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22-10-2025 Cédric Soulette

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Séance solennelle du 22 octobre 2025
Hôtel de la Préfecture – Toulouse

Prix de sculpture Carlo Sarrabezolle décerné à
M. Cédric SOULETTE

présenté par l’Abbé Gérard BATISSE (32e fauteuil)

CEDRIC SOULETTE

Chers amis Académiciennes et Académiciens, je tiens à vous remercier pour la délicatesse que vous m’avez témoigné en me confiant l’éloge de Cédric Soulette attendu que nous sommes tous les 2 des rugbymen croyants et pratiquants.

Cédric Soulette, né le 30 mai 1972 à Béziers, est un joueur de rugby à XV français. Il a joué 13 sélections avec l’équipe de France de 1997 à 1999, évoluant au poste de pilier. Formé à l’AS Béziers, il refuse deux fois d’être transféré au Stade toulousain puis Clermont-Ferrand avant de rejoindre Toulouse en 1999. Vous avez 53 ans.

Joueur emblématique du rugby à XV dans les années 2000, vous avez marqué l’histoire du Stade Toulousain. Depuis votre retraite sportive, vous vous êtes reconverti dans l’art.

Vous avez fait rêver toute une génération d’amoureux du ballon ovale. Né à Béziers, dans l’Hérault, au début des années 70. A 13 ans, vous avez intégré ce club mythique. Il y restera jusqu’à ses 27 ans. Évoluant au poste de pilier, le rugbyman devient joueur de Première division à 18 ans. Son talent est remarqué et le jeune Cédric Soulette est convoité par l’illustre club de la ville rose : le Stade Toulousain. Une offre que vous avez décliné à plusieurs reprises, par attachement pour son club formateur. Dans son parcours international (13 sélections avec les Bleus), il aura marqué les esprits lors de la coupe du monde 1999 (malgré la défaite de l’équipe de France en finale). Il faudra attendre la fin de cette compétition avant qu’il rejoigne les Rouge et Noir.

Deux ans plus tard, il remporte le championnat de France avec Toulouse. Un instant mémorable pour Cédric. Le 24 mai 2003, l’équipe décroche de titre de champion d’Europe face à Perpignan. Début 2004, sentant le vent tourner, Cédric Soulette, rompt son contrat avec le Stade Toulousain et rejoint Clermont-Ferrand en tant que joker médical.

Ayant toujours eu un attrait particulier pour la création, Cédric Soulette se lance alors dans un projet qui lui tient particulièrement à cœur. Il lance une agence de communication d’art autour de l’emblème français : le Coq. Ce lui qu’il aura porté sur son cœur durant sa carrière internationale. Créant un pont entre l’art et la symbolique sportive et française, « Stan’art » voit le jour en 2005. En 15 ans d’existence, plus de 60 coqs géants ont été crées dont 22 déclinés en série limitée.

En 2012, Cedric Soulette a réalisé une exposition remarquable en positionnant une soixantaine de vaches décorés par des artistes connus et méconnus sur la place du Capitole et dans les rues de Toulouse. Le but de cet évènement était de mettre l’art à porter tous. En juillet 2021, ses pièces ont été exposées durant un mois au CREPS de Toulouse. Les coqs de « Stan’Art » ont fait l’objet de la première exposition depuis soixante ans sur ce site de l’excellence sportive. De tailles et de textures différentes, près de 14.000 coqs signés estampillés « Stan-Art » ont trouvé acquéreurs. Aujourd’hui, Cédric Soulette est encore pour quelques temps installé dans le Tarn-et-Garonne, sans s’interdire des terres qui l’ont formé et qui l’ont fait vibrer. Il se consacre entièrement à la création et au développement de son agence « Stan’Art ».

« Comme anciens partenaires de l’équipe nationale, Raphaël Ibanez et Fabien Galthié après chaque match international, remettent depuis deux années, un de mes coqs au meilleur joueur du test match. Ils m’ont d’ailleurs fait intervenir à Marcoussis auprès de la sélection nationale, rendant hommage à mon travail en me permettant de remettre le trophée du jour à Gregory Alldritt. »

Comment s’est passée votre reconversion ?

Comme souvent dans une reconversion, le sentiment d’urgence s’affirme rapidement. Ce fut mon cas après une blessure en 2005. En seulement une année, j’ai mis en place ce projet un peu dingue qui aujourd’hui anime encore ma vie.

Quel est le super pouvoir que vous aimeriez avoir ?

Sortir de moi-même. Devenir autre chose, me mettre d’un coup, d’un seul, dans la peau de quelqu’un d’autre.

Votre chanteur/se préféré(e) ?

J’écoute vraiment de tout. De l’électro, du Brel, du Pavarotti… Mes choix musicaux sont très éclectiques, j’ai besoin de cette variété musicale.

Votre plat favori ?

Le premier qui me vient en tête et le dernier dégusté : un gratin aux cèpes de ma mère. Accompagné d’un sublime rôti de bœuf, c’était succulent.

Votre animal préféré ? 

J’aime les chiens et les chats. J’aime toutes les bêtes en fait. J’ai perdu beaucoup d’animaux et c’est toujours fâcheux de perdre les êtres que l’on aime.

Avez-vous une phobie ?

La peur de finir seul… Mais c’est idiot car… nous finissons toujours tout seul.

Avez-vous une devise ?

La confiance n’exclut pas le contrôle et le manque de confiance exige le contrôle.

En 2005, le rugbyman toulousain Cédric Soulette termine sa carrière de sportif de haut niveau et utilise sa société Stan’Art pour créer sa première sculpture de coq géant, d’une hauteur de deux mètres. Il adopte rapidement son modèle et décide d’en concevoir d’autres pour qu’ils deviennent des supports vierges, qu’il confie à des artistes.

