Prix Soubiran 2023

Prix du roman Jean-Marie SOUBIRAN
attribué à Jean-Marie BRUGERON
pour « La molécule qui détruisit l’hôpital Atedesa » 

Présentation par le Président Henri COUSSE 9ème fauteuil

André Soubiran occupait le 14ème fauteuil de notre Académie, il était Docteur en médecine après 20 ans, comme directeur médical labo Millot. Il a été chroniqueur médical à Jour de France.

Ecrivain, il faut lire les hommes en blanc (5 volumes) et une quinzaine d’ouvrages.

M. Jean-Marie Brugeron après une carrière de directeur hospitalier, écrit depuis sa retraite, en liaison avec le domaine médical, donc des mots clés pour ce prix Soubiran.

M. Brugeron sans détailler son CV, nous devons mentionner sa formation et sa carrière en liaison avec l’ouvrage que nous récompensons.

« La molécule qui détruisit l’hôpital Atedesa » publié en juin 2021

Après une maitrise de droit, une préparation à l’administration, il est diplômé de l’Ecole des hautes études de santé publique.

Une riche carrière de direction hospitalière : Caen, Lourdes, il pilotera le projet de clinique Universitaire Cancer, élément important au sein de l’Oncopole (2005) et en tant que Conseiller Général des Etablissements de santé au Ministère (2006). Il terminera sa carrière, direction de l’Institut cancer, Montpellier (Val d’Auvelle de 2010 – 2013).

C’est un occitan qui a flirté avec le Languedoc, (né à Mende, il habite à Lattes), nous pouvons l’adopter.

Après son implication dans l’Oncopole et en outre il a une fille qui habite Toulouse.

Son ouvrage aborde la gestion de l’hôpital passée et future à travers une biographie travestie (KRYPTEE) les lieux, les noms des personnages sont « trafiqués », mais le fil conducteur c’est l’hôpital dans son aspect financier.

Si Jean-Marie Brugeron a été un serviteur compétent dans la mise en œuvre des directives de rentabilité ; après sa retraite et une réflexion humaniste, il fait un acte de contrition.

Cet ouvrage est un pèlerinage, après une année sabbatique, il peut jouer les candides en redécouvrant les évènements présents.

Avec son épouse il organise ce pèlerinage pour revoir ses anciens collègues et après dans les sites où il a officié.

Le passé, le présent, le futur de l’hôpital sont ainsi abordés.

Le futur est apocalyptique car Jean-Marie Brugeron pousse à l’extrême une privatisation par de grands groupes industriels, loin des missions des hospices, uniquement guidés par la seule rentabilité, en dehors de tout altruisme.

En tant que chimiste, je n’ai pas retrouvé la fameuse molécule ATEDESA, qui détruisit l’altruisme et l’hôpital.

Le lecteur est invité à une réflexion sur la place de l’hôpital dans la société en conservant ses valeurs et ses missions au service de l’humanité.

Ce roman a permis à l’auteur de faire son « mea culpa », il œuvre bénévolement pour la santé en tant que Président du secours catholique de l’Hérault.

Nous lui donnons notre absolution, lisez son ouvrage et je vous demande d’applaudir, Jean-Marie Brugeron lauréat du prix André Soubiran.