BATUT collabore avec le système éducatif (de la maternelle aux universités) pour mettre en place des initiatives visant à rendre les études scientifiques plus accessibles et attrayantes pour les filles.
  • Elle s’exprime également sur l’importance de l’égalité des sexes dans le domaine scientifique et s’emploie à sensibiliser le public et les décideurs sur les obstacles que rencontrent encore les filles et les femmes dans ces domaines.

Quand on sait qu’aujourd’hui les études supérieures comprennent 56% de filles et que les filières scientifiques telles que « Numérique et science informatique » ou « science de l’ingénieur » n’en comprennent que 10 % à 13%, que les CPGE et les écoles d’ingénieurs n’en comptent que 26%, il est effectivement importante de soutenir des actions telles que celles menées par des personnes comme Julie BATUT.

Pour toutes les qualités que je viens de citer et que représente Julie BATUT, l’Académie du Languedoc lui décerne le Prix Pierre de FERMAT 2024.

Avec toutes nos félicitations, applaudissons la lauréate.

29-11-2024 Karine GUITON livre jeunesse

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Prix du livre jeunesse à Karine GUITON
par
Louis GALTIE (17e fauteuil)

29-11-2024 Salle des Illustres au Capitole Mairie de TOULOUSE

     Chacun d’entre nous se souvient de son premier livre d’enfant avec attendrissement : ouvrage de contes pour les plus anciens, livre de BD, Tintin ? peut-être Bécassine ? Pour moi ce furent Lancelot du Lac et la fée Viviane. Je revois encore le palais de cristal enfoui sous le mystérieux étang de Bretagne.

     Aujourd’hui le commerce en librairie des éditions pour les jeunes atteint des sommets : 25 pour cent des livres achetés neufs relèvent de cette catégorie et le chiffre total économique dépasse les 500 millions d’euros ! Cela amène naturellement à nuancer le problème de l’abandon du goût de lire pour les nouvelles générations.

     L’Académie du Languedoc n’avait pas encore remis un prix de Littérature Jeunesse. C’est pourquoi nous sommes particulièrement heureux de combler cette lacune.

Karine Guiton est d’abord vendéenne avec ses 2 parents instituteurs d’un village d’une centaine d’habitants. Elle passe son temps dans la bibliothèque scolaire et à partir de « Fantômette », « Alice détective», se hausse jusqu’à Pagnol et Zola .

Au collège Karine « squatte » le CDI et son professeur de français lui fait découvrir les Contes Fantastiques de Villiers de l’Isle Adam et bien d’autres découvertes se pressent et se précisent : Dino Buzzati Duras, Steinbeck,Maupassant, Kafka .  Aujourd’hui elle aime beaucoup Jonathan Coe, ElsaFerrante, CaroleMartinez, Baptiste Andrea, Atlan . .. Karine est aussi une fervente des Univers Jeunesse avec le travail des illustrateurs comme Pierre Mornet, François Roca, Suzy Lee ,…

Karine était donc tombée très jeune dans le « chaudron » de la littérature. Son père a saisi tout de suite cette inclination et l’a poussée dès 8 ans à imaginer une histoire, à la lire devant ses camarades. Sa voie était tracée. Solides études universitaires : licence de Lettres Modernes, DUT des métiers du livre, concours d’assistante de conservation du Patrimoine et des Bibliothèques.

Après avoir participé à un atelier d’écriture à Muret au prix du jeune écrivain, Karine qui est maintenant languedocienne finit par oser se lancer. Tout de suite une grande réussite avec le récit des »Tourterelles », histoire autour de la liberté, paru aux éditions de la Palissade qui circule jusqu’en Chine ou il a été traduit en 10000 exemplaires !!! Ce premier succès a été suivi par 6 autres romans dont « La Sorcière des marais » prix Azéma au salon du livre de Montauban, » Train de Nuit »   paru chez « Etagère du bas » illustré par Clémence Monnet .