En près de 15 ans, il a réalisé plus de 14 000 pièces, de grande dimension ou miniature, confiés à près de 200 artistes.
Dernièrement Cédric Soulette a proposé à l’artiste Freddo Sacaro de personnaliser deux coqs sur la thématique du rugbyman Antoine Dupond.

Cédric Soulette a suggéré à l’artiste de partir sur une rencontre improbable entre Antoine Dupond et… des Dupond/t des aventures de Tintin.

Il en résulte deux réalisations, Sapristi et Saperlipopette.

Maintenant, je voudrais réunir le collectionneur, le rugbyman et l’artiste” précise le créateur de StanArt qui aime que sa société soit avant tout source de rencontres.

Parallèlement, Cédric Soulette travaille sur une nouvelle version de son coq qu’il avait confié à l’artiste biterrois Pierre Marquès en hommage à Jean Moulin. L’artiste a intégré à la surface du coq, creusé dans la matière, le pochoir du grand résistant natif de Béziers, qu’il avait réalisé dans les rues de Béziers, accompagné de la phrase “Créer, c’est résister”.
Un modèle de ce coq, qui fait deux mètres de haut est en place à Villeneuve-les-Béziers, et un deuxième en Dordogne.
J’essaie de faire des choses qui ont du sens, notamment par rapport à mon parcours.Le Coq au départ, c’est évidemment pour moi le symbole de l’équipe de France dans laquelle j’ai joué. En faire un sur le thème de Jean Moulin, évidemment que cela avait du sens pour moi, qui suis Biterrois et qui avait un grand-père résistant qui a fini dans les camps”.

Cédric Soulette a joué pendant quinze années dans trois clubs prestigieux du Rugby Français : Béziers, Toulouse, Clermont-Ferrand et dans le même temps, à treize reprises en Equipe de France.
A ce jour, Stan’Art aura dupliqué plus d’une soixantaine de ces gallinacés en fibre de verre, dont chacun d’entre eux a atterri dans des ateliers de sculpteurs, de peintres, de designers … Chaque artiste ayant pour mission de se l’approprier, en appliquant sa technique favorite.

Quelques belles phrases en l’honneur du Rugby

  1. « Le Rugby, c’est l’histoire d’un ballon avec des copains autour, et quand il n’y a plus le ballon, il reste les copains. »                                                                        Jean-Pierre Rives
  2. « Les avants ont généralement leur Q.I. marqué dans le dos » Proverbe
  3. « Un joueur phare, c’est quelqu’un qui est là pour éclairer, pas pour éblouir »                                        Jean-Pierre Elissalde
  4. « Ce qu’on appelle un bobo chez nous, c’est une blessure dans les autres sports ».                                        Olivier Brouzet
  5. Une question posée à l’abbé Pistre par un journaliste :
    « Monsieur l’abbé, comment pouvez-vous expliquer la violence du Rugby et la tendresse de l’Evangile ? »
    Réponse : « Vous savez mon fils, il y a plus de plaisir à donner qu’à recevoir ! »
  6. « Dans une équipe de Rugby, il n’y a pas de passagers, il n’y a qu’un équipage. »                                        Pierre Villepreux

 

Merci Cédric, vous êtes une belle personne. Le monde des artistes et le petit monde du rugby vous disent un grand merci !

Gérard BATISSE
Académicien au 32° fauteuil

22-10-2025 Présidence d’honneur

ACADÉMIE DU LANGUEDOC

SÉANCE SOLENNELLE DU 8 OCTOBRE 2025

Hôtel de la Préfecture
1 Place Saint-Etienne TOULOUSE

Monsieur le Préfet Pierre-André DURAND
Président d’Honneur de l’Académie du Languedoc

Éloge prononcé par Jean-François Gourdou (Secrétaire perpétuel)

Monsieur PIERRE -ANDRE DURAND
Préfet de la Région Occitanie, Préfet de la Haute Garonne
Mesdames Messieurs les autorités civiles, militaires et religieuses
Chères consœurs, chers confrères, chers lauréats, chers amis de l’Académie du Languedoc
Mesdames, Messieurs.

Cher monsieur le préfet de région Pierre-André Durand l’Académie du Languedoc vous remercie encore chaleureusement de votre invitation en préfecture de Toulouse.

L’Académie du Languedoc est très heureuse et fière que vous ayez accepté de devenir président d’honneur de notre Académie pendant votre mandat de préfet de la région Occitanie à Toulouse, réunissant les deux anciennes régions Midi-Pyrénées et Languedoc- Roussillon.

Pour nous, vous êtes le Préfet de Toulouse, continuateur de cette ancienne riche cité au passé glorieux de plus de 2500 ans, celtique, -romaine, wisigothique, des comtes Raymond, du parlement du Languedoc, des capitouls du capitole, de l’université, la deuxième de France en 1229, avec la plus ancienne Faculté de Médecine de 1229, après celle de Paris de 1220 et du tout aussi glorieux présent avec en particulier maintenant étant la capitale de l’aéronautique.

Vous étiez déjà, selon la tradition Académique, membre né de notre compagnie, maintenant vous le serez en plus aujourd’hui par votre nomination de Président d’Honneur.

 Nous allons maintenant parler de vous, pour présenter vos grades et qualités, pour voir si vous avez les qualités requises, pour être membre de notre Académie du Languedoc.

