Gratien LEBLANC

Gratien Leblanc (1904 – 1993)
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Gratien LEBLANC

Né à Castres en février 1904, au gré du cheminement de son père ingénieur à la compagnie des chemins de fer du midi.

Sa famille était d’origine picarde, moyenne bourgeoisie, propriétaires terriens et officiers ministériels.

Lui, opta pour la carrière de professeur où il s’illustra au plus haut niveau pendant plus de 40 ans, de 1928 à 1969.

Arrivé à Toulouse en 1909, il suit le cursus traditionnel à Fermat jusqu’au baccalauréat en 1922, puis étudiant à la faculté des lettres 1922-1928, il est attiré par l’histoire, la géographie et l’art ; agrégé d’histoire (1928). Diplômé d’archéologie, il présenta au D.E.S (diplôme études supérieures) un mémoire (225 pages) sur la géographie de Toulouse.

Après 7 ans à Carcassonne, il enseigna en lettres supérieures à Fermat, dans les classes préparatoires :

  • Institut agronomie
  • Ecoles agricultures
  • Ecole Saint Cyr…
  • Mais aussi à la faculté de lettres et titulaire de la chaire d’histoire de l’art à l’école d’architecture.

Enseignant remarquable, passionné, mais rigoureux, il prônait la dissertation en 3 parties !

Officier des palmes Académiques (1970),
Chevalier de la légion d’honneur.

Il a laissé de remarquables écrits sur les abbayes cisterciennes. Il étudia les abbayes de l’ordre de Cîteaux, Bonnefont, Berdoues, Goujon et Gourdon. En outre il publia sur le labyrinthe de la cathédrale de Mirepoix et les Granges de Lassale, Foncalvi.

Il avait eu comme professeur le savant historien Léon Dutil, dont il fit l’éloge funèbre en 1980.

Un ouvrage sur la vie à Toulouse, il y a cinquante ans, paru en 1978.

A propos du médailler de l’Académie, une étude « le petit paysan et ses 60 000 pièces d’argent ».

Son enseignement, ses écrits, surtout des articles consacrés au patrimoine, sont la base d’un engagement pour sauvegarder ce patrimoine ; Comme ce fut le cas pour des remparts avec les 4 tours du faubourg Saint Cyprien (suite en 1985 à son article de 118 pages).

Dès l’âge de 22 ans, il s’est impliqué dans la défense du Pont Neuf et de l’Hôtel Dieu ; il a plus tard contribué à la restauration de la façade de l’Hôtel Dumay, pugnacité pour l’aménagement de l’ancien hôpital Larrey, il s’engagea dans la défense de Saint Sernin…

Dans le monde associatif plus particulièrement pendant sa retraite ; il a œuvré et présidé les 3 grandes associations toulousaines.

  • Les Toulousains de Toulouse, Membre en 1942
  • Académie des Sciences Belles-Lettres, président de 1978 à 1980
  • Société archéologie titulaire 1949, directeur de 1959 à 1988 et président de 1988 à 1990

Sa vie est imbriquée très largement à Toulouse, cette ville où il a étudié, enseigné, vécu, contribué à la vie culturelle et surtout obtenu des succès dans la difficile préservation du patrimoine.

Cet homme malicieux, mais affable, s’est engagé jusqu’à la fin en 1987, lors du creusement de la station de métro Capitole, il intervint pour sauvegarder une tour et l’enceinte.

La ville de Toulouse a bénéficié de ses actions  merci à lui !

Il s’est éteint le 21 Décembre 1993, dans sa maison au 14 Rue Franc où il habitait depuis son mariage en 1929, avec Marie-Louise Sérié, dont le père était Maire de Tréziers, près de Mirepoix.

L’Académie du Languedoc perpétue son souvenir en attribuant depuis 2000, un prix d’histoire Gratien Leblanc.

Dans les quartiers où il a contribué largement à sauvegarder des vestiges culturels, la ville pourrait baptiser une rue Gratien Leblanc, pour perpétuer son souvenir.

Henri COUSSE
Président de l’Académie du Languedoc.