Dans ses récits Karine évoque les sujets qui lui tiennent à cœur : les liens avec la nature et les animaux, la notion de liberté, la différence, le vivre ensemble, le deuil, les secrets de famille, les amitiés enfant personnes âgées … Ses idées surgissent souvent lors d’un voyage et cela tombe bien car Karine bourlingue un peu partout en France à la rencontre des enfants : en Occitanie pour des salons du livre, des festivals, mais aussi en Mayenne , dans le département du Nord ,en Gironde, en Bourgogne, en Haute Savoie .

    Insérée dans le réseau des bibliothèques de Toulouse Karine travaille actuellement dans celles des quartiers Pinel et la Roseraie.

Karine est accompagnée ce soir par son mari Éric, ingénieur en informatique et par Sacha qui poursuit d’excellentes études au lycée Saint Sernin .

Il y a tant d’autres éléments à mettre en exergue que je ne peux y parvenir en quelques petites minutes mais la beauté et la magnificence de la Galerie des Illustres me feront pardonner.

29-11-2024 Anne-Marie VERGNES prix André Gastou

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Prix de poésie André GASTOU  à Anne-Marie VERGNES
pour son recueil « Frissons de vie »
par
Maryse CARRIER (52e fauteuil)
 
 
29-11-2024 Salle des Illustres au Capitole Mairie de TOULOUSE

Née à Toulouse, Anne-Marie Vergnes n’a jamais quitté la Ville rose, où durant 25 ans elle exerça une belle carrière administrative à l’Université Paul Sabatier. Dès son plus jeune âge, Anne-Marie a été fascinée par la littérature, et plus particulièrement par la poésie, car la poésie est son oxygène, comme pour son grand-père paternel et son père qui possédaient tous deux ce don précieux de l’écriture.

Nous ne sommes donc pas surpris d’apprendre qu’Anne-Marie fut pendant 20 ans sociétaire de la Société des Poètes français, que depuis 1993, elle est membre de la Société des Poètes et Artistes de France et membre de la Société des Poètes sans frontières dont elle est rédactrice depuis plus de 20 ans pour la revue « l’Etrave ». Et elle est également membre du Jury des Arts littéraires pour la catégorie Poésie bien sûr !

Je ne peux pas évoquer tous les prix qu’elle a obtenus, je citerai simplement les 3 prix de l’Académie des Jeux Floraux dont un œillet d’argent, le Prix Anna de Noailles offert par la Société des Poètes français, le Prix Paul Eluard des Jeux Floraux du Béarn entre autres…

De nombreuses publications d’anthologies, plusieurs recueils de poésie, des publications dans des revues d’Arts et Lettres, et de multiples interventions (dans le cadre de salons littéraires, de récitals poétiques, dans des écoles …) nous confirment bien qu’elle fait de la poésie son univers !

 

        Le recueil « Frissons de vie », édité en 2024 par Alpha-Presse Toulouse, est le témoignage de l’impérieuse nécessité de l’écriture : « Les mots s’habillent de robes de lumière, ils habitent en moi… je les emporterai au-delà des fenêtres du temps… dans mon souffle éternel » a-t-elle écrit.

      L’alexandrin puis plus tard la prose poétique se sont naturellement imposés à elle, devenant sa « musique intérieure, son souffle, une autre rive où poser la lumière du monde ».

     Son inspiration est liée à la nature, à l’homme, aux saisons de la vie, et surtout à l’amour.  En voici quelques exemples sublimes :

     Dans une vision très panthéiste de la nature, Anne-Marie nous dit : « Tu réveilles mon âme au murmure des sources/ Je suis fille du vent, épouse des ruisseaux/ Je m’emplis de ton souffle aux chemins de ta course/ Et je suis cri de vie parmi tes chants d’oiseau ».