Elles sont au nombre seulement de deux, mais elles sont indispensables, d’une part il faut avoir une origine languedocienne ancienne ou récente et d’autre part avoir un cursus honorum socio- professionnel de grande qualité. Je pense bien, et je ne suis pas inquiet, que vous avez largement toutes ces qualités requises. Nous allons les écouter.

Tout d’abord vous êtes bien Languedocien

D’une part en effet vous êtes né le 3 mars 1960 à Antibes dans les alpes maritimes. En fait c’est bien dans le Languedoc, au sens large historique, puisque les comtes de Toulouse seigneurs du Languedoc, étaient aussi marquis de Provence. Vous êtes donc bien originaire du grand, très grand ancien Languedoc.

D’autre part vous avez été nommé et officiellement intronisé préfet d’Occitanie et de la Haute- Garonne le lundi 30 janvier 2023 à l’occasion d’une cérémonie au monument à la gloire de la résistance pour être précis.

Vous êtes donc bien languedocien ou d’Occitanie car c’est en fait un nom presque synonyme, cela depuis 2 ans et demi, soit 23 mois pour être précis, c’est déjà un long séjour à Toulouse, bien plus long que pour certains ministres actuellement.

   De plus, nous avons pu savoir que vous appréciez bien notre région en général et Toulouse en particulier. C’est réciproque, vous êtes en effet très apprécié de tous.

J’ai pu en effet vous rencontrer officiellement en préfecture à votre invitation pour les cérémonies patriotiques du 11 novembre et du 14 juillet etc. où j’ai pu apprécier vos discours très éloquents. J’ai pu vous rencontrer aussi dans des lieux divers à des concerts musicaux, vous êtes en effet mélomane, amateur de la musique italienne, vous avez en effet fait partie de la musique de la 2 eme région aérienne militaire en 1978, vous aimez les sports. J’ai pu encore vous rencontrer   lors d’un match de foot au TFC. Vous aimez aussi l‘histoire et la littérature. Aussi vous êtes le bienvenu pour toujours à Toulouse, ville des arts, des lettres et des sports.

Ensuite voyons vos qualités socio- professionnelles. Sans en douter elles sont exceptionnelles.
Tout d’abord vous avez fait, bien sûr, d’excellentes études
  primaires et secondaires avec un DESS en administration des collectivités.
A 20 ans vous avez intégré par concours la Fonction publique pour la ville de Nice, de 1980 à 1989 en rapport avec son maire M. Estrosi, que vous avez bien connu en étant successivement agent de bureau, rédacteur territorial et attaché territorial.
Vous avez alors repris vos études de 1990 à 1993 dans le cycle préparatoire à l’ENA et vous avez été reçu brillamment à l’ENA en1991 dans la promotion Gambetta.
Avec ensuite l’obtention des diplômes des instituts des hautes études de la sécurité intérieure et des hautes études de l’aménagement des territoires européens.
Dès lors en 1993 vous avez été nommé dans la carrière préfectorale, progressivement,   sous-préfet, secrétaire général, directeur de cabinet et préfet de régions, avec 2 postes de directeur de cabinets ministériels. Cela dans les postes successifs suivant :
1993 sous-préfets, directeur de cabinet du préfet de la Loire.
1994 sous-préfets, directeur de cabinet du préfet de la Guyane.
1996 Secrétaire général de la préfecture de l’Aube.
1998 Une période parisienne, directeur de cabinet du directeur général de l’administration auprès du ministre de l’intérieur.
2001 secrétaire général de la préfecture de la Corse du Sud.
2004 Sous-préfet de Bayonne en 2006. Secrétaire général de la préfecture du Nord.
2008 Préfet de la Haute Saône.  
2010 deuxième période Préfet directeur de cabinet du ministre chargé de l’industrie.  
2010 Préfet de la Drome 2013. Préfet des Pyrénées atlantiques.
2016 Préfet de la Seine Saint -Denis
2019 Préfet de la région Normandie préfet de la Seine Maritime.  
et de 2023 à aujourd’hui, en octobre 2025 préfet de la région Occitanie préfet de la Haute -Garonne.
Vous avez donc fait un parcours professionnel de Haut Fonctionnaire dans une carrière Préfectorale exceptionnelle, de 12 postes en 32 ans de carrière, aussi vous avez été élu Président National du Corps Préfectoral Français, soit le chef de tous les préfets, Félicitations.
Mais ce qui compte ce n’est pas la forme du titre de préfet , mais c’est le fond de la gouvernance qui compte, vous avez dit à ce sujet « En tant que serviteur de l’état représentant  le premier ministre et le président de la république, je m’immerge dans les dossiers, sans connaissance particulière des territoires, ce qui peut au contraire se transforme en atout, dans le but d’aborder certains dossiers de manière neutre et dépassionnée » Dans ce sens vous avez eu à affronter et à résoudre de grandes crises nationales, dont les gilets jaunes, le covid, les manifestations diverses dont celle pour les retraites et des crises régionales dont  l’incendie de Lubrizol à Rouen, et maintenant à Toulouse ,  l’aéronautique , le train LGV Toulouse-Bordeaux et bien d’autres dossiers à négocier, réguler et à faire  avancer.
Pour cette brillante carrière au service de l’état, mais aussi des citoyens, vous avez été honoré de multiples distinctions. Vous êtes en effet, commandeur de la légion d’honneur depuis le 14 juillet dernier, commandeur de l’ordre du mérite et de biens d’autres médailles bien méritées dont officier des palmes académiques et des arts et lettres et récemment grand chevalier des mousquetaires de l’Armagnac à Condom dans le Gers.
En conclusion nous vous remercions encore chaleureusement de votre prestigieuse invitation en préfecture et nous vous félicitons tout aussi chaleureusement pour cette grande, magnifique et exemplaire carrière de préfet de la République française.
Nous vous installons donc président d’honneur de l’Académie du Languedoc. Recevez en signe d’appartenance votre médaille de l’Académie du Languedoc gravée à votre nom et son collier aux couleurs rouge et jaune du Languedoc et de l’Occitanie.
Recevez aussi notre médaille de l’ordre latin de la culture de l’Académie du Languedoc
Votre diplôme d’appartenance du sculpteur Georges Guiraud de l’Académie du Languedoc.
Et un livre sur l’histoire de la ville de Toulouse, co-édité par un membre le PR Remy Pech.

