Prix de la photographie Germaine CHAUMEL

Prix de la photographie Germaine CHAUMEL

décerné à

Michel VIALA

8 juin 2023 Salle des Illustres – Toulouse

Présenté par Bernard POUILHES (29ème fauteuil)

 

Michel VIALA, vous êtes un pur Languedocien pour être né à Toulouse. Il y a un peu plus de 60 ans dans une famille languedocienne depuis les générations.

Très jeune vous êtes intéressé  à la photographie où vous avez été initié par votre grand-mère et quand vous avez annoncé à vos parents que vous vouliez devenir photographe la réponse a été immédiate et sans appel : « passe ton bac d’abord »

Ce que vous fîtes et qui vous a permis d’intégrer une école de photographie.

Votre diplôme de photographe en  poche, vous avez été embauché par La  Dépêche du Midi ;

vous aviez alors 24 ans,

c’etait en 1983,

il y a plus de 40 ans,

et vous êtes toujours photographe de presse, toujours au service de La Dépêche du Midi.

Les fidèles lecteurs du quotidien régional peuvent aujourd’hui mettre enfin un visage sur votre nom qui figure au pied de vos photos publiées;

Vous avez bénéficié d’un parrain professionnel de renom en la personne de Félix NAPO lui-même, journaliste scientifique à La Dépêche et bien connu des vieux toulousains.

Votre champ d’action photographique s’exerce dans tous les domaines où vous appelle l’actualité, mais ce que vous préférez c’est le reportage sportif car dans ce domaine on ne triche pas,  dites vous, mais aussi les spectacles.

C’est vous qui « couvrez »  Jazz in Marciac depuis plus de 30 ans.

Le photographe professionnel de presse est toujours en éveil ; il doit être extrêmement réactif, et même, si possible,  anticiper l’évènement.

Il est très difficile dans une photo prise à 1/1000 ème  de seconde de raconter une histoire qui va toucher, intéresser,  émouvoir, ou interpeller le spectateur ; être sans cesse aux aguets, tout  voir, trier, déclencher son appareil au bon moment, tel est le lot quotidien du photographe de presse.

Vous vous plaisez à reconnaître que ce métier hyperactif vous a permis de faire des rencontres extraordinaires, avec des gens que vous n’auriez jamais connus, que le « prestige de l’appareil », peut être comme celui de l’uniforme, vous a ouvert bien des portes, le public étant toujours très friand de l’intérêt qu’on semble lui porter.

Vous aimez aussi ce côté de la nouveauté sans cesse renouvelée ; chez vous, pas de routine, chaque reportage est une nouvelle aventure ;

L’Académie du Languedoc tient à vous remercier pour l’ensemble de votre œuvre qui permet à chacun, chaque jour, de  cerner au plus près l’actualité;

Et je tiens à rappeler que vous avez reçu le prestigieux Prix de photographie décerné par l’AFP, le prix BEN DRIEN, qui récompense chaque année, la meilleure photographie politique.

Ce prix vous a été décerné pour une photo qui a fait le tour du monde où vous avez immortalisé en une seconde,  en 1998, à l’issue de la coupe du monde de football remportée par la France, le Président de la République, Jacques Chirac, embrassant le crâne dégarni de Fabien Barthès, symbole de la reconnaissance de toute une nation.

Ce prix vous a été remis à l’Élysée, par le président, Jacques Chirac lui-même.

Alors vous qui avez passé votre vie professionnelle dans l’ombre, à mettre en avant, à focaliser l’intérêt du lecteur sur les sujets que vous traitiez,   il est apparu nécessaire à l’Académie du Languedoc de vous décerner le Prix de Photographie Germaine Chaumel, pour qu’enfin, juste retour des choses, ce soir, ce soit vous qui soyez,  enfin,  en pleine lumière.