     Le thème récurrent de l’eau est illustré par « Les chants bleus de l’écume » : « Leurs voix montent au ciel et la nuit les reprend/Au vertige lunaire essaimant des fleurs d’onde/Et l’or blond du silence au lit tiède s’éprend/ de leur ultime écho jusqu’aux sources du monde ».

     Mais les partances de l’être humain ne laissent pas Anne-Marie insensible. C’est ainsi qu’elle ne peut qu’admirer la résilience des migrants lorsque : « Au soir de pleine mer, par les flots endigués/ Ils abandonnent là leur âme solitaire/ Pétrie de rêves fous sans penser à demain/ Noyant au front des jours leur vie crépusculaire/ où renaîtra un jour, peut-être, un lendemain… ».

      De même le musicien des rues, nouveau troubadour, libre, jonglant avec l’espoir et le rêve : « S’il choisit de porter sa lyre en bandoulière/ Si des oiseaux de lune ont fleuri sous ses doigts/C’est pour porter plus loin ses notes de lumière/ Ses arpèges-credo qui deviennent sa foi ».

      Et nous ne pouvons que constater à quel point Anne-Marie jongle avec la musicalité des mots, la musique étant d’ailleurs omniprésente dans son univers.

     Quel plus bel hommage à l’être aimé que ces quelques vers du poème intitulé « Harpe d’amour » : « Ce soir je suis ta source et tu es ma rivière/ Ta cascade en émoi m’invente un crescendo/ Tu es mon fleuve nu où je suis gondolière/Et je deviens musique et tu es concerto ».

     Et cet amour, cet éros si souvent empli de généreuse sensualité et conjugué sous maintes facettes, atteint un suprême degré de spiritualité dans le poème « A la source du ciel … » lorsque elle écrit : « Je t’offrirai des fleurs d’opale et de lumière/Et je te conduirai au temple du soleil/ Où nous boirons l’azur à la source première/ Emus et radieux dans le matin vermeil ».

 

En conclusion je dirai que si la poésie pour Anne-Marie est un héritage d’amour familial, « ce qu’est l’onde à la source », elle est aussi un grand acte d’amour pour nous tous, car les images et les couleurs exprimés à travers elle, sont la musique imprimée en son cœur et nous dit-elle : « Je vous en fais offrande » ! Merci infiniment, Anne Marie, pour ce beau cadeau, qui mérite d’être récompensé.

       L’Académie du Languedoc est donc heureuse, chère Anne-Marie, de vous offrir le prix de Poésie André Gastou pour votre recueil « Frissons de vie » !

29-11-2024 Prix André Soubiran à Michel DUTHIL

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Prix du roman André Soubiran à Michel DUTHIL
pour son roman « Dans l’arrière pays du silence »
par
Maryse CARRIER (52e fauteuil)
 
 
29-11-2024 Salle des Illustres au Capitole Mairie de TOULOUSE

 

      Michel Duthil, vous êtes un pur Languedocien, né à Pamiers de parents toulousains. Vous êtes marié et père de famille.

     Très tôt vous vous êtes orienté vers l’enseignement, avant d’opter pour une formation de psychologue scolaire puis clinicien. Mais une approche approfondie de la psychanalyse vous ouvrira la porte des centres psychiatriques en direction des parents et des enfants puis en cabinet.

    La retraite actuelle ayant réactivé votre désir latent de création littéraire, vous êtes l’auteur du roman intitulé « Dans l’arrière pays du silence » édité en 2024 chez Az’art Atelier Editions.

 

         Votre roman s’inspire d’un évènement réel, un concert de chant grégorien donné à la chapelle des Carmélites de Pamiers et suivi dans la nuit du décès – subit –  de la Prieure.

     Il faut dire que votre roman, à l’écriture fluide et au vocabulaire particulièrement choisi, tissera une longue suite de situations surprenantes, voire mystérieuses !