Encore toutes nos félicitations.   DR JF GOURDOU.

 

22 octobre 2025 Préfecture

ACADÉMIE DU LANGUEDOC

SÉANCE SOLENNELLE DU 8 OCTOBRE 2025

Hôtel de la Préfecture
1 Place Saint-Etienne TOULOUSE

Accueil par M. Pierre-André DURAND, Préfet de la Région Occitanie, Préfet de la Haute-Garonne

Ouverture de la séance par Jean-François GOURDOU Secrétaire perpétuel.

Président d’honneur :

Remise des insignes de Président d’honneur à M. Pierre-André DURAND

Remises de Prix :

Prix de littérature Pierre Goudouli à Jean-François COUROUAU remis par Jean-Louis Ducassé (27fauteuil)

Prix de sculptures Carlo Sarrabezolles à Cédric SOULETTE remis par Gérard Batisse (32fauteuil)

Prix de peinture d’Art contemporain à Fabienne HAVARD remis par Sylvie Abadie (59fauteuil)

Prix de Musique Paul Vidal remis à Valentin KRUGER remis par Chantal Dounot-Sobraques (45fauteuil)

Clôture de la cérémonie par Michel Carrier (33fauteuil), Président de l’Académie du Languedoc

25-10-08 Conclusion

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Séance solennelle du 8 octobre 2025
Conseil régional d’Occitanie

Conclusion par le Président de l’Académie du Languedoc
Michel CARRIER

 

Chers amis,

Il me revient maintenant, en tant que Président de cette Académie, de conclure cette séance et de vous remercier tous, Académiciens, Membres associés et Amis pour votre nombreuse participation.

Au delà des éloges qui ont pu être prononcés, je tiens à remercier, même si elle n’a pu être présente, la Présidente de Région, qui nous a permis d’organiser cette séance solennelle dans ce lieu déjà chargé d’histoire.

Un grand merci à Monsieur Serge REGOURD qui a représenté sa Présidente avec beaucoup de brio.

Merci aux différents personnels qui ont permis à cette séance de se dérouler dans de parfaites conditions et un merci particulier à Monsieur Quentin ESPITALLIER qui nous a accompagnés tout au long de la préparation de ce 8 octobre 2025.

Je déclare la clôture de la séance solennelle de l’Académie du Languedoc en ce jour du 8 octobre 2025.

Merci à tous et maintenant rendez-vous au vin d’honneur dans la salle Alain SAVARY.

25-10-08 Tolosa Trobadors

ACADÉMIE DU LANGUEDOC

Séance solennelle du 8 octobre 2025
Conseil régional d’Occitanie

Prix de musique Marcel BOUÉ
attribué au « Duo Tolosa Trobadors »
(Pascal CAUMONT, Joël SITBON

présentation par Michel GASC 

Chers amis,

Devant son incapacité à être parmi nous aujourd’hui, notre confrère Jean Jacques Cubaynes, lui-même grand musicien classique m’a demandé de le suppléer pour présenter ces deux chaleureux troubadours qui ont créé récemment ce duo intitulé « Tolosa Trobadors ».

Mon rôle aujourd’hui se limite à introduire non pas deux chercheurs d’or mais deux « trouveurs d’or », des « trobadors », qui font honneur à notre histoire et à notre culture par cet art né il y a mille ans en Occitanie et qui font vivre par leurs musiques et leurs chants la noblesse et l’élégance de la chevalerie et de l’amour courtois.

Monsieur le Secrétaire Perpétuel de l’Académie avec l’ensemble de l’Académie du Languedoc a décidé de faire de ces duettistes les lauréats du Prix de musique.Ilesten effet important de souligner que l’activité musicale ne se limite pas à la musique classique mais qu’elle toucheces autres domaines : les musiques traditionnelles, les musiques du monde,les musiques actuelles, etc…

L’attachement languedociende Jean Jacques, à qui le Secrétaire Perpétuel avait demandé conseil, l’a naturellement conduit à son identité de cœur, notre identité de cœur, la culture d’Oc, et c’est ainsi que son choix s’est porté sur le Duo Tolosa Trobadors que forment Pascal Caumont et Joël Sitbon.

Je vais donc présenter brièvement donc nos deux compères.

Pascal Caumont est chanteur, compositeur, il collecte et transmet son amour des musiques traditionnelles d’Europe du Suden tant que professeur au Conservatoire de Toulouse, ainsi qu’à l’UFR de musicologie de l’Université Toulouse 2 Jean Jaurès. Il est directeur artistique du Festival International de polyphonies « Tarba en Canta » ce qui lui permet de transmettre au-delà de nos frontières par des conférences et des stages tout son amour et toute sa passion.

Enfin, il a publié de nombreux disques et recueils de chants et de livres.

Joël Sitbon, musicien réputé de guitare baroque et joueur de viole de gambe (il en est d’ailleurs titulaire d’un diplôme d’études musicales) joue depuis plus de dix ansavec Pascal dans diverses structures de musiques et de chants polyphoniques traditionnels. A ce titre, il dirige à Foix un atelier occitan, »la Veilhada » et organise des « Cantèras » au bar « la Tireuse » à Toulouse.

Tous deux ont décidé de créer ce duo « Tolosa Trobadors » qui fera sa première représentation en novembre à l’hôtel d’Assésat.

Et maintenant place à la musique.

25-10-08 DE LA SELVA

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Séance solennelle du 8 octobre 2025
Conseil régional d’Occitanie

Prix de la nouvelle Jean MISTLER
attribué à Josep DE LA  SELVA

présentation par Jean-Paul ESCUDIER (57e fauteuil)

MONSIEUR DE LA SELVA

I/ Vous avez obtenu le prix Jean MISLER
Jean MISLER était membre de l’Académie Française : Quai Conti à Paris mais aussi membre de notre confrérie : L’Académie du Languedoc

Et cela ajoute encore un prix à votre prix.

II/ Ce prix de la nouvelle vous le méritez et même vous honorez ce prix

III/ J’ai aimé la richesse de votre style flamboyant et baroque, en un mot espagnol

J’ai aimé la richesse de vos descriptifs des lieux, des situations et des personnages à la manière des romans réalistes d’Honoré de Balzac.

IV/ J’ai aimé la dramatisation de vos 3 nouvelles pour arriver à des fins aussi inattendues que stupéfiantes. 

V/ J’ai aimé votre sens de l’histoire
« l’histoire écoutée aux portes de la légende » comme a dit Victor HUGO

VI/ J’ai aimé vos recherches des mots oubliés :
Félonie, gourgandine, renégate, je veux me nocer pour me marier, le mien parent pour mon père, les gueux
Vous avez donné à tous ces mots une nouvelle vie
Si Philippe De Villiers lit votre livre, il vous invitera au Puy du Fou
Et vous y serez chez vous en plein Moyen-Âge

VII/ J’ai aimé la finesse de vos analyses psychologiques

Vous écrivez :
« son nez était long et fin avec le bout doucement arrondi et les ailes serrées »
Effectivement ce type de nez trahit une personnalité à la fois ferme mais douce.
Vous avez en 3 mots campé votre personnage par des correspondances entre les caractères et les visages.

VIII/ J’ai enfin aimé vos 3 voyages dans le temps et dans l’espace :

Valence, Aragon et Catalogne
Victor Hugo avait choisi 3 voyages différents dans son vers célèbre :
« Mont d’Aragon – Galice – Estramadoure »
Cet alexandrin si musical fait chanter l’Espagne…

IX/ Pour terminer je voudrais vous dire
« On rentre dans le livre de Monsieur de la SELVA
Comme dans une auberge espagnole.
Chacun peut y trouver son bonheur.

 

  • L’historien revivra la guerre meurtrière de Napoléon en Espagne,
  • Le géographe sera surpris par les descriptifs très précis des lieux traversés.

Inutile de s’embarrasser du guide Michelin ou du Routard.

Tout est dit : Région après région.

  • Les amateurs de mystère rentreront dans les coulisses des légendes.
  • Les psychologues se pencheront sur l’âme espagnole que l’auteur a étudié au scalpel :
  • le courage « la race ibérique fait face à la mort : mais de front »
  • le sens de l’honneur : on pense bien entendu au CID
  • la morgue de certains grands d’Espagne qui touche au ridicule
  • et là, on pense seulement à DE FUNES dans la folie des grandeurs

Mon dernier mot sera pour l’Homme.

  1. Vous qui parlez si bien de l’Espagne : Vous êtes Français
    Un jeune Français puisque vous avez seulement 33 ans
    L’âge du Christ et d’Alexandre Le Grand
    L’âge de toutes les ambitions
  2. Vous êtes né à Toulouse
    Et c’est vrai qu’à Toulouse, comme dit Nogaro
    « L’Espagne pousse un peu sa corne »
  3. Et en parlant de corne, vous êtes un fervent de la tauromachie
  4. Vous avez aiguisé votre plume en étant
    …  attaché de presse, traducteur,
    chef de projet éditorial en France, en Espagne et en Italie.
    Le triptyque européen gagnant.

Vous avez devant vous une carrière toute tracée : Une arme merveilleuse :

VOTRE PLUME    

  1. Dernier renseignement sur vous :
    Vous êtes pluri linguiste
    Vous parlez 7 langues – la tour de Babel à vous seul
    J’en rougis de honte
    Moi qui parle seulement le français et qui balbutie le patois occitan.

X/ Alors merci, Monsieur de la SELVA, pour ces 3 voyages en Espagne.

3 voyages pour le prix d’un seul livre.
Je connais désormais, grâce à vous, beaucoup mieux
« L’âpre et splendide Espagne » que vous décrivez si bien.

 Merci à vous

Et merci à vous toutes et à vous tous pour votre écoute attentive.

25-10-04 Via Domitia PP Riquet

Séance solennelle d’Automne de l’Académie
Via Domitia Pierre-Paul Riquet

Abbaye de Sylvanès (4 et 5 octobre 2025)

par Maryse Carrier
Académie du Languedoc (52e fauteuil)

C’est dans le splendide cadre de l’Abbaye cistercienne de Sylvanès que s’est déroulée, lors du week-end du 4/5 octobre 2025, la Séance solennelle d’automne de l’Académie Via Domitia Pierre-Paul Riquet, dont le Secrétaire perpétuel Jean-Claude Nougaret, les membres et amis de l’Académie étaient accueillis par Michel Wolkowitsky, Directeur artistique de l’Abbaye, mais également maire de Sylvanès.