     Nous apprendrons tout d’abord que votre héroïne Elise fut une jeune-fille brillante, étudiant les Lettres à l’Université de Toulouse, mais elle sera profondément meurtrie par l’échec d’une intense relation amoureuse avec un personnage atypique, qui refusera de reconnaître l’enfant qu’Elise va mettre au monde. La jeune mère optera alors pour une décision douloureuse qui s’inscrira à « l’encre indélébile sur son registre mémoriel ».

      Suite à ces déceptions successives et profondément troublée par ses lectures philosophiques et surtout théologiques, Elise va prendre une seconde décision lourde de conséquences elle aussi : entrer au Carmel de Pamiers, régi par  une Règle particulièrement exigeante.

     Stupéfaction de la part de ses proches, tous la priant de ne pas sacrifier sa vie dans cet « enfermement mortifère », au risque d’éprouver ensuite des regrets.

     Mais Elise ne déviera pas « du parcours sisyphéen de son engagement » et même, dit-elle un jour à son amie, s’« il me vient parfois des images sensuelles et si mon corps a des frémissements… tu sais bien à qui désormais je voue mon Amour… » (avec un A majuscule).

     …« Dieu est-il celui que l’on croit ? » se demande-t-elle pourtant, sa  foi en effet pouvant lui paraître parfois ébranlée par le virus du doute.

    Cependant Mère Elise de Saint Augustin, devenue Prieure, tenue en haute estime par toutes les nonnes, va « offrir, 35 ans durant, son corps et son âme à une laborieuse immolation », car dit-elle « J’ai pris le layon étroit qui me mena du Spirituel nébuleux au Religieux incarné… ».

 

        Vous orchestrez ensuite votre roman sur la voie d’une enquête policière, un dangereux criminel s’en prenant aux Carmélites dans plusieurs villes de France, promettant de « vider tous ces couvents inutiles », voués par ailleurs à la disparition, mais par manque de vocations !

       Et voici qu’est soupçonné comme tueur des carmels le fameux Bruno Giovanni, le chef de chœur du concert donné, nous le savons, à la chapelle des Carmélites de Pamiers, lors du Festival Gabriel Fauré, ce compositeur de l’ineffable, natif de Pamiers, en quête perpétuelle d’un « au-delà » de la musique et dont on célèbre cette année le centenaire de la disparition.

      D’autre part comment expliquer le décès subit de la Prieure au terme de ce concert dirigé par ce brillant chef de chœur ?

      Tous ces évènements laisseront très perplexe l’inspecteur de police qui suite à la mort mystérieuse de la Prieure poursuivra ses investigations « dans un dédale d’incertitudes », tentant de se satisfaire de la sentence d’un vieux psychanalyste disant « L’identité n’est pas une, elle est multiple ». 

       Et c’est la toute dernière ligne du roman qui nous fournira la clé de toutes ces énigmes que bien entendu je ne dévoilerai pas !

    

 En conclusion nous pouvons dire que votre roman passionnant fourmille de questionnements, de secrets, de mystères, les principaux personnages étant en fait tous… en quête d’une vérité.

       Or la Prieure Mère Elise de Saint Augustin n’est-elle pas le plus bel exemple de la quête suprême de la Vérité lorsqu’elle se demande « Qui peut répondre à notre angoisse existentielle ?». Evoluant du religieux au mystique, elle trouvera l’apaisement chez St Thérèse d’Avila et surtout dans le chef-d’œuvre de la poésie espagnole du 16e s. « La Vive Flamme d’amour » de Jean de la Croix, ce dernier expliquant « que le spirituel est au dessus du sens ».

      C’est ainsi que votre héroïne illustre parfaitement l’éternel et insondable mystère de la foi, cette vérité inaccessible dépassant les limites de l’intelligence et de la raison, ce mystère dont votre roman est une brillante métaphore.

 

Monsieur Duthil, l’Académie du Languedoc est heureuse de vous offrir le Prix du roman André Soubiran pour votre roman « Dans l’arrière pays du silence » !