Quelques membres de l’Académie du Languedoc avaient répondu présents à l’aimable invitation de Jean-Claude Nougaret et s’étaient rendus dans cette petite commune de l’Aveyron située dans une vallée près de Millau.

L’ensemble de cette cérémonie s’inscrivit sous le signe du talent et de l’excellence, conjuguant remises de Prix et performances musicales après un fort agréable apéritif d’accueil gracieusement offert.

C’est dans le remarquable cadre de la Salle Capitulaire que le discours d’ouverture par Jean-Claude Nougaret, fondateur de l’Académie, fut suivi de « L’Automne » de Vivaldi, avant la remise des Prix :  

Le premier récipiendaire fut Michel Carrier, Président de l’Académie du Languedoc à Toulouse : il reçut le Titre de Président d’Honneur de la part de Jean-Claude Nougaret qui auparavant avait fait son éloge.

Yannick Moya, fondateur du chœur « Les Mâles au chœur de Tolosa », nous offrit ensuite quelques « Chants traditionnels catalans et occitans ».

Le Grand Prix de peinture fut attribué à Alain Fabre (nom de famille célèbre en Occitanie !), PDG de RAGT, entreprise éclectique très connue dans le monde rural ainsi qu’à l’étranger et dont l’ascension fut spectaculaire. La profonde amitié entre Pierre Soulages et Alain Fabre incita ce dernier à réaliser l’un de ses rêves, devenir peintre, car dit-t-il : « Etre chef d’entreprise n’est pas incompatible avec une activité artistique ». 

Monsieur Patrick Couffin, professeur d’occitan passionné lui aussi, investi dans la transmission de la langue et l’échange entre les générations, nous présenta ensuite une passionnante conférence sur le « Collectage des Traditions et Musiques occitanes ». Jean- Claude Nougaret lui remit le Grand Prix « Culture et Traditions 2025 ».

Intermède musical à nouveau avec le duo Alyane (contraction d’Alain et Aline !) qui nous offrit une sélection de chansons de qualité, signées Georges Brassens, Guy Béart, Françoise Hardy…

La poésie fut elle aussi à l’honneur sous la plume de Bénédicte Gendron avec un « Florilège de poèmes d’Automne » intimistes, fervents et profondément émouvants.

Puis vint Andreï Freidine, brillant professeur de clarinette au Conservatoire de Béziers, qui ravit l’auditoire avec sa « Clarinette dans tous ses éclats », nous interprétant entre autres la fameuse « Sonate pour clarinette » de Francis Poulenc, source d’éternelle et profonde méditation, l’une des dernières œuvres du compositeur.

Pour clôturer cette belle cérémonie matinale, le duo Alyane, Yannick Moya, Andreï Freidine et le chœur des Académiciens offrirent un Meli-Melo enjoué et passionné à un public déçu que cette matinée se termine déjà

Un déjeuner convivial pris dans le scriptorium fut vivement apprécié et l’après-midi sera en grande partie consacrée à une visite guidée de l’Abbaye :

Un jeune guide très compétent nous révéla la genèse de ce haut lieu de l’architecture cistercienne, depuis sa fondation en 1136 par le seigneur Pons de Léras (repenti et devenu convers) jusqu’aux heures sombres de la Révolution, qui mit à mal le magnifique cloître, la bâtisse étant même vendue à des Américains mais fort heureusement sauvée par Prosper Mérimée.

Le deuxième sauveur fut le Père dominicain André Gouzes (1943-2024), célèbre compositeur de chant liturgique, qui intercéda pour éviter la vente de ce chef-d’œuvre du patrimoine et qui fit appel à des bénévoles, parmi lesquels en 1975 Michel Wolkowitsky, chanteur lyrique, pédagogue de la voix, metteur en scène,  et surtout Directeur général et artistique du Centre Culturel de Rencontre de l’Abbaye de Sylvanès.

Cette Abbaye romane avec sa nef gigantesque, sa voûte en berceau brisé, son chevet plat impressionne toujours le visiteur, surpris par le grand orgue du 20e siècle, le plus grand d’Occitanie, avec ses quatre claviers, 4600 tuyaux et 59 jeux. Conçu selon les idées du grand compositeur Jean-Louis Florentz (1947-2004) et inauguré en 1997, il est doté d’une exceptionnelle acoustique sublimée par sa voûte en tuf édifiée par les Cisterciens !

Nous admirerons également les vingt-trois verrières incolores de l’église abbatiale, conçues en totale harmonie avec l’esprit du lieu, cistercien et sobre, ces œuvres étant dues en 2017 à l’artiste Jean-François Ferraton et au maître verrier Philippe Brissy.

 Mais les plaisirs spirituels, qui avaient dû faire place un instant aux plaisirs matériels avec un dîner servi à nouveau au scriptorium, vont être longuement entretenus durant la soirée :

Michel Wolkowitsky, dont l’investissement sans faille suscite toute notre admiration, va nous retracer l’historique de ce Centre Culturel de Rencontre de l’Abbaye de Sylvanès, fondé en 2015 : ce dernier offre tout au long de l’année des actions de formation dans le domaine de l’art vocal, de nombreuses rencontres culturelles, des actions de médiation et de sensibilisation en direction du jeune public sans oublier le remarquable Festival international de Musiques sacrées et de Musiques du Monde, créé en 1977 et qui jouit d’une renommée internationale.

Michel Wolkowitsky dédicacera ensuite longuement son livre « Sylvanès, l’aventure d’une vie », évoquant également un projet d’aménagement de l’Abbaye, financé par la Région Occitanie et les Fonds européens Feder, qui permettent d’espérer une inauguration en 2026 lors du 49ème Festival.

Après un concert piano et clarinette, seul ou en duo avec Yannick Moya ou Aline, brillamment accompagné par tous les merveilleux artistes que nous avions applaudis le matin même, Michel Wolkowitsky interprètera quelques célèbres chansons, d’Yves Montand entre autres.

 Le lendemain matin, dimanche 5 octobre, est consacré à la visite de « l’Eglise russe  orthodoxe… en bois », construite en Russie, qui grâce à un mécénat SNCF fut transportée en 1993 jusqu’à  Sylvanès à la demande du Père Gouzes.

C’est ainsi que Sylvanès, haut lieu de Culture, d’Art et de Spiritualité, devint  au fil du temps un centre culturel et spirituel à forte dimension œcuménique.

Toutes nos félicitations et un grand merci aux organisateurs de cette belle cérémonie !

Photographies de Maryse Carrier et ?

25-10-08 Iren Mihaylova

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Séance solennelle du 8 octobre 2025
Conseil régional d’OCCITANIE

Prix Maurice Magre décerné à Iren MIHAYLOVA
pour

« Depuis ma chère disparition »

Présentation par Maryse CARRIER (52e fauteuil) 

Monsieur le représentant de Mme la Présidente du Conseil Régional, Monsieur le Secrétaire perpétuel et Monsieur le Président de l’Académie du Languedoc, Mesdames et Messieurs les Académiciens et Membres associés, Mesdames et Messieurs, chers amis.

En préambule je tiens à attirer votre attention sur le fait que nous accueillons  aujourd’hui une personnalité hors du commun : Iren Mihaylova est en effet poétesse (comme sa mère), mais aussi romancière, peintre, illustratrice, pianiste reconnue, psychologue clinicienne, psychanalyste, traductrice et éditrice bulgare car elle est née à Sofia dans une famille d’intellectuels, bulgare et orthodoxe ! Ajoutons qu’elle publie textes et poèmes dans des revues littéraires anglaises, bulgares, allemandes et françaises !

Durant toute son enfance, source d’indéfectible nostalgie, elle fut fascinée par le métier artistique et artisanal de sa grand-mère, tisseuse de ces tapis tissés par les villageoises dans une ambiance immersive musicale, certaines mélodies étant d’ailleurs reprises un jour par le compositeur et pianiste Bela Bartok.

Et plus tard l’aspect sombre et lumineux de compositeurs romantiques, Schuman, Grieg, et la musique de Liszt qui élève « l’éphémère au niveau de la sublimation », constitueront pour elle un héritage précieux, de même d’ailleurs que la connaissance éclectique de grands écrivains tels que Dostoiesky, TolstoÏ, Nietzsche ou Proust, Nerval et Robert Desnos entre autres… 

C’est dire à quel point vous avez été nourrie à l’école des arts, de tous les arts, enrichis à l’âge adulte par vos nombreux séjours à l’étranger : Angleterre, France, Autriche, Espagne, Italie sans toutefois renier votre ancrage occitan, aveyronnais même et plus précisément naucellois par votre père.                     

 Et le recueil de poésie dont il est question aujourd’hui, d’un très haut niveau d’érudition et d’exigence, intitulé « Depuis ma chère disparition », a  été conçu récemment en Occitanie.

Nous savons qu’Iren à présent se consacre quasi-entièrement à sa carrière artistique avec toujours comme fondement « l’exploration de son vécu », sans cesse éclairé par ses recherches en tant que… psychologue clinicienne et psychanalyste.

N’oublions pas qu’Iren n’est pas née en France. Comme tous les « orphelins du monde », elle a dû affronter les tourments de l’exil, ce qui fournit la clé de sa décision en 2019 d’engager un travail autour de « l’écriture du deuil », et de s’inscrire en tant qu’artiste et écrivaine « dans la recherche de et dans l’intériorité ».

Tous ses poèmes dans un style particulièrement épuré explorent en effet ce thème du deuil et de  la recherche de l’essentiel en profondeur, de tout ce qui était silence, « Le cri devenant silence lorsqu’on arrive à sublimer la douleur » dit-elle.

Cette problématique complexe n’est-elle pas déjà révélée par les titres énigmatiques des textes poétiques de son recueil, tels que par ex. : « Nageur galaxique », «Mathématique de l’âme», «Déroute d’ombrier», « Rêve ana­graphe », « Remémoration de l’arabesque » … ?

Le propos est toujours intime : écrire, c’est vouloir renaître « dans l’ombre du soleil noir » retenue dans la prison du « luth constellé », Iren chantant depuis sa cellule l’image du temps à retrouver pour sortir « de la nuit des temples oubliés ». Mais par quel chemin, le risque étant « la perdition de (ses) repères » ? Or « A partir des profondeurs de la nuit est une lanterne vers son âme » qu’il faudra « métamorphoser en ombre – brillée », car « puiser dans sa mémoire, c’est extraire les ombres pour aller vers la lumière », précise-t-elle.

La tension se fera vive « entre un ici qu’il faut quitter et un ailleurs où l’on va se perdre », tension dont l’origine se trouve dans la disparition, que le titre annonçait, « Ma chère disparition » : Cette présence disparue, qui obligea « à partir sans jamais retourner/ car ce pays incertain n’a rien de nouveau à nous offrir », aboutira au choix du « retour chez soi ». Et même si « Loin est le chemin, plus qu’une trainée de lumière »… « dans cette tiède mélancolie qui éclaire le front natal, de ce pays/ qui n’est plus le mien – Je suis toujours des vôtres – », avide d’ « esquisser mon horizon natal », notez-vous avant le mot « Fin » !

Chère Iren, l’Académie du Languedoc est heureuse de vous remettre le Prix Maurice Magre, écrivain, poète et dramaturge toulousain décédé en 1941, ardent défenseur de l’Occitanie, grand spécialiste de l’histoire des Cathares.

Et je précise que ce prix réjouit infiniment votre éditrice, Mme Florence Issac, des Editions « L’échappée belle » de Pau, éditrice présente aujourd’hui dans cette magnifique salle du Conseil Régional !

8 octobre 2025 Jean-François SAUTEREAU

ACADEMIE DU LANGUEDOC

Séance solennelle du 8 octobre 2025
Conseil régional d’OCCITANIE

Présentation de M. Jean-François SAUTEREAU
en tant que
Président d’Honneur
par Michel CARRIER Président de l’Académie du Languedoc

Monsieur le Conseiller régional,

Mesdames et messieurs les Académiciens, mesdames et messieurs, chers amis,

J’ai le grand plaisir aujourd’hui de vous présenter le professeur émérite des Universités de classe exceptionnelle Jean-François SAUTEREAU que notre Académie a décidé de nommer Président d’Honneur.

Avec Jean-François SAUTEREAU je pense pouvoir dire que nous sommes amis de très longue date mais ce n’est pas la raison de cette présentation aujourd’hui.

En effet Jean-François a été nommé Président de l’Association Nationale des Membres de l’Ordre National du Mérite section 31 succédant ainsi à Sylvain BESANÇON. C’est particulièrement à ce titre qu’il est distingué aujourd’hui par notre Académie.

Jean-François SAUTEREAU  est originaire de Castres où il suit sa scolarité jusqu’au baccalauréat au lycée Jean Jaurès. Je suis certain que mon prédécesseur Henri COUSSE qui ne peut malheureusement pas être parmi nous, serait très sensible à cette origine castraise.

Jean-François est marié, à Anne-Marie, elle aussi professeur des universités. Ils ont 2 enfants : Bertrand et Benoît.

C’est pour vivre au plus près cette quiétude familiale qu’il aime tant se ressourcer dans sa propriété aveyronnaise où il peut s’adonner à ses hobbys : l’histoire, la politique (au sens étymologique du mot), la lecture, le sport, l’activité physique, la cuisine (qu’il pratique) et le chant.

Lors de ses brillantes étude Jean-François SAUTEREAU obtient le plus haut grade universitaire : Docteur  d’état es sciences. Il réalise sa recherche sous la direction de recteur Jean-Claude MARTIN au LAAS CNRS  (Laboratoire d’Automatique et d’Architecture des Systèmes). Il est titulaire de 124 publications majeures scientifiques et co-auteur de 5 livres dont 2 publiés aux USA.

Professeur à l’université Paul Sabatier, il enseigne également à l’INP Toulouse, à l’ENSAE (Sup Aéro) et à Polytechnique à Paris.

De 2002 à 2008 il est Président de l’Université Paul Sabatier. Il développe différentes structures  telles, entre autres, que le Pôle de Recherche et d’Enseignement de Toulouse, préfiguration de l’Université de Toulouse.

Pendant 26 ans il est membre élu du Conseil National des Universités, de 1984 à 1989 il est membre du jury de l’agrégation de physique appliquée. Je ne peux pas citer ici le détail très élogieux de son parcours professionnel mais  vous comprendrez que nous avons aujourd’hui devant nous un grand universitaire

Mais Jean-François SAUTEREAU est aussi un grand sportif très impliqué.

De 1966 à 1974  Il est sportif de niveau international 2 fois champion de France interclubs, 2 fois champion de France Universitaire spécialiste de demi-fond 1500m, 3000m, 3000m steaple.

De 1991 à 2020 il est président régional de la Ligue du Sport Universitaire.

De 2013 à 2020 il est président national de la Fédération française du Sport Universitaire rassemblant toutes les universités et grandes écoles soit 125 000 sportifs.

Membre élu, durant deux mandats olympiques, du Comité National Olympique et Sportif Français et de son CA. Il est membre du Comité Olympique Régional de Midi Pyrénées, depuis 2008 jusqu’à 2018.

Il participe aux plus hautes instances du sport universitaire : EUSA European University Sport Association, FISU Fédération Internationale du Sport Universitaire, etc….

Comme si ce n’était pas assez, il s’implique en tant que bénévole :

2011 à 2017 Il est Conseiller Technique à la CCI Régionale

2008 – 2018 Vice-président de l’A.S.E.I. (Association de Sauvegarde de l’Enfance Inadaptée) devenue Agir, Soigner, Eduquer, Insérer ; Siège social à Ramonville-Saint-Agne.

Il est actuellement Président du Comité de Développement de Balma.

Merci Jean-François de bien vouloir m’excuser pour tout ce que je n’ai pas pu dire faute de temps.

Je ne terminerai pas sans ajouter que Jean-François SAUTEEAU est

  • Lauréat du prix de l’Ordre du Mérite de l’EUSA (European University Sport Association) (2021),
  • Médaille d’Or du Ministère de la jeunesse et des Sports, (2009),
  • Commandeur dans l’Ordre des Palmes Académiques (2004),
  • Chevalier dans l’Ordre National du Mérite (2008)
  • Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur (2022).

Nous comprenons tous pourquoi il a été choisi et élu au poste de Président de l’ANMONM 31.

Jean-François SAUTEREAU, au nom de l’Académie du Languedoc j’ai l’honneur de te remettre les insignes et le diplôme de Président d’Honneur de notre Académie.